Équipe-type de septembre

Équipes-types de Ligue Magnus, septembre 2004 : Stanislav Petrik (Épinal) ; Daniel Carlsson (Rouen) - Stéphane Robitaille (Rouen) ; Guillaume Rodrigue (Angers) - Ludek Broz (Rouen) - Jani Kiviharju (Mulhouse).

Hockey Archives reprend la tradition d'élire son équipe-type mensuelle, plus lisible maintenant du fait de la poule unique. Mis encore une fois très rapidement dans le bain avec cinquante tirs par match, Stanislav Petrik a beaucoup contribué à conduire Épinal à la victoire. Face à des adversaires potentiellement les plus abordables, l'armada rouennaise a particulièrement cartonné au mois de septembre. Il y a tellement d'arrières offensifs chez les Dragons (l'incontournable Robitaille en est un exemple) que le toujours régulier Daniel Carlsson fait maintenant office de défenseur défensif, c'est dire.

En attaque, Guillaume Rodrigue est l'homme fort d'une équipe d'Angers qui s'est bien sortie d'un calendrier difficile avec un effectif très réduit. En plus de son rôle majeur de créateur et d'un travail défensif non négligé, Ludek Broz a eu l'autorisation de Doucet de marquer des buts, privilège qui n'est pas accordé au premier venu. Enfin, Jani Kiviharju est conforme à sa réputation en SM-liiga, c'est une teigne de première. Quelle que soit la taille de son adversaire, il engage le duel, et il ressort souvent avec le palet.

On le constate, il n'y a pas un seul joueur français dans cette première sélection, alors que pendant les derniers play-offs il n'y avait qu'un seul étranger dans l'équipe-type (Kaartinen). Il est vrai que les grosses recrues de l'intersaison compliquent encore la tâche des tricolores. La moitié des joueurs choisis (Robitaille, Rodrigue et Kiviharju) vient en effet de disputer ses tout premiers matches en France. On verra si le mois d'octobre verra des Français forcer l'entrée de cette équipe-type, sachant qu'il faudra cette fois ajouter deux joueurs de NHL - Montador et Reinprecht - à la liste des prétendants.

Dernière équipe à zéro point, Clermont-Ferrand a remporté sa première victoire ce soir face à Villard-de-Lans, chez qui Luc Tardif jr a marqué son premier but en Vercors. Le but décisif des Sangliers Arvernes a été inscrit par Alexis Billard, et la recrue la plus récente, le défenseur slovaque Andrej Mrena, aligné pour la première fois à domicile, a fait une solide prestation couronnée d'un but et d'une assistance. L'autre équipe qui s'est rassurée ce soir, c'est Anglet, qui a obtenu son premier succès face à l'outsider Briançon (3-1). Espérons que cela y fera revenir le public.

Le choc de la soirée opposait Grenoble à Rouen, remake de la dernière finale de Coupe de France. Le protagoniste du match a été Nicolas Favarin, qui a inscrit le but égalisateur après l'ouverture du score de Doucet, mais qui a aussi refait passer Rouen en tête en marquant contre son camp, offrant ainsi à Arnaud Briand un premier but pour son retour au jeu. Les erreurs défensives ne pardonnent pas face aux Dragons, qui se sont imposés 4-2 avec un doublé d'Éric Doucet.

Rouen est plus que jamais leader du championnat, et ses poursuivants se nomment Dijon et Tours. Vainqueurs 5-1 à Gap, les Bourguignons réussissent un excellent début de saison avec un Grégory Fougère très solide dans les buts. Le premier gardien prévu, Ola Nilsson, souffre en effet d'une pubalgie, et un compatriote, Jimmy Bjennmyr, devrait arriver pour le remplacer. Quant aux Tourangeaux, ils ont gagné à Morzine qui s'incline encore une fois de peu, sur un but décisif de l'ex-Villardien Kent Gillings.

Enfin, notons qu'Amiens s'est enfin lâché offensivement en gagnant 11-2 à Dunkerque avec un quadruplé de François Rozenthal, et que les deux anciens joueurs de NHL d'Épinal sont passés franchement à côté de leur match contre Angers (2-4).

Les trois favoris de la poule sud de division 1 ont une nouvelle fois cartonné. Chamonix a gagné 9-0 à Cergy avec un doublé du jeune Cyril Abboudi, et Montpellier n'a pas fait non plus de détail contre Limoges (10-3) avec un triplé de son capitaine Yann Fornaguera. Le Mont-Blanc continue d'enchaîner les victoires en battant Valence 6-3, avant le derby haut-savoyard avancé à mardi. Derrière ces trois formations, il est clair qu'il ne restera qu'une place. Lyon vient de la récupérer en battant Avignon 4-1 avec un Roger Dubé qui a décidé de rechausser les patins, et le match contre Montpellier samedi prochain sera sans doute l'heure de vérité pour juger du potentiel rhodanien.

Dans la poule nord, les Strasbourgeois ont passé leur premier vrai test à Courbevoie, où ils ont été menés de deux buts après le premier tiers-temps. Test passé avec succès puisqu'ils ont gagné 5-2 au final. Alors que Neuilly-sur-Marne s'est replacé en gagnant un match à ne pas rater contre Asnières (3-1), l'équipe du moment semble être Garges-lès-Gonesse, en plein doute après la rouste reçue à Caen, et qui vient de signer deux belles victoires de suite. Le duo Skokan-Sikl (respectivement trois et deux buts) a été fatal au Vésinet (5-2 à Colombes).

Les deux favoris de la division 2, Annecy et Viry-Châtillon, sont fidèles au rendez-vous avec deux victoires en deux journées. La différence est que les Savoyards y ont mis la manière, et les Essonniens pas encore. Pendant que Viry remportait un second succès dans un match houleux et pas beau à voir contre Reims (7-5), Annecy était en démonstration chez le promu Nice (7-4) avec deux buts et deux assistances pour l'ex-Dijonnais revenu dans son club formateur, Thomas Bussat.

Si la poule est semble a priori la plus forte, il faut néanmoins se méfier de ce qui se passe à l'ouest. On savait que cette saison serait celle du retour de Bordeaux, réinstallé à Mériadeck, mais le cru pourrait être encore meilleur que prévu. Si la première victoire girondine face à des Français Volants pas au niveau de la D2 donnait peu d'enseignements, ce n'est pas le cas de celle obtenue à la Roche-sur-Yon (10-2). Le Hogly, même avec un effectif fortement bouleversé à l'intersaison, dispose de deux fortes individualités slovaques, l'ex-Caennais Tomas Kaspar et l'ex-Angevin Juraj Ocelka, auteurs respectivement de quatre et deux buts - soit tous les buts vendéens - au premier match. Mais cela n'a pas suffi face aux Bordelais qui, en plus de leurs habituels leaders Tartari et Labayle, ont du sang neuf avec le junior angloy Thomas Decock, qui a inscrit deux buts et trois assistances. Par ailleurs, l'intensité du match entre Toulouse et Nantes (3-3) a confirmé qu'il faudra encore compter avec ces deux clubs cette saison.

On aurait pu penser que la coupe du monde déclencherait un intérêt nouveau pour le hockey en Finlande, finaliste-surprise, tandis que la Suède, après un nouveau coup d'arrêt de son équipe nationale, connaîtrait une période de spleen. En fait, c'est tout le contraire. L'Elitserien enregistre l'arrivée de nombreux joueurs pendant le lock-out, et plusieurs d'entre eux, aussi bien suédois que nord-américains (Morrison, Modin, Manderville, Popovic, Hossa) ont déclaré que le niveau technique y est supérieur à celui de la NHL. Mais là où un Peter Forsberg n'hésite pas à signer pour un an à MoDo sachant qu'il devra payer l'impôt sur les grandes fortunes et débourser 1,5 % de son patrimoine, les stars finlandaises semblent plus frileuses pour revenir chez elles et plus proches de leurs sous - s'ils passent plus de six mois dans l'année en Finlande ils doivent payer l'impôt sur le revenu y compris sur leurs rémunérations nord-américaines de l'année.

