Cela fait quinze ans que la construction d'une nouvelle patinoire à Mannheim est évoquée. Le débat est récurrent mais rien de concret n'a jamais vu le jour, et la patinoire du Friedrichspark (8200 places dont 1800 assises), construite dans l'immédiat après-guerre, est toujours utilisée. Mais cette fois, le projet semble bien ficelé, le financement a été discuté, et les plans ont été dessinés. Il n'a pu voir le jour que grâce à Dietmar Hopp, le créateur du logiciel de gestion d'entreprises SAP, qui avait déjà sauvé le club de la faillite en arrivant à sa tête il y a quatre ans. Il va investir personnellement 70 millions d'euros sur les 80 nécessaires à la construction (les autres sont financés par un fonds créé par Dietmar Hopp, qui soutient aussi la formation des jeunes du club). La ville de Mannheim lui remboursera 65 de ces 70 millions au cours des trente prochaines années.

La nouvelle patinoire se veut un "best of" de tout ce qui se fait ailleurs. Elle pourra accueillir 15000 personnes, dont 3600 debout derrière les buts, tradition allemande oblige.

Le second gardien du HC Mulhouse, Edouard Denis, qui a la double nationalité franco-suisse (comme Dermigny), va partir à Coire, club qui est reparti en 1^è ligue après son dépôt de bilan. Les deux clubs n'ont plus qu'à négocier le transfert de l'équipement du joueur. Pour le remplacer, Mulhouse a recruté le jeune gardien chamoniard Stéphane Burnet (18 ans), le jeune frère de Christophe. Par ailleurs, Yann Lecompère, qui ne se sentait pas au mieux à Mulhouse où il occupait le poste de septième défenseur, a décidé ce week-end de retourner à Clermont-Ferrand.

Malgré les blessures d'Arnaud Briand (revenu au jeu) puis de Jimmy Provencher (fracture du scaphoïde carpien droit contre Dijon il y a dix jours, rentrée pas avant deux mois), le début de saison de Rouen s'est déroulé tranquillement avec trois victoires en trois matches.

Mais les Dragons pourraient en perdre le bénéfice sur tapis vert pour... dépassement du nombre d'étrangers. Comble de la dérision, c'est le président de Tours, Jean-Marie Bonneau, qui a le premier rapporté l'affaire après une visite à la fédération au cours de laquelle Guy Fournier a été confronté aux faits. Quand on sait que certains clubs (Brest, Tours et Besançon) n'ont pas daigné respecter le gentleman agreement à huit étrangers, une sanction contre Rouen (six Canadiens, un Suédois et deux Franco-Canadiens) serait moralement de très mauvais goût.

Certains ont en effet menacé de se porter devant la loi si le gentleman agreement était appliqué, puisque la stricte application des textes en vigueur ne permettrait pas de différencier les citoyens hockeyeurs de l'Union Européenne, mais aussi tous ceux des "pays associés" (soit toute l'Europe de l'Est en gros). Ainsi, il ne reste quasiment plus comme étrangers de juro que les Canadiens et les Américains. Forcément, Rouen et sa filière canadienne est en ligne de mire, puisque la vieille limite à quatre étrangers semble être toujours en vigueur.

Vu la confusion qui a régné autour du nombre d'étrangers, une sanction plongerait une fois de plus le hockey français dans le ridicule. Cela n'apporte en effet rien au soutien à la vraie base du hockey français (les joueurs formés en France) de différencier étrangers "UE et associés" et étrangers "autres", cela ne sert que les gens qui se servent des textes de loi pour mieux fouler l'éthique et l'esprit sportif aux pieds. Et même si on estime que maintenir une telle limite pour les joueurs "hors UE et pays ayant signés un accord d'association" peut permettre de limiter les dégâts, il aurait fallu le dire clairement et communiquer à ce sujet.

Enfin, le hockey français a vraiment intérêt à éviter de nouvelles affaires en coulisses s'il veut retrouver sa crédibilité...

 02/10 Josef Augusta retrouve un poste

Entraîneur de la République Tchèque championne du monde en 2000 et 2001, Josef Augusta avait été licencié cet été par la fédération tchèque après l'échec des JO et des Mondiaux. Il était donc sans emploi au début de la saison, mais au rythme où les entraîneurs valsent dans les grands championnats européens, un homme comme lui est en première ligne comme remplaçant potentiel. La rumeur l'envoyait ainsi à Krefeld, club où joue son fils Patrik, mais Chris Valentine y est toujours en place malgré un début de saison médiocre en DEL.

Finalement, il a été engagé dans son propre pays, à Havírov, lanterne rouge de l'Extraliga, qui avait licencié son entraîneur Kamil Konecny après seulement quatre matches joués - le duo Kuzílek./Vorlicek avait pris la relève entre-temps. Augsta a coaché pour la première fois dimanche contre le Slavia Prague, mais n'a pu empêcher une nouvelle défaite (1-2). Il n'aura pas la tâche facile. Havírov a traversé maints scandales ces dernières années, et a abordé cette nouvelle saison avec des difficultés économiques et avec le moins bon effectif sur le papier. Augusta pourra-t-il empêcher la descente que tout le monde pronostiquait ?

Quant à Litvínov, qui avait échappé à la relégation à la dernière journée au printemps dernier, il est toujours l'équipe-surprise, notamment grâce au défenseur Jirí Slegr, vainqueur de la Coupe Stanley en juin dernier avec Detroit. Litvínov est co-leader avec Pardubice, avec six victoires en sept matches. Outre Havírov, l'autre déception est Vitkovice, où l'entraîneur Ladislav Svozil est lui aussi sur la sellette. Également en dessous des attentes, la moyenne de spectateurs dans les patinoires, particulièrement dans la capitale, où le Sparta est pourtant le grand favori du championnat. Il semble bien compréhensible que les Praguois pensent actuellement encore plus aux inondations d'août dernier qu'au hockey. Les résultats tchèques.

Fred Nilly s'est retrouvé dans une situation délicate cet été, puisque l'ancien entraîneur-joueur de Dunkerque allait devoir évoluer sous les ordres de son successeur Stéphane Sabourin. Il l'a mal vécu et Sabourin l'a finalement remercié car son comportement aurait pu devenir nuisible. Nilly s'est donc retrouvé sans club, mais il vient d'être engagé par Clermont-Ferrand. Après Yann Lecompère, c'est donc la deuxième recrue de la semaine pour le club auvergnat, de quoi oublier la cruelle déculottée contre Gap (0-5). Fred Nilly renforcera l'équipe première, mais sa priorité sera la coordination de l'équipe d'entraîneurs et la responsabilité du hockey mineur, poste où il palliera le départ de Philippe Badin.

Et pendant ce temps-là, Dunkerque se renforce également. L'arrivée de Patrik Krisak (Cergy), dont il avait été question à l'intersaison, est désormais effective.

Autre changement, cette fois à Besançon : Alain Pivron n'a finalement pas conservé le meilleur buteur du championnat belge, l'Italo-Canadien Mike Galati, hors de forme. Son remplaçant sera soit un Tchèque, soit un Slovaque, soit un Italo-Américain.

Rouen reconnaît son erreur pour avoir aligné trop d'étrangers hors Union Européenne et associés. Néanmoins, le club normand demande que l'on reconnaisse sa bonne foi, sachant que les années précédentes les équipes appliquaient la consigne (le gentleman agreement si vous voulez) de ne pas dépasser six étrangers d'où qu'ils viennent, et que la distinction entre les Canadiens et l'Union Européenne (enrichie depuis l'affaire Malaja, du nom d'une basketteuse polonaise évoluant en France, de tous les pays ayant des accords d'association, comme la Slovaquie, le Belarus, etc) n'existait pas. Les Rouennais ne savaient pas qu'il y avait une limite réglementaire à quatre "étrangers" au sens légal, et à vrai dire, personne ne semblait le savoir. Dans l'immédiat, il n'alignera que quatre Canadiens samedi contre Tours, et il est probable que d'entre eux soient licenciés... pour faire place à deux Finlandais ou deux Suédois. Belle morale.

