Novembre 2003

 

01/11 Super 16 : le trou est fait

La dernière journée avant la trêve a permis aux huit prétendants à la Poule Magnus de se détacher. Quatre équipes ont fait le trou dans chaque groupe... et ce sont les huit équipes qui s'étaient déjà qualifiées en poule finale l'an passé. Ce qui, en soi, constitue une surprise, car les cotes de Dijon et Anglet avaient baissé à l'intersaison, alors que des formations comme Angers ou Briançon affichaient de hautes ambitions.

Dans la poule ouest, Rouen s'est soulagé de la meilleure des manières possibles en allant gagner au Coliseum chez l'ennemi intime amiénois. Avec la dernière recrue Kimmo Salminen (une assist) et avec Briand et Low revenus de blessure, les Dragons se sont imposés 2-1 grâce à un but décisif du défenseur suédois Daniel Carlsson. Leur horizon s'éclaircit, puisqu'ils recevront leur principal adversaire, Angers, lors de la dernière journée. Des Angevins qui ont été à la peine puisque ne se sont imposés qu'en prolongation, sur un but de Sébastien Rousselin, contre Dunkerque qui a marqué ce soir son premier point de l'année. En battant Brest (3-2), qui s'était déplacé sans son buteur Ludek Broz légèrement blessé, Anglet accumule également de très bons points et dispose d'une bonne marge.

La situation est encore plus claire à l'est puisque Villard-de-Lans, sans Bourgey atteint aux cervicales et absent trois semaines, a enterré les derniers infimes espoirs de Briançon (2-1). Dans l'autre rencontre directe décisive, Dijon a obtenu une victoire absolument essentielle chez son voisin d'Épinal (4-2). Pendant ce temps, Fabrice Lhenry a battu un record avec un troisième blanchissage consécutif, pour une victoire mulhousienne 8-0 à Gap.

Avant d'établir déjà le calendrier de la Poule Magnus, restons toutefois prudents en nous souvenant du retour fantastique de Dijon pendant les matches retour l'an passé. Y aura-t-il un autre Dijon cette saison ?

01/11 Division 1 : Caen et Strasbourg calent

Tellement contents de la réouverture - enfin - de leur patinoire du Wacken, qui a finalement été inauguré par l'équipe-réserve contre Wasquehal, les Strasbourgeois ont perdu le goût des voyages et se sont inclinés à Courbevoie. L'autre leader de la poule nord, Caen, a également calé face au gardien d'Amnéville, une équipe qui a progressé défensivement. Ce relâchement s'explique aussi par le fait que les clubs de milieu de tableau ont besoin de points car la lutte pour la quatrième place bat son plein. Asnières l'a récupérée en allant gagner chez le détenteur du poste, Cergy (4-1). Mais le suspense pourrait bien se prolonger jusqu'à l'ultime journée comme l'an dernier...

En tout cas, les hésitations des deux premiers ont bien profité à Neuilly-sur-Marne, large vainqueur du Vésinet 5-0. Les Nocéens reviennent sur les talons de Caen et Strasbourg, qu'ils auront l'avantage de recevoir au match retour.

Dans la poule sud, le trio de tête n'a en revanche pas montré le moindre signe de faiblesse. Mont-Blanc a effectué une balade de santé à Garges (9-2), Limoges revient sur une pente ascendante en gagnant 4-2 à Morzine, et Chamonix fait le plein de points avec une troisième victoire à domicile de suite, contre Valence (5-2), qui a subi cette semaine la démission de son entraîneur Éric Sarliève mais qui a fait bonne figure. Dans un duel important pour la quatrième place, Lyon a repris la main en battant Avignon 4-2, mais le match retour est déjà prévu pour la semaine prochaine...

03/11 République Tchèque : le Sparta limite les dégâts

Voici venue la première trêve internationale de la saison dans tous les championnats européens, et comme toujours, il y a ceux qui la saluent avec soulagement et ceux qu'elle coupe dans leur élan. C'est le cas de Ceské Budejovice, l'ancienne lanterne rouge de l'Extraliga tchèque, qui, après la mise à l'écart de plusieurs joueurs importants de l'équipe, va nettement mieux et reste sur trois victoires consécutives, laissant la dernière place à Liberec, qui avait changé d'entraîneur avant la dix-septième journée, Josef Palecek remplaçant Josef Jandac.

Par contre, cette trêve devrait faire du bien au Sparta Prague. Décidé à reconquérir son titre, il avait commencé la saison par cinq victoires, avant de perdre à Pardubice qui n'a plus quitté le commandement depuis. Privé de nombreux joueurs - jusqu'à sept - sur blessure, le Sparta s'est retrouvé avec deux lignes offensives de métier et un trio de juniors, l'occasion de découvrir l'attaquant de 17 ans Jakub Sindel, fils du gardien champion du monde 1985 Jaromír Sindel. Les Praguois ont donc surtout cherché ces derniers temps à atténuer leur retard sur le leader... avant de recevoir deux renforts venus directement de NHL, Lubos Bartecko et (pour trois matches pour l'instant) Petr Buzek. Avec cet effectif requinqué, ils ont arraché le nul lors du match retour contre Pardubice vendredi (2-2), mais se sont ensuite inclinés 5-2 à Litvínov hier soir, victimes d'un hat-trick de Michal Trávnícek. Le Sparta compte donc cinq points de retard sur Pardubice, presque une misère avec la victoire à trois points, mais il a cédé la deuxième place à Zlín, emmené par les quatorze buts en vingt matches de gâchette Jaroslav Balaštík et par un duo de gardiens (Martin Altrichter et Igor Murín) en grande forme.

Il faut dire que le Sparta a été abandonné par ses stars. Le jeune Martin Havlát a finalement signé un contrat d'un an avec les Ottawa Senators après bien des péripéties, mais c'est surtout le comportement de l'expérimenté Viktor Ujcík qui a agacé. En septembre, alors qu'il n'était pas encore complètement remis d'une blessure à l'aine, il s'est lancé dans une chevauchée dominicale à bord d'une Honda CBR 600 RR, une bête de course qui a achevé la sienne, de course, contre une automobile dans une route en sous-bois près de Jihlava. Ujcík s'est tiré de cet accident de moto avec une sérieuse commotion cérébrale et une fracture du poignet, et est en convalescence jusqu'en décembre. Son club lui a en outre infligé une lourde amende pour avoir failli à la clause de son contrat interdisant les sports à risques. Du coup, le Sparta se reporte actuellement sur Jan Marek, qui est le meilleur marqueur du championnat... mais avec une fiche de -2 !

Mais juste derrière ce trio de tête, on retrouve déjà le champion en titre, le Slavia Prague. Après avoir raté son début de saison, il montre qu'il n'abandonnera pas sa couronne sans combattre. Sa première ligne, composée de l'excellent trio offensif Beránek-Sup-Hruška, est actuellement la meilleure de l'Extraliga. C'est sans doute entre ces quatre clubs que se jouera le titre de champion tchèque.

04/11 Russie : Yaroslavl et Voskresensk en chantier

S'il est un championnat où la trêve internationale est la bienvenue, c'est bien la Superliga russe avec ses cadences infernales. C'est surtout chez le Severstal Cherepovets que l'on est content que ça s'arrête. Le finaliste de l'an passé reste en effet sur six défaites consécutives et a même vu repasser devant lui l'Avangard Omsk, invaincu depuis son changement d'entraîneur.

Mais cette trêve ne sert pas qu'à restaurer les organismes, elle est aussi l'occasion d'une réouverture temporaire du marché des transferts, où certains clubs seront très actifs. C'est le cas du Lokomotiv Yaroslavl, qui vient de connaître une nouvelle déconvenue avec une défaite à domicile contre le promu Nijni Novgorod (2-3), dans un match avancé, programmé initialement pendant les fêtes de fin d'année, au cours desquelles Yaroslavl participera à la Coupe Spengler. Le Lokomotiv s'était pourtant facilement imposé à Nijni Novgorod (3-0) trois jours plus tôt...

Le champion en titre n'est donc que seulement septième, et on attendait avec impatience les résultats de sa recherche d'un nouvel entraîneur, entamée depuis le licenciement de Vladimir Yurzinov junior il y a deux semaines. Après avoir connu le succès avec Vladimir Vujtek, le Lokomotiv était décidé à embaucher de nouveau un Tchèque, mais les négociations avec Jan Neliba ont échoué. C'est alors Vujtek lui-même qui aurait soufflé le nom de Julius Šupler, l'entraîneur slovaque qui s'ennuyait un peu à Minsk malgré le défi de la Coupe Continentale.

