Janvier 2004

 

02/01 Présentation de la Poule Magnus

Les Magnums de champagne ont à peine été vidés que la Magnus de hockey s'apprête déjà à titiller nos papilles. Ils sont désormais huit clubs à pouvoir prétendre au titre dans une poule qui sera peut-être disputée avec moins d'âpreté que l'an passé, du fait de l'introduction des quarts de finale, mais qu'on ne peut pour autant qualifier de simplement transitoire, car les perspectives de l'avantage de la glace en play-offs ou d'un tableau plus abordable ne sont pas négligeables.

En l'absence de son principal rival, Rouen, dont la tonitruante élimination a déjoué les pronostics les plus pessimistes, le vice-champion Amiens se retrouve avec une pression supplémentaire sur les épaules. La première place obtenue dans la "poule de la mort" place les Gothiques dans la position d'un favori. Ils sont un peu le porte-drapeau de la formation hexagonale, avec leur pléiade d'internationaux, et comme l'a fait remarquer Richard Aimonetto, ils se retrouvent dans la situation de Reims il y a deux ans, avec un style de jeu différent et plus enthousiasmant, mais avec la même volonté de prouver que la confiance donnée aux joueurs français paye. Le collectif est soudé, les juniors ont été de parfaits remplaçants en cas de blessures, et l'unique étranger Tommi Hämäläinen, s'il n'a pas un apport comparable à celui d'un Bergqvist, s'est bien intégré. En qualité de patinage, Laurent Gras et consorts sont au-dessus du lot, mais leur marge n'est pas suffisante pour qu'ils puissent se reposer là-dessus. Pour décrocher enfin un second titre et pas seulement un énième podium, il faudra aussi trouver cette rage de vaincre toute canadienne, toute... rouennaise. Non, Amiens ne s'est pas "débarrassé" de son adversaire historique. Des fantômes noirs et jaunes planent sur le Coliseum, et ils ne se dissiperont que lorsque les Gothiques auront prouvé qu'ils savent assumer l'absence de "l'habituel champion" pour devenir les tuteurs légaux de la Coupe Magnus orpheline.

Mulhouse n'a pas ce problème, étant toujours en retrait dans les pronostics du fait de son histoire plus jeune et aussi d'un effectif considéré comme moins fort que la saison dernière, ce qu'Eriksson est le premier à reconnaître. Mais c'est pour mieux saluer la force de son collectif, la meilleure homogénéité de son équipe sans stars, travailleuse à l'image de son capitaine Lionel Bilbao. Son système défensif est de plus en plus au point, et en plus Fabrice Lhenry est en grande forme dans les cages. L'équipe sera certainement mieux préparée que l'an passé pour les play-offs, et même si on n'a pas trouvé de centre de calibre équivalent à Olivier Coqueux (le joker présumé Poikolainen deviendra professeur de sport en Finlande, et il n'est pas sûr de toute manière qu'il aurait fait l'affaire), ce n'est pas une raison suffisante pour écarter les Scorpions. Ils n'ont concédé qu'une défaite à Villard, le jour de l'absence du buteur Juho Jokinen, ce qui n'est pas qu'une coïncidence. Et même si l'opposition était moins forte en poule est, les deux vrais tests contre Grenoble ont été passés avec brio, puisque les Brûleurs de Loups n'ont marqué aucun but en deux rencontres, avec prolongations. Or, pour battre Mulhouse, il faudra ouvrir la serrure, et certains auraient vu Christer Eriksson jeter la clé dans l'Ill...

Ce ne sont pas les adjonctions d'Amar et Meunier qui font que Grenoble est un prétendant plus sérieux que l'an passé, c'est plutôt un esprit nettement plus conquérant. Gérald Guennelon n'a pas eu de mal à obtenir l'adhésion d'une équipe désabusée par son incompréhension envers l'ex-entraîneur Dmitri Fokine. Les Brûleurs ont maintenant un système de jeu, ils n'en sont plus à attendre l'exploit individuel du buteur Podlaha, et ils ont surtout de vraies ambitions. Le public suit et on devrait encore souvent jouer à guichets fermés à Pôle Sud. On sent un vrai frémissement, Jean-François Bonnard a déclaré que cette équipe avait le potentiel pour réussir le doublé coupe-championnat, les atermoiements appartiennent donc au passé. La défense paraît bonne même si elle demande à être éprouvée sur la durée. Néanmoins, la troisième ligne est la plus faible de tous les prétendants au titre, ce qui peut être problématique dans des matches où les premiers blocs se neutralisent, et la blessure de Nicolas Antonoff (rupture des ligaments croisés, saison terminée) handicape encore une attaque parfois peu imaginative.

Brest se devait de terminer dans le dernier carré, et avec la mésaventure rouennaise cet objectif minimal est un impératif. Emmenée par le capitaine Dino grossi transfiguré par rapport à sa saison "noire" à Tours, l'attaque est redoutable, surtout avec le retour de Ludek Broz, le buteur tchèque trop vite blessé, même si les lignes ont subi quelques retouches. Le départ de l'attaquant italien Patrick Bona n'a finalement pas été compensé par le retour de Maksim Slysh (son club au Bélarus demandait une indemnité trop importante), mais par la venue d'un autre Transalpin, Gianluca Tomasello, deux fois champion d'Italie avec Milan mais qui a été relégué sur la quatrième ligne avec des jeunes dans un club voué aux joueurs étrangers. Son entraîneur Adolf Insam lui a refusé une promotion mais a mis un veto à son transfert dans un autre club italien, et il s'est tourné vers l'étranger. Il fera équipe sur la troisième ligne brestoise avec Tikhonov et Ijäs, car Stéphane Arcangeloni, qui avait bien assuré l'intérim de Broz, a été promu sur la première ligne où il cohabitera avec les Sadoun. L'autre arrivée-surprise, c'est le retour prochain du défenseur tchèque Daniel Kysela, qui n'aura raccroché les patins que durant six mois. Néanmoins, le jeune gardien Julien Figved, s'il a confirmé tout son talent en ce début de saison, paraît inexpérimenté dans la perspective des play-offs.

Pour autant, ce quarté est loin d'être acquis, même dans le désordre, car d'autres clubs aspirent à être autre chose que des trouble-fête. C'est en particulier le cas d'Anglet, pour qui un éventuel quart de finale à domicile constituerait une vraie aubaine. L'Hormadi est en effet invaincu sur la petite glace de La Barre, où, hormis des Angevins techniquement doués mais encore trop inconstants, tout le monde a mordu la poussière, y compris le champion en titre Rouen qui y jouait pourtant sa saison. Les Basques ne sont plus emmenés par une première ligne de feu, leurs attaquants paraissent plus irréguliers, mais ils ont largement compensé par une tenue défensive bien meilleure qu'à l'accoutumée. Et comme ils sont capables de coups à l'extérieur (l'île Lacroix s'en souvient encore), ils peuvent chercher cette place dans les quatre.

Tranquille vainqueur de la dernière Poule Nationale, Tours a déjà réussi sa saison en accompagnant les meilleurs en deuxième phase, ce qui n'était vraiment pas évident compte tenu des problèmes de patinoire qui ont encore compliqué la préparation. C'est donc en toute sérénité que les Diables Noirs peuvent aborder cette Coupe Magnus, où ils n'ont plus rien à perdre, sachant qu'ils ont montré qu'ils peuvent battre tout le monde... enfin, sauf Brest, qui leur a donné deux fois la leçon. La ligne Desrosiers-Decaens-Boriskov sonne la charge, et les défenseurs Simak et Pulscak sont devenus de vrais cadres qui donnent un peu de repères à cette formation. De plus, l'intégration des jeunes... Non, je déconne.

C'est de façon moins convaincante que l'an dernier que Villard-de-Lans s'est qualifié. On attendait mieux du vainqueur de la Coupe de France 2003, une compétition dont il a été prématurément sorti. Les Ours ont souvent plafonné, se contentant de victoires syndicales face aux équipes plus fortes et explosant complètement dans les derbys isérois. On espère que ce n'est qu'un complexe face à Grenoble, car il ne faudra pas se décomposer de la sorte face aux équipes de l'ouest. Les performances en Coupe Magnus dépendront probablement du gardien Pascal Favarin, qui a connu un automne difficile.

Tout comme Villard, Dijon devra espérer que son gardien, en l'occurrence Frantisek Neckar, retrouve la grande forme. Car la cohésion défensive des Ducs paraît très aléatoire, trop pour ne pas vivre quelques soirées difficiles. Il ne sera pas aisé de réaliser des exploits, qui devraient probablement porter la patte du toujours redoutable Miroslav Pazak. Pour le reste, le duo tchèque Vavroch-Cihlar se met lentement en route. Mais l'enchaînement des rencontres de haut niveau risque d'être difficile, et faire mieux que l'an dernier nécessitera une implication de tous les instants.

03/01 Allemagne : fin du conte de Noël

Les fêtes de fin d'année ont été une période faste pour la DEL au niveau des affluences. Les spectateurs sont venus en masse dans les patinoires, et la Kölnarena a ainsi accueilli 15000 puis 17000 spectateurs lors des deux rencontres qui y ont été jouées (et qui ont été perdues par Cologne, loin d'être assuré d'une place en play-offs).

Mais la belle histoire de Noël a concerné Fribourg-en-Brisgau. Le promu restait sur dix-huit défaites consécutives, battant ainsi le record de l'an dernier de son voisin Schwenningen, avant de recevoir, deux jours avant Noël, les Scorpions de Hanovre, adversaires de plus en plus probables pour les barrages de maintien en fin de saison. Il fallait donc prendre un avantage psychologique dans ce qui était décrit comme le match le plus important de l'année. L'entraîneur Thomas Dolak avait décidé de prendre du recul comme directeur sportif et de laisser la place à son assistant Horst Valasek avant cette rencontre. Et Fribourg-en-Brisgau s'imposa aux tirs au but.

Mais le meilleur restait à venir. Après une défaite raisonnable à Hambourg, Fribourg-en-Brisgau accueillait le leader, les Eisbären de Berlin, et remportèrent une incroyable victoire 10-5, avec quatre buts et trois assistances pour le meilleur marqueur du club Dany Bousquet ! "L'entraîneur malgré lui" Valasek, qui n'est cependant pas né de la dernière pluie car il avait conduit Vsetín au titre de champion tchèque, descendait sur la glace les larmes aux yeux pour un tour d'honneur. Le Franco-Canadien Olivier Coqueux laisse la meilleure impression, et il avait la meilleure fiche +/- des cadres de l'équipe avant la soirée folle de Bousquet.