Mais, si la Finlande est le parent pauvre du lock-out pendant qu'un quart des joueurs de NHL ont déjà signé en Europe, il y a aussi un phénomène plus profond. Le championnat suédois avait déjà enregistré l'an dernier ses plus grosses affluences depuis vingt ans, se rapprochant de l'époque précédant l'exode de ses meilleurs joueurs outre-Atlantique, et la moyenne a encore augmenté en ce début de saison. Au contraire, la SM-liiga finlandaise connaissait une désaffection du public qui, là aussi, se confirme. Pourtant, on ajoute des innovations à la formule chaque année, la dernière en date étant la suppression du match nul. Mais les derniers "matches au sommet" de la ligue (TPS-Jokerit et Kärpät-Jokerit) ont fait peine à voir, se terminant tous deux sur un score de 0-1 avec un spectacle médiocre. Leader au classement, le peu aimé Jokerit et sa défense imperméable ne risquent guère de susciter d'engouement.

Le style de jeu offensif prôné par l'entraîneur Helmut de Raaf fait le régal des supporters de Mannheim, mais il semble aussi une bonne chose pour son gardien Cristobal Huet. Avec plus de trente tirs par match, il est en effet à l'ouvrage, et cela lui permet de briller. Ses matches se concluent régulièrement par un tour d'honneur, et il récolte les louanges répétés de son entraîneur Mike Rosati, épaté par la capacité à faire paraître faciles des arrêts d'exception. Le seul accroc dans le parcours du MERC est jusqu'ici une défaite à domicile contre Düsseldorf, un club pourtant en crise, dont l'entraîneur Michael Komma a récemment écrit une lettre ouverte aux supporters pour demander plus de soutien. Initiative peu judicieuse puisqu'il a été accueilli par des sifflets et des "c'est ton dernier match" lors du match d'hier contre Hanovre, pour le retour de DEL à la télévision (la ligue et la chaîne Premiere ont finalement trouvé un accord pour 2,5 millions d'euros annuels - au lieu de 3 précédemment - pendant cinq ans).

Le reste du bilan de Mannheim est exemplaire, même si deux victoires n'ont été obtenues qu'aux tirs au but, dans lesquels Huet a pu être décisif. Le calendrier n'était pourtant pas facile, à l'image de ce week-end où la réception de Hambourg succédait à un déplacement à Berlin. Vendredi, "Cristo" est bien mal entré dans le match en encaissant deux buts en un peu plus de deux minutes face aux Eisbären. Mais il s'est repris alors que son vis-à-vis Oliver Jonas, le jeune gardien international allemand qui a du mal à supporter la charge de titulaire, a dû être remplacé après deux périodes. Le score final - 8-3 avec huit buteurs différents - en dit long sur le potentiel offensif des Adler. Hier soir, c'est un incroyable arrêt désespéré de la crosse de Huet qui a "donné le ton du match" selon Rosati. Mannheim a gagné 5-3 contre Hambourg, et Cristo a même été crédité d'une mention d'assistance sur un but en infériorité numérique du capitaine Steve Kelly, pour qui la controverse née de son implication dans le match de pré-saison arrêté à Fribourg-Gottéron est oubliée. Deux équipes sont offensivement au-dessus du lot en ce début de saison, avec plus de quatre buts marqués par match, et elles occupent les deux premières places du classement, Nuremberg ayant un point d'avance sur Mannheim. Cela confirme le visage résolument offensif affiché aujourd'hui par la DEL, mais il faut se méfier, car les plus prudents Ingolstadt et Cologne sont en embuscade.

Les scores de la sixième journée jouée en semaine sont restés très serrés, et aucun carton n'est à recenser. Le fait que Rouen était exempt y est peut-être pour quelque chose. Même s'ils ont pris une revanche très attendue sur Anglet qui les avait éliminés en quart de finale l'an passé (4-1), les Mulhousiens ne donnent pas encore vraiment dans le festival offensif, pas plus que Grenoble, qui a eu fort à faire à Dijon pour s'imposer 3-2.

Quant aux "petits", ils ne sont pas largués. Gap tient étonnamment bien défensivement, il l'avait prouvé contre Mulhouse et a fait de même à Amiens en s'inclinant sur le même score (2-1). Les Gothiques doutent toujours, et de plus Brice Chauvel, ennuyé depuis plusieurs semaines par une pubalgie, a rejoint son frère à l'infirmerie. Quant à Clermont-Ferrand, il semble désormais compétitif, et son joker Andrej Mrena a même ouvert le score à trente secondes de la fin de la première période à Angers, qui n'a gagné que 3-1 avec un dernier but en cage vide.

Mais le choc du jour opposait les deux grands outsiders du championnat. Tours avait l'occasion de revenir à égalité de points avec le leader Rouen, mais le gardien slovaque Roman Sopko, auteur de prestations solides depuis le début de saison, a finalement craqué. Il a encaissé trois buts en dix minutes, dont deux de l'ex-Tourangeau Jean-François Jodoin, et a été remplacé par Vladimir Hiadlovsky. Les Diables Noirs ont refait leur retard dès le premier tiers-temps, mais ils se sont finalement inclinés sur un but décisif de l'international slovène Edo Terglav (3-4).

La plupart des stars suédoises sont maintenant revenues jouer en Elitserien. Le dernier en date est le vainqueur de la Coupe Stanley et meilleur marqueur de la récente coupe du monde, Fredrik Modin, qui fait ses débuts ce soir pour Timrå, qui a déjà enregistré le retour de Henrik Zetterberg et s'appuie aussi sur le gardiens finlandais Miikka Kiprusoff, peut-être le meilleur au monde actuellement à son poste. La plupart des Suédois de NHL sont engagés pour des bouchées de pain pour jouer le plus souvent dans leur club d'origine (le gardien Johan Hedberg a même signé pour une saison chez le relégué Leksand afin d'aider son village natal à remonter dans l'élite), et si des questions se posent sur les jeunes qui sont mis de côté pour laisser du temps de jeu aux stars, il n'y a en revanche aucune crainte d'escalade financière, les salaires ayant même été plutôt tirés vers le bas au vu du nombre de bons joueurs disponibles. Les grands champions ne rendent pas uniquement leur dû aux clubs qui les ont formés, mais aussi à tout leur pays via l'administration fiscale. Peter Forsberg joue ainsi pour à peu près mille euros par match à MoDo, alors que le fait d'avoir signé pour l'année entière implique qu'il paiera forcément rien moins que 800 000 euros aux impôts (qui n'auront pas pour autant sa liberté de penser, rassurez-vous pour lui).

Au bout de 183 jours passés sur le sol suédois, l'équivalent de l'ISF s'applique et les joueurs sont taxés à hauteur de 1,5 % de leur fortune, laquelle peut être colossale au vu du montant de leurs contrats en NHL (les forts en calcul auront déduit que "Foppa" a donc un patrimoine de plus de cinquante millions d'euros). Mais cette question fiscale rend certains joueurs plus réticents, et ils retardent au maximum leur arrivée en Suède. C'est pourquoi Niklas Sundström a signé à Milan, qui recherchait un renfort supplémentaire dans la perspective de la Coupe Continentale à Amiens, après s'être pourtant entraîné avec son club MoDo, en compagnie d'ailleurs de Markus Näslund, qui loué une maison jusqu'en janvier en Vancouver alors qu'il avait vendu la précédente. Son coéquipier aux Canucks, le défenseur Mattias Öhlund, joue la montre de manière identique avec Luleå, qui a cependant de quoi se consoler. Le physique attaquant Tomas Holmström, une des rares bonnes surprise de la coupe du monde avec Modin, a en effet décidé de ne pas se contenter du lock-out et de signer finalement pour la saison entière. Quant à Mikael Renberg, qui a lui aussi paraphé un contrat définitif, il s'apprête à revenir au jeu après une blessure.