Par ailleurs, Yaroslavl devrait également faire le ménage sur la glace. Il s'est déjà séparé du défenseur slovaque Lubomir Sekeraš, et le suivant sur la liste est Maksim Spiridonov. Le meilleur buteur russe de la saison passée (avec l'Amur Khabarovsk) peut être assimilé à un recrutement raté, il joue sur la quatrième ligne et ne fait que six ou sept présences par match. À l'inverse, on devrait bientôt retrouver dans l'effectif du Lokomotiv le défenseur Dmitri Yushkevich (31 ans). Le meilleur arrière du championnat du monde 1993 - le dernier remporté par la Russie - semble d'accord pour signer un contrat définitif sans clause de retour en NHL, il est originaire de Yaroslavl et qui s'y entraîne depuis déjà trois semaines. Il ne reste donc plus qu'à attendre l'ouverture officielle du marché des transferts, du 6 au 10 novembre.

Encore plus certain est le retour de German Titov au Khimik Voskresensk après une année en Finlande et dix en NHL. La lanterne rouge aura bien besoin de cet autre champion du monde 1993 (et vice-champion olympique à Nagano) pour rester en Superliga. Faute d'avoir pu maintenir sa formidable école de hockey dans la période qui a suivi la chute de l'URSS, le club de la région de Moscou amorce le retour de ses vieilles gloires d'une autre époque (Titov vient de fêter ses 38 ans). Voskresensk, petite ville de moins de cent mille habitants, une paille dans la grande Russie, a vu autrefois naître des hockeyeurs de la trempe d'Igor Larionov, l'actuel doyen de NHL à bientôt 43 ans, ou de Valeri Kamensky, 37 ans, actuellement à la recherche d'un club...

04/11 Suisse : Sabourin viré

Alors que la large victoire (10-3) sur le promu Coire à la cinquième journée avait laissé penser que La Chaux-de-Fonds pouvait en obtenir d'autres, elle n'a toujours pas fait de petits plus d'un mois plus tard. Le club montagnard n'a cessé d'accumuler les défaites, la dernière particulièrement cinglante samedi contre Bienne (2-11), et est bon dernier de la LNB suisse avec ses deux petits points. Les conséquences ne se sont pas faites attendre et Stéphane Sabourin a été limogé hier de son poste d'entraîneur. Il est pour l'instant remplacé par le responsable du hockey mineur Pierre-Yves Eisenring. En pleine crise, le HCC vient pourtant de trouver un nouveau club partenaire (il avait déjà Lausanne), Fribourg-Gottéron, qui a rompu avec Olten pour s'allier avec les Chaux-de-Fonniers et pourrait peut-être prêter quelques joueurs bien utiles vu la situation.

La LNB a connu un autre changement d'entraîneur quelques jours plus tôt puisque Langenthal, menacé par Coire pour la huitième place qualificative en play-offs, a licencié samedi dernier Ernst Bruderer, après s'être déjà séparé de son attaquant canadien Daniel Marois.

05/11 Allemagne : Francfort en tête, Krefeld en crise, Mannheim fait scandale

Poursuivons notre tour d'Europe à l'occasion de la trêve internationale par l'Allemagne, où c'est l'étonnant Francfort, qui n'a dû son maintien au DEL au printemps qu'au dépôt de bilan de Schwenningen, qui est en tête. Les Lions ont enfin trouvé des joueurs qui donnent leur plein potentiel sous leurs couleurs, en particulier le duo Patrick Lebeau - Jesse Bélanger, puisque les deux Canadiens occupent les deux premières places du classement des marqueurs. Mais la révélation est un défenseur américain peu connu, Peter Ratchuk, qui a déjà inscrit la bagatelle de dix buts grâce à son puissant lancer ! Francfort devance d'un point Nuremberg et Hambourg, et de deux points les Eisbären de Berlin, qui comptent toutefois deux matches de moins.

La DEL est décidément folle cette saison, car pendant que le relégable a pris les commandes, le champion en titre est en position de jouer le barrage de maintien ! Rien ne va plus en effet à Krefeld, qui a encaissé dimanche soir un cinglant 5-0 à Ingolstadt (que le directeur sportif Giacinto Boni a quitté pour rejoindre comme entraîneur les Vienna Capitals, derniers du championnat autrichien). Son adversaire du soir a ainsi laissé au KEV la peu glorieuse treizième place, qui sera synonyme en fin de saison de barrage contre Fribourg-en-Brisgau, presque condamné à la lanterne rouge désormais.

L'entraîneur de Krefeld, le quadruple vainqueur de la Coupe Stanley "Butch" Goring, est ainsi en train de perdre comme recruteur le prestige qu'il avait acquis comme coach au printemps. Alors qu'il avait emmené au titre une équipe qu'il avait prise telle quelle à mi-saison, il l'a cette saison remaniée selon ses choix, après avoir désigné très tôt les nombreux joueurs dont il ne voulait plus (dont Barin). L'échec est si cuisant que le propriétaire Wilfrid Fabel a déclaré qu'il ne laisserait plus Goring lui acheter aucun joueur. Il lui est en outre reproché de profiter de la pause pour faire un court voyage aux États-Unis en mettant ses joueurs en congé, pas vraiment le meilleur exemple alors que l'équipe est en pleine crise.

Mais le club qui fait scandale en ce moment, c'est Mannheim. Le manager Marcus Kühl, défendu par la famille Hopp propriétaire du club et fondatrice de la riche entreprise SAP, a en effet décider de suspendre sans autre forme d'explication son actuel et son ancien capitaine, le défenseur canadien Yves Racine et l'attaquant allemand Stefan Ustorf. Ce dernier avait été au centre d'une mini-polémique il y a quelques semaines, quand une photo prise par un supporter, qui le montrait buvant une bière dans un bar de Hambourg la veille d'un match, avait été publiée sur Internet puis dans un journal de boulevard. Ustorf avait précisé qu'il ne voyait pas de quoi faire un drame à partir d'une simple bière prise à neuf heures du soir, après laquelle il était sagement rentré à l'hôtel.

Mais il n'est pas fait mention de cet incident dans cette décision que personne ne comprend. Au lieu de se séparer du controversé entraîneur Bill Stewart, Mannheim a condamné pour l'exemple deux joueurs emblématiques. Cette démonstration de force de la direction n'est pas du goût de tout le monde, et de nombreuses personnes sont scandalisées que le club le plus riche d'Allemagne se permette de virer deux joueurs comme des malpropres sans justification. Il faut dire qu'il est notoire que les joueurs de Mannheim sont grassement payés, et qu'Ustorf a un des plus gros salaires de la ligue... mais à qui la faute sinon aux dirigeants qui ont signé ces contrats ?

Stefan Ustorf a décrit la journée de mercredi dernier, date de son licenciement, comme le jour le plus noir de sa carrière. Il a exprimé son désarroi ainsi que celui de son fils Jake, qui pleure beaucoup parce qu'il est obligé de quitter ses amis et son équipe de hockey. Ustorf aura l'occasion de se changer les idées ce week-end puisqu'il sera le capitaine de l'équipe d'Allemagne lors de la Deutschland Cup. Ensuite, il ne manquera pas de propositions car beaucoup de clubs de DEL se réjouissent qu'un tel joueur soit libre.

06/11 Finlande : l'as du jeu a triché

Notre revue des championnats ne peut que passer par la Finlande, pays à l'honneur pendant cette trêve internationale puisqu'il accueillera le tournoi Karjala ce week-end. La SM-liiga a un très surprenant leader puisque c'est l'Ässät Pori qui s'est emparé de la première place juste avant la pause de dix jours, à la faveur d'un match avancé à Lappeenranta, qui n'a été perdu qu'en prolongation, ce qui permet de devancer le HIFK à la différence de buts. Personne n'attendait le club de Pori, conduit par le plus jeune entraîneur du championnat Mika Toivola. Mais dans une SM-liiga aussi serrée, les performances du gardien canadien Scott Langkow ont été déterminantes.

Néanmoins, la belle réussite de cette équipe à petit budget est assombrie par les révélations sur ses comptes. En effet, ce club qui a pour emblème un as de pique aurait tenté de dissimuler un pactole dans sa manche. Il lui est depuis longtemps reproché diverses irrégularités fiscales et il pourrait être rattrapé en coulisses par l'opacité de sa gestion.