Hier, l'EHC Fribourg-en-Brisgau espérait un troisième bon résultat à domicile face au champion en titre Krefeld, une des rares équipes qu'il avait déjà battues. Mais il a dû s'incliner 3-4 malgré une forte domination en début de partie, et la troisième ligne avec les ex-Mulhousiens Coqueux et Faith en porte une lourde responsabilité défensive. L'esprit de Noël n'a pas duré... De plus, Fribourg a récemment perdu un de ses meilleurs joueurs, le vétéran Leo Stefan, dont le contrat expirait au 31 décembre et qui aspirait à passer la seconde moitié de saison dans une équipe mieux classée. La destination du "lâcheur" ? Cologne, où les moyens financiers sont largement supérieurs... mais où la crise couve en ce moment. Il a été remplacé par Christoph Sandner, sans doute le meilleur joueur allemand disponible, sans club depuis la faillite de Riessersee.

03/01 Super 16 : quelle reprise !

Lors des deux premiers derbys isérois de la saison, Villard avait été inexistant, avant de montrer un meilleur visage au troisième... et de gagner le quatrième, en ouverture de la Poule Magnus. Le buteur tchèque Josef Podlaha était blessé, Benjamin Agnel souffrant des adducteurs n'a pas joué non plus, et Cyril Papa a donc pris place sur la première ligne en égalisant après l'ouverture du score du capitaine villardien Christophe Negro. Mais cela n'a pas suffi, et l'attaquant américain Rich Metro a inscrit le but vainqueur en fin de match. Avec cette première défaite dans le temps réglementaire de la saison, Grenoble a bien mal commencé l'année 2004. Il n'y a plus qu'à espérer que Podlaha imite certains de ses confrères lorsqu'il fera son retour.

En effet, cette journée a été celle des ex-éclopés. Après deux mois passés à apaiser ses adducteurs douloureux, Ludek Broz a repris ses habitudes de buteur sur le même rythme qu'en début de saison, c'est à dire en marquant deux buts dans le match (avec certes le dernier en cage vide). Brest a ainsi battu 3-1 une équipe de Tours, qui a mieux joué que lors de ses deux précédentes confrontations avec les Albatros, même si elle est privée pour trois semaines de Benoît Paillet blessé. Pour ce qui est des deux autres matches de la Poule Magnus, Dijon-Anglet aura lieu demain après-midi et Amiens-Mulhouse mardi soir.

L'autre revenant du jour, c'est l'Américain de Clermont-Ferrand, Bobby Davis. Lui n'avait pas affolé les compteurs comme Broz avant sa blessure, il n'avait même pas vraiment convaincu. Mais il a fait un retour tonitruant en réussissant un quadruplé qui a permis à son équipe d'aller gagner 7-5 à Épinal. Comme l'an passé, les Sangliers Arvernes paraissent décidés à jouer les premiers rôles en Poule Nationale.

Si Tours s'était révélé trop fort pour eux à l'époque, cela risque d'être encore plus vrai pour Rouen, qui peut viser le Grand Chelem pour prouver sa régularité. Les Dragons ont bien débuté en gagnant 5-2 à Briançon, où les jokers Bohuslav Subr et Jan Bohac se sont parfaitement intégrés à leur nouvelle équipe. Ils ont en effet adopté les coutumes locales pendant la trêve... c'est-à-dire qu'ils se sont blessés à leur tour.

Les bonnes résolutions du Nouvel An, c'est visiblement Angers qui les a prises. À la place du flop de l'année, le gardien canadien Martin Bradette, les Ducs alignaient son successeur suédois Stefan Lindqvist, qui a la particularité d'être né à Tumba, la ville qui a donné son nom à un des plus grands joueurs scandinaves de tous les temps, Sven "Tumba" Johansson. Mais c'est en attaque que s'est faite la différence avec une atomisation de Gap 12-2. Plus question semble-t-il de revivre la même déchéance que l'an dernier...

05/01 Bozon qui rit, Poudrier qui pleure

Blessé à la cuisse depuis un mois, Bozon a repris la compétition en beauté vendredi avec Genève-Servette. Sa ligne (avec Gian-Marco Crameri et Daniel Meier) a participé à trois buts de la victoire 4-2 à Lausanne, dont le dernier à l'avant-dernière minute qu'il a inscrit de façon très spectaculaire en débordant sur la droite avant de glisser le palet dans la cage en plongeant.

Mais à Lausanne, qui s'enfonce de plus en plus au classement et devra lutter pour son maintien et non pour les play-offs, les nouvelles de Serge Poudrier sont beaucoup moins réjouissantes. Depuis un mois et une charge contre la bande de Kim Lindemann, un jeune joueur de Zurich qui s'est encore fait remarquer hier contre Berne en se faisant expulser après une nouvelle charge dangereuse sur l'international suisse Martin Steinegger, "Poupou" souffre de maux de tête récurrents, et il risque de devoir mettre un terme définitif à sa longue carrière à trente-sept ans. Dans l'effectif du LHC, il a été remplacé par Dusan Milo, l'international slovaque qui avait été viré de Djurgården où il n'avait pas absolument convaincu dans son rôle présumé de défenseur offensif.

06/01 Amiens punit Mulhouse

Antoine Richer pronostiquait un "petit score" pour Amiens-Mulhouse dans L'Équipe de ce matin et ajoutait que "la rencontre se jouera[it] dans les supériorités ou infériorités numériques". En voilà un qui aurait pu avantageusement remplacer Elizabeth Tessier et consorts au jeu des horoscopes du début d'année. En effet, le match est longtemps - jusqu'à cinq minutes de la fin - resté bloqué au petit score par excellence, 1-0, le but de Mathieu Jestin après cinq minutes de jeu valant de l'or. Puis, dans les cinq dernières minutes, la différence s'est faite en jeu de puissance, avec trois buts en supériorité numérique (dont un à cinq contre trois) en seulement deux minutes, deux pour Laurent Gras et un pour Brice Chauvel. Il faut dire que l'addition a été salée pour les Mulhousiens avec douze pénalités mineures (plus trois méconduites) contre six aux Amiénois.

Avec ce résultat, le déséquilibre redouté entre l'ouest et l'est apparaît de plus en plus flagrant, surtout après la large victoire d'Anglet à Dijon (7-2) dimanche et les résultats de la Poule Nationale, notamment le 12-2 réussi par Angers devant Gap. Il est désormais probable qu'il faille revenir à un découpage nord/sud l'an prochain...

07/01 Italie : Renon et Patrick Bona avec les grands

La première phase du championnat italien s'est terminée en apothéose avec une lutte acharnée pour savoir qui accompagnerait les huit clubs de l'ex-élite en poule finale - et se qualifierait déjà pour la future série A à dix par la même occasion. C'est Cortina qui a le premier gagné son billet dimanche, de la plus belle des manières. Après avoir battu quelques jours plus tôt le deuxième du classement, Bolzano (qui a perdu deux centres, Stefan Zisser victime d'une contusion aux côtes et surtout Mike Omicioli blessé au genou, dans ce match), le club quatorze fois champion a renoué avec son prestigieux passé en recevant devant 2200 personnes, dans une ambiance digne du bon vieux temps, l'équipe de Milan, invaincue jusqu'ici et qui restait sur un 16-1 (record de la saison) chez la lanterne rouge du Val Gardena.

Mené 0-2 après les vingt premières minutes, Cortina s'est en effet imposé 4-2 grâce à un hat-trick de son indispensable attaquant suédois Jörgen Rickmo. Il faut tout de même tempérer cette performance en remarquant que Milan avait beaucoup de blessés pour cette première défaite (Beattie, Lefebvre, Zarrillo, Sjögren et un des Molteni) et qu'il n'y avait plus que 450 personnes hier soir pour voir Cortina faire un match nul sans gloire et sans enjeu contre Appiano. Mais maintenant que la qualification est acquise, peut-être y aura-t-il d'autres grandes victoires de l'acabit de celle de Milan. Les affluences ont d'ailleurs pas mal augmenté ces derniers temps dans le championnat italien, preuve que, malgré la baisse de niveau, l'élargissement remplit son objectif de relancer le hockey dans certains vieux bastions de ce sport.

Il ne restait plus qu'un qualifié à connaître lors de la dernière journée hier soir, et Torinovalpe semblait le mieux placé en recevant Fassa (à huis clos). Mais les Piémontais se sont nettement inclinés 1-5. Et c'est donc l'inattendu Renon, qui s'était retiré de l'ex-élite il y a deux ans faute de pouvoir suivre financièrement, qui a pris la huitième place en battant dans son Klobenstein rempli par 1250 spectateurs le grand voisin Bolzano (4-2). En dix minutes, trois palets avaient déjà été envoyés dans la cage de Günther Hell. Et le premier de ces buts a été inscrit par la toute dernière recrue... Patrick Bona, l'ex-attaquant de Brest. En manque d'efficacité chez les Albatros, le "pitbull" a retrouvé son mordant puisqu'il a marqué 3 buts et 5 assists en quatre rencontres avec son nouveau club.

Bona n'est pas le seul à avoir été engagé avant la date limite des transferts du 30 décembre. Dans un championnat où les "oriundi" reprennent une place prépondérante (quatre d'entre eux aux quatre premières positions du classement des marqueurs, Felicetti, les frères Omicioli et Chitarroni), Asiago a recruté trois Italo-Canadiens, Jeff Ricciardi, Tony Tuzzolino et Giulio Scandella. Quant à Merano, il a engagé le défenseur irlando-américain Rob Donovan, qui a choisi de partir en Italie plutôt que de prolonger son contrat qui arrivait à échéance à la fin de l'année avec La Chaux-de-Fonds (qui venait pourtant de licencier le troisième étranger Mark Cooper devenu surnuméraire)

Il reste maintenant deux autres places à attribuer à l'issue de la poule de maintien. Les quatre premiers de celle-ci accèderont à des demi-finales, dont les vainqueurs accèderont à la série A 2004/05. Il semble y avoir trois prétendants sérieux à ces deux places, Torinovalpe, Brunico et Varèse. Le double champion de série B Appiano a en effet été extrêmement décevant, ne parvenant tout simplement pas à trouver un buteur capable de faire oublier Ludek Broz. Hormis l'attaquant italien Lukas Martini qui a trouvé dix fois le chemin des filets, aucun autre joueur n'est à plus de quatre buts.

