Interview de Claude Brigand

 

Claude Brigand est président du CPH Dijon depuis 1998.

- En quelques jours, deux des joueurs français de Dijon [Thomas Bussat et Julien Tiphaigne] ont annoncé qu'ils arrêtaient le hockey, du moins à haut niveau. Cela vous inquiète-t-il ?

Non, c'est très bien que certains joueurs qui ont des charges familiales prennent conscience de devoir rentrer dans la vie active.

- Avez-vous les moyens de conserver un joueur aussi convoité que Miroslav Pazak ?

À voir dans les prochains jours...

- Le risque pour un club aux moyens relativement modestes comme Dijon n'est-il pas de perdre une grande partie de son effectif chaque année ?

Nous avons prouvé au contraire la saison dernière que nous étions capables de conserver une stabilité dans notre effectif.

- La politique de recrutement de Dijon cet été sera-t-elle orientée vers les espoirs français ou vers les renforts étrangers ?

Notre politique sera identique aux autres années, elle a été satisfaisante la saison passée. Nous essaierons de nous entourer au maximum de cinq à six joueurs étrangers, si possible... Ensuite, tout dépendra des demandes des joueurs français.

- En deux saisons de Super 16, Dijon a un bilan presque parfait avec deux qualifications en Poule Magnus. À combien évaluez-vous vos chances d'en faire autant l'an prochain ?

Pour nous, jouer en Poule Magnus n'est l'objectif d'une saison, et ce ne serait pas une catastrophe de jouer en Nationale.

- Pensez-vous que Dijon puisse à moyen terme devenir un club 100% professionnel ?

Non.

- Dijon n'a engagé cette année ni équipe junior/espoir ni équipe cadet en championnat. Quels sont vos plans pour relancer la formation et l'intégration des jeunes du club en équipe première ?

Il y a déjà un Dijonnais en équipe première en Super 16 pendant la saison 2002/2003 [David Dauphin]. En ce qui concerne la saison écoulée, un jeune [Guillaume Grandjean] à participé à tous les entraînements. Pour l'année à venir, deux places seront réservées aux jeunes du club.

Concernant la politique de formation mise en place par Daniel Maric, il faut regarder les excellents résultats des petites catégories, les moustiques et les poussins, cette saison.

- Quel a été votre plus grand souvenir comme président du CPH Dijon hockey ?

La victoire sur Amiens lors du troisième match de quart de finale à domicile à Dijon... pour cette saison.

Sur l'ensemble de mon mandat, je retiens la progression de nos jeunes et je suis satisfait de la structure qui a pu être mise en place. Bien entendu, le formidable parcours de notre équipe première est également une grande satisfaction.

- Êtes-vous favorable à une poule unique pour le Super 16 ?

Oui. Pour nous, les petits clubs, le championnat serait ainsi plus ouvert, et également plus compréhensif pour le public...

- Quel regard portez-vous sur la participation qui a été demandée aux clubs pour la diffusion du championnat de France sur Eurosport ?

La télévision a une très grande importance pour le développement du hockey français, et il faut que tous les clubs fassent des efforts. Il ne faut pas oublier que les clubs de l'ex-N1 qui ont accepté de sauver l'élite ont largement participé financièrement au sauvetage du hockey.

- Deux mois nous séparent d'une Assemblée Générale de la FFSG qui s'annonce capitale. Pensez-vous qu'une vraie révolution se prépare ?

En tout cas, pas n'importe comment.

- Les clubs de hockey sont-ils capables de présenter un front uni ?

Là est le problème.

Propos recueillis le 15 avril 2004 par Marc Branchu

 

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