Ils constituent donc l'exception plus que la règle, pour ceux qui temporisent pour ne pas passer la majorité de l'année en Suède, où ils préfèrent passer l'été que jouer au hockey, et devoir y payer des impôts, comme c'est le cas de Daniel Alfredsson, qui a filé en Espagne et ne rejoindra Västra Frölunda qu'à la fin de période des transferts (31 janvier) en vue des play-offs. Tant pis pour lui, car cela n'empêche pas l'équipe de Göteborg d'être déjà nettement en tête après une impressionnante victoire 6-1 à Modo où la première ligne Niklas Andersson - Jonas Johansson - Tomi Kallio, bien appuyée par Ronnie Sundin en défense, a complètement éteint la ligne de Forsberg. Celui-ci a du même coup dû céder sa place de meilleur marqueur du championnat.

Son successeur est Tomi Kallio, qui a choisi de rester jouer à Frölunda pour 60 000 euros nets plutôt que d'accepter des propositions lucratives venues du TPS Turku ou de Russie. Choix étonnant de la part d'un Finlandais, mais il faut signaler qu'Olli Jokinen a fait le même. Attiré par le haut niveau technique d'une Elitserien extrêmement compétitive et serrée, le centre a décidé de rejoindre Södertälje plutôt que de continuer sa pige suisse à Kloten. On ne sait si cela consolera les supporters de Kloten, actuel dernier en LNA et dont l'entraîneur russe Vladimir Yurzinov vient d'être remplacé par le directeur du hockey mineur Mirek Hybler, toujours est-il que leur ancien chouchou Martin Plüss, parti en Suède cet été pour se frotter à un très haut niveau où il doit passer de star cocoonée à joueur anonyme, est en train de réussir brillamment son pari. Au centre de la troisième ligne de Frölunda, il a déjà inscrit trois buts et trois assistances en cinq rencontres.

L'évènement tant attendu par les clubs russes est enfin arrivé : pour la première fois depuis dix ans, l'un d'eux a en effet pu négocier individuellement le montant du transfert d'un joueur vers une franchise de NHL. Lors de la dernière décennie, les mouvements des joueurs européens en direction de la ligue nord-américaine étaient régis par un accord général passé entre l'IIHF et la NHL qui prévoyait des dédommagements fixes suivant certains critères, des sommes qui satisfaisaient les autres pays mais qui étaient notoirement insuffisantes du point de vue russe. Or, cet accord est arrivé à péremption en juin, et son renouvellement est en suspens en raison des problèmes secouant le hockey nord-américain. Par conséquent, tout transfert de joueur pouvait donner lieu a des négociations de club à club, prônées depuis longtemps par les Russes. Le cas ne s'est pas présenté compte tenu du lock-out en NHL, et jusqu'ici aucun transfert n'avait officiellement donné lieu au versement d'un dédommagement (même si on ne sait pas très bien par exemple en quoi a consisté "l'accord" trouvé par Columbus pour calmer Kassel après avoir fait signer son attaquant autrichien Matthias Trattnig).

Cette fois, c'est clair, une somme de transfert a été officiellement déboursée par les Canadiens de Montréal au bénéfice du CSKA Moscou afin d'acquérir les droits d'Andreï Kostitsyn. En dépit du lock-out, le club québécois veut faire venir le grand espoir du Bélarus dès maintenant, sachant qu'il n'est pas titulaire en Superliga russe, afin de soigner ses problèmes d'épilepsie au Canada. Le montant de ce transfert est de 300 000 dollars, soit le double de ce qu'aurait touché le CSKA si l'ancien système était encore en vigueur. Cela apporte de l'eau au moulin des clubs russes qui peuvent prendre à témoin la fédération internationale, eux qui ont toujours affirmé que l'aumône versée jusqu'ici par la NHL était dérisoire. Rappelons que le Dynamo Moscou exige trois millions de dollars avant d'envisager un éventuel départ d'Alexander Ovechkin chez les Washington Capitals, qui l'ont drafté en n°1 en juin.

Sept journées de Ligue Magnus ont été disputées et un trou de trois points s'est déjà creusé entre les huit premiers (Rouen, Mulhouse, Tours, Angers, Grenoble, Dijon, Amiens, Briançon) et les autres. Cet écart est-il rédhibitoire pour les autres prétendants ? Qui pourra le combler ?

Villard-de-Lans ? Ça n'en prend pas le chemin, car les Ours voyagent très mal. Après avoir offert sa première victoire à Clermont samedi dernier, ils ont récidivé ce soir à Gap (vainqueur 4-2). Morzine ? Il y a peut-être eu déjà trop d'occasions manquées pour le promu, dans tous les sens du terme. Il a concédé à Clermont-Ferrand sa troisième défaite en prolongation en six rencontres (3-2). Épinal ? Pas au vu de sa piètre prestation contre Tours, où les Dauphins ne sont pas entrés dans le match, encaissant trois buts en dix minutes et cinq en deux tiers-temps avant de radoucir le score à 3-5. Toutefois, les prochains adversaires se nomment Clermont, Gap et Dunkerque, et cela pourrait permettre à l'ICE de se replacer. Anglet ? Leur treizième place actuelle ne doit pas enterrer les Basques, car ils ont eu un calendrier très difficile et ont déjà affronté les trois favoris (Grenoble, Mulhouse et Rouen). La qualification en play-offs est donc encore loin d'être jouée.

Pour la dernière place, en revanche, les victoires de Clermont et Gap laissent Dunkerque de plus en plus seul. Le HGD a pourtant mené 2-0 contre Angers, mais les deux buts et trois assistances de Jonathan Bellemare ont renversé le match (4-7). L'homme de cette septième journée, ce n'est néanmoins pas lui. Il s'agit de l'attaquant finlandais Kimmo Salminen qui a réussi le premier quintuplé de la Ligue Magnus lors de la victoire 7-4 de Rouen à Anglet.

Enfin, on ne peut pas passer outre l'état inquiétant du champion en titre Amiens, dominé sur toute la ligne à Grenoble (5-2 avec des doublés d'Antonoff et Lehtonen) sans jamais être en mesure de réagir. Même avec la rentrée des joueurs absents, la poule de Coupe Continentale organisée la semaine prochaine au Coliseum s'annonce extrêmement difficile face au riche effectif de Milan, au solide Nottingham, et même à l'Olimpija Ljubljana qui vient à son tour de profiter du lock-out NHL pour engager trois pigistes de luxe.

Il y a deux ans, Guillaume Besse, vexé de la place trop peu importante que lui accordait selon lui l'ancien entraîneur national Heikki Leime, s'était écarté de l'équipe de France en choisissant de ne pas participer à l'Euro Challenge, officiellement pour raisons familiales. Aujourd'hui, comble du paradoxe, c'est le plus Amiénois des Canadiens, le nouveau sélectionneur Dave Henderson, qui a fait le forcing pour convaincre Besse, le "meilleur ennemi" des Gothiques, de faire son retour chez les Bleus.