08/01 Coupe Continentale : Rouen ou le défi impossible

Déjà compliqué au départ, le challenge s'annonce presque impossible pour les Rouennais ce week-end en Superfinale de Coupe Continentale. Après les départs de Martin Lacroix et Steven Low, les juniors sont bien censés prendre une part plus importante dans l'équipe, mais le niveau européen risque d'être extrêmement exigeant pour eux. Surtout, la blessure de Kimmo Salminen, qui s'est fracturé l'annulaire samedi, ampute les Dragons de leur meilleur atout offensif. Qui plus est, Franck Pajonkowski n'a pas pu trouver le moindre enregistrement vidéo d'un match du premier adversaire, Gomel, et les seuls renseignements dont il dispose sont ceux donnés par les Grenoblois qui sont allés jouer là-bas en pré-saison.

Le HK Gomel a dominé la saison passée le club souverain au Bélarus, le Keramin Minsk, afin de remporter son premier titre. Cette saison encore, le club de la deuxième ville du pays domine Minsk tant dans la ligue d'Europe de l'Est que dans le championnat national. La Coupe Continentale sera donc l'occasion pour Gomel de montrer au hockey européen sa suprématie sur son rival plus connu de Minsk, qui participe lui aussi à cette Superfinale.

Si les meilleurs joueurs bélarussiens évoluent en Amérique du Nord ou en Russie, dix des participants aux derniers championnat du monde jouent dans leurs pays, dont cinq chez les Lynx de Gomel. L'équipe dispose d'un riche effectif composé de 30 joueurs, soit cinq blocs, comprenant 11 étrangers (Russes, Kazakhs, Ukrainiens et Estonien) et 9 internationaux locaux.

L'attaque des Lynx repose en partie sur des joueurs expérimentés, à la fois aguerris aux ligues des pays de l'ex-URSS et ayant quelque expérience du sévère championnat russe comme Sergueï Zadelenov, Andrei Andriyevsky, Vitaly Valuy, Alekseï Strakhov, Aïdar Musakaev (RUS), Vladimir Khaylak et Vitaly Semenchenko (UKR). D'autres, un peu plus jeunes, mais non moins talentueux comme le buteur Andreï Shevelev (24 ans) se sont essentiellement frottés aux autres ligues de l'est. Pour asseoir son offensive, l'équipe de Gomel peut compter aussi des joueurs plus chevronnés encore. C'est le cas du Russe Vladimir Ilyin, de l'Estonien Eduard Valiullin et de l'ex-Grenoblois Vadim Bekbulatov, même si ce dernier affiche des présences clairsemées.

En défense, les joueurs semblent relativement moins redoutables. À part peut-être, Evgeny Letov et pour un rôle secondaire, Aleksei Deniskin, les arrières n'ont pas, à proprement dit, fait leur preuve en Superliga russe, mais quasi uniquement dans celles des ex-pays annexés à l'URSS. Ils n'en reste pas moins expérimentés, parfois après des expériences étonnantes comme Aleksandr Alekseev évoluant pendant trois ans au Danemark, ou le Russe Aleksandr Medvedev jouant pendant la même durée en Hongrie. Certains ont aussi évolué dans des ligues mineures américaines, Evgeny Krivomaz en UHL et Pavel Mikulchik en WCHL.

Si les gardiens Oleg Grachev et Vitali Trigubov, tous deux Russes, sont assez inconnus, il n'en est pas de même pour deux des joueurs venus renforcer l'équipe à l'intersaison. L'arrière Oleg Mikulchik et l'attaquant Aleksandr Andrievski sont les joueurs les plus renommés du contingent du champion du Bélarus, même s'ils ne sont plus tous jeunes. Le premier, formé au Dynamo de Moscou (7 saisons), a joué six autres saisons dans les clubs-fermes de NHL faisant une cinquantaine d'apparitions en Ligue Nationale avec les Winnipeg Jets et les Mighty Ducks d'Anaheim. Depuis, le défenseur de 39 ans a joué une saison en DEL (Nuremberg) avant de revenir patiner en Superliga russe (Magnitogorsk) et enfin de renforcer cette saison l'équipe de Gomel. Le second nommé est un faiseur de jeu hors pair, formé au Dynamo Minsk avant de passer à l'autre Dynamo, celui de Moscou pendant deux années. Ensuite, il partira pendant deux ans en ligues mineures. Revenu sur le vieux continent, le joueur de 34 ans jouera quatre années à Hämeenlinna en SM-Liiga, puis une année à Bolzano (Italie), pour évoluer ensuite deux années en DEL et la saison dernière en deuxième Bundesliga avant de renforcer en ce début de saison l'attaque de Gomel.

08/01 Coupe Continentale : Rouen craque sur la fin

L'effervescence pour la Superfinale de Coupe Continentale à Gomel est comparable à celle qui régnait à Moscou pour les Jeux Olympiques en 1980, c'est en tout cas ce qu'a déclaré l'entraîneur de l'équipe locale. Il faut dire que celle-ci, qui évoluait auparavant dans une petite patinoire d'un peu plus d'un millier de places, dispose maintenant d'une enceinte moderne avec un écran géant pour les ralentis qui doit être inauguré pour l'occasion. Elle est par ailleurs privée de deux joueurs, Shevelev et Kostsitsyn, blessés pour ce tournoi, ais a plus de ressources que Rouen pour faire face à ses absences.

Notons que dans le quotidien sportif bélarussien Pressbol, invité à citer les meilleurs joueurs de sa formation complètement inconnue pour ses hôtes, Franck Pajonkowski a donné en premier lieu le nom du capitaine tricolore Arnaud Briand, puis a enchaîné avec Daniel Carlsson, Éric Raymond et... Veli-Pekka Hård. Néanmoins, ce sont aujourd'hui Alain Vogin et Maurice Rozenthal qui ont marqué les deux buts de Rouen, qui se devait de résister face à la forte pression de l'équipe locale poussée par le public. Malheureusement, les Dragons ont craqué en fin de match, battus 6-2 avec trois buts dans les cinq dernières minutes qui donnent au score une consistance un peu lourde. Les Rouennais devront encore se battre courageusement demain face à un obstacle encore plus imposant, Lugano.

Tout le Bélarus n'est cependant pas en fête car, dans l'autre groupe, Minsk a été battu par le Slovan Bratislava (2-3). Les deux favoris, le Severstal Cherepovets et Lugano, entreront en jeu demain.

09/01 Coupe Continentale : défaite prévisible

Après la bonne résistance - pas payée de retour au score - contre Gomel, on savait bien que les Rouennais n'auraient pas moyen d'éviter une nette défaite face à Lugano. Rousu qui souffre toujours des adducteurs et qui a arrêté le jeu avant le deuxième tiers-temps, Bellemare qui se ressent encore de son genou, la situation ne s'arrangeait guère pour les Dragons. Pour les retrouvailles avec Monsieur Huras, le seul objectif était d'éviter les buts à tire-Larry-go. Rouen n'a donc fait que limiter les dégâts, sans avoir à rougir du score (1-7). Tous les juniors sont rentrés en jeu, et c'est Nicolas Besch qui a inscrit le but normand.

Ce n'est pas bien de se réjouir du malheur des autres, donc on ne dira pas que c'est une consolation, mais Minsk s'est aussi pris un 2-8 contre Cherepovets. Les deux formations auront donc le même besoin de se racheter dans le match pour la cinquième place. Plus que les cinq mille francs suisses de primes de différence (20000 pour le cinquième, 15000 pour le sixième), Rouen y cherchera à finir son parcours européen sur une bonne note, pour que cette Superfinale disputée dans des circonstances peu évidentes ne ternisse pas les brillantes qualifications des tours précédents. Minsk est un adversaire à la portée des Dragons, mais il l'aurait surtout été pour une équipe au complet. Là, les nombreux juniors présents auront fort à faire face à un effectif bien plus dense.

10/01 Coupe Continentale : les favoris déboulonnés

Grosse surprise à Gomel pour la dernière journée de la première phase. On attendait bien sûr en finale Lugano, le plus prospère des clubs suisses, qui vient d'ailleurs de s'attacher les services du prometteur attaquant néo-international Sébastien Reuille (Rapperswil), que l'on disait convoité même par Djurgården. Avec ce qui aurait constitué une quatrième victoire européenne avec un club suisse, la Coupe Continentale aurait pu être rebaptisée "Coupe Larry Huras"... Mais le scénario a failli. Lugano s'est incliné contre le club organisateur, Gomel, qui accède à la grande finale.

La formule de la compétition a en effet sans doute eu raison des favoris, qui devaient jouer deux matches en deux jours et rencontraient un adversaire plus frais. Dans l'autre groupe, le Severstal Cherepovets, loin de sa démonstration de la veille et du quadruplé de Yuri Dobryshkin, a en effet été éliminé par le Slovan Bratislava (3-5). Les Russes, déjà choqués par la défaite de Yaroslavl - même avec des joueurs grippés et le second gardien - contre Krefeld à la Coupe Spengler, vont devoir méditer le dicton "L'argent ne fait pas tout". Dans les confrontations amicales, les clubs slovaques n'avaient jamais existé contre les équipes de Superliga. Quant à la DEL, elle n'est pas prise du tout au sérieux en Russie. Une bonne remise en question ne fait jamais de mal...

10/01 Super 16 : épreuve de force basque pour Grenoble

Anglet, leader de la poule Magnus et invaincu à domicile, recevait Grenoble, déjà battu par Villard et toujours privé de Podlaha et Agnel. Pour tout le monde, l'issue du match ne semblait plus devoir faire aucun doute. Et pourtant, les Brûleurs de Loups ont éteint le chaudron de la Barre avec une victoire 5-1, dont deux buts de la troisième ligne si décriée et une fiche de +3 pour Laurent Deschaume... De quoi interloquer tous les supporters isérois. Les vérités du jour ne sont pas toujours celles du lendemain, cette deuxième journée de la phase finale en a donné la preuve.

On s'attendait en effet à ce que l'est passe une soirée difficile, et que seul Mulhouse ramène la victoire. Oui, la vie est moins facile pour les Scorpions qu'en première phase, mais ils ont quand même eu le dessus sur Brest grâce à un doublé de Steve Michou. Du côté breton, si on peut se réjouir du premier but en France du joker italien Gianluca Tomasello, on risque de regretter de s'être emporté après un but refusé à la dernière seconde. Le meilleur défenseur des Albatros, Jan Mikel, y a en effet écopé d'une pénalité de match, ce qui induit une suspension automatique, au moins pour le match contre Dijon.

