Épinal - Saint-Gervais (17 novembre 1990)

 

Neuvième journée du championnat de France de division 1.

Si les Aigles de Saint-Gervais ne décollent pas vraiment en ce début d'exercice, les Spinaliens, eux, confirment leur montée en puissance après leur succès à Caen (7-5). C'est dire si l'occasion est belle de poursuivre cette invincibilité pour rester à portée de fusil du leader castelvirois.

Mais encore faut-il plumer les Haut-Savoyards, finalement au complet malgré un doute longtemps entretenu sur certaines absences. Une minute de silence est honorée avant le match en mémoire de Jean Ferrand, l'ancien président de la fédération des sports de glace.

Si les hommes de Frédéric Favre ne découvrent pas d'un fil, ceux de Marc Djelloul se montrent contrariants d'entrée de jeu sans pour autant venir à bout de Jean-François Kuten. La réciproque est valable puisque Pivron et compagnie se heurtent au jeune (mais déjà solide) Fabrice Lhenry. L'international junior craque pourtant devant Frédéric Favre, qui a pris l'intervalle avec la complicité de Jean-Christophe Filippin (5e).

Lhenry reprend aussitôt le dessus sur des attaquants maladroits, ce qui laisse les "verts" à la merci de leurs visiteurs au début de l'acte médian. Alain Pivron, en bon buteur qu'il est, fait parler son sang-froid au terme d'une action confuse où il finit par loger le disque hors de portée de Lhenry et de sa défense (23e). Un poteau de Croz plus tard, Saint-Gervais est refroidi par la blessure de Pascal Rolland, qui gît au sol après avoir une subi une charge dans le dos (24e). Par mesure de précaution, ce dernier est sorti sur civière mais le diagnostic ne révèlera que des contusions.

Cet "événement" casse le rythme d'un match qui se décante lentement, certes, mais sûrement. Et comme la patience est la mère de toutes les vertus, le public sera récompensé de sa longue attente lors des dernières vingt minutes. Servi par Nicolas Ligeon, Frédéric Favre s'en va déjouer Lhenry du revers (48e). Le tchécoslovaque Jiri Irra, l'autre étranger saint-gervolain (avec le Canadien Fernand Boutin), tente dans la foulée d'allumer Kuten, sans succès.

Décidément, le tir du revers est l'arme fatale vosgienne puisque Marciano démontre toute son habileté pour trouver la lucarne (51e). Favre, encore lui, convertit un énième caviar de Ligeon au second poteau pour s'offrir un nouveau hat-trick (53e). À 5-0, la messe est dite et Marciano, en déviant le slap de Bocquet, en remet une couche (58e). À bout de souffle, les Alpins sauvent l'honneur (58e) et privent du coup Kuten d'un deuxième jeu blanc de la saison. Qu'importe, Épinal préserve sa bonne dynamique même si, parfois, ce match n'aura pas atteint des sommets.

 

Épinal - Saint-Gervais 6-1 (1-0, 1-0, 4-1)

Samedi 17 novembre 1990 à la patinoire de Poissompré. 1500 spectateurs.

Arbitrage de M. Fredin assisté de MM. Faivre et Provost.

Pénalités : Épinal 10' ; Saint-Gervais 6'.

Évolution du score :

1-0 à 04'22" : Favre-Félix assisté de Filippin

2-0 à 22'10" : Pivron

3-0 à 47'27" : Favre-Félix assisté de Ligeon

4-0 à 50'07" : Marciano assisté de Campiglia

5-0 à 52'42" : Favre-Félix assisté de Ligeon et Pivron

6-0 à 57'07" : Marciano assisté de Bocquet et Campiglia

6-1 à 57'58" : Gianferrari

 

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