Mulhouse - Dunkerque (8 avril 2000)

 

Quatorzième et dernière journée de la poule finale de Nationale 1.

Les Mulhousiens abordent ce dernier match de saison régulière en toute décontraction, avec l'intention de remporter la victoire, ne serait-ce que pour jouer sa petite chance de s'emparer de la deuxième placer en cas de faux-pas villardien, et aussi de faire le show. Ils ont un peu oublié le premier objectif en cours de partie.

À la mi-match, Mulhouse mène en effet 6-0, emmené par l'attaquant finlandais Tommi Flinck qui avait affiché sa volonté de tout gagner. Malgré une contre-attaque de Weinmark qui réduit le score, Pascal Ryser estime que la victoire est acquise et que le moment est opportun pour changer tranquillement de gardien, remplaçant Frantisek Neckar par le portier suisse Laurent Wyss. Celui-ci, qui fait sa rentrée après deux mois sans compétition et deux semaines de repos complet pour ses ligaments du genou, vit alors un calvaire, encaissant six buts au passage, même si seul l'un d'eux est vraiment de sa faute. Il faut dire en effet qu'il a été un peu abandonné par une défense démobilisée.

Du coup, Dunkerque reprend l'avantage 6-7 selon un scénario incroyable qui commence seulement à réveiller le public. Pourtant, l'ouverture d'une tribune opposée aux gradins principaux a permis d'augmenter la capacité de l'Illberg, juste avant les play-offs. Dès ce soir, les spectateurs sont venus assez nombreux, mais ils sont restés très froids et n'ont pas poussé leur équipe qui aurait eu besoin d'un coup de fouet, ce dont se lamentait Konstantinidis à la fin de la rencontre. Ce n'est qu'avec l'égalisation d'Arnaud Vaillant que le public se met au diapason d'une rencontre à suspense. Malgré ces encouragements tardifs, Juraj Faith rate le tir de la victoire, que le gardien suédois Hansson dévie de la mitaine.

Commentaires d'après-match (dans L'Alsace et La Voix du Nord)

Claude Bauer (président de Mulhouse) : "Il s'agit déjà d'une meilleure performance que l'an passé. Maintenant, compte tenu des possibilités de l'équipe, nous sommes en mesure de faire mieux. Quoi qu'il en soit, il y a un retour par rapport à l'investissement réalisé en temps et en argent. Il est vrai que cette qualification nous rapporte de l'argent. Le contrat d'objectif que nous avons avec la ville de Mulhouse situe l'apport financier à 788 000 F cette année contre 503 000 F la saison passée. Il reste que 100 000 F supplémentaires peuvent se greffer avec une troisième place au minimum. [...] Mercredi 19 avril, il y a une réunion des présidents des deux championnats à Paris. Je vais m'y rendre pour écouter les propositions. Si l'Élite reste en l'état, nous n'irons pas seuls. Nous ne voulons pas devenir les petits poucets de l'Élite. Il y a des échos qui laissent entendre qu'on imposerait la montée aux meilleurs clubs de Nationale 1. OK, mais il faut que cet accès s'effectue en gros avec l'actuel budget prévisionnel."

Laurent Wyss (gardien remplaçant de Mulhouse) : "J'ai manqué de rythme. Mais il s'agit d'une bonne reprise de contact avec la glace en match, même si je me suis senti un peu seul face aux Dunkerquois. La pommade apposée par le kiné sur mes jambes m'a brûlé tout le long du premier tiers-temps. J'ai dû me laver entre les deux premières périodes."

William Suray (responsables des joueurs de Dunkerque) : "Les Mulhousiens nous ont pris à la gorge dès le début du match et nos joueurs ont été complètement surpris. En quelques minutes, l'orage s'est abattu sur nous. Les Mulhousiens ont de bons buteurs dans leurs rangs. C'est une grosse cylindrée du championnat avec un budget double du nôtre et deux entraînements par jour. Pourtant, menés 6-0, avec beaucoup de fierté et de courage, les joueurs ont relevé la tête."

 

Mulhouse - Dunkerque 7-7 (4-0, 2-4, 1-3)
Arbitrage de M. Sangiorgio assisté de MM. Rouèche et Henry. 1000 spectateurs.
Pénalités : Mulhouse 20', Dunkerque 16'.

Évolution du score :
1-0 à 05'14" : Pommier assisté de J. Cruz et Carry
2-0 à 07'57" : Trebaticky assisté de Turcotte
3-0 à 12'04" : Turcotte assisté de Faith
4-0 à 17'13" : Flinck assisté de Turcotte
5-0 à 20'46" : Flinck
6-0 à 27'05" : Konstandinidis assisté de Faith et Duménil
6-1 à 28'11" : Weinmark assisté d'Åström et P. Tanghe
6-2 à 29'35" : Boschetti
6-3 à 31'51" : Thomas assisté d'Orebrandt et N'Guyen
6-4 à 34'36" : Weinmark assisté d'Åström
6-5 à 42'04" : Péna
6-6 à 50'55" : Weinmark assisté de Boschetti (double sup. num.)
6-7 à 52'33" : Orebrandt assisté de Weinmark et Boschetti (sup. num.)
7-7 à 55'35" : Vaillant assisté de Konstantinidis

 

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