Février 2005

 

01/02 Amiens a joué un vrai match de Coupe

Ce soir, c'était le jour des quarts de finale de la Coupe de France, et la dernière équipe de division inférieure en a été éliminée. Battu 1-4 par Briançon, le Mont-Blanc ne répètera pas sa performance de l'an passé. Un duel au sommet un peu tronqué par les circonstances opposait Mulhouse, avec ses trois attaquants reconvertis à l'arrière en attendant le joker médical remplaçant Ruokonen, et Grenoble, qui a retrouvé Amar mais a perdu son capitaine Benoît Bachelet victime d'une fracture du péroné et s'est déplacé sans Jönsson et Hämäläinen atteints par la grippe. Le moins mal loti s'est révélé être le HCM, vainqueur 4-2 avec un doublé de Ryan Christie, enfin productif.

La partie "ouest" des quarts de finale a par contre été reportée pour laisser place au choc décalé et télévisé entre Rouen et Amiens. Et ce fut un vrai match de coupe, au sens où les valeurs ont bien failli être renversées, tant les Gothiques en crise ont bousculé les Dragons. On a surtout assisté à la résurrection de Laurent Gras, un des joueurs qui a le plus déçu les supporters amiénois cette saison. Il a réalisé un match énorme, avec beaucoup de patinage, bien sûr, mais aussi beaucoup de combativité, de volonté et d'efficacité dans tous ses gestes, y compris le premier but inscrit à ras la glace. François Rozenthal ayant pris un rebond au vol en deuxième période, Amiens menait 2-0, comme à l'aller, et surtout, plus surprenant encore, Amiens le méritait, avec un grand nombre d'occasions au deuxième tiers-temps, dont une offerte par Robitaille qui a commis une énorme erreur en perdant le palet dans sa zone défensive face à Aimonetto, qui échoua sur Raymond.

Mais les Picards ont aussi rappelé comment ils ont pu en arriver là cette saison, en laissant un boulevard à Guillaume Besse qui ne s'est pas privé de réduire le score avant la pause. Au troisième tiers, Jean-Philippe Paré a déposé Mortas dans le coin et est venu dans le slot avec vivacité entre les vieux Perez et Mindji pour égaliser via le poteau et l'arrière de la botte du gardien. Amiens aurait pu reprendre l'avantage après un gros travail de Gras, mais Brice Chauvel poussa le palet dans la cage ouverte avec le patin. Et c'est donc Arnaud Briand qui inscrivit le but vainqueur, alors que les Gothiques pensaient - à tort - que le palet était ressorti de la zone offensive durant l'action. En ayant par exemple frappé trois fois le poteau, les Amiénois peuvent se mordre les doigts de n'avoir pas ramené de point(s) de l'île Lacroix, mais ils ont prouvé qu'ils seraient des adversaires dangereux si jamais ils retrouvaient Rouen en play-offs. Encore faut-il qu'ils s'y qualifient, car ce n'est toujours pas fait.

02/02 L'Autriche avec Vanek

Une bonne et quatre mauvaises nouvelles pour l'équipe d'Autriche avant la qualification olympique à Klagenfurt. La plus mauvaise, c'est que son gardien n°1 Reinhard Divis s'est blessé à l'épaule hier soir lors de Villach-Graz. Il n'est pas le seul à devoir déclarer forfait. C'est aussi le cas du pilier défensif, le géant André Lakos, blessé au dos lors de son dernier match d'AHL avec Syracuse et indisponible pour deux semaines. Enfin, deux joueurs de Linz, Philipp Lukas et Mark Szücs, sont eux aussi out sur blessure.

La bonne nouvelle (pour les Autrichiens, pas pour les Français), c'est que Thomas Vanek, l'un des meilleurs espoirs du hockey mondial, a finalement obtenu l'autorisation du staff des Buffalo Sabres et de leur équipe-ferme pour manquer trois matches de saison régulière - mais aussi le All-Star Game de l'AHL dont il devait être l'une des vedettes - et disputer le tournoi qualificatif pour les JO de Turin. Il a fait lui-même la demande auprès de ses dirigeants et a ainsi appuyé les démarches de sa fédération. Par conséquent, hormis Brandner qui revient de blessure, l'Autriche a obtenu que soient libérés 4 de ses joueurs d'AHL sur 5 (Lakos serait venu s'il ne s'était pas blessé). La France en est à 0 sur 1 puisque Dave Henderson n'a pas souhaité sélectionner Yorick Treille car il veut "poursuivre avec le même groupe".