À l'autre bout du classement, on a la surprise de retrouver les Blues Espoo avant-derniers (malgré une différence de buts positive). La permutation entre l'entraîneur et son adjoint (Ted Sator et Hannu Virta) n'a rien changé aux problèmes d'une équipe qui s'est fait une spécialité de perdre par un but d'écart. Cela devient une habitude pour ce club de sous-performer malgré de grands noms dans l'effectif.

Juste devant lui, il trouve le Lukko Rauma, qui vient de retirer à Ismo Lehkonen le poste d'entraîneur qu 'il occupait depuis plus de deux ans. Lehkonen continuera à travailler au sein du club dans un poste à définir, et il est remplacé comme coach par Jukka Rautakorpi. L'homme qui a conduit Tappara au titre national au printemps dernier n'aura donc tenu que deux mois comme directeur du développement du centre de Kuortane avant que l'envie de revenir s'occuper directement d'une équipe ne le démange.

07/11 Italie : crise à Merano

L'Italie a accepté de jouer le jeu de l'Euro Challenge - elle affrontera d'ailleurs la France demain à Briançon - mais la trêve internationale est la plus courte de toute l'Europe, huit jours à peine. La nouvelle formule élargie n'a absolument pas calmé la densité du championnat, qui se fait au détriment de l'équipe nationale. Même si de nombreuses rencontres sont évidemment déséquilibrées, cette série A à quinze est en fin de compte plutôt intéressante, et pas exemptes de surprises.

Sur les six clubs de l'ex-élite, quatre ont bien sûr pris le large et peuvent déjà penser à la phase finale, il s'agit de Bolzano, Fassa, Asiago et Milan. Notons que les deux équipes éliminées sans gloire en Coupe Continentale ont réagi. Milan a ainsi viré deux de ses recrues, le défenseur finlandais Niclas Hedberg et même le célèbre vétéran italo-canadien Bruno Zarrillo, pour engager deux joueurs canadiens de fort gabarit. L'un est le double mètre Matt Smith, défenseur qui n'avait pas long feu à Fribourg-en-Brisgau, l'autre est l'imposant centre Chris Wells, qui a joué 195 matches de NHL avec Pittsburgh et Florida, mais dont la carrière a paraît-il été enterrée par une charge trop dure à l'entraînement sur la vedette Pavel Bure. Une semaine plus tard, il était transféré aux New York Rangers et s'enterrait dans l'organisation dans ce club de stars surpayées qui l'envoyait à jamais en ligues mineures. Quant à Asiago, trop dépendant du seul Jason Cirone et de son gardien François Gravel, il a engagé Marko Kuikka, indésirable à Torinovalpe, et qui a pris une revanche en marquant deux buts chez son ancien club.

Le cinquième club de l'ex-élite, Alleghe, a connu des soucis passagers (trois défaites consécutives) en raison des blessures de Lino de Toni et Iain Fraser, mais rien de bien sérieux a priori. En revanche, le sixième rescapé, Merano, s'enfonce dans une grave crise qui n'est pas sans rappeler celle d'Angers en Super 16 l'an passé, même si la politique très locale de Merano n'a rien à voir avec celle des Ducs. Politique infléchie par les arrivées du gardien slovène Klemen Mohoric, puis du défenseur canadien Harlan Pratt. Mais Merano a vécu lundi, juste avant la trêve, une débâcle à Cortina, où Mohoric a encaissé sept buts avant de céder sa place au junior Tragust, moment choisi par ses coéquipiers pour revenir de 7-0 à 7-3. L'entraîneur Lutz a alors déclaré au journal Dolomiten que ses joueurs étaient trop égoïstes et trop peu professionnels dans leur engagement, et... ça lui a coûté sa place ! On souhaite bien du courage à son successeur Enio Sacilotto, qui avait déjà entraîné Merano il y a treize ans et s'occupait ces dernières années de Bracknell, pour calmer des "patrons de vestiaire" qui font parfois la pluie et la beau temps. En attendant, c'est carrément le maintien de Merano, seulement onzième, qui est menacé !

Cette chute aiguise l'appétit des clubs qui font leur retour dans l'élite. C'est le cas de Renon, véritable équipe-surprise capable d'aller faire match nul à Milan, qui s'appuie sur une excellente défense et une attaque qui prend confiance de match en match. Elle occupe une incroyable cinquième place, mais un déplacement périlleux à... Merano l'attend à la reprise. C'est aussi le cas de Cortina, trop irrégulier jusqu'ici mais relancé par son succès sur Merano. Le club de l'ancienne ville olympique vient d'engager Robert Nordberg, un ailier suédois qui a joué huit saisons d'Elitserien à Luleå. Il jouait ces dernières années chez son club formateur Boden avant d'être rappelé dans l'élite par Djurgården à la mi-octobre, mais après six matches, l'entraîneur Widegård n'a pas souhaité le conserver.

Par contre, la grande déception chez les "nouveaux" vient du double champion de série A2 Appiano. Blessé au genou, Stanislav Kacir n'a pas pu remplacer Ludek Broz, et son contrat n'a pas été prolongé au-delà de la période d'essai. Appiano va donc se rabattre sur Michal Stastny, un cousin de la célèbre fratrie. La légendaire famille slovaque n'en finit donc plus de produire des hockeyeurs (le fils de Peter à Nuremberg, le fils d'Anton à la Chaux-de-Fonds...).

07/11 Les Bleus ouvrent fort

L'équipe de France n'a pas raté son entrée dans le trophée Olivier-Lesieur, sa manche à domicile de l'Euro Hockey Challenge. Face à la Slovénie, on a bien vu quelle équipe appartenait à l'élite mondiale, et quelle équipe à son antichambre, même si l'une vient d'être promue et l'autre reléguée. Dès le premier tiers-temps, les Bleus ont affirmé leur nouveau statut par des buts de Maurice Rozenthal, Laurent Meunier et Anthony Mortas.

Ensuite, à la mi-match, deux buts consécutifs de François Rozenthal et Arnaud Briand ont porté le score à 5-0 et provoqué le remplacement du gardien slovène (Robert Kristan à la place de Gaber Glavic). Ensuite, les deux buts marqués par Miha Rebolj et Marcel Rodman n'ont eu qu'un effet cosmétique sur le score final (5-2). Particulièrement satisfaisant dans le camp bleu, le jeu de puissance, qui a transformé deux de ses trois occasions. À améliorer, la discipline, avec huit pénalités dont trois pour le seul Antonoff.

08/11 Équipes de France juniors

Alors que leur équipes seniors s'affrontent ce week-end à Briançon, l'Autriche, la France, l'Italie et la Slovénie se rencontraient également ces jours-ci par l'intermédiaire de leurs équipes des moins de vingt ans, dans un tournoi à Telfs (Autriche).

Les Bleuets avaient bien commencé le tournoi en obtenant le nul contre l'Italie (4-4), puis en battant 4-1 l'équipe-hôte, l'Autriche (dont il faut noter qu'elle était privée de quatre internationaux juniors... et pour cause puisqu'ils étaient sélectionnés avec la jeune équipe senior envoyée à Briançon). Mais les jeunes Français se sont nettement inclinés (4-1) hier dans le match décisif pour la première place, face à une excellente équipe slovène qui a dominé le tournoi.

Dans le même temps, l'équipe de France des moins de 18 ans est elle aussi en voyage en Autriche, plus précisément à Amstetten. Hier, contre le pays organisateur, elle a été menée au score au premier tiers-temps, puis elle a égalisé sur un but curieux de Lucas Tremellat, un palet dirigé vers la zone du gardien qui a surpris tous les Autrichiens. Ensuite, les Français ont pris à trois reprises l'avantage, par Teddy Da Costa en infériorité dès l'engagement de la deuxième période, puis par Erwan Pain et Yvan Fontana en supériorité. Mais les Autrichiens ont à chaque fois égalisé pour arracher le match nul 4-4.

08/11 La France blanchit l'Italie

L'équipe de France quasiment au complet se devait d'honorer son tournoi à domicile par trois victoires, c'est pour l'instant bien parti aux deux tiers du parcours. Les Bleus ont en effet battu une physique et accrocheuse équipe d'Italie 3-0, avec un but de Laurent Meunier et deux buts du capitaine Arnaud Briand (dont le dernier en cage vide). C'est Patrick Rolland, titularisé pour ce deuxième match, qui a réalisé le blanchissage.