Après une semaine d'expectative, Düsseldorf a finalement trouvé un nouvel entraîneur. Le précédent, Michael Komma, avait été licencié à la suite du match contre Hanovre - la troisième défaite en trois rencontres à domicile - à l'issue duquel Daniel Kreutzer avait déclaré, prophétique : "Je pense qu'il va se passer ce que je n'espère pas qu'il va se passer". Bien vu ! Komma pensait s'en sortir grâce au soutien de ses joueurs, mais des premières tensions étaient déjà apparues dans le groupe. L'arrière belge Mike Pellegrims, qui avait exprimé son mécontentement parce qu'il n'était plus que cinquième défenseur et ne jouait plus en jeu de puissance, avait été suspendu un jour avant d'être réintégré le jour du match de la dernière chance contre Hanovre après avoir présenté ses excuses à celui qui était encore l'entraîneur.

Depuis lors, le DEG a multiplié les pistes infructueuses, y compris les plus étonnantes, comme celles de Ralph Krueger, trop cher et toujours sous contrat avec la Suisse, et Hardy Nilsson, récemment viré de son poste de sélectionneur de la Suède et qui avait conduit Düsseldorf au titre de champion d'Allemagne il y a une dizaine d'années. Les candidats les plus sérieux étaient le recordman des buteurs allemands Erich Kühnhackl et l'entraîneur-adjoint de Hambourg, Mike Schmidt. Mais tous deux ont refusé. Finalement, le DEG est allé chercher Butch Goring, qui avait réussi à amener la grosse cote Krefeld au titre en 2003 après être entré en fonction là aussi à l'automne (c'était alors à la fin novembre... et il allait d'ailleurs être viré en novembre suivant après avoir entièrement refondu l'équipe à sa guise).

Comme un clin d'œil du destin, Düsseldorf se déplaçait justement hier soir à Krefeld, quelques heures après l'annonce de l'engagement de Goring, qui n'était cependant pas encore présent. C'était le troisième match de l'intérim de l'entraîneur-adjoint Walter Köberle, et la première victoire (7-1 !), la troisième de la saison pour le DEG, qui n'a pourtant toujours pas gagné chez lui. Le quadruple vainqueur de la Coupe Stanley Butch Goring a de la chance : il fera ses débuts vendredi à l'extérieur, chez le promu Wolfsburg.

Krefeld ne va pas mieux depuis le départ de Goring, et cette défaite écrasante et humiliante lors du derby rhénan en est la preuve. Preuve que tout va mal, le gardien international Robert Müller, le dernier qui tenait encore le choc, a été remplacé en fin de deuxième période après avoir encaissé cinq buts en dix tirs (malgré la défaite, le KEV a dominé 43 à 21 aux tirs !). Ce résultat a évidemment sonné le glas de l'entraîneur Mario Simioni, remercié ce matin. Pas de mystère : Komma était sous pression avant même que la saison ne commence (d'où son limogeage après seulement six journées et deux victoires pour quatre défaites), alors que Simioni, l'unique entraîneur débutant en DEL, se savait sous observation. Mais le plus inquiétant à Krefeld, c'est la désaffection du public. Il n'y avait que 1634 spectateurs dimanche pour voir le KEV remporter son troisième succès de la saison contre Hanovre. Et s'ils étaient près de trois mille hier, cela reste un chiffre très faible pour un derby. En fait, l'ouverture d'une salle multi-fonctions en décembre semble avoir des effets pervers : le public se réserve pour l'occasion et ne vient plus dans la vieille Rheinlandhalle, à l'atmosphère si fantastique il y a seulement deux ans. Les dirigeants se sont publiquement lamentés de ces faibles affluences qui enfoncent un peu plus le club (avec des rentrées en baisse, comment payer des renforts, et même le futur entraîneur ?), mais rien n'y fait, au contraire.

Mannheim est toujours en tête du championnat et Cristobal Huet, en grande forme, a fait le show dimanche contre Iserlohn... en dribblant à de nombreuses reprises les attaquants adverses !

Même si Timrå s'affirme de plus en plus et a pris encore une nouvelle dimension depuis l'arrivée de Fredrik Modin, c'est Västra Frölunda qui reste la mesure de toute chose en Suède avec ses cinq points d'avance. L'équipe de Göteborg n'a fait qu'une bouchée hier de Malmö, battu 2-6 sur sa glace avec des doublés de Joel Lundqvist (le frère jumeau du gardien Henrik, excellent depuis le début de saison) et de Martin Plüss. Avec six buts et cinq assistances en huit matches, le Suisse est maintenant le deuxième meilleur marqueur de l'Elitserien derrière Kristian Huselius (Linköping), dont la ligne "NHL" avec Morrison et Knuble est la terreur du championnat.

La plus grande performance de Frölunda a été réalisée la semaine dernière en allant battre sur sa glace contre MoDo et sa collection de stars. Plus que la victoire, c'est le score (6-1) qui était resté en travers de la gorge des locaux. Peter Forsberg a même traversé une mini-crise avec quatre matches consécutifs sans marquer, avant d'être crédité de deux assistances hier soir. Grâce à un but en prolongation du grand espoir Alexander Steen (fils de Thomas), MoDo a ainsi gagné chez le promu Mora, que tout le monde attendait bon dernier, mais qui est étonnamment compétitif malgré le faible rendement de son renfort canadien de NHL Daniel Cleary (un seul but).

Le champion en titre HV 71 est en pleine crise. Alors que Frölunda est compétitif avec les mêmes leaders que l'an passé, le club de Jönköping paie pour sa part sa décision de ne faire appel à aucun joueur pendant le lock-out. Il est le seul dans ce cas en Suède et pourrait revoir sa politique lors du mercato de novembre. Mais il y a aussi d'autres raisons : d'une part, son meilleur marqueur de la saison passée, le Finlandais Kalle Sahlstedt, n'a pas été remplacé, et d'autre part, son gardien Stefan Liv, héros de la dernière finale avec ses quatre blanchissages, a été médiocre, même s'il s'est réveillé hier soir. Cela a permis à HV 71 de gagner à la surprise générale chez un des favoris Färjestad (3-2), une victoire cruciale car une défaite l'aurait fait tomber à la dernière place. L'homme du match a été l'inattendu Stefan Hellkvist, dont le retour en Elitserien l'an dernier avait été gâché par une blessure. En réussissant un doublé, l'ailier de 34 ans a prouvé que son passage raté en Allemagne à Hanovre n'a en rien entamé son sens du but. La preuve que HV 71 vaut mieux que sa position actuelle, il est la seule équipe à avoir battu Frölunda.

Cette défaite à domicile fait par contre caler Färjestad, qui vient de se séparer de Hannes Hyvönen, qui n'arrivait pas à se faire une place de titulaire, et y arrivera encore moins si de nouveaux joueurs sont recrutés lors de la prochaine période des transferts en novembre. Comme quoi le lock-out, qui a amené quarante joueurs en Suède, met sur le marché des joueurs de grande valeur. Puissant ailier de 29 ans, Hyvönen a en effet un tir d'une qualité exceptionnelle, même s'il n'a pas toujours exploité au mieux son grand potentiel.

Le choc Milan-Nottingham, en ouverture de la poule de Coupe Continentale, a été aussi rugueux que prévu, mais les deux équipes se sont neutralisées. Craighead chez les Britanniques et Smith chez les Italiens ont été exclus de la partie pour bagarre, alors que Roman Tvrdon, le jeune attaquant slovaque qui était la recrue-vedette de l'été à Nottingham (il a joué neuf matches de NHL l'an passé à Washington), a dû sortir sur blessure et sera forfait le reste du tournoi. Le fait que la charge dans le dos d'Adams soit restée impunie a d'ailleurs déclenché la colère des Anglais après le match envers l'arbitre français M. Bachelet. Assez vite menés au score, les Italiens ont dominé le match mais se sont longtemps heurtés au gardien Cruikshank avant d'arracher le nul 2-2.