Pour le reste, le vice-président du directoire du club, Didier Guinot, a renvoyé la balle dans L'Équipe d'aujourd'hui : "Nul n'est censé ignorer la loi, à commencer par celui qui doit la faire respecter. Après la première journée, la fédé aurait donc dû nous alerter. C'est aussi la fédé qui nous a délivré les six licences de nos joueurs non européens."

La décision fédérale n'interviendra que la semaine prochaine et Rouen prépare le terrain en songeant déjà à un recours devant le CNOSF en cas de sanction lourde - et un recours de plus, un ! Mais le RHE joue le bon élève repentant en proposant un compromis pour éviter d'en arriver là. Didier Guinot toujours : "Comme on nous a signalé notre erreur avant le dernier match contre Dunkerque, nous n'estimons mériter une sanction que pour cette rencontre". Cette voie médiane aurait le mérite de sanctionner la faute tout en tenant compte de la lenteur fédérale à réagir.

Elle éviterait que le hockey français se rende une nouvelle fois ridicule par un énième recours devant le CNOSF, et elle arrangerait bien Rouen. En effet, si les Dragons perdaient leurs trois premiers matches sur tapis vert, cela ferait neuf points de moins (les six points glanés retirés, plus trois points de pénalité), et Rouen aurait alors neuf points de retard sur Brest et sept sur Tours et Angers, avec l'obligation de rattraper deux de ses trois clubs lors des onze journées restantes. Pas forcément gagné. Si seul le résultat de Dunkerque-Rouen était inversé, cela ne changerait certainement rien au sort des deux clubs pour ce qui est de la qualification. On éviterait de fausser le championnat, et on infligerait quand même une sanction pour éviter de créer la précédent.

La fédération acceptera-t-elle ce compromis ? Elle connaît le risque : qu'un maniaque du recours décide alors de contester cette décision pour favoriser son club au détriment des Dragons...

Après avoir été remercié par le club d'Anglet, celui qui ne sera resté manager du club que pendant quelques mois vide son sac à Hormadiar à l'occasion d'une tribune libre, et s'exprime sans détours sur les vraies raisons de son départ, mais aussi sur la situation financière réelle du club. Lire l'interview.

 05/10 Super 16 : Rouen se venge sur la glace

Comptes-rendus de match : Rouen - Tours, Amiens - Brest, Dijon - Dunkerque, Mulhouse - Clermont-Ferrand et Anglet - Briançon.

On se doutait qu'après les évènements de la semaine, Rouen serait sans pitié pour Tours, et les Dragons ont comme prévu dévoré les Diables noirs : 6-0 après le premier tiers et 9-2 au final. Pajon, qui avait de façon prémonitoire repris l'entraînement depuis quelques semaines, est revenu lui-même sur la glace et a même marqué un but. Il semble que Rouen ait choisi de se séparer d'un de ses Canadiens, en l'occurrence le moins convaincant d'entre eux, Daniel Bahl, qui pourrait rejoindre une autre équipe du Super 16. Reste à savoir si ce transfert se fera avant ou après la Coupe Continentale, car Rouen ferait mieux de ne pas aborder la compétition européenne avec un effectif trop maigrelet.

Avec cette victoire, Rouen a repris la tête à la différence de buts devant Amiens, qui a battu Brest 5-2. Les défaites conjointes de Tours et Amiens font l'affaire d'Angers qui a écrasé Besançon 8-1. Quant à Dijon, tout content de trouver un adversaire à sa mesure, il s'est lâché contre Dunkerque (9-0).

Dans le sud, Gap a encore été tout sauf ridicule contre Grenoble (3-6). Les Isérois sont toujours invaincus, de même que Mulhouse, vainqueur de Clermont 5-1. Mais le match du jour opposait Anglet à Briançon, et l'Hormadi revient de loin. Il peut remercier le lancer de la bleue de Grégory Dubois, qui a marqué le premier but et surtout celui de la victoire en prolongation (3-2). La lutte pour les places qualificatives n'est donc pas jouée, et Briançon, qui a pris à chaque fois un point en ne perdant qu'en prolongation contre Villard et Anglet, essaiera de renverser la vapeur au retour. Les résultats de Super 16.

Compte-rendu de match : Epinal - Le Vésinet.

Dans le duel francilien au sommet, Cergy a nettement pris l'avantage sur Neuilly (10-3) et a fait un pas important vers la qualification. Mais d'autres prétendants se dessinent : Asnières, qui a gagné 6-1 contre une équipe de Courbevoie qui prend toujours trop de pénalités, et surtout Le Vésinet, qui a choqué le public d'Epinal en ne s'inclinant que 6-4. Dans le sud, les jeux semblent presque faits, surtout après la victoire de Limoges à Annecy (7-5). Bien sûr, Morzine fait de bons matches, mais sur le plan comptable, les Pingouins ne ramènent pas grand-chose et perdent toujours de peu, comme ce soir à Nice (5-3). Les résultats de division 1.

Compte-rendu de match : Bordeaux - Chambéry.

Caen et La Roche-sur-Yon se sont affrontés dans un premier match au sommet de la D2, et les Normands se sont imposés de peu 6-5 avec un triplé de papy Chaisson. Mais nul doute que ce n'est qu'un avant-goût et que les routes de ces deux-là se croiseront à nouveau cette saison. Dans la poule sud, Bordeaux, vainqueur 4-2 de Chambéry, et Toulon, qui a infligé sa deuxième défaite à l'extérieur à Lyon (4-3), sont toujours invaincus. Avignon aussi, mais il a pris un point de retard en concédant le nul contre Nantes (6-6). Les résultats de division 2.

Le 80^è anniversaire du TPS Turku, l'un des plus célèbres clubs sportifs finlandais, a été fêté de façon presque parfaite hier. Au cours de la journée, la section football s'était montrée à la hauteur de l'évènement en obtenant sa remontée en première division. Mais la cerise sur le gâteau se devait d'être le match du soir de la section hockey, la plus titrée et la plus fameuse. En présence du ministre de l'intérieur finlandais Ville Itälä, le TPS Turku n'a pourtant pas pu faire mieux qu'un match nul contre les Blues d'Espoo. Ce résultat est à l'image du début de saison mi-figue mi-raisin du club, un peu comme son adversaire du soir qui a bien remonté la pente cette semaine.

C'est la deuxième année de suite que le TPS entre de manière très poussive dans le championnat, et c'est d'autant plus frustrant que le Jokerit honni caracole en tête. Hormis l'habituelle domination des Jokers, la SM-lliga est très riche en surprises actuellement. La principale d'entre elles est la présence en haut de tableau de l'Ässät Pori et surtout du SaiPa Lappeenranta (seule équipe invaincue dans le temps réglementaire), deux équipes que tout le monde voyait échouer aux dernières places. Les résultats finlandais.

Rouen a été officiellement sanctionné aujourd'hui, uniquement pour son match contre Dunkerque. Ce n'est nullement un compromis, mais sans doute un sursis. En effet, la Commission Sportive Nationale du Hockey sur Glace présidée par Jean-Louis Millon n'a pouvoir de décision que sur les matches des deux dernières semaines. Les rencontres précédentes ont été entérinées et le résultat ne pourra être remis en cause que par la commission de discipline, qui statuera sur le sort de Brest-Rouen et Rouen-Dijon. Les affaires ne sont pas terminées, car Millon a lâché que d'autres clubs ont - encore - "fauté par défaut de licence".

Le ménage continue à Besançon : après Mike Galati, le Finlandais Mikko Inkinen a été à son tour licencié pour manque de résultats. Pour les remplacer, un Slovaque (Tropalski) et un Tchèque (Kuubis) arriveront dans les prochains jours. Au vu des résultats des Séquanes, on ne peut pas dire que la politique de recrutement d'Alain Pivron ait porté ses fruits, ce qui donne du grain à moudre à tous ceux qui critiquent la venue massive d'étrangers de troisième zone.

Quant à Mulhouse, il n'en finit plus de recruter, un net cran au-dessus tout de même : l'international japonais formé en Suède, Shin Yahata-Larsson, rejoint les Scorpions, où il devrait évoluer sur la deuxième ligne d'attaque.