Il reste maintenant à venir à bout demain de l'Autriche, qui s'est déplacée à Briançon avec une équipe espoir renforcée de seulement quatre joueurs de plus de vingt-trois ans. Mais cela ne l'a pas empêché d'être invaincue jusqu'ici. Après son faire match nul contre l'équipe d'Italie (1-1), elle a battu les Slovènes 2-0.

09/11 Les Bleus remplissent leur contrat

Après une bonne première manche disputée avec une équipe expérimentale, l'équipe de France a également réussi sa deuxième manche de l'Euro Hockey Tour, à domicile, au complet face à des adversaires qui ne l'étaient souvent pas. Les trois victoires étaient impératives, elles ont été obtenues. Les Bleus ont remporté le match décisif ce soir face à une très jeune équipe autrichienne (3-0), grâce à un doublé de François Rozenthal et un nouveau but de Laurent Meunier, également remarqué par son travail dans les coins ce week-end.

Le match a été particulièrement houleux, et les frères Lakos, ces deux jeunes Autrichiens passés par l'AHL et l'ECHL, ont été impliqués dans des bagarres, respectivement avec Bonnard et Mortas. Mais dans cette rencontre au goût de ligues mineures nord-américaines, la France s'est encore sortie du piège. De plus, Patrick Rolland a obtenu un second blanchissage, distinction qui est plutôt l'apanage de Lhenry ces temps-ci en championnat.

On espère que les manches suivantes de l'Euro Hockey Tour seront aussi fructueuses pour les Bleus. Par contre, il se confirme comme on l'avait anticipé que cette compétition provoque assez rapidement la mort du tournoi du Mont-Blanc, qui ne correspond plus aux trêves internationales. Cette année, le tournoi savoyard n'offrira comme adversaires à l'équipe de France que la sélection de Mestis finlandaise, une équipe de Russie B, et une sélection universitaire américaine de la côte est. Bref, aucune vraie équipe nationale, et de fausses affiches qui ne peuvent pas satisfaire à l'heure où l'on a enfin un calendrier international clair et des oppositions régulières entre sélections nationales.

10/11 Les moins de 18 ans battus d'un cheveu

L'équipe de France des moins de 18 ans disputait ce week-end le tournoi triangulaire d'Amstetten. Cette ville autrichienne de 30000 habitants située entre Linz et Vienne accueillera en avril un des deux groupes du championnat du monde de division I des moins de 18 ans (l'autre groupe, auquel participera la France, se déroulera en Italie, à Selva di Gardena), avec comme épouvantail la Suisse, qui a quitté l'élite mondiale de la catégorie pour la première fois depuis dix ans.

Après dix-sept heures de bus, les jeunes Français avaient obtenu un bon match nul 4-4 en ouverture contre leurs hôtes. Ils pouvaient encore envisager la victoire hier, il fallait pour cela faire mieux face à l'Italie que la victoire 5-3 obtenue par l'Autriche la veille. Mais, face aux Transalpins, ils ont plus souvent couru après le score, et se sont finalement inclinés 3-4 face à ce futur adversaire au Mondial en encaissant le but décisif à vingt-sept secondes de la fin. Du coup, ils terminent donc derniers de ce tournoi particulièrement serré.

11/11 Russie : un sixième entraîneur viré

En moins de deux mois de compétition, la Superliga russe a déjà usé pas moins de six entraîneurs. Le dernier en date est celui du Salavat Yulaev Ufa, Sergueï Nikolaïev. Parmi la dizaine de successeurs potentiels, les dirigeants ont choisi Nikolaï Makarov, qui a demandé à son frère Sergueï, le "M" de la ligne KLM, de venir l'assister.

Mais les effectifs sont eux aussi soumis à des remaniements à la faveur d'une courte réouverture des transferts. Le SKA Saint-Pétersbourg a ainsi engagé le gardien de l'équipe de Slovaquie, Jan Lasak, champion du monde 2002. L'Amur Khabarovsk a également vu revenir son buteur Maksim Spiridonov, après son expérience ratée chez le champion Yaroslavl.

Mais le plus actif a été le dernier du classement, le Khimik Voskresensk. Après le recrutement de German Titov et en attendant peut-être celui de Kamensky, il a en effet échangé son décevant gardien Boris Tortunov contre Peteris Skudra, le Letton qui venait de Vancouver en NHL et jouait ces deux derniers mois avec l'AK Bars Kazan. Cette dernière équipe a par ailleurs perdu pour deux ou trois mois son attaquant tchèque Radek Duda, blessé avec son équipe nationale dimanche lors du match... contre la Russie.

Pendant que les dirigeants procèdent à des changements aussi frénétiques que le rythme du championnat, l'équipe nationale en pâtit. Viktor Tikhonov a eu bien du mal à composer sa sélection. Pour trouver l'ultime appelé de dernière minute ce week-end, ce fut la croix et la bannière, car tous les joueurs contactés n'avaient pas le visa nécessaire pour se rendre en Finlande. Tikhonov a donc dû en dernier recours faire appel à un joueur, Yegor Mikhaïlov, qui était déjà sur place, en stage avec son club, le SKA Saint-Pétersbourg. L'intéressé était tout content de profiter de l'occasion pour endosser le maillot russe, mais faut-il s'étonner dans ces conditions que les Russes n'aient encore terminé que troisièmes du tournoi ?

11/11 La D2 étonne en Coupe de France

Le tenant de la Coupe de France, Villard-de-Lans, s'est fait éliminer dès son entrée dans la compétition. Le déplacement redouté chez le voisin Grenoble a vite mal tourné. Le gardien villardien Pascal Favarin a vécu une mauvaise soirée, encaissant trois buts en dix minutes avant d'être remplacé par Nogaretto. Dans l'autre choc, plutôt décevant sur le plan du jeu, de la soirée, Rouen a battu Brest 3-2 avec un doublé de la dernière recrue Kimmo Salminen.

Les autres équipes de Super 16 se sont qualifiées sans trop de problèmes. C'était même trop facile pour celles qui évoluaient à domicile contre un adversaire de division inférieure, de quoi réfléchir à l'opportunité d'inverser le match dans ce cas. En effet, Mulhouse face à Amnéville, et même Tours face à Neuilly-sur-Marne, se sont imposés sur le score désarmant de 10-0, avec des hat-tricks respectivement pour Julien Desrosiers et Guillaume Chassard. Contre-exemple, Gap a peiné pour faire le jeu face au pressing haut de Morzine (6-4).

À l'extérieur, si Anglet a logiquement gagné à Toulon (7-1 malgré un Mario Luterancik encore une fois excellent dans les cages varoises) et si Briançon a remporté un match à sens unique (9-1) chez de décevants Lyonnais, il n'en a pas été de même pour tout le monde. Dunkerque chez la réserve amiénoise (4-3), Clermont-Ferrand (4-3 à La Roche-sur-Yon), Amiens (3-0 à Viry) et dans une moindre mesure Angers (5-2 à Nantes) ont été malmenés avant d'arriver à contrôler la partie.

Du coup, les uniques surprises viennent des clubs de division 2 face à leur homologues de D1. Avec un effectif très largement constitué de juniors rouennais, Le Havre a ajouté un second club de division 1 à son tableau de chasse, Caen succédant à Courbevoie. Peut-être plus attendu, Montpellier a lui aussi dominé un club de division supérieure. Après Avignon, Limoges a dû s'avouer vaincu devant les partenaires de Franck Laures au terme d'un excellent match. Même la D1 n'arrête pas Montpellier, le Super 16 s'y essaiera-t-il au tour suivant ?

Les confrontations D1/D2 ont même failli être entièrement à l'avantage des petits, car un coup de théâtre a bien failli avoir lieu en Savoie. La dernière équipe invaincue de la division 1, Mont-Blanc, a accusé un retard de deux buts face à une excellente équipe de Chambéry emmenée par un triplé de Joël Raymond, avant de ne s'imposer qu'en prolongation. Garges devrait rétablir l'équilibre D1/D2 après-demain. Si les Chiefs gagnent après-demain à Paray contre l'ACBB, il y aura deux clubs de chacune de ces divisions en huitièmes de finale, contre douze formations du Super 16.

13/11 Wickenheiser rentre au Canada

À l'heure où, en France, les commissions sportives fédérales, en accord avec la commission médicale, ont décidé d'étendre la mixité à toutes les catégories, avec sous-classement éventuel, la seule femme qui jouait de façon professionnelle dans un championnat de hockey masculin vient de mettre un terme à cette expérience.