02/02 Suède : le départ d'Olli Jokinen peut coûter cher

Comme il est de coutume, les transferts en Suède sont clos le 31 janvier. Certains avaient demandé que cette limite soit repoussée du fait des circonstances particulières liées au lock-out, mais la fédération a rejeté - de peu - cette requête. Il faut dire qu'il y a déjà eu assez d'abus, à l'image des deux stars slovaques de passage, Marian Hossa (Mora) et Marian Gaborik (Färjestad), qui ont finalement regagné leurs foyers du Dukla Trencin, bien malheureux en leur absence, aussi bien en championnat que lors de la coupe des champions. Si les joueurs NHL avaient été laissés libres de leurs mouvements, dans l'hypothèse d'une reprise de la ligue nord-américaine, une règle avait par contre été édictée pour les joueurs sans contrat NHL en cours, qui devaient nécessairement signer pour la saison entière en Elitserien, afin de conserver les joueurs et d'éviter le phénomène des pigistes. Or, Södertälje avait dérogé à cette règle en faisant signer à Olli Jokinen un contrat contenant une clause de sortie. Comme le centre finlandais a fait jouer cette clause pour rejoindre le HIFK Helsinki, son ex-club suédois se retrouve pris en faute, et il risque une amende de trois millions de couronnes (350 000 euros) qui ne va pas arranger sa situation financière déjà précaire.

Qualitativement, les arrivées compensent tout juste ces départs. Les leaders n'ont en effet pas bougé, à l'instar de Frölunda qui s'est contenté de récupérer Daniel Alfredsson, comme prévu depuis le début de saison. Seuls Färjestad et MoDo ont pris des joueur de NHL supplémentaires, respectivement Mike Johnson et Frantisek Kaberle. Même Mora, le promu qui a commencé à peiner dans ce mois de janvier, s'est contenté de l'attaquant tchèque Angel Nikolov (Novokuznetsk) pour remplacer l'aîné Hossa. Par contre, c'est dans le bas du tableau que l'on s'active le plus. Le neuvième Södertälje (avec Kyle Calder et Scott Thornton, embauchés avant le départ de Jokinen avec qui ils étaient censés former une ligne) et le dixième Luleå (avec Branko Radivojevic et Steve Staios) tentent le tout pour le tout pour rattraper Mora et HV 71 et accéder aux play-offs.

Idem chez ceux qui jouent le maintien. Brynäs, qui n'avait qu'un joueur de NHL (Chris Phillips), a misé sur Marc-André Bergeron et Ronald Petrovicky, et Malmö sur Shawn McEachern et Radovan Somik. Il faut dire que les clubs susceptibles de leur prendre leur place se sont eux aussi renforcés, Leksand en faisant revenir Mikael Karlberg (récupéré à Fribourg-Gottéron qui a vu partir trois de ses quatre étrangers) et Skellefteå en engageant le gardien américain Mike Dunham. Même des clubs de division 1, soit le troisième niveau national, ont pris des joueurs rendus disponibles par le lock-out NHL : Mattias Norström à l'AIK et Trevor Kidd à Örebro.

03/02 Équipe-type de Ligue Magnus de janvier

Pas évidente, l'équipe-type du mois de février dans une Ligue Magnus où les valeurs sont vite bouleversées d'une semaine sur l'autre et où les joueurs peuvent enchaîner le meilleur et le pire. Une définition qui s'appliquerait bien à l'équipe d'Anglet cette saison, mais il est un joueur qui n'a rien à se reprocher, c'est Michal Garbocz, qui a donné l'impression d'être le seul à se battre par moments à l'Hormadi, même si son compteur ne reflétait pas toujours ses efforts. Maintenant qu'Anglet a enfin - presque - aligné les victoires, il a été récompensé en trouvant enfin le chemin du but. En défense, le discret Lubomir Duda a lui aussi été en pleine lumière en étant à l'origine - très intelligente - du but marqué en double infériorité numérique par les Basques à Rouen, un match qui a donné le ton de ce mois de janvier un peu fou.

À l'actif de l'Hormadi, il y a également le fait d'avoir brutalement arrêté la série de dix-neuf points en dix rencontres de Morzine-Avoriaz. Il n'empêche que Santeri Immonen et Johan Forsander ont une nouvelle fois été les leaders des Pingouins. Enfin, pour en terminer avec les joueurs de champ, le renfort de NHL Mark Rycroft a fait la démonstration de toutes ses qualités techniques. Mais il n'a pas seulement fait le spectacle, il a aussi marqué et contribué au travail défensif.