Des nouvelles de Dijon pour finir. Thomas Gueguen a dû être opéré après avoir reçu un palet dans la figure. Il a perdu trois dents. Par ailleurs, l'infirmerie dijonnaise pourrait bientôt se désemplir de Guillaume Mennessier, dont le genou se rétablit et qui devrait revenir la semaine prochaine. Par contre, Romain Guibet a une déchirure à l'épaule depuis le match Brest-Dijon et une charge agressive de Loïc Sadoun.

Besançon commence à donner le tournis à tout le monde par ses mouvements incessants. Lukas a décidé de lui-même de partir à Courbevoie, et le second gardien Jean-François Risselin a lui aussi plié bagages afin de trouver une place de titulaire en D2. C'est lui qui avait été frappé par Inkinen pour une sombre histoire de potable, altercation qui explique le licenciement du Finlandais. La place de second gardien désormais vacante a été proposée à Gilles Beck, mais il préfère poursuivre son aventure tchèque au Kometa Brno (il est le troisième gardien de l'équipe senior, mais a été équipé lorsque le titulaire s'est blessé et a même pu jouer quelques minutes).

Le solide attaquant tchèque Milan Kuubis jouera dès samedi contre Rouen, mais par contre le Slovaque est reparti après seulement un jour d'essai. Pivron suit donc d'autres pistes, et l'une d'elles mène à l'attaquant finlandais Ari Suvanto (ex-Grenoble).

Trois énièmes défaites durant la semaine (1-4 vendredi contre Rapperswil, 2-3 samedi à Lugano et enfin 1-6 contre Berne), et les dirigeants de Zoug ont pris une décision qui n'a surpris personne : hier matin, ils ont annulé tous les entraînements et convoqué une réunion extraordinaire qui a abouti au licenciement de leur entraîneur Doug Mason, de même que son entraîneur Richmond Gosselin. Dans la journée, Serge Pelletier, l'ex-entraîneur de Fribourg, était embauché, et conduisait son premier entraînement à 19h. Il aura fort à faire pour relancer une équipe en pleine crise qui est larguée au classement avec trois tout petits points. L'EV Zoug, qui n'imaginait pas manquer les play-offs, a la gueule de bois. L'attaquant canadien James Black, un ancien de NHL dernièrement sans contrat et arrivé plus tôt dans la semaine, doit commencer dès demain contre Genève.

Ça ne va pas fort non plus à Lausanne, où les affluences et les résultats sont décevants. Seule bonne nouvelle, l'arrivée du prometteur attaquant zurichois Pascal Tiegermann. Pendant ce temps-là, Davos a perdu la tête. Battu la semaine dernière en match avancé par le surprenant Langnau qui commence à lui aussi engranger des points, il s'est aussi incliné mardi à Lugano. Ce sont les deux voisins Zurich et Kloten qui se retrouvent au commandement du championnat.

En LNB, le leader Bienne a subi sa première défaite contre des Grashhoppers qui reviennent en force après un début de saison moyen. Avec trois victoires consécutives (dont un 5-1 chez une équipe de La Chaux-de-Fonds mal en point), Thurgovie est l'équipe-surprise du moment. Les résultats suisses.

Samedi dernier, au lendemain d'une énième défaite à Krefeld (1-0), Schwenningen avait licencié son entraîneur Tom Pokel. Le match en question - qui avait par ailleurs permis à Stéphane Barin (Krefeld) de retrouver sa place naturelle à l'attaque grâce au retour de blessure du défenseur Paul Dyck - n'était pourtant le pire, mais l'accumulation des défaites et le recul déjà constaté des affluences mettaient le club dos au mur. Le directeur sportif du hockey mineur, le Tchèque Bedrich Pastyrik, a alors pris le relais, sachant que son intérim pourrait se prolonger s'il redressait la barre. Malheureusement, le déclic n'a pas eu lieu, bien au contraire. Schwenningen a été écrasé deux fois, contre Berlin dimanche (0-5) et à Cologne ce soir (2-10).

En plus, la crise a pris une nouvelle tournure cette semaine avec la mise à la porte du manager Stefan Preuß, à qui il est reproché de ne pas vouloir appliquer les mesures de restructuration qu'implique une nécessaire réduction des dépenses. Il a donc été lui-même "restructuré", puisqu'il ne sera pas remplacé. Cela a tout l'air d'une mesure d'urgence qui en dit long sur la situation financière du club, qui a sans doute trop tardé avant de se serrer la ceinture.

Maintenant, sa situation économique ne s'est pas améliorée, et sa situation sportive n'est pas plus brillante. On voit mal désormais comment Schwenningen pourrait éviter une des deux dernières places qui l'obligeraient à un barrage de maintien auquel il peut déjà se préparer. Symbole des difficultés de l'équipe, l'international ukrainien Vadim Slivchenko, revenu en héros cet été, n'arrive plus à trouver le chemin des filets. Il n'est d'ailleurs pas le seul joueur qui a fait la une des transferts de l'été et qui connaît une malédiction dans son nouveau club. Robert Hock, longtemps le meilleur marqueur allemand, qui a enfin l'occasion de prouver sa valeur sous les yeux même du sélectionneur national Hans Zach à Cologne, se crée des occasions mais ne les concrétise pas. Quant à Daniel Kreutzer, ancien pilier de Zach à Kassel, lui non plus ne parvient plus à marquer en championnat depuis son arrivée à Mannheim.

Cela n'empêche pas Mannheim de faire partie d'un duo d'échappés au classement, avec les Eisbären de Berlin, impressionnant leader. Les résultats allemands.

En 2è Bundesliga, c'est Landshut qui fait la une. Le club qui avait dû vendre sa licence de DEL à Munich il y a trois ans a gravi à nouveau les échelons et a décidé de ne pas changer son effectif malgré sa promotion. Avec la même équipe qu'en division inférieure, il est dans les trois premiers du championnat avec Bietigheim et Riessersee. Découvrez-en plus à ce sujet avec la présentation allemande qui a été complétée avec la 2è Bundesliga.

Alain Pivron ne regrette en aucune façon le départ de trois de ses joueurs, ayant déclaré à l'Est Républicain : "Ceux qui ont émigré gênaient le fonctionnement du groupe. Cette semaine, l'ambiance était excellente, comme la production sur la glace." Cependant, cet exode dans un effectif déjà quantitativement très limité laisse Besançon avec seulement douze joueurs de champ valides, à deux unités d'un forfait. Comme la fédération allemande n'a pas encore livré le bon de sortie du Tchèque Milan Kuubis (dont le compatriote venu d'ECHL, Zubr Bobasla, devrait bientôt débarquer à son tour), Besançon va faire pâle figure avec cinq défenseurs et sept attaquants face à Rouen. Pour une fois, les Normands rencontreront un adversaire au banc moins fourni que le leur.

Cette situation pourrait amener à un choc inattendu. Il se dit en effet qu'Alain Pivron pourrait rechausser les patins pour la circonstance ce soir. Assistera-t-on à un duel des entraîneurs-joueurs de fortune, Pivron contre Pajonkowski ? Réponse ce soir à la patinoire de La Fayette.

Compte-rendu de match : Grenoble - Mulhouse, Amiens - Angers et Anglet - Gap.

Triste soirée à Tours qui attendait beaucoup de la réception de Dijon. Le match a dû être interrompu au milieu du premier tiers-temps en raison de l'état déplorable de la glace. Tous les efforts entrepris pour tenter de rendre l'aire de jeu praticable l'ont été en vain, et le match a finalement dû être reporté. Le tapis de glace tourangeau n'est qu'une solution provisoire installée en urgence, et ça se voit.

On a joué dans les autres patinoires de Super 16, et Rouen entame une nouvelle ère, celle de la souffrance. Les Dragons ont dû lutter pour ramener deux points de Besançon (3-2, et la rumeur lancée par la presse locale a dégonflé : ni Pivron, ni Pajon, déception), tandis que leurs possibles concurrents se sont imposés : Brest a facilement battu Dunkerque 6-1, et surtout Angers a réussi le gros coup de la soirée en s'imposant à Amiens (2-1). Si Rouen est effectivement pénalisé de neuf points, sa situation sera donc très délicate.

