Norvège - Italie (9 mai 2000)

 

Championnats du monde 2000 à Saint-Pétersbourg, deuxième tour, groupe F.

En cas de victoire, la Norvège peut encore accéder aux quarts de finale en éliminant le Canada (si celui-ci perd aussi dans la foulée contre la Slovaquie). Si, après la Russie, le pays fondateur du hockey passait à son tour à la trappe, ce serait une vraie inversion des pôles sur la planète hockey.

Cette rencontre donne l'occasion de comparer le jeu de puissance norvégien, jusqu'ici le meilleur du tournoi derrière son homologue tchèque, et celui des Italiens, qui n'ont pas marqué le moindre but dans cet exercice. Mais le duel s'apparente plus à un concours d'inefficacité : si les Norvégiens bombardent effectivement les filets adverses, ils n'arrivent jamais à conclure. En panne d'imagination, de créativité et d'opportunisme, particulièrement dans leurs multiples supériorités numériques qui n'apparaissent plus comme leur point fort (ils laissent même passer deux occasions de 5 contre 3), les Norvégiens ouvrent le score sur une action individuelle, un raid solitaire de Mats Trygg qui laisse la défense italienne statique, et, lancé, produit un slap ravageur. Les Italiens réagissent et se montrent enfin un peu dangereux, mais leur accumulation de pénalités leur interdit d'inquiéter durablement la défense adverse.

À force de ne pas concrétiser leurs très nombreuses occasions, les Norvégiens s'exposent à des contres et se font peur à plusieurs reprises. Et ce qui devait arriver arriva : à 1'44" de la fin, sur un rebond, les Norvégiens tardent à dégager un palet que Bruno Zarillo glisse entre les jambes de Schistad. Pour les Italiens, cela ressemble à un hold-up parfait. Mais Strazzabosco et Busillo sont tour à tour pénalisés, ce qui permet aux Norvégiens, compte tenu de la sortie de Schistad, de terminer le match à 6 contre 3 ! Mais le siège des buts italiens s'avèrera vain.

C'est donc un natif de Winnipeg - Bruno Zarrillo - qui a indirectement envoyé le Canada en quart de finale. La Norvège a vu s'envoler ses derniers espoirs de qualification dans les dernières minutes d'une rencontre qu'elle a dominée de la tête et des épaules, mais ne peut s'en prendre qu'à elle-même pour n'avoir mis au fond un nombre incalculable d'occasions, ni profité d'une pléiade d'avantages numériques. Les Norvégiens n'ont jamais su se transcender et relever le niveau d'un match qui aura probablement été le plus médiocre de ce Mondial, haché et ennuyeux, seulement animé dans les dernières minutes par l'égalisation italienne et la panique norvégienne. Avec la fatigue, il manquait peut-être aux Scandinaves la hargne dont ils avaient fait preuve la veille contre la Finlande.

Désignés joueurs du match : Robert Schistad pour la Norvège et Dino Felicetti pour l'Italie.

Marc Branchu

 

Norvège - Italie 1-1 (0-0, 1-0, 0-1)
Mardi 9 mai à 16h30 au Yubileyni de Saint-Pétersbourg. 3080 spectateurs.
Arbitrage de Wilhelm Schimm (ALL) assisté de Rudolf Lauff (SVK) et Hirokazu Takahashi (JAP).
Pénalités : Norvège 16' (6', 4', 6'), Italie 26' (6', 10', 10').
Tirs : Norvège 23 (6, 8, 9), Italie 18 (1, 8, 11).

Évolution du score :
1-0 à 24'24" : Mats Trygg
1-1 à 58'16" : Zarrillo assisté de Chitarroni
 

Norvège

Attaquants :
Trond Magnussen (C, +1, 2') - Tore Vikingstad (+1, 4') - Per-Åge Skrøder (+1)
Morten Fjeld (-1) - Pål Johnsen (-1) - Geir Svendsberget
Marius Trygg - Ole Eskild Dahlstrøm - Sjur Robert Nilsen (A, 4')
Mads Hansen - Anders Fredriksen - Joakim Sæther (-1)

Défenseurs :
Martin Knold - Tommy Jakobsen (4')
Martin Sellgren (2') - Svein Enok Nørstebø (A)
Ketil Wold - Mats Trygg
Johnny Nilsen

Gardien :
Robert Schistad [sorti à 59'01"]

Remplaçant : Vidar Wold (G). En réserve : Bjørge Josefsen (G), Stig Vesterheim (commotion cérébrale).

Italie

Attaquants :
Lucio Topatigh (A, 2') - Mario Chitarroni (A, 4') - Bruno Zarrillo (C)
Dino Felicetti (2') - Vezio Sacratini - Lino de Toni
Roland Ramoser - Armando Chelodi (2') - Giuseppe Busillo (2')
Stefan Zisser - Manuel de Toni - Stefano Margoni

Défenseurs :
Christopher Bartolone (4') - Armin Helfer (-1, 2')
Georg Comploi (2') - Carlo Lorenzi (2')
Michele Strazzabosco (4') - Leo Insam
Ingemar Gruber (+1)

Gardien :
Andrea Carpano

Remplaçant : Günther Hell (G). Absents : Mike Rosati (G, reparti dans sa famille), Maurizio Mansi (épaule).

 

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