Hayley Wickenheiser est en effet rentrée au Canada, à Calgary, déclarant que sa famille lui manquait énormément. Son recrutement par un club de troisième division finlandaise, le Salamat de Kirkonummi, avait déclenché une tempête médiatique au début de l'année. L'ambitieux HC Salamat est monté d'un cran dans la hiérarchie, mais Wickenheiser a éprouvé beaucoup de difficultés à se mettre au niveau de jeu de la division Mestis en ce début de saison.

14/11 Deux joueurs en moins à Épinal

Épinal vient de vivre une semaine mouvementée. Tout d'abord, Patrik Krisak, blessé samedi en Coupe à Dijon, souffre d'un arrachement des ligaments croisés du genou, et sa saison est d'ores et déjà terminée. L'ancien joueur de Cergy et Dunkerque n'avait pas convaincu dans les Vosges en ce début de saison.

Puis, c'est désormais l'attaquant bélarusse Aleksandr Churabaïev dont le IC Épinal se sépare. Lui non plus n'a pas vraiment enchanté par son niveau, et il rejoindra dès la semaine prochaine l'équipe d'Amnéville, en pleine lutte pour la qualification pour la poule finale de division 1. Pour l'instant, ces deux départs permettront le retour comme titulaires des joueurs formés au club Guillaume Papelier et Guillaume Géhin. Mais cela pourrait ne pas durer car le président Maurice est sur la piste de nouvelles recrues offensives. Il pourra utiliser le "joker médical" pour remplacer Krisak.

15/11 Coupe de France

Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Coupe de France vient d'avoir lieu. Il a encore utilisé un découpage géographique (quatre équipes à l'ouest, quatre à l'est) pour limiter les déplacements. On suivra avec intérêt la prestation des leaders actuels de D2 et de D1. Montpellier recevra en effet Clermont-Ferrand, qui devra mieux jouer qu'au tour précédent à La Roche, et Mont-Blanc accueillera Dijon, où Grégory Fougère sera peut-être titularisé (comme samedi), face à son ancien club. Moins de chance pour Le Havre, qui aura un très gros morceau avec Amiens dont il est plus habitué à rencontrer la réserve, et pour Garges, seul "petit" à devoir se déplacer, en l'occurrence à Dunkerque.

Dans les rencontres de Super 16, on suivre avec intérêt Tours (contre Rouen) et Briançon (contre Grenoble) car ce sont deux équipes qui auraient tout intérêt à faire de la Coupe de France un objectif au vu de leur situation en championnat. Ce sera sans doute aussi vrai d'Angers, qui se rendra à Anglet, justement l'adversaire qu'il faudrait devancer pour la qualification en Poule Magnus. En revanche, Gap a peu d'espoirs face à une équipe mulhousienne qui a toujours été hors de sa portée.

Anglet (S16) 60 % - Angers (S16) 40 %

Montpellier (D2) 10 % - Clermont (S16) 90 %

Gap (S16) 10 % - Mulhouse (S16) 90 %

Briançon (S16) 35 % - Grenoble (S16) 65 %

Mont Blanc (D1) 35 % - Dijon (S16) 65 %

Le Havre (D2) 1 % - Amiens (S16) 99 %

Tours (S16) 35 % - Rouen (S16) 65 %

Dunkerque (S16) 90 % - Garges (D1) 10 %

15/11 Super 16 : Briançon trop tard ?

Ayant retrouvé ses joueurs rentrés de l'infirmerie, Briançon a réalisé un festival offensif face à Clermont-Ferrand (10-3). Le capitaine Éric Blais, dont la blessure avait coïncidé avec les contre-performances des Diables Rouges, s'est illustré avec quatre buts ! Cette réaction d'orgueil intervient-elle trop tard. Les Briançonnais ne doivent plus calculer. La semaine prochaine, il leur faut gagner à Dijon (qui a perdu 9-5 à Grenoble), si possible en remontant leurs trois buts de retard du match aller, pour entretenir l'espoir. Épinal, vainqueur 5-2, est toujours dans le coup.

Après le début de match catastrophique de Pascal Favarin en coupe à Grenoble, Nicolas Nogaretto est maintenant titulaire à Villard-de-Lans et a fait un bon match. Mais les Mulhousiens ont pris leur revanche sur la seule équipe à les avoir battus, grâce à un doublé de Juho Jokinen dans le dernier quart d'heure (3-1).

Dans la poule ouest, Rouen s'est rassuré à Dunkerque (7-0) avant son départ pour le troisième tour de Coupe Continentale au Danemark. Mais l'enjeu est bien sûr la dernière place qualificative. Angers n'a pas réussi d'exploit à Brest, logiquement battu 6-2. Le nouveau défenseur slovaque des Ducs, Pavol Mihalik, recruté cette semaine, était déjà qualifié. Il devait remplacer Serge Crochetière (le défenseur canadien, recordman des minutes de pénalité dans le Super 16, est blessé), et, effectivement, il a... pris une pénalité de match pour son entrée dans le championnat ! Tours préserve le suspense en gagnant son match de la dernière chance contre Anglet, 4-3, après avoir mené 4-0. Le perdant du match Angers-Tours de samedi prochain pourra dire adieu à la Poule Magnus.

15/11 Division 1 : l'occasion manquée d'Asnières

Les trois co-leaders de la poule nord, Caen, Neuilly-sur-Marne et Strasbourg, ont tous trois gagné facilement à domicile. Cela signifie que les équipes du milieu de tableau qu'ils affrontaient ont fait du surplace... et c'était l'occasion idéale pour Asnières de prendre la quatrième place. Mais un derby est un derby, et les voisins du Vésinet se sont fait un plaisir d'obtenir leur première victoire de la saison face aux Castors, avec un 4-0 dès le premier tiers-temps que les Asniérois n'ont jamais pu remonter.

Dans la poule sud, Limoges commence à faire un complexe aux Casseaux avec une troisième défaite à domicile de suite. Celle-ci est d'autant plus embêtante qu'elle a été concédée face à un adversaire direct pour la qualification, Avignon (4-6). Le champion de division 2 est sur une pente ascendante, on ne peut pas en dire autant des Taureaux de Feu, qui avaient pris un départ tonitruant en gagnant à Chamonix mais qui sont toujours aussi irréguliers que la saison passée, à trop se reposer sur quelques individualités étrangères, et n'ont pas encore assuré leur place en poule finale.

15/11 Division 2 : la fin pour Valenciennes

Valenciennes a déclaré forfait dans le championnat de division 2 et toutes ses rencontres ont été annulées. La motivation de ce retrait n'est même pas financière, mais tout simplement due à un problème d'effectif. Les joueurs sont partis les uns après les autres, y compris depuis le début de la saison, puisque l'ex-capitaine Jérôme Davoine est carrément parti chez le concurrent de D2 Reims. Comme l'entraîneur Fabien Tanguy, dont le père Jean-Claude est devenu président en janvier, s'est concentré sur le coaching, il ne restait plus grand monde sur la glace, et seulement trois joueurs qui ont le niveau de la division 2. Maintenant, certains se recasent (ou se sont déjà recasés chez les voisins de Béthune ou Wasquehal).

Décidément, l'histoire extrêmement chaotique du VHHC (montée refusée en tant que champion de D2 en 1991, puis promotion non acquise sur la glace l'année suivante, année désastreuse sans victoire dans une N1 à seize, retour à la case départ en D2 puis D3, intégration furtive dans le championnat belge...) symbolise à elle seule tous les maux du hockey français alors que ce club a du potentiel et a même été champion de France minimes en 1993 (avec certes deux Finlandais, mais aussi Davoine par exemple).

Dans la poule sud, à une semaine du match au sommet Montpellier-Viry, les deux protagonistes n'ont pas préparé ce rendez-vous de la meilleure des façons. Montpellier a concédé le match nul à Toulon (6-6), et Viry a bien failli faire de même en se faisant remonter de 7-3 à 7-7 par Annecy, avant que Kévin Ledoux n'inscrive le but de la victoire. Chambéry a lui parfaitement négocié son déplacement à Bordeaux et est sur de très bons rails pour accéder enfin à la poule finale.

18/11 Benjamin Galmiche à Gap

Benjamin Galmiche (24 ans), champion de France 2000 avec Reims, était resté cette saison à Nice, mais il s'ennuyait ferme en division 3 et avait même arrêté de jouer, jusqu'à se muer en arbitre à l'occasion. Il n'est donc pas étonnant de le voir rechercher un niveau de jeu plus digne de son talent. Il doit arriver aujourd'hui à Gap, une équipe qui a beaucoup de blessés en ce moment et qui n'est pas contre un renfort. Il y retrouvera son ex-entraîneur Laurent Perroton, et jouera pour la première fois dans le Super 16.

