Juillet 2002

 

01/07 Mulhouse invité à Belfast

C'est un programme de préparation de haut niveau que s'est concocté le Hockey Club de Mulhouse pour l'an prochain. Après la reprise sur la glace le 31 juillet, les premières rencontres amicales ne l'opposeront pourtant qu'à des adversaires habituels, comme Ajoie (LNB suisse) ou Fribourg-en-Breisgau (Bundesliga 2 allemande), des équipes que les Alsaciens affrontaient déjà à l'époque où ils évoluaient en D1. Mais c'est à la fin août, du 28 au 30 pour être exact, que les attend un rendez-vous de très haut niveau : un tournoi à Belfast, avec les Giants vainqueurs de la Superleague britannique, une formation d'Allsvenskan suédoise (Troja/Ljungby) et même une équipe d'Elitserien (Södertälje). A défaut de coupe d'Europe, le HCM va ainsi disputer un tournoi de trois jours d'un niveau de demi-finale de Coupe Continentale. Un bon apprentissage et une expérience d'un très haut rythme dont on observera les conséquences lors des premiers matches de championnat.

01/07 Milan envisage un bras de fer

La fédération italienne, qui ne voulait pas se retrouver avec un championnat à cinq clubs, a mis son veto à l'intégration de Milan dans le championnat de LNB suisse. Du coup, toutes les rancśurs accumulées contre les instances fédérales semblent d'un coup rejaillir à la surface dans la capitale lombarde. Milan envisage donc des représailles et pourrait aligner une équipe gonflée avec de nombreux étrangers dans le prochain championnat, cassant volontairement le gentleman agreement mis en place après de difficiles négociations.

03/07 La fédération met la pression

Hier, le club d'Anglet a reçu un fax fédéral lui signifiant son exclusion du Super 16, à moins d'une amélioration significative de la situation financière constatée lors du prochain audit des comptes. Visiblement, à quelques jours de celui-ci, la fédération a décidé de faire monter la pression sur les clubs concernés, Grenoble et Anglet, afin de le faire savoir qu'elle ne plaisantait pas. En cause, une certaine culture de gestion, fondée sur des appréciations optimistes des recettes et sur un déficit d'exploitation chronique. Plus de rigueur et moins de témérité, voilà les solutions qui pourraient éviter les difficultés de financement chroniques du hockey sur glace, qui sont le principal frein à son développement.

03/07 Les Noël et les Lussier

Afin de placer son fantasque gardien slovaque Vladimír Hiadlovsky junior dans une situation de concurrence sérieuse, le club de Tours a recruté un portier suisse, Thierry Noël, fils du Franco-Canadien Jacques Noël (entraîneur du Mont-Blanc version années 80) et qui possède par conséquent la nationalité française.

Jacques Noël vient justement d'être licencié de son poste de directeur sportif de La Chaux-de-Fonds, club de LNB suisse qui n'a pas assaini ses difficultés financières cette saison. Il y sera remplacé par une autre vieille connaissance du hockey français, Michel ("Mike") Lussier, ancien champion de France avec Megève, et dont un des fils (ils sont tous deux hockeyeurs en LNB) a déjà joué dans des équipes de France de jeunes. Lussier avait pourtant été licencié de son poste d'entraîneur par La Chaux il y a trois mois pour raisons financières. Aujourd'hui, il revient avec la double casquette de coach et de directeur sportif !

04/07 NHL : Detroit mène sa barque

Après la Coupe Stanley remportée avec des vétérans, Detroit n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin, et le rajeunissement n'est pas pour tout de suite. Les Red Wings viennent même d'engager un quarantenaire en la personne du défenseur de Chicago, Chris Chelios. Quant à la retraite du gardien tchèque Dominik Hasek, qui a battu des records d'invincibilité en finale, elle ne devrait pas trop perturber la franchise, qui a recruté une valeur sûre, Curtis Joseph. Ce départ de CuJo est une très lourde perte pour Toronto, dont il était une des figures emblématiques. Il n'est pas sûr que les Maple Leafs puissent le compenser avec le recrutement d'Ed Belfour. Un contrat de 6,5 millions de dollars paraît en effet une très grosse somme pour le gardien américain, qui, à trente-sept ans, vient d'être poussé vers la sortie à Dallas par le prometteur Marty Turco.