Rouen sanctionné, Amiens battu, il n'y a plus qu'une seule équipe invaincue dans le Super 16, et c'est... Mulhouse. On disait que les Scorpions n'avaient pas été dignes de leurs possibilités en ce début de championnat, mais pour le choc au sommet à Grenoble ils ont marqué leur territoire en gagnant 4-1. De même, Anglet, poussif jusqu'ici, n'a pas fait de cadeaux à Gap (9-1). Les résultats de Super 16.

Compte-rendu de match : Epinal - Courbevoie.

Avec un renfort de poids en la personne de Sergueï Chesterikov, de retour après deux années à Dijon et qui a marqué pour fêter son entrée (moins qu'Essipov qui a signé un triplé), Amnéville s'est relancé en battant Cergy 5-2. Et Neuilly-sur-Marne est également reparti de l'avant en gagnant 9-5 au Vésinet (enfin, à Colombes). Les deux places derrière Epinal et Strasbourg (dont on taira les scores du week-end par pudeur envers leurs adversaires) seront décidément très chères.

Dans le sud aussi, tout est relancé, puisque Limoges a été battu à domicile par la lanterne rouge Val Vanoise, emmené par deux buts de Zadrazil et un bon match du gardien belge Bjorn Steijlen (ex-Brest). La course à la quatrième place est donc à nouveau très ouverte, même si Annecy, battu 2-5 par Nice, n'en a pas profité. Les Chevaliers du lac se retrouvent même à leur tour derniers. Bon signe pour la semaine prochaine ? Les résultats de division 1.

Comptes-rendus de match : Viry - Garges et Chambéry - Grenoble 2.

La situation commence à devenir problématique pour Lyon et Toulouse. Les Lions ont encore perdu, et cette fois à domicile (2-4 contre Bordeaux), dans un match qui a surtout brillé par ses nombreuses pénalités. Quant aux Toulousains, ils ont certes remporté leur premier point face à Avignon (4-4), mais sous la pression adverse, ils ont dilapidé au passage quatre buts d'avance dans les dix dernières minutes. Les résultats de division 2.

Le clash a une nouvelle fois eu lieu dans le hockey italien qui se retrouve avec une élite à six clubs et un gentleman agreement qui a volé en éclats. Retrouvez les raisons et la chronologie de la crise dans la présentation du championnat italien. Il y sera également question de transferts à sensation, d'entraîneurs charismatiques, du neveu de Ray Bourque, d'un masque de gardien aux couleurs de Friends, de la meilleure joueuse féminine au monde, et enfin de la retraite d'Åke Lilljebjorn...

Cela fait plus d'un an qu'on l'attendait, enfin, la patinoire d'agglomération de Grenoble a enfin été baptisée. La consultation populaire a donné lieu à des propositions des plus éclectiques. On a eu le droit à des noms ridicules (Patagloo) ou kitsch (Glacianopolis), à des collages douteux (Patinobloise), à des jeux de mots débiles (PataCouffin, Las-V-Glace). Plus curieux encore, la patinoire Hector Berlioz. Le compositeur est certes isérois, mais à quand l'opéra Dmitri Fokine ? Pour finir, autre nom détonant, la patinoire Poutine. On espère quand même que son initiateur pensait au vocable québécois et non à Vladimir, président russe qui a réintroduit le culte de la personnalité à son propre endroit.

Mais il était un nom que beaucoup d'amateurs de hockey attendaient, en hommage à un joueur légendaire des Brûleurs de Loups : patinoire Pete Laliberté. Malheureusement, on a sans doute opté pour un choix plus neutre, la patinoire n'étant pas à l'usage exclusif d'un sport, et le résultat laisse songeur. La solution finalement retenue et dévoilée cet après-midi n'enthousiasme personne. En effet, dans le Super 16, les équipes de la "poule sud" iront bientôt au... "Pôle Sud". C'est ce curieux nom qui a été choisi et qui sera entériné vendredi pour le baptême officiel de la patinoire.

Comptes-rendus de match : Rouen - Amiens, Briançon - Gap, Villard - Grenoble.

La moitié de la journée de Super 16 avait lieu ce soir, notamment les matches de nos représentants en Coupe Continentale de ce week-end, Rouen et Grenoble. La deuxième partie des matches aura lieu demain. Ce soir, c'était un peu la journée des derbys. Deux vrais derbys dans le sud, un de l'Isère (où Grenoble a gagné 4-2 à Villard) et un des Hautes-Alpes (où Briançon a gagné 3-1 contre Gap), et puis un faux derby, mais qui mérite bien son nom car il fait toujours figure d'évènements : Rouen-Amiens. En huit minutes, Gras et Rozenthal avaient marqué deux buts en supériorité, et ça sentait le roussi pour les Dragons. Mais pour ceux-ci, la rencontre était déjà beaucoup plus importante que prévu du fait de "l'affaire" et ils ne pouvaient pas se permettre d'abandonner le moindre point. Le deuxième gardien Landry Macrez (ex-Amiens) a parfaitement assuré en l'absence d'Eric Raymond, Rouen est repassé devant au deuxième tiers, et peut aborder de façon au moins un peu plus sereine. Les résultats de Super 16.

La patinoire de Tours va devoir à nouveau être fermée près de trois semaines pour travaux afin de la remettre dans un état acceptable. Il s'agira encore une fois d'assurer la tenue de la glace à court terme. Pour ce qui est du grand œuvre, il commencera dès la fin de la saison. La rénovation coûtera 1,7 millions d'euros et sera pris en charge par la communauté de communes. Elle est prévue pour durer d'avril à septembre. Les Tourangeaux débuteront donc l'entraînement à Romorantin, où ils devront également s'exiler dans l'immédiat. Ils commencent à connaître les lieux...

La commission de discipline de la commission sportive nationale de hockey sur glace masculin (CSNHGM), présidée par Jean-David Camus, a rendu son verdict en ce qui concerne les deux premiers matches de Rouen. Comme la CSNHGM a reconnu qu'elle est fautive pour n'avoir pas alerté Rouen plus tôt, le verdict a été clément avec les Normands. Ils n'auront donc pas match perdu contre Dijon, mais devront rejouer cette rencontre, cette fois en Bourgogne car les Dijonnais n'ont aucun tort et ne peuvent donc pas être sanctionnés d'un deuxième déplacement.

En revanche, le match de la première journée à Brest est un cas à part, et a été donné perdu à Rouen. La raison en est que le club n'avait pas vérifié que les licences de Briand et Pousset avaient été validées informatiquement. Et on retrouve encore ce même problème de listing de licences qui avait déjà annulé les résultats de nombreuses rencontres l'an dernier en D2. Cette fois, c'est la vitrine du hockey français, le Super 16, qui est touché, et il serait temps que de vraies solutions soient trouvées à ce problème, car ce genre de sanctions ne pénalise pas que les clubs en question, mais l'image de l'ensemble du hockey français.

Se défausser sur les clubs n'étant pas une solution, la fédération pourra difficilement se passer de communiquer elle-même (y compris aux arbitres des matches qui seront chargés de vérifier la qualification de tous les joueurs présents sur la feuille de match, avant le coup d'envoi bien entendu) la liste des joueurs qualifiés. Cela prendre certes du temps, mais pas forcément plus que de multiplier les recours en tout genre, et cela rendra un peu de crédibilité sportive aux championnats.

Notons pour finir que les Rouennais ont toujours match perdu à Dunkerque, puisque, pour le coup, il avait été prévenus du règlement par l'arbitre, mais, trop sûrs d'eux, ils ne l'avaient pas cru, alors que le principe de précaution leur aurait été bien utile. Le match à rejouer contre Dijon sauve en tout cas l'essentiel, car elle signifie que Rouen devrait pouvoir quand même se qualifier sans trop de problèmes. Surtout, la situation fait un grand heureux : Brest, pour qui ces deux points seront très importants pour accrocher la quatrième place.

 16/10 Super 16 : Brest, la bonne affaire

Comptes-rendus de match : Mulhouse - Anglet, Dijon - Besançon, Dunkerque - Tours.

Brest est décidément le grand gagnant de la journée, et pas seulement en coulisses. Les Albatros ont en effet battu Angers 5-4 ce soir et, après le renversement du résultat contre Rouen, ils ont ainsi pris la tête de la poule nord avec dix points. Pour Angers, cette deuxième défaite chez un concurrent direct (après celle à Tours) pourrait être inquiétante, mais l'exploit des Ducs à Amiens samedi éloigne tout affolement.