Des Dijonnais qui n'ont pas l'intention d'être des faire-valoir, malgré leur lourde défaite d'entrée contre Anglet. Ils se souvenaient avoir gagné à Tours lors du match amical organisé le mois dernier au bénéfice de l'ancien gardien Christophe Blanchet accidenté cet été, et ils ont encore mené la vie dure aux Diables Noirs, menant de deux buts avant le dernier tiers et ne s'inclinant qu'en prolongation (but de Sébastien Decaens, auteur d'un hat-trick) non sans avoir pris un point au passage. La seule équipe de la poule est rentrée bredouille, c'est donc Villard-de-Lans, battu 0-3 par Amiens dont deux buts de Jonathan Zwikel. On ne sait si c'est le fait d'avoir enfilé au tournoi du Mont-Blanc ce maillot bleu qu'il a si peu souvent porté, mais Antoine Mindjimba est en grande forme pour cette poule Magnus, qu'il a débuté par deux blanchissages.

Dans la Poule Nationale, les vainqueur sont aussi à l'est, puisque les clubs des Hautes-Alpes ont fait carton plein. Briançon et Gap, une semaine après la déroute angevine, a battu Épinal 2-1 sur un but décisif de Nicolas Ravoire. Pour les Vosgiens, qui avaient bien pris pied dans le Super 16, il est urgent de se reprendre car ce début de deuxième phase est complètement raté. Notons que Stanislav Petrik est touché aux adducteurs et sera indisponible pour une dizaine de jours, et Didier Drif l'a déjà remplacé ce soir.

Rappelons que Rouen-Angers est reporté au 3 février en raison de la Superfinale de la Coupe Continentale. Quant aux Clermontois, ils sont exempts ce soir mais ont vécu une mauvaise semaine avec le départ de leur gardien canadien François Gourdeau, rentré à Laval au Québec. Avec ce nouveau départ impromptu, les clubs français devraient maintenant y réfléchir à deux fois avant d'engager des joueurs canadiens, non sanctionnables par l'IIHF lorsqu'ils ne respectent pas leurs contrats et "lâchent" leur club. L'éternel second gardien Fabien Chardon devrait maintenant avoir la charge des cages auvergnates.

10/01 Division 1 : les favoris au rendez-vous

Le ménage à trois prévu en tête de la division 1 aura probablement lieu. Mont-Blanc, Chamonix et Strasbourg ont chacun gagné leur premier match, alors que les deux outsiders Caen et Morzine se sont quittés sur un score de parité 2-2. Les Chamois se sont baladés à Amnéville (9-2) et leurs voisins se sont imposés 5-3 à Limoges grâce à un doublé de Bastien San Giorgio. Face à un adversaire qu'ils connaissent déjà, Neuilly-sur-Marne, les Strasbourgeois ont remporté la victoire 7-2.

Cependant, ils ont perdu le centre canadien de leur première ligne, Simon Laliberté, resté au Canada et qui a prétendu s'être blessé en s'entraînant avec des amis. Daniel Bourdages attend donc un certificat médical afin de pouvoir recruter un joker... mais il risque de l'attendre longtemps, car il semblerait que le Canadien, qui avait déjà pris des vacances anticipées avant même le dernier match de la première phase, a en fait rejoint son équipe se Sainte-Hyacinthe, avec laquelle il a joué pas plus tard qu'hier. Avec Gourdeau à Clermont-Ferrand, c'est la deuxième défection d'un Canadien dans la même semaine qui plonge un club français dans la panade.

En poule de maintien, Courbevoie a été battu à la dernière minute à Lyon après avoir eu un but refusé quelques minutes plus tôt. Le Vésinet devrait avoir du mal à conserver son "titre" de D1B après sa défaite à domicile (3-6) devant Avignon, qui apparaît comme le favori du groupe.

10/01 Division 2 : les Pays de Loire en force

La région Pays de Loire pourrait être représentée en force dans la poule finale de division 2. Nantes s'est définitivement qualifié grâce à une victoire 5-4 sur Reims, qui n'est plus maître de son destin. La Roche-sur-Yon n'a pas failli en gagnant 6-2 à Brest dans un match houleux, et surtout Cholet a obtenu deux points extrêmement importants en infligeant sa première défaite à la réserve amiénoise (4-3). Le vainqueur du match La Roche - Cholet de samedi prochain sera le qualifié suivant après Amiens II et Nantes.

Dans la poule sud, il faudra par contre attendre la semaine prochaine et une journée décisive pour la qualification, avec le choc Viry-Montpellier et un Toulouse-Chambéry absolument capital.

11/01 Coupe Continentale : le Slovan Bratislava vainqueur

La Slovaquie avait remporté la première Coupe Continentale avec Košice, elle s'est également imposée dans ce qui pourrait être la dernière édition (avec l'avènement d'un "Super Six" avec les plus grands clubs européens) grâce au Slovan Bratislava. Le club organisateur de Gomel n'a pu réaliser un deuxième exploit de suite, et le Slovan a logiquement pris le dessus grâce à un hat-trick de Petr Pavlas.

Lugano s'est consolé avec une médaille de bronze obtenue en prolongation contre Cherepovets (2-1). Quant aux Rouennais, ils n'auront malheureusement pas pu conclure le tournoi sur une bonne note, sèchement battus 0-5 par Minsk pour la cinquième place. En outre, le match d'aujourd'hui était sans doute le dernier de Franck Pajonkowski comme entraîneur des Dragons. Il était contesté depuis plusieurs mois par une partie de l'équipe, qui demandait à travailler plus et déplorait des séances trop peu exigeantes. Il faut dire que "Pajon" n'était déjà pas réputé du temps où il était joueur pour son assiduité à l'entraînement. Le président Thierry Chaix devrait lui chercher une autre affectation, et dans un premier temps il ne sera plus que l'assistant de Guy Fournier, qui redeviendra entraîneur dès mardi en coupe contre Dunkerque.

11/01 Décès de Léo Mounier

Léo Mounier avait consacré sa vie au hockey sur glace, dont il a été pendant longtemps un personnage attachant et incontournable dans les Alpes. Il avait connu les balbutiements du hockey français, les matches en plein air avec les moyens du bord, côtoyant notamment à Gap l'ex-président de la FFSG, le regretté Jean Ferrand. Puis il s'était consacré à son "club", celui de Pralognan, devenu Val Vanoise, avec lequel il a toujours cherché envers et contre tout à relever le pari du haut niveau, jusqu'à l'été dernier où il était resté seul avec son rêve éteint.

Léo Mounier nous a quittés en ce début 2004, en cette année du centenaire du Championnat de France de hockey sur glace, dont il était l'une des plus anciennes figures. La cérémonie religieuse à sa mémoire aura lieu mardi 13 janvier à 15 heures en l'église de Pralognan-la-Vanoise. En lieu et place de fleurs et couronnes, une collecte sera faite à la sortie de l'église au profit de la recherche médicale.

12/01 NHL : record achevé pour Brian Boucher

L'incroyable série de Brian Boucher, s'est finalement achevée hier soir contre Atlanta, après 6'16" de jeu et un but de Randy Robitaille, ce qui porte le record du gardien des Phoenix Coyotes à 332 minutes et 1 seconde d'invincibilité. Boucher, qui était loin d'être un titulaire indiscutable, avait en effet aligné cinq blanchissages consécutifs, battant ainsi le record de l'époque moderne détenu par Bill Durnan (Montréal) en 1949 - le record absolu reste pour Alex Connell d'Ottawa qui avait aligné six blanchissages en 1927/28. Cette performance réussie par un portier "moyen" est aussi le signe de la tendance de plus en plus défensive de la NHL. Sur les sept matches disputés hier soir, le 5-4 entre Colorado et Chicago fait ainsi figure d'exception. Les autres résultats : 2-2, 1-2, 1-0, 1-1, 2-2 et 2-2...

Autre fait notable, cinq des équipes canadiennes occupent actuellement une place virtuellement qualificative pour les play-offs. Montréal a même passé un 8-0 samedi à Pittsburgh, une franchise toujours aussi mal en point, dont le buteur-propriétaire Mario Lemieux a annoncé cette semaine qu'il ne rejouerait plus de la saison... mais qu'il reviendrait l'an prochain après une opération à la hanche.

Dans cette rare embellie pour le Canada, la seule équipe en mauvaise posture est Edmonton, où la morosité règne depuis le mois dernier et le départ de Mike Comrie. Dans un club qui a perdu une à une toutes ses idoles, le comportement de celui qui était l'enfant chéri a révolté le public. Il a refusé une prolongation de contrat assortie d'une augmentation de salaire de "seulement" 10%, et a engagé un bras de fer en refusant de jouer, jusqu'à obliger les dirigeants à l'échanger (à Philadelphie) pour un plus gros contrat. L'ex-chouchou est ainsi devenu le joueur le plus haï de l'histoire des Oilers selon les supporters.

12/01 République Tchèque : le centenaire du Sparta Prague

Le Sparta Prague, un des plus grands clubs européens, est aussi un des plus anciens puisque sa section hockey sur glace a été fondée le 6 décembre 1903. Néanmoins, le club voulait attendre pour fêter cet anniversaire... un match retransmis à la télévision. C'est donc samedi dernier contre Znojmo, avec plus d'un mois de retard, que le Sparta a célébré en grande pompe son centenaire. Il portait pour l'occasion ses maillots des années 60, une décennie où il n'avait remporté aucun titre mais où il jouait devant onze mille spectateurs et était presque invincible à domicile. Des millions de téléspectateurs ont ainsi pu le voir évoluer sous ses couleurs originelles bleues, jaunes et rouges, qui ont été remplacées depuis l'arrivée d'Anschutz dans le capital du club par un gris proche de celui des Los Angeles Kings. Seul problème dans la soirée, les visiteurs de Znojmo ont fait preuve d'insolence envers leurs aînés et n'ont pas hésité à s'imposer 5-1 et à revenir à un point de leurs adversaires au classement.

Auparavant, un jury d'experts a été invité à élire "l'équipe du siècle" du Sparta Prague, six joueurs dont les maillots ont été pour toujours hissés sous le toit de la patinoire. Un poste ne prêtait pas à discussion, celui de gardien, où c'est évidement Jirí Holecek (59 ans) qui a été choisi. Holecek détient un record qui en dit long, il a été élu cinq fois meilleur gardien des championnats du monde... à l'époque de Tretiak qui n'a reçu cette récompense que trois fois. En défense, ce sont František Tikal (70 ans) qui a été élu aux côtés de Karel Gut (76 ans), également connu pour sa carrière d'entraîneur puisqu'il a conduit la Tchécoslovaquie à deux titres de championne du monde en 1976 et 1977. En attaque, Vladimír Zábrodsky, un des plus grands hockeyeurs tchèques de tous les temps, le joueur d'exception des premiers titres mondiaux en 1947 et 1949, était encore plus indiscutable que Holecek. Jirí Hrdina (46 ans) est le plus jeune des sélectionnés, champion du monde 1985 et vainqueur de trois Coupes Stanley (1989 avec Calgary, 1991 et 1992 ave Pittsburgh). Le sixième homme est Jan "Gusta" Havel (61 ans), qui ne compte que 63 sélections internationales mais qui était le grand buteur du Sparta en son temps, et même le meilleur de l'Extraliga en 1968. Il est à noter que ces six grands anciens sont toujours vivants et bien portants, et qu'ils étaient tous présents à la cérémonie.