Dallas, justement, a mis la main sur un des joueurs les plus convoités, un "unrestricted free agent", Bill Guerin, le prolifique buteur de New Jersey. Autre agent libre de New Jersey, le centre Bobby Holik, engagé par les New York Rangers à un prix... "rangersien". On parle de 45 millions de dollars sur cinq ans. Les New-Yorkais ont l'air d'avoir l'intention de reprendre à Detroit le prix de la plus grosse masse salariale. Pour la Coupe Stanley, par contre, il ne faut pas rêver.

Par ailleurs, l'attaquant tchèque Robert Lang suit le même chemin que Jágr, en passant de Pittsburgh à Washington. Terminons ce tour d'horizon de la NHL par une bonne nouvelle pour Paul Kariya, qui n'est pas habitué à en recevoir le pauvre : Anaheim a acquis les services d'Adam Oates (Philadelphie), considéré comme le meilleur passeur de la ligue, et qui devrait assister au mieux le petit buteur canadien.

06/07 Groeneveld fait faux bond

Coup de tonnerre à Rouen : Phil Groeneveld, le premier joueur à avoir re-signé, a fait défection deux mois plus tard. Le Canado-Hollandais a répondu à une offre de la NIJB, la fédération néerlandaise, qui veut en faire le pilier de la sélection nationale avec comme objectif Turin 2006. Très honnêtement, on doute fort que "Philou" suffise à amener les Pays-Bas aux Jeux Olympiques, d'autant que le gardien Marcel Nijland est loin d'être le point faible de cette sélection. Pour l'instant, Groeneveld est sans club, mais la NIJB s'est engagé à lui en trouver un dans le championnat local. S'ils n'ont guère apprécié l'attitude du joueur qui a renié sa parole, les dirigeants normands n'ont pas mis longtemps à lui trouver un remplaçant : ce sera Eric Raymond (ex-Anglet).

07/07 Grenoble passe le test

L'audit des envoyés de la commission de contrôle de gestion s'est bien passé pour Grenoble, qui a pu faire la preuve de sa capacité à baisser sa masse salariale et augmenter ses recettes. Il ne reste désormais qu'un cas problématique, Anglet, dont les comptes seront examinés mercredi. Le déficit d'exploitation du club basque, qui serait de l'ordre de 60 000 euros, ne devrait a priori pas être irrémédiable si les efforts suffisants sont faits.

09/07 Pas de retour de l'Alpenliga

Après le championnat italien, son homologue autrichien s'est retrouvé lui aussi réduit à six fin juin après les retraits de Graz et Lustenau. On a alors relancé l'idée d'une renaissance de l'Alpenliga, cette compétition qui réunissait clubs italiens, autrichiens et slovènes au milieu des années 90. A l'origine de cette initiative, le président d'Innsburck, qui a rencontré ses collègues de Bolzano et Merano. Mais, à peine ébauché, le projet a aussitôt capoté, se heurtant côté autrichien à l'opposition du champion Villach ainsi que des Vienna Capitals. Devant le peu d'empressement dont on a fait montre des deux côtés du Brenner, il était de toute manière peu probable que ce possible retour soit mené à bien. L'Alpenliga n'avait pas que des partisans à l'époque, ce qui avait conduit à sa disparition, et chacun avait décidé de consacrer ses forces à reconstruire ses compétitions nationales.

Contrairement à l'Italie, qui, engluée dans des querelles de clans, n'a jamais pu construire quelque chose de durable, l'Autriche avait semblé y parvenir et refondant un championnat à dix clubs. Mais elle n'a pas réussi à le stabiliser et à le mettre à l'abri de l'escalade financière, ce qui a conduit les clubs à s'évaporer les uns après les autres. Les retours de Vienne et Feldkirch n'ont pas compensé les retraits du DEK Klagenfurt et de Zeltweg l'an passé, puis de Zell am See et Kapfenberg à la fin de cette saison, et enfin de Graz et Lustenau ces derniers mois. Finalement, Graz a pu revenir grâce à une aubaine qui a surpris tout le monde, les dirigeants du club compris. Ses subventions régionales ont été augmentées par six, passant de 18 000 à 100 000 euros. Par ailleurs, une collaboration avec l'autre club de Styrie, Kapfenberg, est envisagée.