Amiens entrait ensuite en scène face à l'Olimpija Ljubljana, le champion slovène qui avait fait sensation la semaine dernière en recrutant subitement trois joueurs de NHL laissés libres par le lock-out (Malhotra, Pettinger et Willis). Mais le n'importe quoi n'est plus - complètement - permis en Coupe Continentale, et les pigistes en question avaient tout simplement été inscrits trop tard. Milan n'avait pas commis la même erreur, en faisant signer Sundström le jour même de l'échéance des engagements. Il ne restait donc plus aux Slovènes que deux vedettes, l'imposant défenseur John Jakopin et le gardien finlandais Tommi Satosaari. Après avoir été battu par son compatriote Timo Willman sur la première action picarde, l'ancien rempart du JYP Jyväskylä a tenu un temps la baraque avant de s'incliner deux fois de suite en fin de deuxième période face à Luc Chauvel et Anthony Mortas. Dans les cages amiénoises, Antoine Mindjimba n'a pas été en reste et s'est hissé à un niveau européen pour ajouter le blanchissage à la victoire (3-0).

Cette première journée a donc permis aux Gothiques de reprendre confiance après leurs déboires en championnat, même si les tests les plus sérieux restent à venir. Pour les Slovènes, le week-end risque d'être long et la nuit difficile. Ils devront rentrer avec l'amertume de la défaite dans leur hôtel... qu'ils partagent avec les supporters milanais, qui se sont jurés de ne pas les laisser dormir.

C'était l'évènement de la soirée. Non seulement Steven Reinprecht faisait ses débuts en France, mais en plus c'était à l'occasion d'un vrai test pour les Scorpions sur la glace de Tours. Le match a tenu ses promesses sur ces deux points : Reinprecht a répondu présent en marquant un but égalisateur à cinq minutes de la fin sur une passe de son compère des Calgary Flames, Steve Montador. Il n'empêche que Mulhouse a concédé sa première défaite de la saison car le rapide Jan Simko a inscrit dans la foulée le but vainqueur des Tourangeaux, qui passent devant les Alsaciens au classement et sont maintenant deuxièmes, derrière l'incontournable Rouen.

Les Dragons sont plus que jamais seuls au monde en Ligue Magnus. Même l'outsider Briançon n'a pas fait le poids, balayé de bout en bout (8-1) avec trois buts dans les quatre premières minutes et trois autres dans les deux dernières. À l'autre extrémité, Dunkerque fait toujours figure de victime expiatoire et Morzine a pu comme prévu remporter sa première victoire (9-1). Pourtant, le reste du championnat est de plus en plus serré. L'esprit du derby a soufflé sur l'Isère où, même présumé mal en point, Villard-de-Lans aurait très bien pu battre Grenoble, avant de s'incliner finalement en prolongation sur un but d'Yven Sadoun (3-4).

La surprise de la soirée est venue d'Épinal, qui a de nouveau déçu ses supporters. L'an passé, les Vosgiens avaient été victimes d'un quadruplé de Bobby Davis, parti cet été en Oberliga allemande (où il pointait d'ailleurs en tête des marqueurs de la poule sud cette semaine), et cette année, ils ont fait les frais d'un grand match de Luc Mazerolle, auteur de trois buts et une assistance. L'attaquant canadien a égalisé à deux minutes de la fin avant de marquer le but de la victoire en prolongation (3-4). Les Spinaliens avaient pourtant le match en mains en menant 2-0 à l'abord de la dernière période, mais leur défense a de nouveau craqué. Clermont-Ferrand, où la perte de la principale recrue de l'intersaison et pilier de la défense Frédéric Brodin (rupture des ligaments croisés) était pourtant inquiétante, remporte son premier succès à l'extérieur et se retrouve neuvième.

Même battu 0-4 par des Milanais logiquement plus forts, Amiens a pu se servir de la Coupe Continentale pour se rassurer sur ses capacités et se réconcilier avec son public. Le retour au championnat sera crucial la semaine prochaine avec une visite à Anglet qui est dos au mur. Le club basque s'est en effet incliné 4-3 à Dijon et n'a que trois points en huit matches joués.

La semaine dernière a vu une soudaine ruée de joueurs désœuvrés du fait du lock-out vers la Suisse. En quelques jours, ils ont été cinq à débarquer. Confronté à la nouvelle blessure de son attaquant Steve Guolla, Kloten a choisi de recruter cette fois un défenseur, Patrice Brisebois, l'inamovible pilier des Canadiens de Montréal. À Genève, Chris McSorley a obtenu une dérogation spéciale du patron Anschutz pour recruter un gréviste, ou plutôt pour se faire directement prêter un joueur des Los Angeles Kings, Derek Armstrong, déjà connu en Suisse pour avoir joué à Berne. Langnau n'a pas été en reste en engageant Tim Connolly, jeune joueur de Buffalo.

Mais le mouvement le plus spectaculaire a eu lieu à Berne. Les dirigeants du club ont donné un ultimatum à l'entraîneur Alan Haworth : soit il ramenait au moins deux points de la double confrontation contre Rapperswil, soit il prenait la porte. Mais dans le même temps, il a eu droit à un "petit coup de pouce" pour remplir sa mission, rien moins que le duo Dany Heatley - Daniel Brière qui a développé une belle complicité lors des deux derniers championnats du monde remportés par le Canada. Venu à Berne il y a deux semaines, Brière était reparti au Canada auprès de sa fille qui devait être opérée, mais il revient maintenant pour de bon, et a convaincu Heatley de le suivre malgré l'intérêt qu'il suscitait en Allemagne. Mais pour la première apparition de Heatley et Brière en Suisse, le SC Berne a perdu 6-2 à Rapperswil hier. Il était donc dos au mur aujourd'hui, dans l'obligation de s'imposer pour ne pas dire adieu à son entraîneur. Heatley a marqué le premier but à la neuvième minute et a mis son nouveau club sur les rails du succès (7-2). Haworth est encore en sursis mais peut espérer que le duo canadien va aider à améliorer la position de son équipe.

Ce week-end qui donnait lieu à des doubles confrontations (fin de la première phase aller et début du retour) a permis à Fribourg-Gottéron de battre deux fois Zurich et de décoller de la dernière place. Après avoir fait illusion en commençant la saison par deux victoires et un nul, c'est Lausanne qui est maintenant lanterne rouge, et risque de le rester. Le LHC s'est incliné à deux reprises contre Ambrì-Piotta, qui est pourtant privé sur blessure de son défenseur étranger Oskar Ackeström, du joueur de NHL recruté pour le remplacer Kim Johnsson, et qui a même perdu pour le second match son buteur Jeff Toms (10 buts en 11 rencontres). Mais rien n'y fait, le miracle continue à Ambrì, toujours en tête devant Lugano. Et oui, la LNA parle italien...

Le premier tour de la toute nouvelle Coupe d'Europe féminine s'est déroulé ce week-end et les championnes de France de Cergy-Pontoise ont fait des débuts prometteurs dans la compétition continentale, même si les favorites se sont imposées à l'arrivée. Dans leurs groupes respectifs, le SKIF Moscou et Zoug-Seewen se sont qualifiés pour la poule finale, où elles retrouveront Suédoises de l'AIK et Finlandaises des Blues Espoo.

