Milan - Angers (9 novembre 1999)

 

Match en retard de la douzième journée du tournoi franco-italien.

A la fin de la rencontre de ce soir, les sentiments sont contrastés, d'une part la joie et la félicité pour une partie parfaite et belle à voir, et de l'autre l'amertume et le regret pour l'occasion manquée en Coupe Continentale (et en jouant ainsi à Ambri, Milan n'y allait pas pour faire de la présence, mais pour faire bonne figure). Ce match a été la meilleure prestation de Bortolussi et consorts, même par rapport aux deux triomphes contre les ex-leaders Caen et Rouen, pour la continuité du jeu, excellent de la première à la dernière minute sans un instant de pause.

Anglet cherche à rester dans la partie dans les premières cinq minutes, mais ne pourra rien faire d'autre que de chercher à contenir un Milan débordant de tous côtés, ne réussissant à inquiéter Lindfors qu'en de bien rares occasions. Après un siège durant toute la première période, l'avantage arrive, signé du capitaine Bortolussi, prompt à voler le palet à un défenseur adverse et à le mettre au fond.

Dans la deuxième période, Milan augmente ensuite la pression sur les adversaires, qui restent constamment coincés dans leur zone, et les buts arrivent, le premier encore de Bortolussi qui conclut une supériorité numérique magistralement régie par Kivela et Torkki (un jeu de puissance comme on n'en a pas vu depuis des années, avec un palet qui ne s'arrête jamais et une moyenne d'une passe par seconde), le deuxième est l'œuvre d'Adey qui conclut une action millimétrée devant la cage adverse.

Malgré le faible écart, la partie semble déjà jouée, mais Milan n'arrête pas de pousser et réussit à marquer encore deux fois par Adey (en situation de 6 contre 5 après une pénalité différée contre les Français) servi superbement par un immense Torkki, et par Voronov, auteur d'une action personnelle remarquable, avec un tir en entrée de zone qui se glisse entre les jambes de Rodrigue.

La chronique peut paraître un peu maigre, mais il y aurait besoin de pages et de pages pour décrire la quantité d'actions dangereuses créées par Milan, et, si le score de 5-0 peut sembler étroit, il faut en chercher la raison dans la volonté des joueurs milanais de chercher toujours le but de grand standing, ainsi que dans la malchance en quelques occasions et dans la très bonne prestation de Rodrigue.

La prestation collective était absolument parfaite sans aucun point négatif (à part peut-être Esposito qui ne réussit pas encore à être convaincant).

Quand on regarde les individualités, bons débuts du nouvel arrivé Bullock, qui doit néanmoins encore s'intégrer dans l'équipe. Les meilleurs sur la glace étaient assurément Torkki (inarrêtable, le renvoyer à Merano serait une folie) et finalement un Voronov digne de sa lettre de créance, qui a réalisé une partie parfaite (aucun attaquant adverse n'a jamais réussi à le passer, il a récupéré une grande quantité de palets, et a été très bon dans la phase de préparation du jeu), donnant même du spectacle avec une rixe vraiment méchante dans le style d'un match de boxe. Très bonne prestation également de Maurizio Bortolussi, auteur d'un doublé, d'un bon jeu et en progrès constant après un début de saison vraiment sans relief. Un mot pour le public, qui, s'il n'était pas très nombreux (quoiqu'en nette croissance par rapport aux dernière parties), a soutenu l'équipe pendant toute la rencontre avec une chaleur remarquable, preuve que, même si on ne joue pas pour un titre et s'il n'y a pas d'adversaires aux noms historiques, quand le hockey est d'un certain niveau, le divertissement et la satisfaction sont garantis.

Les notes des Milanais : Lindfors 7, Van den Thillart 7, Peca 7, Roh 7, Bonnard 7, Voronov 8, Uvaev 6,5, Kivela 8, Bortolussi 8, Esposito 6,5, Torkki 8, Kuznetsov 6,5, Fleutot 6,5, Adey 8, Bullock 7, Penttinen 7, Giusti (trop peu joué).

Compte-rendu signé Luca Mazzasogni

 

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