Du coup, on a mis en place la "moins mauvaise" des formules, selon les termes de la fédération, à savoir un championnat à sept avec une sorte de play-offs composés d'un groupe de quatre et d'un groupe de trois, qui qualifient deux formations chacun pour les demi-finales. Le retour de Graz est une des conditions d'un éventuel retour de Lustenau, la seconde étant la réussite des tractations avec de potentiels sponsors remplaçants pour la Bundesliga autrichienne. Celle-ci a en effet perdu Uniqa, partenaire global du championnat depuis sa refondation il y a deux ans, et qui apportait une manne financière précieuse pour tous les clubs. Autre élément important qui avait permis la relance de la compétition il y a deux ans, le contrat avec le bouquet Premiere World. Mais la chute de l'empire du magnat allemand Leo Kirch met à mal cette vitrine télévisuelle. Il semble toutefois que la chaîne sportive payante retransmettra encore un match par semaine cette saison, mais avec des moyens plus limités.

10/07 Cristobal Huet a signé à Los Angeles

Le gardien de l'équipe de France, Cristobal Huet, a signé comme attendu un contrat de deux ans avec Los Angeles. Pour autant, il lui sera très difficile de se faire une place en NHL, même si les Kings ont un peu dégraissé leur stock de gardiens en faisant partir Stéohane Fiset. En effet, Félix Potvin est a priori titulaire pour quelques années encore, tandis que Jamie Storr et Travis Scott devraient se battre pour le poste de second gardien. Pour tenter de forcer son destin, Huet a obtenu de pouvoir commencer sa préparation avec son ancien club, le HC Lugano, pour arriver en bonne forme au camp de Los Angeles. Il devra y faire ses preuves pour ne pas passer sa saison avec le club-ferme des Manchester Monarchs, en AHL. Dans tous les cas, les grands perdants dans cette histoire sont les Bleus, qui risquent de devoir se passer de lui pour les prochains championnats du monde de division I, qui s'annoncent alléchants avec la Norvège, la Grande-Bretagne et l'Italie comme adversaires.

10/07 Mort d'un hockeyeur

Aleksandr Kravsun, 22 ans, marié, un enfant en bas âge, ancien international junior du Kazakhstan, drafté par Nashville en 1999, est mort au cours du stage de préparation de son club, le CSK VVS Samara, qui évolue en deuxième division russe. Les joueurs effectuaient une course de dix kilomètres en plein soleil, et, à mi-parcours, Kravsun s'est brutalement écroulé alors qu'il n'avait pas montré de signes de fatigue jusque là. Il est mort deux heures plus tard, d'une hémorragie cérébrale. Rien de spécial n'avait été décelé le 1er juillet lorsqu'il avait passé les tests médicaux préalables au début de l'entraînement. L'an passé déjà, un hockeyeur russe, Vyatcheslav Bezukladnikov, était mort pendant un jogging durant le stage de son club (Togliatti) en Bulgarie.

11/07 Super 16 : dix confirmés, Anglet rassuré

L'examen des différents dossiers mardi a permis à huit autres clubs (Rouen, Angers, Amiens, Mulhouse, Dijon, Clermont-Ferrand, Gap et Tours) de rejoindre Brest et Villard-de-Lans parmi les "admis" dans le Super 16. Il manque toujours des éléments au dossier pour les six autres, à savoir Grenoble, Besançon, Briançon, Dunkerque, le Mont-Blanc et Anglet. Le club basque n'est pas dans la situation la plus préoccupante car l'audit qui s'est déroulé hier au siège du club s'est bien passé, et les examinateurs sont repartis plutôt rassurés.