Fatiguées par les vingt et une heures de bus jusqu'à Bolzano, les joueuses de Cergy ont chuté d'entrée face aux favorites de leur poule, les Suissesses de Zoug. Elles ne concèdent qu'un but en jeu de puissance au premier tiers-temps, mais elles connaissent un trou de concentration à la reprise et concèdent trois buts en cinq minutes. Le lendemain, elles débutent très bien contre les Danoises de Herlev, mais calent sur le plan mental et se compliquent la vie en rendant difficiles les choses les plus simples. Derrière Zoug, les trois autres équipes sont très proches et le match Cergy-Bolzano peut donc aboutir à une deuxième ou une quatrième place. Le jeu est longtemps équilibré mais les Françaises font la différence sur la durée avec un triplé d'Iszraelewicz et peuvent donc dresser un bilan positif de leur week-end. Les trois meilleures joueuses élues à l'issue de chaque match ont été respectivement Gwenola Personne, Mathilde Ravillard et Deborah Iszraelewicz, mais le leadership global est indéniablement venu de Christine Duchamp.

Le sommet de la Ligue Magnus entre Mulhouse et Rouen a tenu toutes ses promesses, avec un Steven Reinprecht digne de sa réputation et auteur d'un très beau but, et des Scorpions qui ont gagné leur défi de faire tomber pour la première fois de la saison les Dragons (4-2). Par conséquent, Rouen a été rejoint au classement par Tours (vainqueur 3-0 à Clermont)... et c'est justement là-bas que se rendront les Normands mardi. Grand moment pour la Ligue Magnus qui se permet d'enchaîner les grandes affiches, car Tours-Rouen déterminera le nouveau leader.

On assiste à un vrai resserrement en tête puisque quatre équipes se tiennent en un point. Le membre le plus inattendu de ce quatuor est Angers, qui avait pu jusqu'ici bénéficier d'un calendrier favorable, mais qui a montré ne pas être là par hasard en allant chercher un nul 0-0 à Grenoble.

En bas de classement aussi, un resserrement s'opère, car Dunkerque a enfin obtenu cette première victoire qui paraissait si lointaine. Les Corsaires ont profité de l'écroulement total d'Épinal, qui a accumulé les pénalités et a été mené 3-0 dès le premier tiers-temps. La défense vosgienne est toujours aussi faible, et le renvoi aux vestiaires de Steve Gainey après une altercation avec Bardet a privé l'attaque de ressources alors que sa longueur de banc n'a rien d'exceptionnel. Si le soulagement est grand à Dunkerque après ce succès qui récompense la persévérance et sera savouré, la crise est profonde chez les Dauphins. La colère gronde chez les supporters, et le match de mardi face à Gap a des allures de dernière chance. Or, Gap vient de remporter sa deuxième victoire contre Morzine (3-2) sur un but en prolongation de Nicolas Ravoire.

Les Morzinois, qui ont concédé leur quatrième défaite en prolongation (!) après avoir pourtant mené 2-0, sous-produisent toujours. C'est une bonne nouvelle pour Amiens, qui doit aujourd'hui se satisfaire de conserver sa huitième place. Les Gothiques n'ont toujours remporté qu'un seul match à l'extérieur, c'était à Dunkerque. Sur une autre petite glace, celle d'Anglet, ils se sont encore inclinés (7-5). Or, leur prochain adversaire, Briançon, a comme les Basques un gros potentiel offensif, illustré par les hat-tricks de Julien Desrosiers et Edo Terglav ce soir. En l'absence d'Ola Nilsson blessé, les deux gardiens dijonnais Grégory Fougère et Jimmy Bjennmyr ont ainsi pris quatre buts chacun (8-4).

Comme prévu, la division 1 se résume à quatre équipes, une au nord et trois au sud. À mi-parcours, le fossé s'est déjà creusé. En poule nord, Strasbourg n'a même pas connu ses faux-pas de l'an dernier. Alors que le Wacken bat de nouveaux records en n'ouvrant qu'en novembre, l'Étoile Noire a joué toute la phase aller à l'extérieur... et a tout gagné, même à Caen (3-1 avec un hat-trick de Peter Himler). Derrière, par contre, tout est extrêmement disputé, et tout le monde, sauf peut-être Asnières, a toutes ses chances. Tout au plus peut-on dire que Neuilly-sur-Marne, avec un Milan Vastusko très efficace en ce moment, est l'équipe en forme, ce qui lui a permis de reprendre la deuxième place.

Au sud, les trois leaders continuent de gagner, même si c'est moins facile. L'association Mont-Blanc a pu vérifier qu'il est très difficile de venir gagner à Lyon (2-1), Montpellier a affronté une bonne résistance de Cergy (3-0), et Chamonix n'a dû son salut contre Avignon qu'à un doublé d'Alain Beaule (3-2). Ils n'ont pas laissé grand-chose aux autres. Le quatrième actuel, Limoges, n'a qu'un maigre total de cinq points, et vient de concéder une étonnante défaite à domicile face à la lanterne rouge Valence (3-7). Là aussi, la lutte pour la qualification sera âpre, et personne ne se détache pour l'instant.

Malgré une série de sept victoires consécutives et la place de leader du championnat allemand, Helmut de Raaf, l'entraîneur de Mannheim, faisait la fine bouche la semaine dernière. L'ancien gardien n'était pas dupe et savait que ses arrières avaient tendance à trop se reposer sur Cristobal Huet, alors que ses attaquants ne revenaient pas assez aider ses défenseurs. Il faut dire que les Adler avaient pris la mauvaise habitude d'être systématiquement dominés au nombre de tirs, y compris à Hanovre, qui se traîne en queue de classement, et même à domicile contre le promu Wolfsburg. Les deux victoires du week-end dernier n'avaient donc été dues qu'à un fantastique Cristobal Huet, élu joueur de la semaine.

Les craintes confessées par De Raaf étaient fondées, et cela s'est vu ce week-end. Pour une fois, Cristo a simplement fait un match moyen, ce qui a révélé les lacunes de sa défense. Mannheim s'est incliné 2-4 face à un Krefeld retrouvé, avec Franz Fritzmeier comme entraîneur intérimaire et avec un Robert Müller revenu à son meilleur niveau dans les cages. En plus, les deux meilleurs attaquants, Steve Kelly et Jochen Hecht (qui s'est battu avec Wright après avoir reçu un mauvais coup de crosse), étaient suspendus pour le match suivant, qui était le choc au sommet d'hier à Cologne. Pas de bon augure face à un adversaire en pleine confiance. L'équipe de Hans Zach surprend en ce début de saison avec un hockey plus offensif que d'habitude. Il n'y a pas que ça qui étonne, les déclarations d'après-match de Zach aussi. Il a demandé à ce que joueurs et entraîneurs fassent preuve de plus de respect envers les arbitres, une corporation qu'il a pourtant souvent égratignée par le passé.

Comme on pouvait le craindre, le match n'a pas fait un pli. Huet a connu une journée médiocre, particulièrement sur le troisième but, encaissé en infériorité numérique après une pénalité qu'il a lui-même prise. Et si un gardien s'est mis en évidence, ce fut Chris Rogles, qui a signé son second blanchissage du week-end. Cologne a gagné 4-0, le quatrième but étant inscrit après une pénalité majeure de Jason Podollan, encore un joueur exclu à Mannheim. Les Adler sont donc rejoints en tête du classement par leurs adversaires du jour, qui ont un match en moins et pourraient profiter demain de la réception de Krefeld (qui reste toutefois sur un week-end plein à six points) en match avancé pour passer devant. Mais il n'y a pas eu que des bonnes nouvelles pour Cologne : au cours de cette victoire, le KEC a perdu pour de longs mois son capitaine Brad Schlegel qui s'est rompu les ligaments du genou.

