Interview de Philippe Ranger

 

L'ancien gardien, champion de France avec Brest et avec Rouen, est président du club de Nantes depuis le 30 avril dernier.

- Est-ce vous qui avez proposé de sorti de votre retraite 5 ans après, ou vous a-t-on convaincu ?

On m'a proposé de rechausser les patins par l'intermédiaire du capitaine Hubert Dogemont pour pallier à la blessure de Martin Léonard. Au vu des matchs auxquels j'avais assisté, je m'étais préparé à cette éventualité.

- Avez-vous eu peur à un moment dans la saison que Nantes puisse subir une relégation ?

Oui à certain matches par rapport au comportement général des joueurs, mais non sur la qualité globale de l'équipe. En play down, tous les joueurs se sont donnés pour sauver le club et rester en division 2.

- Quel bilan tirez-vous de cette saison qui devait être celle du renouveau après le huis clos ?

Un bilan mitigé, il n'y avait pas de véritable esprit d'équipe et on comptait toujours sur les individualités pour relever l'équipe. Le collectif manquait d'engagement, de rigueur et d'abnégation.

- Est-ce ce retour au jeu qui vous a donné envie de vous investir dans le club ?

Effectivement, c'est sûrement mon retour sur la glace qui m'a fait prendre conscience qu'il y avait des dysfonctionnements importants dans le club où je suis resté, à ce jour, le plus longtemps. De nombreuses personnes m'ont convaincu que je devais m'investir pour redynamiser le club et lui donner un nouvel élan.

Je me suis présenté au renouvellement du bureau lors de l'AG, avec un programme et des objectifs, et les gens du club ont voté.

- A-t-il été simple de persuader l'entraîneur-joueur Dany Fortin qu'il était nécessaire de lui adjoindre un coach ?

Dany, je le connais depuis 14 ans, j'ai joué avec lui la première saison où il est arrivé en France à Nantes. Il se trouve que j'ai appris qu'Éric Schnackenbourg habitait a Nantes (j'ai aussi joué avec lui en équipe de France), nous nous sommes rencontrés et cela nous a paru logique et intéressant d'avoir Éric en plus sur le banc.

- Pourquoi avoir abandonné l'image du Corsaire ? Quelles sont les inspirations du nouveau logo ?

Nous voulions une rupture avec l'image vieillissante du corsaire, c'est pour cela qu'il fallait créer un nouveau logo avec un changement de couleur qui identifiait plus la ville de Nantes. Dans notre appellation Nantes Atlantique Hockey Glace, nous avons "Atlantique", donc le bleu nous paraissait une évidence.

- Sur laquelle des nouvelles recrues fondez-vous le plus d'espoirs ?

Nous fondons des espoirs sur la globalité des recrues et de l'équipe. Dix nouveaux joueurs, c'est un challenge existant pour les joueurs, le staff et le président. Je ne vous cache pas qu'ayant perdu mon meilleur buteur Nelson Vargas Dias parti à Cergy, il me fallait retrouver des joueurs de son calibre, notamment Tomas Kukucka et Jérémy Paradis qui arrivent de Font Romeu. Alignés avec notre buteur local Yohan Bidet, la ligne a fière allure.

Pour le reste de l'équipe, les joueurs sont contents de travailler dur et l'ambiance dans le vestiaire et sur glace est très positive. Les objectifs sont de gagner tous les matchs à domicile pour attirer de plus en plus de public dans notre patinoire, et de finir dans les 8 premiers pour se qualifier en play offs et y passer le premier tour.

Propos recueillis le 30 août 2009 par Marc Branchu

 

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