En vérité, il semble bien que, après "tout ça", quatre clubs se détachent déjà pour la qualification : Rouen, Amiens, Angers et Brest. Pour Tours, la situation paraît d'autant plus compromise que les problèmes de patinoire n'arrangent pas les choses. Ce soir, menés par trois fois à Dunkerque, les Tourangeaux ont dû se contenter d'arracher un nul (3-3) à trente de secondes de la fin, par Frantisek Pulscak à... six contre trois. C'est le premier "vrai" point pris par les Nordistes qui doivent cette grande performance à Mark Cooper, qui a marqué les trois buts de son équipe. Les résultats de Super 16.

Le début de saison moyen des Brûleurs de Loups, en amicaux comme en championnat, l'avait laissé craindre : la Coupe Continentale va probablement se terminer prématurément pour les Grenoblois. Après leur piteuse défaite aujourd'hui contre Ust-Kamenogorsk (2-7), l'équipe kazakhe qui tient le haut du pavé dans la deuxième division du championnat russe, ils ont sérieusement hypothéqué leurs chances de sortir premiers de leur groupe joué à Linz.

Rouen a relevé l'honneur français ce soir en s'imposant 5-1 contre Riga, mais a perdu son gardien Eric Raymond sur blessure à dix minutes de la fin. Landry Macrez, qui a disputé son premier match de championnat il y a trois jours, va donc être pour de bon jeté dans le grand bain à l'occasion de cette Coupe Continentale.

La prestation des équipes françaises n'aura pas duré bien longtemps. Pouvait-on vraiment espérer mieux ? Pour Grenoble, tout de même un peu, on eût aimé qu'ils arrivent à jouer un dernier match contre Linz. Mais, étrillés d'entrée par Ust-Kamenogorsk, les Brûleurs de Loups ont au moins assuré le service minimum contre Katowice. Rouen est tombé face à plus fort que lui, à savoir les Scottish Eagles, qui ne résident plus à Ayr mais dans une nouvelle arena multi-fonctions du côté de Glasgow. Le jeu physique des Canadiens en plumes d'Écosse aura eu raison des Dragons.

On est à mi-parcours de la première phase et c'est donc l'heure de tirer un premier bilan... tout du moins dans le sud car dans le nord tout est brouillé par les matches reportés et les décisions sur tapis vert. On aurait pu parler de la bonne tenue défensive de Villard-de-Lans, mais les Ours ont craqué pour la première fois de la saison à Anglet (6-0). La course à la quatrième place n'est donc pas terminée, même si Briançon n'a pas profité de l'aubaine, sombrant 7-3 chez des Clermontois qui ont enfin retrouvé leur jeu.

C'est d'ailleurs la journée du réveil pour les deux équipes qui ne comptaient aucun point jusqu'ici, puisque Besançon a lui aussi mis fin à la série noire en obtenant la victoire tant attendue contre Dunkerque (4-1). Malheureusement, l'objectif affiché la semaine dernière par Alain Pivron (remporter quatre victoires en quatre matches et se relancer pour la qualification) avait déjà été rendu caduc par la défaite de mercredi à Dijon. Une équipe de Dijon qui a très bien résisté à Amiens, encore une fois à la peine à domicile. Les résultats de Super 16.

On en a beaucoup parlé, de ce match. Fini les balades contre les deux équipes franciliennes, les deux cadors de la poule nord, Epinal et Strasbourg, allaient enfin s'affronter. Comme vous le découvrirez dans ce compte-rendu, ce match au sommet n'a pas du tout tenu ses promesses. Tout ça pour ça... Journée à oublier dans le nord car deux autres matches de la journée ont été tendus et peu recommandables, même si Cergy et Neuilly y ont obtenu de figurer dans le top 4 provisoire. On ne retiendra donc que le fait que Courbevoie, toujours sans victoire, a quand même ramené un deuxième match nul du Vésinet (5-5).

Dans le sud, après deux semaines sans jouer (matches reportés), Valence s'est rappelé au bon souvenir de tout le monde en gagnant 5-2 chez une équipe d'Annecy mal en point. Limoges est prévenu qui tient à figurer en poule finale et a obtenu avec son nouveau gardien slovaque Sojak un point important contre Nice (2-2). Ce résultat arrange également les visiteurs puisqu'il leur permet de rester devant un Chamonix très impressionnant à la Vanoise (9-2). Les résultats de division 1.

Compte-rendu de match : Paray/ACBB - Viry.

De toutes les divisions, c'est la D2 qui devrait donner lieu aux luttes les plus intenses pour déterminer les qualifiés en poule finale. La soirée a prouvé que rien n'était aussi simple que prévu, puisque les deux premiers de chaque groupe (Caen et La Roche au nord, Bordeaux et Toulon au sud) ont perdu. Dans le nord, tout est très ouvert après les défaites des favoris Caen (3-6 à Cholet) et La Roche (2-6 à Garges).

Dans le sud, Bordeaux a concédé sa première défaite, un net 7-3 à Nantes, et, à égalité de différence de buts, cède sa place de leader à Avignon (vainqueur 4-2 de Toulon) au nombre de buts marqués, en attendant la rencontre directe entre ces deux formations dans quinze jours. Les Nantais ont semble-t-il compris qu'ils ne pouvaient plus se permettre de perdre des points en route, comme c'est le cas pour Lyon, qui a gagné dans la douleur à Grenoble. Ce constat est cruel pour Toulouse, qui a encore été victime d'un passage à vide (cinq buts en dix minutes) et qui accuse maintenant un retard inquiétant. Les résultats de division 2.

Le hockey français sort tout penaud de ce week-end de Coupe Continentale. Que ses clubs aient été éliminés par plus forts qu'eux est une chose, mais le problème et que son image a été malencontreusement entachée par ce qui s'est passé à Rouen, à savoir que la poule de Coupe Continentale n'a pas pu être jouée jusqu'à son terme. Ce dimanche matin à 8 heures, un problème de compresseur a fait fondre la glace de la patinoire de l'île Lacroix. Tout le personnel a alors été à pied d'œuvre pour tenter de refroidir la glace pour que les matches du jour soit joués malgré tout. Même lorsqu'il est apparu évident que Ayr-Riga devrait être annulé, les efforts ont continué pour qu'au moins l'affiche Rouen-Storhamar puisse avoir lieu. On a même fait rentrer les spectateurs mais on a dû se rendre à l'évidence : il y avait encore des flaques le long de la bande et la glace n'était pas praticable.

La troisième journée du tournoi est donc purement et simplement annulée. Heureusement, on savait depuis hier que les qualifiés pour le troisième tour seraient les Scottish Eagles. Mais cet incident bête dans une patinoire qui avait connu peu de problèmes jusqu'ici survient vraiment au pire moment. Il va forcément être dommageable pour la réputation européenne du club rouennais, bien malheureux de cette histoire, alors qu'il cherchait justement à renouer avec son passé européen et à ne pas se faire oublier grâce à cette organisation. Les résultats de Coupe Continentale.

Lausanne devait absolument recoller au peloton avant de perdre tout espoir de s'accrocher au wagon. Longtemps, l'entraîneur Mike McParland s'était accroché à "son" étranger fétiche Jarrod Skalde, qu'il avait recruté à l'intersaison. Celui-ci n'a pas convaincu, mais Il y a souvent besoin d'un temps d'adaptation pour les Nord-Américains qui débarquent dans le championnat suisse et sont étonnés du niveau. Il y a pourtant un contre-exemple flagrant : c'est Sébastien Bordeleau, puisque le Franco-Canadien toujours meilleur marqueur du championnat !

Mais McParland avait finalement sacrifié Skalde pour permettre le retour de Dmitri Shamolin, qu'il ne pouvait pas laisser durablement sur le banc après ce qu'il avait accompli sur Lausanne depuis deux ans. Lausanne avait enregistré ainsi un léger mieux le week-end dernier avec trois points, mais c'était un feu de paille. Après les deux défaites d'hier et d'avant-hier, le LHC voit Zoug revenir et les autres le larguer. Décroché, il se dirige droit vers les barrages de relégation. Le choix curieux d'être la seule équipe à se doter de quatre étrangers pour trois places a été abondamment critiqué, mais il a fini par trouve rune petite justification : le seul étranger presque "intouchable", Serge Poudrier s'est fait une entorse au poignet. Ceci "résout" le problème des quatre étrangers, mais complique encore la tâche d'une défense qui est déjà la pire de LNA. De toute façon, que peut espérer Lausanne qui n'a pas remporté la moindre victoire à l'extérieur ?