Plus d'une cinquantaine de joueurs de NHL ont posé leurs valises en République Tchèque pendant le lock-out, mais il y en a un qui est au-dessus des autres, en tout cas aux yeux du public, c'est Jaromír Jágr. Partout où il passe avec son équipe de Kladno, il remplit les patinoires et fait le bonheur des trésoriers. Lors de sa dernière visite à Prague, ils étaient ainsi 13536 à venir le voir rendre visite au Sparta. Hier, même le derby pragois a attiré mille spectateurs de moins. Cela n'a pas empêché le Sparta de gagner ce match sur le même score, 4-2, face à son rival le Slavia.

Il faut dire que le Slavia Prague est momentanément handicapé. En récupérant Tomas Vlasák, qui a quitté l'énorme pression de Kazan et le championnat russe, le club entraîné par Vladimír Ruzicka (pour qui on avait décalé le début du championnat d'une semaine afin qu'il puisse prendre la charge de l'équipe tchèque à la coupe du monde sans pénaliser son club) pouvait aligner une ligne de rêve avec l'international tchèque Vlasák et le fabuleux duo slovaque Zigmund Pálffy - Josef Stümpel. Seulement, la grande mode chez les joueurs slovaques de NHL, c'est de jouer juste quelques matches pour leur club d'origine, y compris en deuxième division (comme Radovan Somik à Martin avant de rejoindre Kladno), mais de partir ensuite vers un championnat supérieur et mieux payé. Martin Cibak a ainsi quitté Liptovský Mikulás pour Plzen et la République Tchèque, et Martin Strbak a faussé compagnie à Košice pour rejoindre le CSKA Moscou. De son côté, "Ziggy" a fait les choses à l'envers. Il avait promis de jouer pour son club formateur Skalica, mais a d'abord commencé la saison au Slavia, avant de se décider à faire un détour par la maison jusqu'à la trêve de début novembre. Cela fait donc quatre rencontres que le Slavia Prague joue sans Pálffy, avec un bilan de deux victoires à domicile et de deux défaites à l'extérieur.

Ces résultats sont conformes au début de saison du Slavia, qui est troisième, mais avec onze points de retard sur le duo de tête, composé du Sparta et du champion en titre Zlín. C'est qu'en ce moment en Extraliga, c'est la grande mode des duos ! Il y a les retrouvailles de Robert Reichel et Martin Rucinský à Litvínov, il y a les éternels complices slovaques de Znojmo, Peter Pucher et Martin Uram, et puis il y a Petr Leška et Jaroslav Balaštík, qui poursuivent sur la lancée de la saison dernière à Zlín. Pourtant, au classement des marqueurs, un homme seul devance pour l'instant tous ces couples. Il s'agit de Jaromír Jágr. Il est un peu tout seul à Kladno, qui est resté en milieu de tableau malgré ses cinq renforts de NHL, mais il n'a toutefois plus le comportement individualiste et capricieux qu'il y avait il y a dix ans, quand il n'avait fait que passer dans sa ville natale avant d'aller cachetonner en deuxième division allemande ou à Bolzano. Aujourd'hui, les joueurs tchèques ont laissé ce genre d'attitude aux Slovaques et sont plus fidèles, ce qui donne plus de sérieux à une Extraliga dopée par la venue des joueurs d'outre-Atlantique.

Après Mulhouse, les Tourangeaux ont maintenant fait chuter l'autre grand favori Rouen, qui a concédé sa seconde défaite consécutive après s'être baladé pendant un mois sans vraie opposition. La prise de pouvoir des hommes de Bob Millette est maintenant effective, puisque cette victoire les propulse seuls en tête de classement. Pourtant, après une pénalité de Radek Stepan, pour changer, Kimmo Salminen a ouvert le score en début de la deuxième période. Mais Bohunicky a égalisé trois minutes plus tard sur une assistance d'Alon Eizenman, l'international israélien devenu le héros de la soirée dans ce jour si important pour l'histoire de son pays. À trois minutes de la fin, il a converti une passe de Loïc Sadoun et terrassé le Dragon. Non, décidément, Rouen n'aime pas les cinq dernières minutes en venant jouer à Tours...

À l'autre bout du tableau, la vitalité de Dunkerque n'aura pas duré bien longtemps. Les Corsaires ont de nouveau explosé à Clermont-Ferrand, où la dernière recrue slovaque en date, Michal Dian, a inscrit deux buts. Mais la crise d'Épinal, née de la défaite dans le nord, a elle aussi été tuée dans l'œuf. Face à une équipe de Gap en effectif réduit, les Vosgiens ont repris un grand bol de confiance (10-1). Huit des neuf attaquants des trois premières lignes ont marqué, le seul manquant à l'appel étant... Steve Gainey.

Les vérités de samedi n'ont donc pas été celles de mardi. Il faut dire que certaines équipes sont clairement plus à l'aise à domicile qu'à l'extérieur. C'est le cas d'Amiens, qui a obtenu deux points capitaux contre Briançon (4-3) avant d'aller affronter les armadas de Mulhouse et Rouen, mais c'est aussi le cas d'Anglet, encore battu à l'extérieur, 5-4 à Villard-de-Lans. Les Basques ont pourtant remonté deux buts de retard dans le dernier tiers-temps, mais Pierre Bourgey a inscrit son second but de la soirée et donné la victoire aux Isérois à trois minutes de la fin.

Champagne à Morzine ! Les Pingouins ont réussi à ne pas perdre une prolongation. Bon, il faut préciser qu'ils ne l'ont pas gagnée non plus, ratant au passage un tir de pénalité, et que le résultat est le même puisque ça ne fait toujours qu'un point. Mais ce point a été vaillamment arraché en égalisant à deux reprises face à une équipe de Grenoble qui concède son deuxième match nul d'affilée et décroche tout doucement par rapport au groupe de tête.

Dave Henderson a communiqué la composition de l'équipe de France pour le tournoi de pré-qualification olympique qui aura lieu du 11 au 14 novembre. Cette première mouture du nouveau sélectionneur pour une compétition officielle était attendue. On constate que Henderson a rappelé l'homme qui lui avait donné son plus beau succès chez les juniors (promotion dans l'élite en battant l'Allemagne), le Chamoniard Christophe Burnet, qui retrouve actuellement la forme après une saison difficile, pour le poste pour l'instant accessoire de troisième gardien, de préférence à Figved. En défense, on remarque l'absence des deux défenseurs mulhousiens Allan Carriou et Lilian Prunet.

Mais l'option la plus notable, c'est celle de se passer de deux habitués des Bleus, Anthony Mortas et, plus surprenant sans doute, le capitaine grenoblois Benoît Bachelet (au moment où son frère revient...), qui avait plutôt surnagé au dernier Mondial. Mais l'analyse de Dave Henderson est claire : il ne veut plus que l'équipe de France se repose sur des attaquants qui jouent pour la plupart sur un registre similaire. On a vu à Prague que ces qualités de vitesse sont insuffisantes pour surprendre au niveau international. La dimension physique d'un Guillaume Karrer et la hargne d'un Guillaume Besse de retour en bleu symbolisent cette évolution.

Enfin, la nouvelle génération fait irruption dans la maison tricolore. L'incorporation de Pierre-Édouard Bellemare lors des derniers championnats du monde en avait été le signe avant-coureur, l'attaquant rouennais est maintenant rejoint par son coéquipier Nicolas Besch et par l'ex-Amiénois Kévin Hecquefeuille.

Gardiens : Christophe Burnet (Chamonix), Cristobal Huet (Mannheim, ALL), Fabrice Lhenry (Mulhouse).