18/11 Thomas Brandl prend sa retraite

Thomas Brandl, une des grandes figures du hockey allemand des années quatre-vingt-dix, vient de décider de prendre sa retraite de la DEL. À trente-cinq ans, il n'avait plus l'envie et sentait surtout que son corps ne suivait plus, puisqu'il se re-blessait à chacune de ses rentrées. Il n'a toutefois pas exclu de continuer à jouer à un niveau inférieur.

Natif de Bad Tölz, ce village des contreforts des Alpes qui a donné tant de grands joueurs et entraîneurs au hockey allemand, Brandl a la particularité d'avoir partagé l'intégralité de sa carrière dans l'élite allemande (Bundesliga puis DEL), soit 709 rencontres au plus haut niveau, entre les trois grands clubs rhénans, souvent rivaux, le KEC (Cologne), le DEG (Düsseldorf) et le KEV (Krefeld). Il a aussi participé trois fois aux Jeux Olympiques, notamment en 1992 à Albertville où l'Allemagne n'a été éliminée qu'aux tirs au but en quart de finale par le Canada.

Après avoir débuté en deuxième division dans son club formateur de Bad Tölz, il rejoint en 1987 Cologne, sans conteste l'étape la plus importante de sa carrière. C'est là qu'il mûrit et qu'il développe son hockey sous la houlette de Hardy Nilsson, l'actuel entraîneur de l'équipe nationale de Suède. Il y passe neuf années et y remporte deux titres, en 1988 pour sa première saison, puis en 1995 alors qu'il est devenu un des cadres de l'équipe. Il passe ensuite deux saisons plus anecdotiques à Düsseldorf, dans un club en pleine décomposition lors de ces premières années de DEL, puis termine sa carrière à Krefeld, six années (et quelques mois de trop cet automne) qui auront comme point d'orgue le titre national inattendu obtenu au printemps dernier, le troisième pour Thomas Brandl.

21/11 Rouen battu d'entrée à Herning

Le troisième tour de Coupe Continentale a bien mal commencé pour Rouen avec une défaite dès la première journée contre l'équipe-hôte de Herning. Annoncé blessé, l'attaquant canadien Rhett Gordon était bel et bien présent, et il trouvait même la lucarne d'Éric Raymond après seulement une minute de jeu. La réussite n'était pas du côté des Dragons avec un poteau de Daniel Carlsson, mais elle souriait aux Danois en deuxième période sur une échappée de Timo Koskela en infériorité numérique. Malgré la réduction du score de Steven Low en jeu de puissance, Herning reprenait le large dans le dernier tiers-temps. Michael Thomsen transformait une supériorité, puis Koskela se montrait décidément plus efficace que ses compatriotes finlandais de Rouen (4-1).

Les affaires sont d'autant plus mal engagées que Vålerenga et Oswiecim ont fait match nul en début d'après-midi. Du coup, même en gagnant ses deux dernières rencontres, Rouen pâtira toujours de son résultat négatif contre Herning. Il faut donc espérer que le champion du Danemark ne prenne pas plus d'un point sur les quatre restant à distribuer. Scénario toujours possible, mais peu probable pour une équipe très motivée qui a le vent en poupe. Car Herning est en passe de réaliser devant son public le plus grand exploit d'un club danois dans l'histoire des Coupes d'Europe.

22/11 Rouen se venge

Malgré leurs chances de qualification amincies, les Rouennais ont hissé haut les couleurs du hockey français cet après-midi à Herning. Ils se sont vengés de leur défaite d'hier, et surtout de leur piteuse prestation de l'an passé à Belfast, au même stade de la compétition. Contre Vålerenga, qui leur avait passé un 5-1 l'an passé, ils ont pris leur revanche et ont infligé un cinglant 6-1 à ces mêmes Norvégiens. Après avoir encaissé le premier but après cinq minutes de jeu, les Dragons ont égalisé par Pierre-Édouard Bellemare en double supériorité, puis ont réussi un festival dans la deuxième période avec des buts de Benoît Pourtanel, Martin Lacroix, Sami Karjalainen, Kimmo Salminen et Daniel Carlsson. Signalons que le polyvalent Simon Lacroix, évacué hier en ambulance, était absent pour ce match. Sa blessure au tibia est toutefois moins grave que ce que l'on pouvait craindre.

Mieux, Rouen est toujours en course pour la qualification, puisque Herning a ensuite été battu par Oswiecim (1-3). Le match de demain à 13h sera décisif. En cas de victoire sur Rouen, Oswiecim serait qualifié pour la finale, ce qui constituerait un signe encourageant pour un hockey polonais moribond. Mais si les Dragons l'emportent, ils ne seront pas encore qualifiés. Ils devront compter sur le VIF Oslo espérer qu'il ne perde pas contre Herning. Or, Vålerenga est d'ores et déjà éliminé. Il faudra espérer que la rivalité entre les deux pays suffira à motiver les champions de Norvège face à leurs homologues du Danemark, et qu'ils ne prendront pas ce match à la légère...

22/11 Super 16 : Angers et Briançon, c'est fini

Ils entretenaient encore l'espoir, mais ils peuvent désormais dire adieu à la Coupe Magnus. La dixième journée de championnat a en effet été fatale à Angers et Briançon. Mathématiquement, il leur reste toujours une chance, mais elle est purement théorique à la lecture du calendrier.

Angers a encore été victime de sa bête noire Tours (qui jouait pourtant sans Igor Boriskov, victime d'une déchirure à la cuisse), contre qui les Ducs n'arrivent décidément pas à gagner. Ils avaient pourtant pris l'avantage grâce à deux buts à la dernière minute du premier tiers-temps, qui semblaient tomber au meilleur moment psychologiquement pour vaincre le signe indien. Mais à cause d'une véritable avalanche de pénalités en deuxième période, les Angevins encaissaient trois buts en double infériorité numérique. Sébastien Decaens complétait ensuite un triplé personnel pour porter le score de la victoire tourangelle à 6-2.

Tours revient ainsi à la cinquième place, à égalité de points avec Anglet, quatrième. Mais l'Hormadi a l'avantage sur les confrontations particulières (5-2 et 3-4), un avantage qui pourrait fort bien se révéler décisif. Pendant ce temps, Amiens a battu le record offensif de la saison en marquant treize buts contre Dunkerque (13-2), dont un hat-trick de Laurent Gras.

À l'est, c'est Briançon qui est le grand perdant de la soirée, après sa défaite 4-2 à Dijon. Mais d'autres ne devraient pas tarder. Après avoir sombré contre Mulhouse (0-7), Clermont-Ferrand n'a plus que de minces espoirs de jouer un dernier match décisif à Dijon. Quant à Épinal, qui a mené deux fois contre Grenoble grâce à Ivo Novotny mais qui n'a pas tenu la distance (2-5), il jouera un match à quitte ou double samedi prochain à Villard-de-Lans, qui a difficilement battu une combative équipe de Gap 3-2.

22/11 Division 1 : on est quand même mieux chez soi

On est quand même mieux chez soi, c'est sans doute ce que pense l'Étoile Noire de Strasbourg, qui retrouve toujours très tard sa patinoire du Wacken. Elle y a battu un de ses deux principaux concurrents, Caen (5-1). On est mieux chez soi, c'est également l'avis de Maxime Schuchewytsch, à qui Christer Eriksson n'offrait qu'une place en quatrième ligne ou sur le banc à Mulhouse, et qui est donc rentré à Strasbourg (un peu avant Thomas Gueguen, revenu de Brest à Dijon cette semaine pour des raisons similaires). Dans la course à la quatrième place, Asnières a maintenant décroché après trois défaites consécutives. Amnéville, vainqueur 6-3 chez les Castors, a maintenant engagé un grand duel contre Courbevoie, qui a battu assez chichement ses voisins du Vésinet (3-2).

On est quand même mieux chez soi, c'est aussi ce que doit penser Morzine. Mais leur patinoire est toujours indisponible car les plaques du faux plafond de la patinoire ne cessent de se détacher, alors ils font contre mauvaise fortune bon cśur. Ce soir, c'est ainsi à Saint-Gervais qu'ils ont battu Valence 7-3 pour rester dans la course à la qualification. L'écart s'est resserré avec Avignon, qui sera le prochain adversaire des Morzinois et qui a été battu à domicile par Chamonix 1-4, et avec Limoges, qui a bien résisté au Mont-Blanc mais a tout de même concédé sa troisième défaite consécutive (4-3). Battu 3-2 à Garges sur une contre-attaque lancée par Aleš Skokan et conclue par Vincent Villette à trente secondes de la fin, Lyon a raté l'occasion de faire un rapproché.