13/01 République Tchèque : le Slavia se débarrasse de Málek

Pendant que le Sparta fête ses cent ans, le grand évènement en ce moment dans l'Extraliga tchèque, c'est que le Slavia Prague n'a pas hésité à échanger son gardien Roman Málek, qui avec sa quinzaine de blanchissages avait pourtant été le grand bonhomme de la conquête du premier titre du club au printemps. Mais Málek, qui a été diminué par des problèmes à l'aine, ne tient plus la même forme cette année, et l'entraîneur Vladimir Ruzicka a donc préféré l'envoyer à Plzen. Il obtient en retour le second gardien Zdenek Smíd, mais surtout il a ainsi fait revenir l'attaquant Aleš Kratoska, un joueur "de l'ombre" très combatif qui avait lui aussi contribué au sacre du Slavia.

Pour le premier match sans Málek, le prometteur gardien Lukáš Hronek, qui doit supporter la pression d'être n°1 à seulement 21 ans, a encaissé trois buts en onze tirs. Il a dû être remplacé par la recrue Smíd, qui a mieux réussi et a finalement arraché une victoire 5-4 en prolongation contre Pardubice, leader toujours aussi souverain. De son côté, Roman Málek a réussi, dès son deuxième match avec Plzen, à obtenir à Kladno un blanchissage... de 52 tirs !

L'autre gardien à faire l'actualité, c'est Andreï Mezin, le gardien du Bélarus, le héros du quart de finale historique des Jeux Olympiques de Salt Lake City. Depuis ce jour de gloire, il a connu blessures et galères. Il vient enfin de trouver un poste, mais pas le plus facile, à Ceské Budejovice, toujours lanterne rouge de l'Extraliga. Mais lui aussi s'est adapté très vite et a obtenu un blanchissage dès son deuxième match, un 3-0 contre... le Slavia Prague (avec Hronek dans les cages). Ruzicka regrettera-t-il son choix ?

13/01 Coupe de France : trois favoris et le Mont-Blanc

Les équipes à domicile ont été au rendez-vous des quarts de finale. Sans grande surprise, Rouen a battu Dunkerque 4-1, assez poussivement avec un dernier but en cage vide du fait de la Coupe Continentale qui pesait encore dans les jambes. Anglet n'a pas réussi à se venger de la correction de samedi, et Grenoble a gagné 4-3 dans un match marqué par une bagarre dans laquelle Meunier a notamment puni les provocations de Filippin et au cours de laquelle deux joueurs ont été expulsés. Mulhouse a pris une éclatante revanche sur le nouveau favori du championnat Amiens en s'imposant à son tour de quatre buts à domicile (5-1), comme les Gothiques la semaine dernière en championnat. Ces trois "gros" retrouveront en demi-finale le Mont-Blanc, qui a fait tomber une troisième équipe de Super 16 de suite (8-6), Clermont-Ferrand, dans son nid de Saint-Gervais. L'organisation de la finale a par ailleurs été attribuée à Grenoble, seul dossier à remplir tous les critères.

16/01 Équipe de France

La sélection de l'équipe de France pour la quatrième manche de l'Euro Hockey Challenge laisse place à de nouvelles ouvertures. Après la gifle polonaise (voir un peu plus haut), il faut sortir des Bleus de leur confort et rappeler que l'équipe nationale n'est pas immuable. La blessure d'Antonoff libérait automatiquement une place, et il était logique que le joueur de DEL Olivier Coqueux (dont les performances sont en chute libre à Fribourg-en-Brisgau depuis quelques semaines) soit testé. Mais Heikki Leime a aussi réservé deux surprises du chef. L'une est le junior rouennais Nicolas Besch, l'autre est l'attaquant tourangeau Benoît Paillet.

Gardiens : Fabrice Lhenry (Mulhouse), Patrick Rolland (Grenoble).

Défenseurs : Baptiste Amar (Grenoble), Vincent Bachet (Amiens), Nicolas Besch (Rouen), Jean-François Bonnard (Grenoble), Allan Carriou (Rouen), Nicolas Favarin (Villard-de-Lans), Nicolas Pousset (Rouen).

Attaquants : Richard Aimonetto (Amiens), Benoît Bachelet (Grenoble), Arnaud Briand (Rouen), Brice Chauvel (Amiens), Olivier Coqueux (Fribourg-en-Brisgau, ALL), Xavier Daramy (Anglet), Laurent Gras (Amiens), Laurent Meunier (Grenoble), Anthony Mortas (Amiens), Benoît Paillet (Tours), François Rozenthal (Amiens), Maurice Rozenthal (Rouen), Jonathan Zwikel (Amiens).

Remplaçants : Antoine Mindjimba (G, Amiens), Simon Bachelet (D, Grenoble), Sébastien Dermigny (D, Ajoie, SUI), Lionel Bilbao (A, Mulhouse), Mickaël Brodin (A, Amiens), Yven Sadoun (A, Brest).

17/01 Coupe de France

Le tirage au sort des demi-finales a été effectué par Marie-Claude Raffoux, présidente du hockey sur glace dans la ligue du Nord, ligue non représentée à ce stade dans la compétition. Les deux équipes qui ont le plus gagner dans cette coupe, Grenoble parce qu'il jouera la finale à domicile et Rouen parce que c'est sa dernière chance de sauver sa saison, auront l'avantage d'évoluer à domicile.

Pronostics :

Rouen 60 % / Mulhouse 40 %

Grenoble 80 % / Mont-Blanc 20 %

17/01 Super 16 : l'exploit de Dijon

Après la large défaite de Dijon à domicile devant Anglet lors de la première journée, on sentait déjà poindre la conclusion selon laquelle les équipes de la poule est n'étaient pas au niveau. Les Ducs voulaient alors à tout prix éviter d'être ridicules dans cette Poule Magnus. Mission accomplie ce soir. De leurs confrontations de l'an passé, ils avaient retenus que Brest était une équipe à leur portée. Cette conviction pouvait paraître présomptueuse, elle s'est avérée exacte, car Dijon est allé battre dans leur nid les Albatros grâce à un doublé de Miroslav Pazak. Il faut préciser que certains Brestois (Janne Ijäs, Yven Sadoun) sont à leur tour victimes de l'épidémie de gastro-entérite qui avait frappé Anglet samedi dernier, et surtout que Ludek Broz est définitivement reparti en République Tchèque retrouver sa femme qui ne supportait plus la séparation et envisageait le divorce. Sans le magique buteur qui n'a malheureusement pu donner qu'un trop bref aperçu de son talent, Brest descend d'un cran dans les pronostics, surtout que Stéphane Arcangeloni s'est sérieusement blessé ce soir.

Dans l'ensemble, la poule Magnus est extrêmement serrée, plus que prévu même, car les trois favoris n'ont gagné que difficilement, alors qu'ils évoluaient pourtant à domicile. Mulhouse a comme d'habitude peiné pour venir à bout de son adversaire "historique" Villard-de-Lans (3-1) et Amiens est resté sous la menace constante d'Anglet et a conservé une maigre avance 3-2 en jouant dans les dernières minutes sur deux lignes expertes au détriment des jeunes (Petit, M. Brodin) et des fautifs habituels (F. Brodin, Mazzone).

Grenoble a dominé Tours tout de même plus nettement que ne l'indique le score. Le point positif pour les Brûleurs de Loups, c'est que Fabrice Agnel a enfin passé un test concluant. Après avoir vu leur doublure rater complètement son entrée en jeu contre Dijon, les supporters grenoblois n'avaient qu'une crainte, que Patrick Rolland se blesse. Guennelon a souvent fait entrer son second gardien en fin de match, mais il n'avait pas pu en profiter pour convaincre. Aujourd'hui, dans des circonstances où il n'avait pas le droit à l'erreur, il a tenu le choc quand Rolland a dû céder sa place après dix minutes de jeu. Par ailleurs, les Grenoblois ont enfin recruté un joker médical pour remplacer Antonoff. Il s'agit de Sami Kaartinen, un joueur de vingt-cinq ans originaire de Kouvola qui a percé en SM-liiga au SaiPa Lappeenranta, où il a joué un rôle annexe pendant deux saisons et demi. Il s'est ensuite ressourcé au niveau inférieur (Mestis) pendant le même laps de temps, augmentant nettement son apport offensif jusqu'à en devenir le meilleur marqueur (il a été vu au Mont-Blanc l'an dernier avec la sélection Mestis). Mais, revenu cette année au SaiPa, il a pu constater que l'élite finlandaise était trop difficile pour lui. On attend de voir si cet ailier droit pourra être complémentaire de Tero Forsell, certainement le but recherché du fait de leur culture commune du hockey finlandais.

Encore privé de son gardien Stanislav Petrik, Épinal a concédé sa plus sévère défaite de la saison (0-8), contre Rouen, qui risque de compter les jours jusqu'à la demi-finale de Coupe tant sa domination sur la poule Nationale est forte. Clermont-Ferrand étrennait son nouveau gardien américain Daniel Lombard, et celui-ci encaissait deux buts de Franck Lallemand dans le premier quart d'heure avant de se transformer ensuite en rempart. Les Sangliers Arvernes ont ainsi rejoint Gap et gagné en prolongation (3-2) sur un but de Frédéric Nilly. Comme les Auvergnats, Angers a deux victoires en deux rencontres après son succès 5-4 à la dernière minute face à Dunkerque.

17/01 Division 1 : carton plein haut-savoyard

Oui, les clubs de Haute-Savoie ont pris le pouvoir en division 1, mais ce ne fut facile ni pour Chamonix contre Caen (4-3), ni pour Mont-Blanc, qui après avoir mis trois buts à Strasbourg en première période, a laissé l'écart se réduire pour se conformer à sa réputation d'équipe qui gagne toujours d'un but (3-2). Mais attention au voisin Morzine, complètement libéré et décomplexé maintenant que l'objectif de la poule finale est atteint, et qui a livré son meilleur match en écrasant Limoges 7-0. Il ne fallait d'ailleurs pas bon se déplacer en D1A puisque Amnéville a encaissé un sévère 7-2 à Neuilly-sur-Marne.