11/07 Le Sparta Prague déchante, mais Zlín encore plus

Ces dernières semaines, le Sparta Prague a été le témoin agacé des ambitions de son rival local, le Slavia. Le deuxième club de la capitale tchèque a en effet été très actif sur le marché des transferts. Tout d'abord, il a acquis David Hruška, meilleur attaquant du championnat l'an passé, qui a fréquenté trois clubs dans la saison (Litvinov, Havirov et une apparition éclair - un match - dans les play-offs suisses avec Kloten). Puis il a porté un véritable coup en plein cśur des supporters du Sparta en leur prenant le défenseur Frantisek Kucera, longtemps capitaine et symbole de leur club. En effet, le Sparta avait exigé du champion olympique 1998 (qui a fini la saison dernière en NHL avec les Washington Capitals, contraints de le rappeler en raison d'une avalanche de blessures) une réduction d'un quart de son salaire. Vexé, le joueur, âgé de 34 ans, a refusé, et s'est offert aux club rival praguois.

Les supporters du Sparta, le club le plus riche du pays, propriété d'Anschutz, ne sont pas habitués à de telles humiliations, qu'ils font plutôt généralement subir aux autres. Mais malheureusement pour eux, les mauvaises nouvelles ne se sont pas arrêtées là. Les lignes d'attaque sont à leur tour en train d'être décimées. Jaroslav Hlinka part pour Kloten et Martin Chabada vient de signer pour deux ans avec les New York Islanders, qui l'ont drafté le mois dernier. A 25 ans, il a exprimé le désir de changer d'air après six saisons au club. Deux autres joueurs du club ont des envies similaires : le vétéran Radek Belohlav, invité au camp d'entraînement du Lada Togliatti, et Michal Broš, à qui Minnesota fait les yeux doux. Le manager du Sparta, Martin Urban, se veut rassurant. Premièrement, le club a passé un accord avec Togliatti si Belohlav décidait de rester en Russie. Deuxièmement, Michal Broš a promis de prévenir à temps si jamais il décider de faire ses valises pour la NHL.

Les supporters du Sparta pourront se consoler avec l'arrivée de Petr Leška, le meilleur marqueur du dernier championnat, venu de Zlín. Ce club morave est d'ailleurs beaucoup plus durement touché que le Sparta : Petr Cajánek, élu meilleur joueur du championnat l'an passé, a signé avec les Saint-Louis Blues, et l'international slovaque Radovan Somík prend lui aussi la direction de la NHL, plus précisément de Philadelphie.

12/07 Nantes : la fin

Le NAHG (Nantes Atlantique Hockey sur Glace) a déposé son bilan mardi et sa disparition pure et simple, dix-huit ans après sa création, semble désormais inéluctable. Malgré sa bonne volonté, la présidente Régine Tessier n'a rien pu faire pour redresser une situation financière déjà inextricable avant son arrivée. Des erreurs de gestion accumulées, ajoutées à la défaite aux prud'hommes face à son ancien entraîneur Zubkov, avaient plombé le club de 167 600 euros (1,1 millions de francs). Après avoir effectué deux audits comptables, la municipalité de Nantes a constaté qu'il n'y avait plus rien à faire et a fait savoir qu'elle arrêterait les frais. Elle était partenaire du club à hauteur de 560 000 francs, soit un peu moins que le sponsoring privé, qui avait été bien développé, mais malheureusement sans gestion suffisamment sage derrière.

Le hockey mineur devrait fonder un nouveau club cet été, même si l'on craint de nombreux départs vers le roller-hockey. Pour ce qui est de l'équipe senior, par contre, rien ne dit pour l'instant qu'elle pourrait repartir dans un avenir proche.

16/07 Décès d'Olivier Lesieur

C'est une bien triste nouvelle que nous avons appris aujourd'hui par un communiqué de la fédération :

"Trésorier de la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG), Olivier Lesieur est décédé dimanche, à Rouen, des suites d'une longue maladie.

Avant d'intégrer en 1998 le bureau exécutif de la FFSG à la demande du président Didier Gailhaguet nouvellement élu, M. Lesieur, en sa qualité de président du Rouen Hockey Elite, avait participé au redressement du club normand à la suite du dépôt de bilan de 1996.

Au sein du comité exécutif de la FFSG, ses observations et ses prises de position, souvent formulées avec humour, étaient très appréciées par ses pairs. Au côté du président Gailhaguet, Olivier Lesieur, depuis près de cinq ans, śuvrait plus particulièrement avec compétence et détermination au redressement financier de la Fédération.