Défenseurs : Baptiste Amar (Grenoble), Simon Bachelet (Grenoble), Vincent Bachet (Amiens), Nicolas Besch (Rouen), Jean-François Bonnard (Grenoble), Nicolas Favarin (Grenoble), Guillaume Karrer (Amiens), Nicolas Pousset (Briançon).

Attaquants : Pierre-Édouard Bellemare (Rouen), Guillaume Besse (Rouen), Sébastien Bordeleau (Berne, SUI), Olivier Coqueux (Mulhouse), Xavier Daramy (Anglet), David Dostal (Anglet), Laurent Gras (Amiens), Kévin Hecquefeuille (Grenoble), Laurent Meunier (Grenoble), François Rozenthal (Amiens), Maurice Rozenthal (Mulhouse), Jonathan Zwikel (Amiens).

Un mois et demi après la très bonne coupe du monde jouée par l'équipe de Finlande, qui a réussi une des plus grandes performances de son histoire en atteignant la finale, son entraîneur Raimo Summanen vient d'être éjecté. Une décision qui peut forcément paraître surprenante.

Il faut savoir que Summanen a un style de management bien particulier, très loin du stéréotype de l'entraîneur finlandais taciturne. Il se dit même que les gens qui doivent travailler avec lui ne laissent jamais rien traîner dans les vestiaires car tout objet peut être un projectile potentiel quand il se met en colère. Ce sont ses méthodes hargneuses et cassantes qui ont écœuré le défenseur Janne Niinimaa, qui avait quitté l'équipe finlandaise au beau milieu de la compétition, et il n'était pas forcément le seul joueur mécontent même si ses coéquipiers n'en sont pas arrivés à de telles extrémités.

Au moment de ce scandale, deux thèses s'affrontaient dans la presse finlandaise. La première, d'abord majoritaire, considérait que le comportement de Summanen était indigne d'un sélectionneur et qu'on ne pouvait conserver un tel homme à un poste aussi important, au risque d'attiser les conflits. La seconde affirmait au contraire qu'on ne demande pas à un entraîneur d'être un chic type, et que le seul critère de jugement doit être les résultats. À la suite de l'affaire, la Finlande a gagné petitement contre l'Allemagne, puis elle a battu les États-Unis pour une accession historique à la finale. Les partisans de Summanen semblaient donc avoir gagné et rallié les suffrages.

Mais Raimo Summanen voulait peut-être trop de pouvoir. Il désirait choisir son staff et se refusait à travailler avec les assistants que la fédération finlandaise lui avait appointés. Il a dit qu'il aurait pu continuer de supporter Jari Kurri (il ne pouvait pas dire le contraire même s'il le pensait, une telle légende est intouchable), mais qu'il mettait un veto sur Timo Jutila. Ce clash sur l'identité des assistants a donc provoqué sa mise à l'écart, à moins de deux semaines du tournoi Karjala. C'est donc Erkka Westerlund, le seul homme qui a pu collaborer avec Summanen et qui connaît donc ses systèmes et le mode de fonctionnement qu'il a instauré, qui prendra en charge l'équipe finlandaise dans un premier temps, pour au moins sauver les meubles pour la manche finlandaise de l'Euro Hockey Tour.

Bien avant qu'Amiens ne chute contre Milan, les clubs italiens avaient constitué depuis longtemps un obstacle pour les clubs tricolores. La preuve avec cette rétrospective complète sur une rencontre de Coupe d'Europe entre Gap et Bolzano, une page de l'histoire du hockey français.

Match aller Gap - Bolzano et match retour Bolzano - Gap.

Interrompues après la dissolution du Directoire, les négociations avec Sport + ont repris depuis la création de l'Autorité Exécutive du Hockey Français et ont abouti à un nouveau partenariat. La chaîne de télévision diffusera ainsi la finale de la Coupe de France, le match retour et l'éventuelle belle de la finale en trois manches de Ligue Magnus, ainsi que le futur All-Star Game. Des matches de saison régulière devraient également être diffusés, et, autre bonne nouvelle, un magazine serait à l'étude pour la saison prochaine. En attendant, le premier rendez-vous est fixé dès le 14 novembre, avec le match France-Estonie du tournoi de préqualification olympique de Briançon.

Pour obtenir ce retour sur le petit écran, le hockey français a dû toutefois prendre à sa charge les frais de production, qui devraient représenter un montant total de 140 000 €, sur lesquels 110 000 € ont déjà été réunis. En contrepartie, Sport + deviendra le sponsor maillot de l'équipe de France en déboursant 50 000 €.

Comptes-rendus de Grenoble - Épinal et Briançon - Villard-de-Lans.

Il fallait bien que cela arrive, et le calendrier s'y prêtait. Chaque journée de Ligue Magnus avait jusqu'ici livré son lot de surprises, mais celle d'aujourd'hui a été plutôt sage. La logique a été respectée partout où un clair favori se dégageait. Il n'y avait qu'un seul match indécis, celui qui opposait Anglet à Angers, et c'est logiquement celui-là qui est allé jusqu'en prolongation. Face à une équipe qui a réalisé un bon début de saison, l'Hormadi a confirmé que La Barre est redevenue la forteresse imprenable qu'elle était, et a arraché la victoire sur un but du défenseur canadien Jean-Benoît Deschamps.

Mais, même si les résultats des autres rencontres ont été attendus, l'ampleur des scores a été plus faible que prévu. Dijon a tenu tête à Rouen comme aucune autre équipe à l'île Lacroix depuis le début de saison (4-2), Amiens a fait bonne figure en ne s'inclinant que 3-1 à Mulhouse après un but en cage vide de Steven Reinprecht, et surtout, le leader Tours s'est fait une belle frayeur chez la lanterne rouge Dunkerque. Les Corsaires ont pris l'avantage au score à l'issue du premier tiers-temps, et après avoir été ensuite menés 1-4, ils sont revenus à 3-4 dans les dix dernières minutes, à cinq contre trois en profitant de l'indiscipline de Poznik puis à six contre cinq en sortant leur gardien.

Briançon n'a également battu Villard que par un but d'écart (3-2), avec trois buts inscrits par la ligne Blais-Filip-Terglav. Le carton du jour revient donc à Grenoble, vainqueur 7-2 d'Épinal avec sept buteurs différents. Il y a un an, Stanislav Petrik avait épaté le public de Pôle sud, cette fois, il a connu une soirée noire et est sorti de lui-même après le septième but à huit minutes de la fin.

Le club qui a fait le plus parler de lui ces derniers temps, c'est celui qui était exempt ce soir, Morzine. Jamais à court d'idées, le promu a organisé un jeu-concours sur son site internet pour faire deviner le nom du renfort de NHL qu'il avait fait signer mardi, un jeu auxquels même ses propres joueurs étaient conviés à participer. Mais la commission de contrôle de gestion n'a pas joué et est sceptique devant les chiffres avancés par le club, qui annonce un budget sponsoring multiplié par quatre depuis la saison dernière, ce qui en ferait l'un des plus gros montants de la ligue. Il y a en effet plus de deux cents partenaires qui ont été budgétisés et démarchés, mais pas encore tous facturés, et le HCMA a donc envoyé de nombreuses copies de factures à la fédération hier pour convaincre la commission de contrôle de sa bonne foi. Une fois que son nouveau club aura passé l'obstacle de la CNACG et débloqué sa licence, il restera à Brad Ference, puisque cette fameuse recrue est le défenseur des Phoenix Coyotes, à passer celui des arbitres, car ses totaux de pénalité déjà très conséquents en NHL pourraient exploser en France s'il n'y prend garde. Ference aura le tout de découvrir tout cela, il débarque demain à l'aéroport de Genève. Les résultats de Ligue Magnus.

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