17/01 Division 2 : Toulouse, Annecy et La Roche qualifiés

On savait que cette journée serait cruciale pour la qualification dans la poule sud de division 2, elle l'a été. Les Toulousains ont dominé de bout en bout Chambéry pour obtenir une victoire 6-2 et dépasser l'écart de deux buts de l'aller. Le TBHC se qualifie donc pour la suite, et son adversaire du jour est définitivement éliminé, car les Éléphants ont une différence de buts négative à la fois par rapport à Toulouse et à Annecy. Le SGA s'est donc lui aussi qualifié en gagnant ce soir à Bordeaux, après avoir été mené à l'issue du premier tiers-temps.

Dans la poule nord, le verdict attendra la dernière journée pour connaître l'ultime qualifié. Mais en attendant, une troisième équipe a obtenu son billet pour la poule finale, La Roche-sur-Yon, qui a écrasé Cholet 10-2. Rien n'est perdu pour les Choletais qui peuvent toujours se qualifier, il leur suffit de battre Reims dans une semaine. Sauf que les Rémois ont gardé une chance de passer en battant Brest, s'ils gagnent samedi prochain et que Le Havre perd face à La Roche. Mais les Havrais auront bien sûr envie de s'imposer et de miser au contraire sur une contre-performance champenoise. Ils sont eux aussi toujours en course car ils ont réussi l'étonnant exploit de gagner chez la réserve amiénoise, qui concède sa deuxième défaite consécutive après avoir été invaincues en 2003.

19/01 Russie : Yaroslavl peine toujours

La hiérarchie de la Superliga russe, presque immuable lors des deux ou trois dernières années, a été complètement chamboulée cette saison, et la situation de ses deux finalistes de la saison dernière, qui étaient aussi ses représentants sur la scène européenne (à la Coupe Spengler et en Coupe Continentale) le prouve. Le Severstal Cherepovets ne joue désormais plus que le maintien, alors que le Lokomotiv Yaroslavl a toutes les peines du monde à assurer sa place en play-offs. Hier soir, il a encore manqué ses retrouvailles avec son ex-entraîneur Vladimir Vujtek en s'inclinant 1-0 à Kazan dans un match ultra-cadenassé et vraiment pas folichon. Yaroslavl est huitième, juste au-dessus de la barre, et n'a que deux points d'avance sur un petit club comme le Neftekhimik Nijnekamsk, dont la dernière recrue, l'attaquant estonien Toivo Suursoo, a marqué hier son premier but en Superliga.

Le Lokomotiv a par ailleurs surpris en engageant comme doublure de Podomatsky le gardien américain Alex Westlund, surpris de cet appel alors qu'il venait de faire trois matches d'ECHL après avoir dû quitter la Russie. Si son transfert ne sera effectif qu'au prochain mercato pendant la trêve, il s'entraîne déjà à Yaroslavl. Alors qu'il avait fait deux très bonnes années à Khabarovsk, Westlund avait été le bouc émissaire des mauvais résultats du club et avait dû faire ses valises en décembre. Mais l'Amur Khabarovsk ne se porte pas mieux sans lui, et s'il n'est pas relégable, c'est juste parce qu'il a encore une meilleure différence de buts que le Khimik Voskresensk.

Voskresensk, où Valeri Kamensky ne se plaint pas de sa situation actuelle, où il joue sur la troisième ligne avec un apport offensif faible (un but en une dizaine de rencontres). Il se satisfait de pouvoir faire profiter les jeunes de son expérience, un rôle d'"oncle" comme on dit en Russie qu'il n'avait pas pu tenir en NHL. Il a aussi annoncé sa probable retraite à la fin de la saison, reste à savoir si ce sera avec la satisfaction du devoir - le maintien de "son" Khimik - accompli. En effet, il a perdu hier à domicile un match important contre la rugueuse équipe du SKA Saint-Pétersbourg (1-2), qui a repris dix points d'avance au classement alors que l'écart aurait pu être réduit à quatre en cas de résultat inverse. En plus, le but décisif des visiteurs a été inscrit par un joueur formé à l'exceptionnelle école de Voskresensk, Valeri Zelepukin ! N'allez plus leur parler du retour du fils prodigue...

20/01 Super 16 : un vilain Tours de plus pour Amiens

Cette fois-ci, personne ne pourra prétendre qu'ils l'ont fait exprès pour éliminer Rouen, mais les Amiénois se sont de nouveau inclinés à Tours. Il faut dire qu'ils s'étaient mis en posture très difficile en encaissant deux buts dans les deux premières minutes. Malgré ce handicap, ils ont cru à la victoire lorsque François Rozenthal a inscrit deux buts en un peu plus de deux minutes au troisième tiers-temps. Mais l'attaquant franco-canadien Sébastien Decaens a finalement nettoyé la lucarne de Mindjimba pour un doublé personnel et surtout pour l'égalisation, avant de donner en prolongation le but décisif à son compère Julien Desrosiers. On n'en est qu'à la quatrième journée de la poule Magnus, et maintenant que le scalp gothique est tombé, il n'y a déjà plus d'équipes invaincues !

Le point pris à l'extérieur est néanmoins une bonne affaire pour Amiens, qui s'assure de rester leader, d'autant plus que Mulhouse a perdu à Anglet. Le défenseur international Allan Carriou a oublié le palet à la relance, et David Dostal s'est ainsi retrouvé en excellente position pour marquer le but de la victoire, son second de la soirée. La défaite à domicile contre Grenoble est donc oubliée, la patinoire de La Barre doit redevenir l'imprenable forteresse basque qu'elle était en première phase.

21/01 Allemagne : Mannheim plus offensif

On se doutait bien que cela arriverait un jour au l'autre, la question était simplement de savoir quand. C'est vendredi dernier que les dirigeants de Mannheim ont annoncé le licenciement de son entraîneur canadien Bill Stewart. Ses accès de colère, ses comportements déplacés, son jeu sans relief pour des résultats guère meilleurs, autant de griefs qui allaient forcément aboutir à son éviction. On peut même se demander si les Adler n'auraient pas pu s'économiser bien des péripéties (le renvoi de l'international allemand Stefan Ustorf fin octobre, par exemple) en y procédant plus tôt. Stewart avait depuis longtemps épuisé son capital-sympathie, on ne voyait plus en lui le grand connaisseur du jeu loué autrefois, mais seulement un type agaçant, y compris pour ses joueurs, l'attaquant Mike Kennedy déclarant "Maintenant nous pouvons enfin être champions" à l'annonce de la nouvelle du changement d'entraîneur.

Le manager Marcus Kühl ne voulait pas "faire venir du Canada un entraîneur qui ne connaît pas la ligue", le successeur de Stewart sera Helmut de Raaf, qui s'occupait jusque là de l'équipe de DNL (championnat national élite des moins de 18 ans). L'ancien gardien n'a pas l'intention de protéger en priorité les cages, mais veut au contraire changer radicalement le visage de Mannheim, avec un hockey spectaculaire, physique et surtout offensif. Mais l'adaptation ne s'est pas faite facilement avec une défaite à domicile 2-3 contre Iserlohn. "C'est un système complètement différent. Ce n'est pas facile de tout changer du jour au lendemain. Cela demande du temps. Je suis dans le hockey professionnel depuis 17 ans, et je n'ai entendu que défense, défense, et défense. C'est absolument nouveau pour moi, et cela demande plus de travail de patinage", a déclaré l'arrière Chris Joseph à Eishockey News. Mais dès hier soir, le nouveau Mannheim a gagné 3-1 à Hambourg, avec un doublé d'un Kennedy retrouvé, et avec une défense qui a parfaitement tenu la route.

Tout en bas de tableau, l'accumulation des défaites rend l'ambiance pesante à Fribourg-en-Brisgau. La semaine dernière, le rugueux défenseur germano-canadien Adam Spylo (autrefois connu sous le nom d'Adam Nittel, le nom de jeune fille de sa mère, mais enregistré par la DEL comme Spylo, patronyme qui figure sur son passeport allemand) a traité de tous les noms son entraîneur Horst Valasek, qui lui avait reproché une perte de palet ayant entraîné un but encaissé en infériorité. Il a donc été suspendu, prétexte de la colère de certains supporters qui en ont fait leur chouchou. Ils se sont déchaînés sur le forum internet du club qui a dû être fermé pendant quelques jours. Auparavant, Tomas Valasek, fils de l'entraîneur et joueur qui a participé à la montée l'an passé, y avait pris la défense de son père : "Je suis très déçu par ceux d'entre vous qui ont fêté Horst après le match contre Berlin (10-5, peu après son entrée en fonction fin décembre) et qui remettent maintenant en cause ses qualités. Je ne conseillerai pas à mon père de poursuivre son action ici, il n'a pas mérité ça."

Malgré tout, Fribourg continue de viser le maintien en DEL l'an prochain, via le barrage de maintien qui l'opposera à l'avant-dernier. Cette place est pour l'instant occupée par les Hanovre Scorpions, qui ont finalement ré-emménagé dans la Preussag Arena de Hanovre, après un an et demi de querelles avec son propriétaire Günter Papenburg, qui a finalement eu ce qu'il voulait. La famille Haselbacher a en effet dû lui céder une partie du club, dont elle ne sera plus l'actionnaire unique et tout puissant. En échange de ce partage du pouvoir, l'équipe a pu quitter pour de bon sa vieille patinoire dans le Wedemark pour jouer dans une enceinte multi-fonctions ultra-moderne, confortable, spacieuse et... impraticable. La glace était en effet parsemée de sable et les deux surfaceuses en panne ou en manque de carburant, ce qui a obligé à annuler le match de dimanche contre Nuremberg. Pour ne rien arranger, les Scorpions sont sous la menace d'une action en justice de leur ex-défenseur suédois Rikard Franzén, licencié sans ménagement, officiellement parce qu'il était rentré en Suède et ne répondait pas au téléphone pour les interviews, et en réalité parce que le club voulait se débarrasser ainsi à moindre frais d'un joueur blessé à l'épaule et qui s'est fait opérer la semaine dernière.

21/01 Super 16 : victoires iséroises

La deuxième partie de la quatrième journée de la Poule Magnus voyait Grenoble étrenner son nouvel attaquant finlandais Sami Kaartinen, finalement inséré en remplacement direct d'Antonoff aux côtés de Benoît Bachelet et Laurent Meunier. Il a été élu meilleur joueur du match et a inscrit un but. Les Brûleurs de Loups se sont finalement imposés 4-2 à Dijon avec un dernier but en cage vide.