En comparaison, Fribourg-Gottéron ne va pas si mal que ça, même s'il est également sous la barre. A nouveau, ce sont les étrangers Roy et Ferguson qui sont les premiers visés par la critique. Jean-Yves Roy avait été sifflé par son public il y a deux semaines lorsque sur un 2 contre 1, il avait choisi le tir plutôt que de servir son compère. Même si les étrangers ne sont pas vraiment décisifs, dégrader leur environnement et les huer n'est pas vraiment une solution, car il est probable - et logique - qu'ils aillent au bout de leur contrat. Le troisième Canadien, Mike Gaul, est à peu près épargné, il est vrai qu'il a été le meilleur joueur samedi contre Ambri (où Gianluca Mona, le gardien tessinois titulaire depuis trois matches, a affronté son ancienne équipe) et que, défenseur, il est encore une fois le meilleur pointeur de Gottéron ! Les résultats suisses.

Revivez l'intégralité de l'aventure européenne de Grenoble, dont la poule se jouait en Autriche, à Linz :

1è journée : Ust-Kamenogorsk (KAZ) - Grenoble (FRA) et Linz (AUT) - Katowice (POL).

2è journée : Katowice - Grenoble et Linz - Ust-Kamenogorsk.

3è journée : Linz - Grenoble et Katowice - Ust-Kamenogorsk.

Rappelons que les comptes-rendus (plus photo) des matches de Rouen sont également disponibles :

Rouen - Riga et Rouen - Scottish Eagles

Pardubice, qui pratique un hockey plaisant et moderne, s'est installé en tête du championnat tchèque, bien protégé par son excellent gardien Adam Svoboda (déjà quatre blanchissages), qui va être à suivre en équipe nationale. Il est suivi de Trinec, exceptionnel à domicile et qui compte dans ses rangs le meilleur marqueur du championnat Richard Král, et de Litvínov, toujours là même si Slegr et Rucinsky sont repartis en NHL.

Mais l'évènement en Extraliga, c'est la crise actuelle au Sparta Prague : le grand favori du championnat était même sorti des huit premiers. Il est désormais devenu un adversaire facile, et Trinec qui ne gagnait qu'à domicile a ainsi remporté à Prague sa première victoire à l'extérieur. Son "opposé" Zlín (le Sparta a effectué le plus gros recrutement alors que Zlín a perdu tous ses meilleurs joueurs) était dans le même cas, ayant huit défaites de suite après avoir fait illusion cinq matches.

Les deux clubs se retrouvaient dimanche dans un match qui aurait pu avoir pour titre "malheur à l'entraîneur vaincu". Le défenseur international Frantisek Ptacek a été le héros du match en égalisant et en marquant le but vainqueur en prolongation. Il a ainsi probablement sauvé la tête de son entraîneur, mais a coupé celle de son vis-à-vis. Antonin Stavjana a été viré à la suite de cette défaite. Il conserve néanmoins son poste d'entraîneur-adjoint de l'équipe nationale tchèque.

Petite consolation pour Zlín, il y a pire, à savoir Havírov, où l'ancien sélectionneur national Jozef Augusta n'a toujours pas obtenu sa première victoire. Les autres clubs se réjouissent des malheurs de Havírov car, à part Zlín qui est sur une mauvaise pente, tout le monde est maintenant d'ores et déjà à l'abri pour le maintien. Les résultats tchèques.

Comme annoncé, empêché d'aligner tous ses Canadiens, Rouen va se rabattre sur des Suédois et des Finlandais. Il va également se montrer aussi obtus que ses contradicteurs en jouant aussi le jeu de la loi et non celui de la morale. Dans la mesure où le plafond salarial est tout comme la réduction du nombre d'étrangers une mesure de "gentleman agreement", il risque d'être allégrement oublié par les recrutements à venir. On espère que la raison l'emportera à terme et que ce ne sera pas le premier signe d'une cascade qui détruirait tous les efforts entrepris pour le hockey français cet été (et déjà pas mal entamés par les derniers évènements).

Ceci dit, le nouveau Rouennais est un de ces étrangers comme on aimerait en voir plus souvent dans notre championnat, un joueur qui mérite vraiment le qualificatif de "renfort", qui apporte un vrai plus et n'est pas simplement un supplétif bon marché pour flemmards de la formation. En effet l'attaquant Sami Karjalainen a vingt-huit ans - il est donc dans ses meilleures années - et a une expérience de plusieurs années en SM-liiga. Ce centre travailleur se retrouvait sans club et se réjouit d'entamer une seconde expérience à l'étranger (après celle avec Riessersee à Garmisch-Partenkirchen il y a cinq ans).

La liste des trente-trois sélectionnés pour le stage de l'équipe de France qui débutera à Mulhouse le 4 novembre a été dévoilée. Sur ces 33 noms, 23 (deux gardiens, huit défenseurs et treize attaquants) seront retenus pour le Tournoi de France, deuxième étape du Challenge européen, qui se jouer à Mulhouse et Belfort (voir matches internationaux).

Dans les buts, le choix est clairement de laisser la place aux jeunes, puisque Burnet et Figved seront les doublures de Fabrice Lhenry. Les Grenoblois sont très représentés en défense, de même que les Amiénois en attaque. On notera la première nomination de Christian Elian et l'intégration de trois joueurs qui ont participé au mondial juniors l'an passé : Sébastien Rousselin, Aram Kevorkian et Mickaël Brodin.

Gardiens : Christophe Burnet (Angers), Julien Figved (Briançon), Fabrice Lhenry (Mulhouse).

Défenseurs : Simon Bachelet (Grenoble), Vincent Bachet (Amiens), Jean-François Bonnard (Grenoble), Allan Carriou (Rouen), Sébastien Dermigny (Ajoie, SUI), Christian Elian (Grenoble), Roland Fougère (Grenoble), Mathieu Mille (Anglet), Benoît Pourtanel (Angers), Nicolas Pousset (Rouen), Sébastien Rousselin (Angers).

Attaquants : Richard Aimonetto (Mulhouse), Nicolas Antonoff (Grenoble), Benoît Bachelet (Grenoble), Guillaume Besse (Rouen), Arnaud Briand (Rouen), Mickaël Brodin (Amiens), Brice Chauvel (Amiens), Xavier Daramy (Anglet), Laurent Gras (Amiens), Aram Kevorkian (Rouen), Julian Marcos (Amiens), Anthony Mortas (Amiens), Benoît Paillet (Amiens), Julien Pihant (Angers), François Rozenthal (Amiens), Maurice Rozenthal (Björklöven, SUE), Yven Sadoun (Brest), Jonathan Zwikel (Sundsvall, SUE).

En voilà un dont le parcours a de quoi rendre jaloux notre Cristo national : non seulement Reinhard Divis, le gardien de l'équipe d'Autriche, a réussi à passer le cap du camp NHL, mais il a déjà disputé ses premiers matches comme titulaire avec Saint-Louis. En deux rencontres, il a déjà obtenu deux victoires. Un début en apothéose pour le premier Autrichien en NHL.

Pendant ce temps-là, les temps changent aussi dans le championnat national. Pour la première fois, les deux équipes de Caritnhie, Villach et Klagenfurt, ne sont plus aussi souveraines. C'est surtout la situation de Villach qui inquiète. Malgré un gros temps de jeu et un grand match en défense de Herbert Hohenberger, qui jouait pour la première fois de sa carrière contre son frère Martin, Villach a perdu en prolongation à Innsbruck, qui confirme son rôle de principal outsider à domicile mais pas à l'extérieur. Ensuite, ce fut une défaite à domicile dans le derby de Carinthie contre Klagenfurt. Villach se retrouve avant-dernier, ne devançant qu'à la différence de buts les Vienna Capitals, qui ont longtemps attendu leur première victoire mais qui ont marqué l'évènement en beauté : 7-1 contre Graz !