Olivier Lesieur, âgé de 47 ans, était marié et père de quatre enfants.

Ses obsèques auront lieu mercredi 17 juillet, à 15h00, en l'église de la Madeleine, à Rouen.

A son épouse, à ses enfants et à toute sa famille, le président de la FFSG et l'ensemble des sports de glace présentent leurs condoléances attristées et les assurent de leur témoignage de profonde amitié."

Hockey Archives s'associe à la douleur de ses proches et exprimes ses plus sincères condoléances à sa famille et ses amis.

17/07 Ascenseur pour le Super 16 : 15 clubs maxi

Le Mont-Blanc première version n'avait tenu que trois ans avant de disparaître. La tentative de renouveler l'expérience cette année aura eu une durée de vie encore plus courte, d'à peine trois mois. L'entente de Saint-Gervais et Megève, en particulier des deux municipalités, s'est révélée impossible, et la fédération a refusé leur candidature non viable au Super 16. Celui-ci ne comptera donc la saison prochaine que quinze clubs au maximum... et douze au minimum. Les dossiers d'Anglet, Besançon et Grenoble sont en effet encore en suspens. Cinq dossiers ont été validés (Angers, Brest, Gap, Mulhouse et Villard), tandis que sept ont été acceptés, mais sous conditions ou sous contrôle (Amiens, Briançon, Clermont-Ferrand, Dijon, Dunkerque, Rouen et Tours).

Ces décisions ont été prises lors de la réunion constitutive d'un nouvel organisme, un Directoire du hockey, qui pourrait devenir cet organe décisionnel du hockey français que beaucoup appellent de leurs vśux. Il sera composé de Luc Tardif (président), Jean-Louis Millon, Corinne Dogémont, Jean-David Camus, Marcel Francotte, Patrick Francheterre, Patrick Letellier, François Peysson, Philippe Harvet, Gérard Barthe, Bernard Bourandy, et des deux néo-retraités de l'équipe de France, Denis Perez et Philippe Bozon.

Ce nouveau Directoire a réaffirmé son attachement aux décisions prises précédemment : stabilisation à terme d'une structure de championnat avec trois divisions de seize clubs chacune, masse salariale plafonnée à 400 000 € (plus 7500 € par joueur junior ou senior première année), et recommandation faite aux clubs de se limiter à huit étrangers (puis sept et six dans les années suivantes).

17/07 Boris Aleksandrov quitte le Kazakhstan

C'est toute la face du hockey kazakh qui se trouve chamboulé par la décision des dirigeants de Kazzinc, l'entreprise qui possède le Torpedo Ust-Kamenogorsk, club-phare du Kazakhstan et possible futur adversaire de Grenoble en Coupe Continentale. Ils ont en effet refusé de prolonger le contrat de l'entraîneur Boris Aleksandrov, champion olympique 1972 avec l'URSS, et de son staff. Il sera remplacé par Nikolaï Mychaguine.

Légende du hockey soviétique, Boris Aleksandrov a trouvé un nouveau poste au club le plus populaire de Russie, le Spartak de Moscou. Il emmène avec lui quatre joueurs, son fils Viktor Aleksandrov bien sûr, mais aussi Fédor Polichtchuk, Anatoli Filatov et Alekseï Vassiltchenko. Boris Aleksandrov devrait également quitter ses fonctions de sélectionneur national du Kazakhstan, qui pourrait donc connaître des bouleversements inattendus.

17/07 "On s'aperçoit tout bête qu'il y a des épines aux Rosa"