La seconde rencontre de la soirée a vu la victoire de l'autre club isérois, Villard-de-Lans, qui a battu Brest 6-2 après avoir pourtant été mené 0-2. Pour les Albatros, ce début de poule Magnus ressemble au précédent, avec une dernière place au classement auquel le club breton est peu coutumier. C'est beaucoup moins grave que l'an passé car cela n'est pas rédhibitoire pour la suite. L'introduction des quarts de finale assure en effet la qualification de toute façon. Néanmoins, les Brestois n'ont plus la même cote qu'il y a seulement un mois. Mais cela n'a malheureusement que peu d'influence sur le public breton, qui boudait toujours le Rïnkla Stadium en première phase malgré les bonnes performances, et qui ne paraît guère s'enthousiasmer pour son club de hockey sur glace au parcours mouvementé.

22/01 Maurice Rozenthal à Leksand

Contacté pour rejoindre Leksand en Elitserien suédoise, Maurice Rozenthal ne pouvait décemment pas refuser une telle opportunité, même si ce départ impromptu est embêtant pour Rouen qui perd un joueur de plus pour cette morne fin de saison où la Coupe de France reste le seul objectif valable. Mais c'est une vraie promotion pour le n°9, car peu de Français ont eu la chance de jouer à un tel niveau. Le seul joueur tricolore à avoir jusqu'ici pu évoluer en Elitserien, c'est un autre joueur de Rouen, Arnaud Briand. Maurice Rozenthal, lui, a pu suivre ce championnat à la télévision durant les deux années qu'il a passé au niveau inférieur, l'Allsvenskan, avec Björklöven, mais sans que son club puisse monter au niveau supérieur. Désormais, il aura sa chance, et s'envolera demain pour la Suède pour les huit ou neuf dernières rencontres de la saison... plus peut-être les "extras". Mais, compte tenu de la position actuelle de Leksand, qui occupe la dernière place et qui a encore perdu ce soir en visite chez Brynäs, sa sixième défaite consécutive, il y a plus de chance que ces extras soient les Kvalserien (poule de promotion/relégation) plutôt que les play-offs. Cela ne diminuera en rien la ferveur autour des rencontres, bien au contraire, la lutte pour le maintien étant toujours suivie avec passion en Suède... surtout à Leksand.

En effet, cette petite ville de 6000 habitants, 15000 si l'on compte l'ensemble des territoires de la commune, est l'hôte du club le plus populaire de Suède. Lorsqu'il avait été relégué après un demi-siècle de présence ininterrompue dans l'élite, il y a trois ans, un appel aux fonds avait été lancé, et des animateurs de télévision, des chanteurs et même des ministres avaient fait campagne pour que tout le monde soutienne Leksand pour remonter. Même certains supporters du club rival de Brynäs avaient fait des dons pour revoir à nouveau des derbys (imaginez des partisans des Gothiques cotiser pour sauver Rouen !). L'année suivante, porté par ce nouvel élan, Leksand remonta brillamment en Elitserien.

24/01 Super 16 : retour à la logique

Les premières journées de la Poule Magnus avaient été un peu folles, cette soirée a remis un peu le championnat sur les rails de la logique. Que des victoires à domicile, qui plus est de la part des quatre têtes de série. Cependant, les signes de compétitivité de ce "top 8" restent vivaces. Preuve en est la performance de Dijon qui ne s'est incliné que 4-3 chez le grand favori Amiens. Villard-de-Lans a également perdu sur le même score à Anglet, toujours mené mais jamais complètement distancé.

Les victoires ont été plus nettes pour les ténors de l'est. Mulhouse n'a laissé aucune chance à Tours (5-1), avec un gros match du duo Steve Michou - Guillaume Chassard, deux buts chacun. Quant à Brest, son deuxième déplacement isérois d'affilée a été comme prévu difficile à Grenoble. Les Brûleurs de Loups ont gagné 6-3 avec un doublé pour le junior Christophe Tartari.

En poule Nationale, la première soirée sans Rozenthal n'a pas été une partie de plaisir pour Rouen, mené deux fois au score à cause du slap de la bleue de Gregory Willers, et qui n'a vaincu Clermont-Ferrand (6-5) que grâce à un triplé d'Arnaud Briand. Mais la rencontre la plus redoutée, c'était le match de la peur entre Dunkerque et Épinal, tous deux derniers avec zéro point. Finalement, les Dauphins se sont imposés 5-3 à l'extérieur. Les Corsaires se retrouvent maintenant dans une situation délicate pour le maintien, et la victoire sera notamment impérative dans quinze jours contre Gap.

24/01 Division 1 : et si Morzine...

Morzine avait déjà battu Chamonix deux fois en Coupe de France dans son histoire, mais jamais en championnat. C'est chose faite depuis ce soir, où les Chamois ont mordu la poussière dans un match tendu (3-2). On en vient à se demander si les Morzinois ne sont pas en train de se muer en autre chose que de simples trouble-fête. Ils occupent en effet la deuxième place au classement, celle de barragiste.

En tête, on retrouve tout de même toujours Mont-Blanc, qui n'a failli à sa réputation en remportant une nouvelle victoire par un but d'écart, cette fois à Amnéville. Les "Avalanches" se sont par ailleurs séparés de leur joueur slovaque Griger, pas conservé. Caen est plus que jamais candidat au podium après avoir battu 8-0 Neuilly dont le gardien Roman Svaty est allé un moment bouder dans les vestiaires, tandis que Strasbourg a encore prouvé son gros potentiel offensif en s'imposant sur un score de D3 (12-7) contre Limoges.

En D1B, on commence à entrevoir les équipes qui pourraient être concernées par la relégation. En premier lieu, on retrouve Valence, sans surprise puisque ce club a perdu son entraîneur et son capitaine en première phase. Les Lynx n'ont inscrit que deux buts en trois journées. Mais ce n'est guère mieux pour Courbevoie, qui n'a marqué qu'un but de plus et n'a pas non plus inscrit le moindre point. Asnières, battu 8-3 au Vésinet à qui la poule de maintien semble comme l'an passé donner des ailes, n'est pas dans une position beaucoup plus enviable.

24/01 Division 2 : Cholet dernier qualifié

Le Havre a livré sa meilleure prestation offensive de la saison (10-7), face à une équipe il est vrai beaucoup plus douée pour l'attaque que pour la défense, La Roche-sur-Yon, mais cela n'a pas suffi pour se qualifier pour la phase finale de division 2. Cholet, qui avait l'avantage sur les Normands dans les confrontations particulières, n'a pas manqué la qualification, ratée de peu l'an passé mais assurée cette fois-ci en battant Reims 5-3. Cette qualification des Choletais est une bonne affaire pour Nantes et La Roche, qui avaient gagné deux fois contre eux, mais pas pour Amiens II, qui aurait pu commencer la poule finale avec douze points sur douze en cas si Reims était passé.

En effet, seules les rencontres entre équipes qualifiées sont comptabilisées, et du fait de ce règlement, le match Montpellier-Annecy de ce soir était le seul important en poule sud. Les Vipers n'ont pas laissé passer l'occasion de bien se placer en l'emportant 8-3. Les autres rencontres étaient sans enjeu, la défaite 7-5 de Toulouse à Bordeaux - qui obtient sa première victoire depuis trois mois - est en particulier sans conséquence.

Le classement de départ de la phase finale est ainsi le suivant : 1 Amiens II 10, 2 Montpellier 8, 3 La Roche-sur-Yon 6, 4 Toulouse 6, 5 Viry-Châtillon 6, 6 Nantes 6, 7 Annecy 4, 8 Cholet 2.

Petite note au passage, Viry est la seule équipe à avoir fait carton plein (huit victoires sur huit) contre les équipes non qualifiées de sa poule, des points qui comptent aujourd'hui pour du beurre... Pas si facile de gérer sa saison quand on a des ambitions de promotion.

25/01 NHL : Jágr, bienvenue chez les Rangers...

Rumeur depuis des mois et des mois, le transfert de Jaromír Jágr chez les New York Rangers s'est finalement réalisé. Le buteur tchèque a ainsi quitté Washington, deuxième plus mauvaise équipe de NHL (ne devançant que Pittsburgh, où il a bâti sa légende), mais a-t-il tant que ça gagné au change en rejoignant l'ensemble des stars surpayées du Madison Square Garden ? Cela fait longtemps que la collection de vedettes sans fond de jeu réunie par Glen Sather est objet de toutes les moqueries, mais la première de Jágr atteint le pompon, et il risque de s'en souvenir longtemps. Pour son baptême du feu avec les Rangers, ceux-ci ont en effet perdu sur le score humiliant de 9-1 à Ottawa, une franchise qui a failli disparaître à cause de la surenchère financière qui plonge la NHL dans le chaos et dont les New-Yorkais sont en bonne partie responsables, une équipe aussi où tous les joueurs, hormis Alfredsson, ont des salaires très raisonnables, du moins selon les normes de la ligue.

25/01 Allemagne : Krefeld engage Bill Stewart

Huit jours, c'est le temps que Bill Stewart aura passé au chômage après son licenciement de Mannheim, avant d'être embauché hier par Krefeld. Le champion en titre vient en effet de procéder à son second changement d'entraîneur de la saison, six semaines seulement après le remplacement de Butch Goring par Haralds Vasiljevs. La situation ne s'est pas arrangée sous les ordres du Letton, au contraire, exploit contre Yaroslavl à la Coupe Spengler mis à part. Il avait eu pour mission de ramener le KEV vers les play-offs, il a au contraire été rejoint aux points par Hanovre et donc menacé de devoir jouer le barrage de maintien. Après sept défaites consécutives dont un dernier 7-2 à Hambourg, les dirigeants ont donc estimé que seul un entraîneur réputé pour sa poigne serait en mesure de redresser la situation. Le choc psychologique a fonctionné puisque, pour son premier match, Stewart, tout juste arrivé et sans avoir eu vraiment le temps de mettre en place ses méthodes, a mené Krefeld à la victoire 3-2 contre Nuremberg.

L'autre fait du week-end, ce sont les deux défaites d'Augsbourg, l'équipe entraînée par Benoît Laporte, qui voit revenir à égalité de points Düsseldorf qui compte deux matches en moins. Le club souabe pourrait donc bientôt sortir des qualifiables en play-offs pour la première fois de sa saison, ce qui ne serait pas mérité au vu des performances réalisées par la meilleure attaque de DEL (qui est aussi la deuxième plus mauvaise défense !). Laporte a piqué une colère envers certains joueurs à qui il reproche de ne pas avoir un esprit de vainqueur, visant sans le nommer François Fortier (ex-Schwenningen), qui a perdu une mise au jeu en zone défensive qui a entraîné le but décisif de la défaite contre Nuremberg ce soir.