Avec le recul du VSV et du KAC, c'est donc le promu Feldkirch qui est en tête, comme au "bon vieux temps" (et sans caisse noire, cette fois, on espère). Le Voralberg, cette région frontalière avec la Suisse et le Liechtenstein, est d'ailleurs à la fête puisque la deuxième équipe locale, Lustenau, a réussi à aligner deux victoires à Klagenfurt et Graz. Elle a toutefois été calmée hier soir par Linz, qui lui a infligé un sévère 4-0 dans le match décalé à cause de la Coupe Continentale. Les résultats autrichiens.

Avec aucune victoire en six matches, le début de saison d'Asiago était proprement catastrophique et a poussé le club du Veneto à se renforcer. Depuis que le "gentleman agreement" a été oublié par Milan, Fassa puis Bolzano, beaucoup en Italie disaient que tous finiraient à un moment ou à un autre par le fouler aux pieds, à part Merano et son équipe très couleur locale. Tentés, presque poussés à la transgression par certains journalistes désireux de prouver par l'exemple leurs prises de position, les clubs n'ont guère de raison de se montrer raisonnables.

Les résultats décevants ont poussé le président Mantovani à engager un cinquième étranger (Mika Kortelainen)... en s'excusant. L'attaquant finlandais a marqué deux buts pour son premier match, celui du réveil de l'équipe de Benoît Laporte, qui a en effet passé onze buts à Alleghe avant-hier. Consolation pour leurs adversaires du jour : ils en ont marqué cinq, et Daniele Veggiato a même signé le premier hat-trick du championnat. Aujourd'hui, Asiago a recruté un sixième étranger, Richard Laplante (champion d'Italie avec Merano en 1999 et passé depuis par Viège), officiellement en vu du troisième tour de la Coupe Continentale.

L'autre nouvelle du moment est que Milan a relégué Gianluca Tomasello, un de ses meilleurs joueurs italiens l'an passé, en série B, via un prêt à Turin. Il se confirme donc qu'il est la principale victime d'une politique "ultra-libérale" qui a chassé certains joueurs locaux de l'élite. L'armada milanaise domine logiquement le championnat, même si elle a concédé sa première défaite à Fassa samedi (3-5), bien rattrapée par son meilleur match mardi contre Bolzano (5-1). Entre les équipes qui calent (Alleghe) et celles qui remontent (Asiago, Fassa), tout le monde - sauf Milan - se retrouve presque à égalité, concentré en deux points. Comme prévu, le championnat est donc équilibré entre des clubs aux politiques différentes, hormis le cas extrême de Milan qui est quand même dans une autre dimension avec ses huit étrangers. Les résultats italiens.

Compte-rendu de match : Mulhouse - Gap, Dunkerque - Besançon et Dijon - Amiens.

Rouen continue à engranger les points, même si c'est dans la douleur, et sa victoire à Angers (4-3) prouve que sa place en poule finale n'est plus en péril - d'autant qu'il se dit que le match contre Dunkerque pourrait être finalement rejoué. Pas de souci non plus pour Amiens, qui après le match aller s'inquiétait à juste titre du déplacement à Dijon. Les Picards ont été malmenés par des Dijonnais qui ont joué leur chance à fond, mais ils se sont imposés au final grâce à un quadruplé de Laurent Gras. Ils prennent ainsi la tête car Brest a concédé le nul à domicile (4-4) contre une équipe de Tours qui n'a pas perdu tout espoir de jouer la poule finale. Les spectateurs de Dunkerque sont gâtés en ce moment et récompensés de leur persévérance. Les Corsaires ont remonté quatre buts de retard dans le dernier tiers pour accrocher un point contre Besançon. Mais les visiteurs repartent heureux après avoir empoché les deux points en prolongation (7-6).

Dans la poule sud, Villard-de-Lans s'est vengé en beauté de la claque reçue à Anglet : les Ours ont balayé l'Hormadi 7-3. Petite consolation pour les Basques : vainqueurs 6-0 à l'aller la semaine dernière, ils conservent l'avantage à la différence de buts particulière sur leurs rivaux pour la troisième place. Pour le reste, Villard a fait ce qu'il fallait pour s'assurer de ma qualification., car Briançon a encore perdu un point à domicile devant Clermont (2-2). Les trois points pris par les Auvergnats contre les Diables Rouges ne leur permettront sans doute pas de se qualifier, mais ils semblent par contre suffisants pour écarter leurs adversaires de la course. Les résultats de Super 16.

Compte-rendu de match : Epinal - Cergy.

Strasbourg a rencontré une opposition plus coriace que prévu à Courbevoie (7-5) mais conserve la tête de la poule nord. L'évènement du jour est la défaite à domicile d'Asnières contre Neuilly-sur-Marne (6-8), qui sonne sans doute le glas des espoirs de qualification pour l'AHC. En revanche, leurs adversaires du jour ont fait une très bonne opération, tout comme Amnéville après son festival offensif contre Le Vésinet (11-8). Les Lorrains repassent devant Cergy pour la quatrième place.

Dans le sud, l'évènement est la première défaite de Chamonix. La dernière équipe invaincue a été battue 3-6 chez elle par Limoges, avec un Peter Svenk fantomatique et peu professionnel qui s'est jeté dans les bras de ses anciens coéquipiers à la fin du match. C'est une affaire d'autant plus excellente pour les Limougeauds que, chez leurs rivaux pour la qualification, Vanoise et Morzine se sont neutralisés (3-3) tandis que Valence a été battu 5-1 à Nice, toujours leader (sachant que Chamonix et Mont-Blanc ont des matches en retard). Les résultats de division 1.

Compte-rendu de match : Caen - Le Havre, Cholet - Viry et Avignon - Chambéry.

Dans la poule nord, les quatre vainqueurs du jour (Caen, La Roche, Garges et Cholet) semblent se diriger vers la qualification. Si l'ACBB/Paray ou Viry veulent s'immiscer dans ce quatuor, il faudra aligner très rapidement de bons résultats.

Dans le sud, Avignon est désormais seul en tête après sa victoire 3-1 à Chambéry. Ses deux poursuivants, Toulon et Bordeaux, se sont en effet neutralisés (4-4). Mais les positions sont loin d'être figées car Nantes (5-4 contre la réserve grenobloise) et surtout Lyon (qui a écrasé Toulouse 9-1) reviennent à grandes enjambées. Les résultats de division 2.

Les équipes de France de jeunes vont effectuer début novembre leur deuxième stage. Leurs compositions ont été dévoilées. Voici celle de l'équipe de France des moins de 20 ans qui se rendra à Füssen (Allemagne) pour deux jours d'entraînement puis en Autriche pour deux matches :

Gardiens : Jérôme Plumejeau (Brest), Olivier Courally (Cergy).

Défenseurs : Nicolas Besch (Rouen), Olivier Devaux (Ajoie, SUI), Simon Doreille (Rouen), Ghislain Folcke (Dunkerque), David Hennebert (Amiens), Mathieu Jestin (Angers), Fabien Leroy (Amiens), Martin Millerioux (Grenoble).

Attaquants : Pierre-Yves Albert (Angers), Romain Bachelet (Grenoble), Rodolphe Bretault (Angers), Adrien Dufournet (Rouen), Thibault Geffroy (Rouen), Kévin Hecquefeuille (Amiens), Xavier Lassalle (Anglet), Elie Marcos (Amiens), Cyril Papa (Grenoble), Terry Prunier (Rouen), Damien Raux (Rouen), Luc Tardif junior (Hämeenlinna, FIN).

Remplaçants : Francis Ballet (Mulhouse), Frédéric Bastian (Karhu-Kissat Helsinki, FIN), Cédric Dietrich (Rouen), Brett Huras (Canada), Julien Lefranc (Amiens), Romain Masson (Amiens), Simon Petit (New Jersey, USA). Les matches internationaux des moins de 20 ans.