Le 15 juillet dernier, date limite fixée pour le recrutement de joueurs évoluant dans des clubs européens par les franchises NHL, deux joueurs-phares du championnat suisse ont fait leur valises pour les Los Angeles Kings : Derek Armstrong (Berne) et Pavel Rosa (Ambrì-Piotta). C'est le cas de ce dernier, un joueur tchèque venu du Jokerit Helsinki qui avait signé en Suisse il y a à peine un mois et qui a déclaré être parti outre-Atlantique pour faire plaisir à sa femme canadienne, qui fait particulièrement jaser. Son contrat comportait en effet justement une clause pour prévenir ce type de départ en douce, clause qui lui interdit de signer en NHL de mai 2002 à avril 2003, et Ambrì a donc l'intention de faire valoir ses droits bafoués, afin que les joueurs ne se croient pas permis de signer des contrats qu'ils ne respectent pas. En attendant, il faudra trouver un autre remplaçant à Tomas Vlasak, parti en Sibérie rejoindre l'entraîneur champion olympique 1998 Ivan Hlinka à l'Avangard Omsk. Les pistes actuelles mènent aux internationaux slovaques Peter Pucher et Jan Pardavy, et surtout à Jaroslav Bednar, un joueur qui vient justement de Los Angeles et auquel le club s'était intéressé avant de faire signer Rosa.

18/07 Menaces de mort en Lettonie

Nouveau rebondissement dans le dossier déjà chargé de l'organisation des championnats du monde 2006 en Lettonie : le ministre de l'économie, Aigars Kalvitis, a été menacé de mort lundi dernier. Pendant qu'il assistait à une réunion de la fédération lettonne de hockey sur glace, deux appels téléphoniques anonymes ont averti son secrétaire des conséquences fatales d'un "mauvais choix". Ce choix concerne l'attribution du marché de la nouvelle patinoire de Riga, qui doit accueillir les Mondiaux 2006, et pour lesquelles quatre entreprises, trois étrangères et une lettonne, sont sur les rangs.

On se souvient qu'il y a quelques mois, le président de la fédération internationale, René Fasel, avait menacé la Lettonie de lui retirer l'organisation de ces championnats si le chantier de la patinoire, au point mort, n'avançait pas. Un consortium amérricano-franco-suisse mené par l'entreprise de marketing IMS Studio 6 avait alors été choisi pour mener à bien le projet, mais il avait été ensuite révoqué à la suite de révélations de la presse faisant état de transactions douteuses et de mensonges du gouvernement. Le dossier Lettonie 2006 sent décidément de plus en mauvais de jour en jour...

18/07 Coire définitivement à la porte

L'EHC Coire, qui a tenté un ultime recours auprès des présidents de club pour gagner le droit de continuer sa route en LNB suisse en modifiant carrément les statuts de la Ligue Nationale, s'est heurté à un front de refus (16 voix sur 23), alors qu'il aurait fallu les trois quarts des voix. Le soutien des ZSC Lions, de Davos et de Lugano à son plan de redressement n'a pas suffi. Ces deux derniers clubs perdent gros puisqu'ils avaient signé un accord de partenariat avec le club des Grisons. Le défenseur français Sébastien Dermigny, qui aurait dû être prêté à Coire, se retrouve donc de nouveau sur les bras de Lugano qui devra trouver une autre solution (La Chaux-de-Fonds ?).

La liquidation judiciaire de Coire semble maintenant inévitable, et le club devra repartir en 1è ligue, voire en 4è ligue.

20/07 Des nouvelles de Groeneveld

Voici la petite info manquante sur le départ-surprise du gardien de Rouen, Phil Groeneveld, à savoir le nom de son nouveau club. Il s'agira finalement d'Amsterdam. On peut penser que la fédération néerlandaise, à l'origine du rapatriement de Groeneveld afin de le faire jouer en sélection, a joué un rôle d'entremetteur pour apaiser un peu les Amsterdam Tigers. Ceux-ci sont en effet mécontents car ils ne seront pas autorisés cette saison à avoir huit étrangers contre cinq aux autres clubs, comme on leur avait pourtant promis en janvier. Cette mesure avait été prise pour compenser l'absence de hockey professionnel dans la capitale pendant une partie des années 90, ce qui faisait qu'Amsterdam disposait d'un réservoir de joueurs moindre. Cette saison déjà ils étaient avantagés par le règlement (dix étrangers contre six aux autres), et ils étaient ainsi devenus champions à la surprise générale. Menés par Geleen et Heerenveen, les autres clubs ont donc obtenu l'abolition des privilèges du club de la capitale.

