Tours - Cholet (13 novembre 1999)

 

Match avancé de la douzième journée du championnat de France de Nationale 1, poule nord.

On peut très facilement critiquer toute l'équipe et tout le jeu tourangeau : c'est un trou noir... Pas de collectif, pas d'envie de jouer pour le groupe, mais des joueurs individuels, personnels, sans la moindre mentalité de groupe. Si des individualités sortaient sans contestation du groupe avec des leaders, on pourrait s'en réjouir, mais là, rien, que des individualités moyennes, alors la sanction est immédiate, on perd contre Cholet. On peut quand même noter que la discipline revient chez les tourangeaux et qu'ils prennent moins de pénalités. Au milieu de tout ça, j'ai trouvé Cholet très bon dans le rôle du "on joue tous nos coups à fond" avec deux excellents joueurs : un défenseur russe, Vladimir Zubkov, qui est une vraie tour de contrôle et un attaquant venu de je ne sais où, Kamil Stastny, très fort, sans compter leur gardien impérial, qui a eu une vista d'enfer mais bien provoquée.

Je ne sais plus très bien ce qui s'est passé pendant ce match, je me souviens juste de la sortie du gardien Christian Marois après douze minutes de jeu : lamentable (pas Marois, mais la décision : comme disaient certaines personnes dans le public, "c'est de la psychologie à deux francs"), surtout que le public le réclamait en milieu de deuxième tiers après deux buts encaissés par Grégory Bercial, lequel a tout de même fait un très bon troisième tiers. J'ai également noté les contestations dans le public qui en a marre et qui veut du changement... Mais tout le monde a entendu ce ras-le-bol du public, même le banc tourangeau, car le public en a vraiment marre et l'a fait savoir aux intéressés.

Pour résumer la rencontre, je donnerai quelques chiffres :

80 : c'est à peu près le pourcentage de réussite de Cholet en attaque.

2 : le nombre de joueurs qu'il suffit sur la glace quand les frères Jurcik y sont puisque leurs trois coéquipiers ne leur servent à rien. Autant ne pas se fatiguer à en faire monter cinq.

1541 : le nombre de shoots tourangeaux dans une cible de 10 cm sur 10 cm (quelle précision). Le seul problème, c'est que cette cible se situe au niveau de la botte et de la mitaine du gardien... Pas trop difficile à stopper.

13 : le numéro de Mike Lechène qui a dû monter quatre fois et qui à chaque fois a fourni une très bonne prestation : pressing, shoots, danger, merci monsieur.

59'15" : le temps qu'il aura fallu attendre pour voir la seule action collective de l'ASGT... Sortie de zone, cinq passes dans les crosses et danger immédiat devant la cage choletaise.

1 : le nombre de but marqué en supériorité numérique par les "unités spéciales" K de Kellogs. C'est mieux que rien mais encore laborieux en jeu de puissance. Regardez comment font les Choletais.

3 : le nombre de drops de Peter Jurcik. Au rugby, ça fait 9 points.

Il y a des soirs comme ça où on regrette d'avoir fait 250 km pour voir un match de hockey. Ce fut le cas ce samedi, mais attention, à continuer à jouer ainsi, ça sent la N2 ! Mais bon, peut-être que tout le monde s'en fout de redescendre, comme de perdre contre Cholet.

Pour ma part, je veux bien être le bouc émissaire de l'ASGT et endosser la responsabilité de ces pauvres matchs que j'ai vu (Dunkerque et Cholet) car je pense réellement que je leur porte malheur. En tout cas, je ne reviendrai pas les voir de sitôt.

Compte-rendu signé David Darlet

 

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