22/11 Division 2 : Montpellier et Laurès tiennent le choc

Le choc de division 2 a tenu toutes ses promesses. 1-0 (but de Loïc Deleyrolle), voilà un score qu'on a vraiment pas l'habitude de voir en D2, où le nombre d'erreurs défensives est souvent conséquent. Mais c'est un véritable duel de gardiens qu'ont proposé Montpellier et Viry-Châtillon. Et c'est Franck Laurès qui a remporté ce bras de fer face à Francis Larivée en gardant sa cage inviolée. Derrière ces deux leaders, Montpellier ayant repris un point d'avance sur Viry, c'est désormais Chambéry qui a la troisième place après sa victoire sur Toulouse 3-1, dont un doublé de Sébastien Messon. Nous sommes à la fin des matches aller, tout le monde a rencontré tout le monde une fois, et pour l'instant Toulouse est parmi les quatre qualifiés, au contraire du décevant SG Annecy, qui a toutefois assuré l'essentiel en battant Bordeaux 6-3.

Dans la poule nord, réduite à sept équipes par le forfait de Valenciennes, Reims, vainqueur 7-4 à Brest, a repris la quatrième place à Cholet, battu à domicile par La Roche-sur-Yon. La réserve amiénoise continue son impressionnant carton plein en gagnant 8-2 au Havre. Elle devance les Vendéens et Nantes.

23/11 Suisse : Kloten joue son avenir

Hier soir, le match au sommet de la LNA suisse entre Berne, sans Christian Dubé blessé au pied droit, et Lugano, s'est soldé par un résultat nul 3-3, un doublé d'Yves Sarault répondant à celui d'Adrian Wichser. Les Tessinois conservent donc leur point d'avance au classement sur leur adversaire du jour. Pendant ce temps, Kloten joue son avenir sur un référendum local, dont l'enjeu est le soutien apporté au club de hockey locataire du Schluefweg. Alors que l'existence des Aviateurs dans l'élite est menacée, les joueurs de Vladimir Yurzinov plaident leur cause de la meilleure des manières. Après un mois d'octobre difficile, ils sont actuellement invaincus depuis sept matches.

L'autre équipe à suivre est Lausanne, qui a vécu une mini-crise pendant la trêve internationale. Les dirigeants du LHC ont en effet licencié l'entraîneur Mike McParland, dont le bilan n'était pas forcément mauvais. Le directeur sportif Ueli Schwarz, qui n'a pas été consulté lors de cette décision, a alors remis sa démission. Et cette semaine, la municipalité de Lausanne a investi deux cent mille francs suisses dans le club à l'occasion d'une ouverture du capital. C'est la première fois qu'elle prend ainsi part à un club professionnel, et cela lui donnera un droit de regard sur les affaires du LHC, rendues un peu troubles par ce départ de McParland et surtout Schwarz.

Le nouvel entraîneur est Riccardo Fuhrer, l'homme qui avait fait monter Lausanne en LNA. À l'époque, son départ n'avait pourtant pas été regretté car il n'était guère aimé de ses joueurs, ni du journaliste du quotidien local Le Matin. Aujourd'hui, après avoir songé prendre sa retraite du hockey, l'ex-"méchant" serait revenu "ouvert au dialogue, drôle et souriant" selon le défenseur Michael Ngoy. En tout cas, Fuhrer a un bilan comptable honorable avec cinq points en autant de rencontres, et surtout, il propose un jeu plus élaboré et plus intéressant que son prédécesseur canadien McParland. Lausanne reste donc candidat à la course aux play-offs, dont seuls Langnau et Bâle sont décrochés.

Enfin, la lanterne rouge de LNB, La Chaux-de-Fonds, qui avait obtenu coup sur coup deux étonnantes victoires après l'éviction de Sabourin, est rentrée dans le rang est vient de concéder deux nouvelles défaites.

23/11 NHL : Montréal gagne en plein air

À son tour, la NHL a décidé de faire jouer un match en plein air, dans un stade, pour établir un nouveau record de spectateurs. L'évènement a eu lieu la nuit dernière et opposait Edmonton et Montréal, après un lever de rideau entre les anciennes gloires de ces deux équipes de légende. Il y avait 56000 personnes dans le stade d'Edmonton, celui qui avait accueilli les championnats du monde d'athlétisme en 2001, par une température de -20°C. Le froid n'a pas gêné Montréal, vainqueur 4-3 grâce à des doublés de Yanic Perreault et Richard Zednik.

Ce résultat est inattendu compte tenu des derniers résultats. Les Canadiens de Montréal - qui présentent la particularité d'avoir un entraîneur (Claude Julien, Français Volants 1986/87) et un manager général (Bob Gainey, Épinal 1989/90) qui ont tous deux joué en France - étaient en effet sur une mauvaise pente, derniers de leur division nord-est. Au contraire, les Oilers restaient sur une bonne série. Le gardien suédois Tommy Salo, dont on sent le déclin poindre, est actuellement blessé, et son remplaçant Ty Conklin, originaire de l'Alaska, réalise d'excellentes prestations et saisit la chance qui lui est donnée de s'affirmer en NHL. En outre, Edmonton a recruté cette semaine le centre canadien Adam Oates, le sixième meilleur passeur de l'histoire de la ligue, laissé libre par le finaliste de la Coupe Stanley, Anaheim, qui ne voulait lever l'option de 3,5 millions de dollars pour sa dernière année de contrat.

Par ailleurs, la nuit dernière a été favorable à Cristobal Huet. Cela faisait plusieurs semaines que Roman Cechmánek était titularisé sans discontinuer, mais le gardien français a enfin été aligné contre Colorado. Et il a fait bonne impression en arrêtant tous les tirs (21) de l'Avalanche, permettant à Los Angeles de s'imposer 2-0 sur des buts de Zigmund Pálffy et Dustin Brown. Huet a reçu la deuxième étoile du match, la première revenant au jeune attaquant canadien Mike Cammalleri. Depuis le début de la saison, Cristo n'a joué que quatre rencontres. Une fois, il a remplacé en cours de match Cechmánek. Trois fois, il a été titularisé, et cela lui a suffi pour obtenir deux blanchissages.

23/11 Rouen en finale de Coupe Continentale !

C'est sur le même élan qu'hier que les Rouennais ont abordé leur rencontre face à l'Unia Oswiecim. Ils ont fait étalage de tout leur potentiel offensif et ont fait exploser les Polonais (7-3), avec notamment un doublé d'Arnaud Briand. Il aurait été dommage que les deux grandes performances d'hier et d'aujourd'hui restent vaines, à cause du manque de réussite au premier match contre Herning.

Les Danois avaient encouragé Rouen en début d'après-midi (car une défaite française aurait qualifié Oswiecim), mais la situation se renversait quelques heures plus tard. Les Français se rangeaient du côté des Norvégiens en espérant que Herning ne leur passe pas devant en gagnant. Malgré l'ouverture du score de Vålerenga en première période, la situation semblait mal engagée quand Kjaargaard égalisa peu après la mi-match, donnant le signal d'une copieuse domination danoise en fin de deuxième période. Mais le VIF, déjà éliminé, résistait vaillamment, et les deux buts qu'il inscrivait par Kjell Richard Nygård au dernier tiers-temps étaient savourés par les Rouennais, qui accédaient à la finale.

Gomel, sud-est du Belarus, 100 kilomètres au nord de Tchernobyl... Certes, on peut rêver meilleur lieu de villégiature à la mi-janvier, mais Rouen ne boudera pas son plaisir. Les Dragons retrouvent une finale européenne, dix ans après. Bien sûr, le niveau n'est plus le même dans une Coupe Continentale dévaluée par les forfaits des champions des grands pays européens, qui monteront finalement une compétition entre eux l'an prochain. Mais c'est néanmoins l'occasion ou jamais de se rappeler au bon souvenir du hockey européen.

L'équipe organisatrice de Gomel sera un adversaire difficile mais abordable, même si Lugano paraît un trop gros morceau pour accéder à la finale. La confrontation vaudra néanmoins le coup d'śil, d'autant que le duel face au champion de Suisse sera l'occasion de retrouvailles avec Larry Huras, l'entraîneur qui avait mené Rouen à ses plus grands exploits européens. Un podium constituerait un véritable exploit, compte tenu de la présence de Lugano, Cherepovets et Bratislava, mais cette équipe de Rouen a du potentiel et est capable de très belles choses dans un bon jour.