21/07 Italie : Milan en force

On y voit un peu plus clair sur le futur championnat italien, et en particulier sur les intentions de Milan. Il est désormais acquis que le club lombard prendra part à la compétition, mais il est également certain qu'il ne respectera pas la limitation des étrangers, et qu'il cherchera à construire la plus grosse équipe possible, formation destinée à être compétitive également sur la scène européenne (Milan co-organisera la Coupe Continentale). Ainsi, les Vipers ont recruté deux des plus célèbres oriundi : Mario Chitarroni et Joe Busillo. Ces deux joueurs avaient remporté l'Alpenliga avec Alleghe en 1993 et la Coupe de la Fédération (ancêtre de la Coupe Continentale) avec Varèse en 1994. Ils avaient quitté l'Italie cette année-là (en direction de la DEL, alors en pleine libéralisation) après une demi-finale contre Bolzano marquée par de multiples incidents. Busillo avait d'ailleurs été suspendu onze mois par la fédération italienne, mais cette sanction ne s'appliquait qu'à l'intérieur des frontières du pays et explique donc son passage en Allemagne.

Cette nouvelle donne milanaise place les joueurs italiens du club dans de sales draps. A un des meilleurs d'entre eux, Gianluca Tomasello, auteur d'une bonne saison et chouchou des supporters, les dirigeants ont proposé le "choix" entre une réduction de salaire de 40% et un prêt en série A2 à Turin. L'attaquant cherche donc à se recaser à Asiago, qui dément pour l'instant tout intérêt. Tomasello n'est pas le seul Italien poussé à l'exode : Daniel Paur devrait aller en série A2 à Bressanone, et Stefan Zisser devrait retourner à Bolzano.

Bolzano, justement, qui devrait également enregistrer le retour de Christian Walcher (Renon), pourrait avoir à sa tête un entraîneur de renom, Ron Kennedy, qui a effectué un travail remarquable pendant six ans à la tête de Villach et de la sélection nationale autrichienne.

22/07 Sébastien Bordeleau à Berne !

Alors que les dirigeants de Berne pensaient conserver tranquillement leur trio d'étrangers, le départ furtif de Derek Armstrong pour la NHL et les Los Angeles Kings les a pris au dépourvu. Voilà qu'ils viennent de trouver son remplaçant : il s'agit de Sébastien Bordeleau, fils de l'ex-international français Paulin et frère de l'attaquant d'Angers, Paulin Jr.

Sébastien Bordeleau avait longtemps été pressenti pour intégrer l'équipe de France, mais, malgré sa double nationalité franco-canadienne, les règlements IIHF ne lui permettent pas puisqu'il n'a jamais évolué dans l'Hexagone. Le voilà en tout cas qui s'en rapproche. Si sa carrière en NHL, forte de 250 matches, a été gâchée par de nombreuses blessures, son jeu très complet devrait faire fureur dans le championnat suisse, propice à l'expression de son talent.

26/07 Championnats de France : on y voit plus clair

La réunion d'hier a enfin permis de défricher les grandes lignes du prochain championnat. En ce qui concerne les cas en suspens du Super 16, les dossiers d'Anglet et de Grenoble ont été avalisés, la candidature de Besançon a également été acceptée, mais toujours avec des réserves, le club ayant jusqu'au 15 août pour apporter les garanties manquantes. Plus généralement, le combat pour l'assainissement financier mené ces derniers mois n'est pas terminé, et ces clubs seront sous surveillance tout au long de l'année. Ce suivi pérenne devrait éviter que se produisent chaque été les mêmes maux.

Le Super 16 débutera le 14 septembre avec quinze clubs (rappelons que le dossier Mont-Blanc avait été refusé la semaine dernière.

Poule nord : Amiens, Angers, Besançon, Brest, Dijon, Dunkerque, Rouen, Tours.

Poule sud : Anglet, Briançon, Clermont, Gap, Grenoble, Mulhouse, Villard-de-Lans.

A partir de janvier, les quatre premiers de chaque poule se disputeront la Coupe Magnus, avec demi-finales au meilleur des cinq manches et... peut-être ce fameux serpent de mer de la finale à Bercy. Pour l'instant, la fédération reste logiquement prudente, mais a réservé la date du 4 avril 2003 si le POPB peut être disponible. Tout le monde l'espère car le plan B, une finale au meilleur des trois matches, est un peu bâtarde, et rappelle les solutions de rechange en aller-retour, tristes solutions de bric et de broc d'il y a quelques années.

