France - Norvège (21 novembre 1993)

 

Tele Hockey Cup, cinquième journée.

Les Norvégiens rêvent de faire le même coup aux Jeux olympiques de Lillehammer que les Français à ceux d'Albertville : atteindre les quarts de finale pour enfin faire parler du hockey sur glace dans leur pays. Leurs performances dans le tournoi préolympique rendent cette hypothèse crédible. L'équipe locale a en effet battu les Russes (de Samara), puis arraché le nul contre les Slovaques. Elle a aussi signé une belle prestation à Gjøvik contre le Canada devant 4987 spectateurs, en ne s'inclinant qu'en dernière période. Entre-temps, elle est tout de même tombée de haut en étant écrasée par les États-Unis (10-5), même si un tir de pénalité manqué puis les trois buts encaissés pendant les cinq minutes de pénalité du grand espoir norvégien de 21 ans Espen Knutsen ont conditionné le résultat de ce match.

Avec une équipe de France diminuée par les blessures, Kjell Larsson fait jouer les jeunes, même en supériorité numérique. À 5 contre 4 pendant une pénalité de Petter Thoresen, l'espoir grenoblois Alan Chauvin commet ainsi une faute pour éviter une échappée. Tir de pénalité pour la Norvège, de nouveau. Espen Knutsen le transforme et exorcise donc le début de match contre les Américains. Mais les Bleus restent en avantage numérique, et c'est un autre jeune Grenoblois qui finit par le convertir, Stéphane Arcangeloni. C'est déjà son compère Agnel qui avait égalisé une première fois après l'ouverture du score norvégienne.

Franck Pajonkowski, pour répondre à des critiques récemment formulées sur son investissement en équipe de France, marque pour la deuxième soirée consécutive et donne l'avantage aux Bleus. Comme son équipe est menée 2-3, Bengt Ohlsson, l'entraîneur suédois de la Norvège, change de gardien à la pause. Il remplace Robert Schistad par le vétéran de 37 ans Jim Marthinsen. Il l'avait déjà fait après douze minutes contre les Américains, sans effet. Mais cette fois, le "choc psychologique" fonctionne. Dès le retour sur la glace, les Norvégiens retournent inexorablement le match. Ils disposent de cadres d'expérience, tel Petter Thoresen auteur d'un triplé, et incorporent des jeunes, comme Knutsen mais aussi Vegar Barlie qui a lui aussi 21 ans et a mis deux buts.

Avec l'avantage d'être à domicile, la Norvège est pour l'instant plus proche du niveau international que ne l'est la France, dernière du tournoi avec cinq défaites. Mais avec de nombreux stages et une quinzaine de rencontres de préparation programmées en moins de trois mois avant les JO, Kjell Larsson a obtenu toutes les cartes en main pour mettre l'équipe au niveau.

Désignés joueurs du match : Serge Poudrier pour la France et Espen Knutsen pour la Norvège.

Commentaires d'après-match (dans Hockey Magazine)

Kjell Larsson (entraîneur de la France) : "J'ai pu changer quelques joueurs et maintenir l'équipe au niveau international. Aussi incorporer des jeunes comme Benjamin Agnel, Stéphane Arcangeloni et David Ribanelli. Je peux compter également sur quelques éléments qui découvrent l'équipe de France, comme Michel Breistroff, ou qui gagnent en solidité, en fiabilité, comme Pierrick Maïa, Christophe Moyon et Mickaël Babin."

 

France - Norvège 4-8 (3-2, 1-4, 0-2)
Dimanche 21 novembre 1993 à 15h30 au Håkons Hall de Lillehammer.
Arbitrage de Ruggero Savaris (ITA) assisté de Nils Jörgen Rödseth et Y.S. Jensen (NOR).
Pénalités : France 4' (2', 0', 2') ; Norvège 4' (2', 0', 2').
Tirs : France 21 (11, 6, 4) ; Norvège 32 (8, 15, 9).

Évolution du score :
0-1 à 04'59" : Thoresen
1-1 à 11'19" : Agnel
1-2 à 13'36" : Knutsen (tir de pénalité)
2-2 à 14'32" : Arcangeloni assisté d'Orsolini (sup. num.)
3-2 à 18'18" : Pajonkowski assisté de Maia
3-3 à 20'59" : T. Johansen
3-4 à 24'23" : Thoresen
3-5 à 26'09" : Knutsen assisté de Barlie et Rath
4-5 à 35'06" : Maia assisté de Briand et Poudrier
4-6 à 39'36" : Barlie assisté de Rath et Knutsen
4-7 à 42'59" : Thoresen assisté de T. Johansen et Salsten
4-8 à 57'01" : Barlie
 

France

Attaquants :
Franck Saunier (-2) - Antoine Richer (-2) - Franck Pajonkowski (-2)
Arnaud Briand - Pierrick Maia - Mickaël Babin (-1)
Stéphane Arcangeloni (-1) - Benjamin Agnel (-2) - Lionel Orsolini (-1)
David Ribanelli (-1)

Défenseurs :
Serge Poudrier (-1) - Denis Perez (-2)
Michel Breistroff (-1, 2') - Bruno Saunier (-1)
Gérald Guennelon (-2, 2') - Christophe Moyon (-1)
Allan Chauvin

Gardien :
Michel Vallière

Remplaçant : Petri Ylönen (G). En réserve : Stéphane Botteri (minerve), Pierre Pousse (luxation de l'épaule), Stéphane Barin (index droit).

Norvège (2' pour surnombre)

Attaquants :
Tom Johansen (+3) - Erik Kristiansen (+2) - Petter Thoresen (+3, 2')
Marius Rath (+2) - Espen Knutsen (+3) - Vegar Barlie (+3)
Trond Magnussen (-1) - Ole Eskild Dahlstrøm (-1) - Arne Billkvam (-2)
Roy Johansen, Morten Finstad

Défenseurs :
Petter Salsten (+1) - Cato Tom Andersen
Tommy Jakobsen (+1) - Carl Oscar Bøe Andersen (+2)
Svein Enok Nørstebø (+2) - Pål Kristiansen (+2)
Magne Nordnes

Gardien :
Robert Schistad puis à 20'00 Jim Marthinsen

Remplaçants : Morgan Andersen, Geir Hoff.

 

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