Pronostics pour l'accès à la finale

Groupe M : HC Lugano (SUI) 70 %, HK Gomel (BLR) 20 %, Rouen (FRA) 10 %.

Groupe N : Severstal Cherepovets (RUS) 65 %, Slovan Bratislava (SVK) 25 %, Keramin Minsk (BLR) 10 %.

24/11 République Tchèque : Dopita retrouve la forme

Pour son retour dans l'Extraliga cette saison, le champion olympique et triple champion du monde Jirí Dopita a mis du temps à trouver le rythme. Il ne jouait qu'un rôle annexe à Pardubice au début du championnat, lui qui a toujours été un moteur. Mais depuis la trêve internationale, il a retrouvé toutes ses qualités. La métamorphose s'est produite lors d'un déplacement à Vsetín, une équipe où il avait joué et avec laquelle il avait obtenu plusieurs titres. Dans cette atmosphère familière, il a inscrit trois buts dans la seule dernière période et a fait basculer le match en faveur des visiteurs. Depuis, on ne l'arrête plus. Ce week-end encore, Dopita a inscrit deux doublés, contre le Slavia Prague et à Karlovy Vary. Il est ainsi devenu le deuxième meilleur marqueur de l'Extraliga (26 points), derrière un autre médaillé d'or de Nagano, lui aussi âgé de trente-quatre ans, Josef Beránek (Slavia), qui compte 31 points en 26 matches. Du coup, Pardubice reste sur sept victoires consécutives et a creusé un trou de dix points sur son dauphin au classement, Zlín.

À l'inverse, rien ne va plus au Sparta de Prague. Pourtant, Lubos Bartecko, qui n'était pas satisfait de la proposition de contrat des Los Angeles Kings, a été envoyé en renfort jusqu'à la fin de la saison par le groupe Anschutz, qui détient la franchise californienne et la moitié du club tchèque. Mais les jokers arrivés pour remplacer les blessés, Bartecko mais aussi Vojtech Polák, ont eux aussi pris la direction de l'infirmerie peu après leur l'arrivée. La guigne poursuit le Sparta, qui a perdu la troisième place au profit de son rival praguois, le Slavia.

Néanmoins, le Sparta a aussi une grande satisfaction, le développement de Jakub Sindel, 17 ans, le fils du gardien de l'équipe championne du monde 1985, Jaromír Sindel. Contre Vítkovice la semaine dernière, il a en effet marqué trois buts, un record de précocité. Ni Jágr ni Reichel n'avaient réussi de hat-tricks aussi jeunes. Comme quoi, alors que le championnat semble dominé par de vieux renards, le hockey tchèque a encore de l'avenir.

28/11 Équipe de France

La sélection de l'équipe de France pour la troisième manche de l'Euro Hockey Challenge, qui se déroulera à Krynica en Pologne, est presque en tous points semblable à la précédente. On notera simplement la rentrée de Lilian Prunet. Si l'on excepte le cas des joueurs évoluant à l'étranger et dont les championnats ne s'interrompent pas à ces dates (Coqueux et Dermigny, plus évidemment Huet, Ferhi et Treille), l'équipe-type a été trouvée.

Gardiens : Fabrice Lhenry (Mulhouse), Patrick Rolland (Grenoble).

Défenseurs : Baptiste Amar (Grenoble), Vincent Bachet (Amiens), Jean-François Bonnard (Grenoble), Allan Carriou (Rouen), Nicolas Favarin (Villard-de-Lans), Benoît Pourtanel (Rouen), Nicolas Pousset (Rouen), Lilian Prunet (Mulhouse).

Attaquants : Richard Aimonetto (A, Amiens), Nicolas Antonoff (Grenoble), Benoît Bachelet (Grenoble), Arnaud Briand (Rouen), Brice Chauvel (Amiens), Xavier Daramy (Anglet), Laurent Gras (Amiens), Laurent Meunier (Grenoble), Anthony Mortas (Amiens), François Rozenthal (Amiens), Maurice Rozenthal (Rouen), Jonathan Zwikel (Amiens).

Remplaçants : Simon Bachelet (D, Grenoble), Sébastien Dermigny (D, Ajoie, SUI), Antoine Mindjimba (G, Amiens), Yven Sadoun (A, Brest).

29/11 Super 16 : Rouen chute à Tours

Comptes-rendus de match : Mulhouse - Dijon, Gap - Clermont, Anglet - Amiens et Brest - Dunkerque.

Auréolés de leur qualification pour la Superfinale de Coupe Continentale et de leur nette victoire mardi dans le match au sommet décalé contre Brest, les Dragons de Rouen ont connu une nouvelle déconvenue à Tours. Grâce à quatre buts en supériorité dont deux de Rousu, ils menaient pourtant 4-1 en début de troisième tiers-temps, mais ils se sont fait remonter et dépasser, encaissant notamment trois buts dans cinq dernières minutes folles. Zdenek Novosad a marqué un but décisif extrêmement important pour les Tourangeaux. Moribonds après les matches aller, ils restent sur trois victoires de suite, et en cas de victoire à Dunkerque mardi, ils pourraient conclure dans leur patinoire contre Brest et Amiens.

Quant aux Rouennais, ils se retrouvent décidément dans une situation délicate. Exempts la prochaine journée, ils pourraient être dépassés à la fois par Anglet (qui a battu Amiens 4-3) et Tours et se retrouver cinquièmes. Il y a donc un réel danger que le champion en titre ne se qualifie pas pour la Poule Magnus. Son destin se jouera sans doute à quitte ou double samedi prochain sur la côte basque...

Par ailleurs, Dunkerque s'est bien repris après la volée reçue à Amiens la semaine dernière. Chez l'impressionnante attaque brestoise, les Corsaires et Julien Peyre (Caillou est blessé) ont tenu presque jusqu'à la mi-match, et les Albatros n'ont marqué leurs trois buts qu'en supériorité numérique (3-1). Cette poule ouest est plus serrée que jamais, et aucune équipe n'est encore assurée d'être qualifiée, à trois journées de la fin !

Clermont-Ferrand croyait en avoir fini avec sa bête noire Gap, qui l'avait battu trois fois sur quatre l'an passé. Il n'en est rien, les Rapaces ont privé les Sangliers Arvernes de leurs derniers espoirs de qualification (6-3). Les jeux semblent maintenant faits à l'est. Épinal a joué sa dernière carte à Villard-de-Lans et a mené 3-1 avec un doublé de Roman Trebaticky. Pascal Favarin a alors remplacé Nicolas Nogaretto dans les cages villardiennes et a retrouvé sa forme perdue ses derniers temps, permettant aux Ours du Vercors d'égaliser à 3-3 et d'assurer ou presque la place en Poule Magnus.

29/11 Division 1 : Limoges s'écroule

On pensait que la victoire de Limoges à Morzine, le jour de la Toussaint, était un pas décisif vers la qualification, mais depuis les Taureaux de Feu avancent à la manière d'un corbillard. Ils n'arrivent plus à gagner, et l'ambiance se dégrade de semaine en semaine entre les Canadiens et les Tchéco-Slovaques. Même contre une équipe de Garges décimée par les blessures, ils ont concédé le match nul à la dernière minute de jeu (3-3) et ne sont plus que cinquièmes, en, position de jouer la poule de maintien. Morzine fait la bonne opération du jour en battant un adversaire direct, Avignon (6-2), et en reprenant l'avantage au classement pour la troisième place. En plus, Lyon, prochain adversaire de Limoges vendredi, revient dans la course en s'imposant 4-0 à Valence.

Même s'il a moins d'enjeu en première phase, il est intéressant de constater que le second derby de la Vallée du Mont-Blanc a eu Chamonix pour vainqueur (6-3 avec six buteurs différents). C'est donc la première défaite dans ce championnat de l'association entre Saint-Gervais et Megève, dont l'ascendant psychologique est un peu rogné.

Dans la poule nord, Strasbourg est maintenant seul en tête, et Caen a pris la deuxième place en gagnant 4-3 à Neuilly-sur-Marne après avoir été mené 1-3. Mais c'est là aussi la quatrième place qualificative qui cristallise les enjeux. Amnéville a pris une très bonne option en battant son concurrent direct Courbevoie 4-1, mais il faudra la valider samedi prochain à Cergy, qui jouera sa dernière chance. Les résultats de division 1.

 

 

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