Les sept autres clubs se disputeront le titre anecdotique de "champion de Nationale". Plus important pour la structuration des championnats, le dernier devra disputer un barrage aller-retour avec le deuxième de division 1, ce qui implique la promotion du vainqueur de cette dernière, toujours avec en tête l'objectif de passer à seize clubs.

La composition définitive de la D1 sera connue le 9 août. En attendant, les dossiers suivants ont été validés : Amnéville, Chamonix, Courbevoie, Epinal, Limoges, Morzine, Neuilly-sur-Marne, Strasbourg, Valence, Vanoise. La formule sera semblable : une poule finale à huit clubs (division 1A) et une poule de maintien à huit clubs (division 1B), dont le dernier dispute un barrage contre le deuxième de la D2, etc...

Quant à la division 2, elle comprend déjà onze dossiers : ACBB, Bordeaux, Cherbourg, Grenoble 2, La Roche sur Yon, Le Havre, Toulouse, Valenciennes, plus trois clubs acceptés sous conditions, Avignon, Chambéry et Cholet.

Reste maintenant à boucher les trous. En division 1, il n'en reste pas moins de quatre. Il s'agit d'attendre de savoir si Annecy, prudent, pourra finaliser toutes les conditions financières nécessaires à sa montée, si le Mont-Blanc va pouvoir se raccrocher à cette branche, et si Cergy n'est pas trop plombé par des années difficiles en N1. Pour Asnières, cela semble bizarrement compromis : la mairie n'a pas voulu augmenter sa subvention, et l'effectif des vice-champions de D2 est en train d'exploser. Tout ça pour ça... Candidat à un repêchage désormais probable, Lyon, qui a des ambitions de D1 et a déjà commencé son recrutement; avec Roger Dubé comme entraîneur et les arrivées de deux joueurs formés à Nantes, Julien Lantier et Gabriel Piou, ce dernier ayant joué l'an dernier à Saint-Gervais. Il faudra également suivre le déroulement des opérations à Nantes, où le conseil général (qui arrive malheureusement bien tard) a mis son nez dans le dossier et s'est montré partisan d'un sauvetage du club.

En division 2, il manque encore cinq places, qui devraient être dévolues à Toulon, Garges-lès-Gonesse, Caen et Montpellier, plus le "surnuméraire" des candidats à la D1. Si deux clubs chutent complètement parmi ces derniers, il faudra alors rechercher un nouveau candidat, sachant qu'on est déjà allé chercher très loin avec Valenciennes, qui retrouve enfin une division nationale après un parcours chaotique. L'identité d'un remplaçant (Yerres/Viry, Colmar ?), issu d'une division 3 qui prend de plus en plus des allures de jachère, deviendrait alors assez hypothétique.

Autre nouvelle, on va réorganiser une division 1 féminine. Parmi les sept clubs qualifiés l'an passé pour la poule finale, seul Amiens ne suit pas le mouvement, et la nouvelle élite comprend désormais Angers, Cergy, Font-Romeu, Gap, Grenoble et Montpellier. On espère que tout le monde jouera le jeu pour que soit installé un calendrier stable et pour que soit pérennisée cette division. Si jamais le projet Bercy se confirmait, le hockey féminin bénéficierait d'une fantastique occasion de se montrer puisque sa finale pourrait alors se jouer en lever de rideau de la finale masculine.

27/07 Annecy en division 1

Après avoir dû s'expliquer sur le passif de 38000 euros de son bilan, le SG Annecy a présenté un budget prévisionnel qui a finalement reçu un avis favorable de la CNACG. Par un courrier daté d'hier, le club a donc été averti qu'il était admis en D1, tout en étant placé sous contrôle durant la saison.

Précision : le déficit en question ne correspond pas au seul bilan 2002 mais au passif cumulé du club, et prend donc en compte la dette d'un million de francs datant de 1993, et dont le remboursement sur dix ans arrivera à échéance lors de la saison 2003/04.

 

 

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