Quant à l'équipe de France des moins de 18 ans, elle a intégré cinq joueurs de la génération 86 (Kerneis, Simonneau, Dacosta, Petigny et Seguy) à un effectif 85 où tous étaient déjà sélectionnés en août. Seule exception, le gardien Marcon, qui n'était alors que remplaçant et qui prend la place laissée par Andy Foliot, le Saint-Pierrais fils de l'ancien gardien de l'équipe de France Patrick Foliot. Réunis en stage à Courchevel, les moins de 18 ans vont jouer deux matches, le 30 octobre contre Genève et le 1er novembre contre la réserve de Grenoble.

Gardiens : Alrick Brison (Amiens), Florian Hardy (Nantes), Geoffrey Marcon (Champigny-sur-Marne).

Défenseurs : Jérémy Buigues (Viry-Châtillon), Maxime Claret-Tournier (Chamonix), Yvan Kerneis (Viry-Châtillon), Vincent Mary (Grenoble), Benoît Quessandier (Rouen), Thomas Roussel (Amiens), Pierre Simonneau (Nantes), Guillaume Yrondelle (Rouen).

Attaquants : Pierre-Édouard Bellemare (Rouen), Teddy Dacosta (Anglet), François Dubillot (Rouen), Cyril Gavalda (Anglet), Alexandre Lefebvre (Rouen), Tristan Lemoine (Rouen), Jean-Édouard Petigny (Amiens), Bastien Petit (Amiens), Maxence Repellin (Grenoble), Mathieu Seguy (Chamonix), Christopher Teixeira (Amiens), Lionel Wiotte (Amiens).

Remplaçants : Johan Scanff (G, Megève), Mathieu Caron (D, Amiens), Werner Fosse (D, Martigny, SUI), Joan Montesinos (A, Nantes), Kevin Dugas (A, Viry), Sébastien Vallot (A, Saint-Gervais). Les matches internationaux des moins de 18 ans.

La NHL a enfin décidé de sévir un peu pour permettre aux joueurs de s'exprimer sur la glace et a mis en place cette saison de nouvelles règles destinées à prévenir les fautes préjudiciables au développement du jeu, en particulier les obstructions. Ces mesures ont été suivies d'effet puisque les joueurs offensifs ont pu laisser parler leur talent. On pense en particulier à Mario Lemieux, qui s'amuse comme un jeune premier, a pris la tête du classement des marqueurs, et a succédé à John LeClair comme joueur de la semaine.

Certains prédisaient déjà que les nouvelles consignes plus strictes signeraient l'arrêt de la mort de la trappe en zone neutre. Mais un des plus célèbres tenants de ce système, Jacques Lemaire, a prouvé avec son équipe de Minnesota qu'un système défensif bien au point pouvait être la clé du succès. Il faut pour cela une discipline de fer, et Lemaire a réussi à l'imposer puisque son équipe prend extrêmement peu de pénalités. Invaincue lors des matches de préparation, elle a ainsi confirmé en étant la dernière équipe de la Conférence Ouest à concéder sa première défaite. Mais la dernière équipe invaincue de l'ensemble de la ligue a tenu une semaine de plus : il s'agit de Tampa Bay, habituel bonnet d'âne qui surprend tout le monde en ce début de saison, mais qui a finalement été battu hier soir par New Jersey.

Après un week-end noir (défaites 7-0 à Davos et 3-4 à domicile contre Kloten, recul à la neuvième place), l'orage grondait à Ambrì-Piotta. Dès lundi, le directeur sportif Gabriele ("Vecio") Fransioli démissionnait en raison de trop grandes divergences de vue avec le conseil d'administration du club. Il était partisan de l'entraîneur en place, Rostislav Cada, dont la situation se dégradait de jour en jour, puisqu'on interviewait déjà son possible successeur (Riccardo Fuhrer) dans les journaux.

Cada, à qui on reproche son style trop défensif, avait perdu un à un ses soutiens, y compris au sein de l'équipe. Même s'il comptait, outre la frange tchéco-slovaque, le capitaine John Fritsche et les légendes tessinoises Pauli Jaks et Manuele Celio, formés à Ambrì depuis leur plus jeune âge, sa position était devenu trop fragile. Dans cette situation de stress intenable, le Tchèque a été déclaré inapte au travail par son médecin, et il est donc remplacé pour l'instant par son assistant Svatopluk Cihal.

Même s'il n'a donc pas officiellement démissionné ou été licencié, il est clair que le remplacement de Cada se prépare déjà. Parmi les candidats se trouvent Larry Huras, qui travaille actuellement aux Etats-Unis pour les Utah Grizzlies (AHL) - où il n'est plus coach mais conseille lors des entraînements - mais dont le nom revient souvent dès qu'un poste se libère en Siisse, et surtout Riccardo Fuhrer, qui n'est pas avare en déclarations. Il promet plus de spectacle si jamais il était nommé, et se dit ravi de retrouver éventuellement Ambrì, un club avec une vraie ambiance comme il en a aussi connu à La Chaux-de-Fonds et Lausanne. Fuhrer devrait être nommé dans les jours qui viennent.

Les supporters d'Ambrì se consoleront en constatant que Lugano n'est pas mieux loti, avec deux défaites contre le leader Zurich (5-7) et à Fribourg (5-3). Notons que les trois clubs romands ont connu des week-ends semblables : beaux vainqueurs à domicile mais inexistants à l'extérieur. En LNB, La Chaux-de-Fonds s'en contente puisque les Montagnards avaient trois matches à domicile de suite au programme (celui à Bâle avait été reporté). Ils se sont consolés des résultats et des finances catastrophiques en les remportant tous les trois, dont un explosif 7-1 contre Sierre et une victoire 4-3 contre le leader, Bienne. Une bouffée d'air frais bienvenue.

Tandis que Bolzano a trouvé un remplaçant, le jeune défenseur canadien Joël Dezainde, après le retour à Francfort de son quatrième étranger Jonas Stöpfgeshoff tout juste naturalisé allemand, Asiago n'a pas pu aligner bien longtemps ses six étrangers. En effet, Richard Laplante s'est cassé un cartilage du coude dès son premier match (à Merano) et est absent pour dix jours.

Cela n'empêche pas l'équipe de Benoît Laporte de poursuivre sa remontée fantastique. Après avoir obtenu sa première victoire à l'extérieur à Merano (5-1), elle s'est permis de faire tomber hier soir l'armada milanaise (5-2) sur laquelle elle ne compte plus que deux points de retard.

Milan a avait pourtant impressionné samedi dernier contre Alleghe (11-1). Si la première ligne canadienne a assuré l'essentiel du score, même les Italiens s'y sont mis avec un but pour chacun des jumeaux Molteni et même pour Gianluca Tomasello, qui cherche à retarder sa relégation en série A2 à Turin. Pour Alleghe, c'était le deuxième match de suite qu'ils perdaient en encaissant onze buts (!), et il leur était impératif de réagir hier soir à domicile contre Fassa. Menés 0-4 après dix minutes de jeu et 1-6 à la mi-match, ils sont finalement revenus d'entre les morts pour s'imposer 9-6 ! Ce renversement de situation incroyable ne règlera certainement pas tous les problèmes défensifs des "civette", mais il leur redonnera au moins la confiance dont ils avaient besoin.

Les anecdotes et petites phrases de ce mois sont particulièrement riches et gratinées.

Même le déplacement à Amiens n'a pas arrêté les Rouennais qui continuent leur sans-faute impressionnant (5-3). Les Picards ont pratiqué un hockey rapide et plaisant, mais se sont effondrés au deuxième tiers en encaissant quatre buts en cinq minutes. Ils restent quand même en tête du classement de la poule nord puisque Brest avait été battu hier en match avancé à Angers (4-3 dont un doublé de Pihant). Même s'il a peu d'espoir de qualification, Dijon continue de remonter avec sa belle victoire 5-3 à Besançon.

En poule sud, après son succès dans le derby des Hautes-Alpes (5-2 à Gap), Briançon revient à un point de Villard-de-Lans, battu 4-2 à Grenoble (qui menait 3-0 après seulement dix minutes de jeu alors qu'une partie des spectateurs n'aait pas encore pu rentrer !), et d'Anglet, qui a cédé à son tour à domicile contre des Mulhousiens toujours invaincus (1-4). Mais une éventuelle qualification des Diables Rouges passerait au moins par deux exploits contre Anglet et à Villard. Les résultats de Super 16.

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