Ça va mieux par contre pour Olivier Coqueux, qui a remplacé ce week-end sur la première ligne Dany Bousquet, malade. En arrachant l'égalisation grâce à un doublé, il a amené Fribourg-en-Brisgau, qui n'avait plus gagné depuis près d'un mois, à la surprise de la soirée, une victoire aux tirs au but sur le troisième Hambourg. Les Fribourgeois partaient pour autant avec le handicap supplémentaire de la blessure de Rostislav Haas, l'indispensable rempart qui tient le choc malgré les quarante tirs affrontés par match. Ils ont donc dû aligner ce week-end Thomas Jetter, ce gardien qui a si peu d'expérience qu'il s'en était inventée une dans les clubs alsaciens, et qui s'en est bien sorti ce week-end en devenant le héros des tirs au but ce soir. Cherchant à compléter son effectif, forcément par des joueurs allemands car les douze licences de joueurs étrangers ont déjà été dépensées, Fribourg-en-Brisgau a par ailleurs engagé un joueur tchèque de deuxième division qui vient d'obtenir un passeport allemand, Daniel Willaschek, et il a marqué un but ce soir pour sa première sortie.

26/01 La patinoire de Valenciennes en fumée

La patinoire de Valenciennes a été entièrement détruite cette nuit par un incendie d'origine inexpliquée qui s'est déclaré vers quatre heures du matin. Ce nouvel accident intervient un an et demi après que la patinoire du Vésinet est déjà partie en fumée. Les sports de glace dans le Nord s'apparentent maintenant à une zone sinistrée. La glace de la patinoire de Wasquehal est actuellement en travaux et ne réouvrira au mieux qu'en septembre. Les ambitions affichées par le Béthune HG tranchent ainsi avec le paysage local.

Qu'adviendra-t-il maintenant du VHHC, un club qui a abandonné le championnat de division 2 faute de joueurs ? Est-ce la mort du hockey sur glace valenciennois, ou pourra-t-il renaître de ses cendres ? Dire qu'il y a une dizaine d'années, ce club était champion de France minimes, avait une vraie dynamique, un soutien populaire, et aujourd'hui... Entre dépôts de bilan et défauts structurels, il symbolise à lui seul les problèmes du hockey français, si préoccupé du haut niveau qu'il en oublie sa base si fragile, et dont le parc de patinoires vient de se réduire d'une unité en attendant une probable et espérée reconstruction.

26/01 Russie : Voskresensk sort de la zone dangereuse

La Superliga russe a très exactement atteint les trois quarts de son championnat, et la lutte n'a jamais été aussi intense d'un bout à l'autre du tableau.

Pour la première place tout d'abord, avec le grand duel hier entre le deuxième et le premier du classement. Le Lada Togliatti, meilleure défense du championnat, a réussi à blanchir 3-0 la deuxième meilleure attaque (derrière Omsk, qui poursuit sa remontée fantastique et est troisième à seulement quatre points), le Metallurg Magnitogorsk. L'équipe de Piotr Vorobiev a ainsi pris la tête du classement car, à égalité de points, il domine le "Magnitka" dans les confrontations particulières.

Pour la qualification en play-offs ensuite, car le Lokomotiv Yaroslavl est tombé à une position éliminatoire, la neuvième, en perdant mardi chez un concurrent direct, le Neftekhimik Nijnekamsk. L'entraîneur slovaque Julius Šupler, qui n'a pas du tout réussi à améliorer le jeu de l'équipe depuis sa prise de fonction à l'automne, a durci le ton en n'hésitant pas à laisser en tribunes l'international Anton But. Le Lokomotiv a obtenu un sursis avec deux victoires à domicile, dont un 6-0 hier contre Novosibirsk avec un quadruplé de l'indispensable Andreï Kovalenko. Yaroslavl est repassé septième, mais la lutte est plus serrée que jamais. Entre le quatrième (Kazan, 73 points) et le neuvième (Ufa, 69 points), tout le monde se tient dans un mouchoir de poche !

Pour le maintien, enfin, où le Khimik Voskresensk a réussi à quitter cette maudite quinzième place qui lui collait à la peau depuis des semaines. C'est sur la patinoire du CSKA que l'évènement s'est produit vendredi. Les visiteurs de la "grande banlieue" moscovite ont gagné 1-0 à Moscou grâce à un but de Valeri Kamensky (qui avait quitté Voskresensk pour le CSKA dans les années 80 quand Tikhonov amenait tous les meilleurs joueurs du pays dans son club). Kamensky a enfin été le patron du jeu du Khimik et a grandement contribué à la victoire, mais son ex-entraîneur Viktor Tikhonov ne lui a pas voulu car son ancien joueur est venu l'embrasser avant le match et l'a remercié de tout ce qu'il lui avait appris... Voskresensk a remis ça hier en s'imposant chez un adversaire direct, Khabarovsk, avec un très bon match de son gardien letton Peteris Skudra, et peut maintenant espérer s'éloigner de cette zone dangereuse en jouant ses trois prochains matches à domicile. C'est désormais l'Amur Khabarovsk qui se trouve relégable, mais il croit toujours fermement au maintien. Cette lutte contre la relégation est suivie avec passion dans l'Extrême-Orient russe, puisque la Platinum Arena, la superbe nouvelle patinoire de plus de sept mille places, est remplie à chaque match.

30/01 Première victoire pour Maurice Rozenthal à Leksand

Maurice Rozenthal a été crédité d'une bonne prestation samedi pour son premier match d'Elitserien, mais il n'a cependant pas pu empêcher la défaite de son équipe contre MoDo. Leksand a en effet perdu aux tirs au but pour la sixième fois de la saison, ce qui en fait le mouton noir du championnat dans ce domaine, et même le n°9 (qui a porté jusqu'ici le n°14 car le 9 est la propriété de Robert Nilsson, mais qui devrait récupérer son numéro fétiche puisque l'espoir suédois a été prêté aujourd'hui à Fribourg-Gottéron pour le reste de la saison) n'a pas pu être d'un grand secours car il a manqué son penalty. Ensuite, pour son premier déplacement, Maurice a visité le Globen de Stockholm, une des plus belles patinoires d'Europe. Mais Leksand s'est encore incliné contre Djurgården (2-1), avec un but et une assist du défenseur Robert Normark, l'entraîneur-adjoint du DIF qui a rechaussé les patins après trois ans d'arrêt et qui réalise des performances incroyables à 41 ans.

Leksand jouait donc déjà un match de la dernière chance hier soir contre Södertälje, l'adversaire direct qui occupe la dixième place, celle qui permet d'éviter les barrages de relégation. Sous haute pression, le LIF s'est imposé 5-3 et Maurice Rozenthal a inscrit son premier point en assistant les frères slovaques Pavlikovsky sur le deuxième but. Juste avant la trêve internationale, cette victoire ramène Leksand à portée de Södertälje, six points à sept journées de la fin. Installé sur la deuxième ligne, Maurice Rozenthal a déployé une bonne activité offensive lors des trois rencontres qu'il a jouées, mais il a connu peu de réussite. Il présente toutefois une fiche honnête de +2, son équipe n'ayant encaissé aucun but quand il était sur la glace.

L'évènement de l'Elitserien est le formidable resserrement en tête du classement. Alors que l'on aborde la dernière trêve, quatre clubs (Färjestad, HV 71, Djurgården et Västra Frölunda) se tiennent en deux points, soit moins que le prix d'une victoire. Cela est dû au mois de janvier très difficile qu'a vécu le FBK, alors que le club de Karlstad avait nettement fait le trou dans la première moitié du championnat. Leksand rend justement visite à Färjestad pour la reprise dans deux semaines.

31/01 Super 16 : retour de Broz et de Brest

Brest avait quasiment fait son deuil de son buteur Ludek Broz reparti en République Tchèque pour des problèmes familiaux, mais il est finalement revenu à la surprise générale mercredi, en emmenant sa petite fille avec lui. L'équipe bretonne en panne de confiance, qui traînait sa peine depuis quatre rencontres, a été ragaillardie par ce retour. Broz a entretenu son patinage durant son absence, et a frappé fort comme à chacune de ses rares apparitions, deux buts et une assistance pour une victoire 3-1 contre Anglet. Les Albatros ont repris leur envol.

Cet évènement a un peu éclipsé le choc attendu de la journée entre les leaders de chaque groupe, Grenoble et Amiens. Les Brûleurs de Loups la jouaient modeste avant le match, présentant les Gothiques comme les grands favoris de la saison, mais ils se sont quand même imposés 2-0 grâce à un excellent match de leur gardien Patrick Rolland. Ils prennent du coup la tête du classement devant leur adversaire du jour, alors que le peloton regroupé s'éloigne derrière.

En effet, la poule est a encore marqué les esprits lors de cette journée, puisque Villard-de-Lans a remporté l'autre match croisé en allant gagner 3-1 à Tours sur un doublé de Kent Gillings. Et même s'il a été obtenu contre un congénère géographique, le succès de l'outsider Dijon sur Mulhouse (5-3), avec un doublé de l'inévitable Miroslav Pazak, fait aussi sensation. Quatre rencontres, quatre surprises si l'on s'en réfère au classement... Vive la poule Magnus !

31/01 Division 1 : Morzine leader

Histoire de répondre à ceux qui pensaient que Morzine s'enflammait trop vite après un coup ponctuel, les Pingouins ont récidivé ce week-end en allant gagner de manière éclatante, 6-2 avec des doublés de l'entraîneur-joueur Éric Lebey et du Québécois Olivier Maltais, sur la glace de Strasbourg, désormais aussi privé de Vincent Lacaes blessé. Du coup, voici Morzine surprenant leader, devant le Mont-Blanc, qui a concédé le nul 1-1 à une accrocheuse équipe caennaise. Le jeu fluide de Chamonix a en revanche eu raison de la résistance physique de Neuilly-sur-Marne, battu 1-3 à domicile. Limoges a par ailleurs obtenu sa première victoire 7-5 sur Amnéville, malgré les quatre buts encaissés en douze minutes par son gardien Slavomir Sojak. En D1B, la lutte pour le maintien semble de plus en plus se circonscrire à Courbevoie, Valence et Asnières, défait par Lyon sur un tir de pénalité à trente secondes de la fin.

 

 

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