Reste le poste de gardien. Et on en vient à se demander si, au vu des recrues de haut niveau arrivées en France en défense ou en attaque, cette position n'est pas devenue le point faible de la Ligue Magnus. Le meilleur gardien de ces deux dernières saisons, Fabrice Lhenry, n'a plus la même régularité et a joué blessé, alors que le principal prétendant à ce titre, Ramon Sopko, n'a pas été convaincant sur les "gros" matches, à Rouen voire à Mulhouse. L'homme en forme du mois passé, Jimmy Bjennmyr, est passé complètement au travers de plusieurs rencontres. Quant à "Magic" Petrik, il a coulé avec toute l'équipe spinalienne. Aucun spécialiste n'impressionne vraiment dans les cages, même si plusieurs sont capables de réaliser des "perfs", comme Radek Lukes qui a permis à Clermont-Ferrand de ramener un match nul de Tours. Mais c'est chez son ancien club, Gap, que se trouve finalement l'heureux élu. Martin Forslund s'impose sur sa régularité, avec deux buts encaissés de moyenne et une invincibilité à domicile pour les Rapaces.

Deuxième mois de suite sans joueur français, même si les belles prestations de jeunes joueurs comme Alexandre Lefebvre, ou encore Bécuwe et Bardet à Dunkerque, sont encourageantes. Il reste une dernière chance pour se faire une place dans l'ultime équipe-type de saison régulière, et ensuite ce sera les play-offs, là où l'on reconnaît les grands hockeyeurs...

Équipe-type de janvier 2005 : Martin Forslund (Gap) ; Santeri Immonen (Morzine) - Lubomir Duda (Anglet) ; Johan Forsander (Morzine) - Michal Garbocz (Anglet) - Mark Rycroft (Briançon).

04/02 Autriche : Divis définitivement out

Le gardien autrichien Reinhard Divis a tenté un retour au jeu pour voir si son épaule tenait, et il a vu. Sorti de la glace à la mi-match après avoir encaissé cinq buts, il est maintenant définitivement forfait pour la qualification olympique car sa blessure s'est aggravée. Son équipe Villach est plus que jamais en crise après le 7-0 encaissé à Vienne, qui est maintenant invaincu depuis 23 matches et s'envole en tête du classement, avec quatre joueurs dans les cinq meilleurs marqueurs du championnat autrichien (Mike Craig, Bob Wren, Dave Chyzowski et Dieter Kalt). En plus, son principal rival Klagenfurt a perdu sur blessure son gardien Andrew Verner.

En l'absence de Divis, l'Autriche aura pour titulaire Claus Dalpiaz, qui a toujours correctement tenu sa place en équipe nationale. Par ailleurs, l'Université du Wisconsin a refusé de lâcher Bernd Brückler. C'est donc Jürgen Penker qui sera le troisième gardien derrière Dalpiaz et Machreich. Enfin, notons une incertitude au sujet de Dieter Kalt, légèrement blessé à l'aine.

05/02 Retour à l'ordre

Que cessent le chahut, le trouble à l'ordre public, les offenses faites à la hiérarchie ! Après des mois riches en surprises, la Ligue Magnus retrouve la configuration du début de saison, avec des rôles bien définis. Les cinq premiers ont gagné, les cinq derniers ont perdu (sauf Clermont qui faisait l'école buissonnière). Comme c'est rassurant de voir que les vraies valeurs sont respectées...

Le petit poucet Dunkerque a été maté après avoir mené au score peu avant la mi-match face au leader Grenoble (2-5). Gap a eu l'impudence d'ouvrir le score avant d'être sévèrement puni à Tours (8-2). Rouen a mathématiquement écarté Villard-de-Lans, battu 6-1, de la course aux play-offs. Et Briançon a assuré sa cinquième place en gagnant 4-1 chez le promu Morzine-Avoriaz (qui devra se qualifier pour de bon samedi prochain en battant Épinal).

Et si les Angevins ont récupéré un point face à un des intouchables, il a su éviter avec subtilité le scandale. Après avoir été menés 3-1 avec un doublé de l'ex-banni Tomas Mysicka, les Scorpions ont pu repartir avec leur dû grâce à un nouveau doublé de Greg Day et à un but en prolongation de Steven Reinprecht. Mais s'ils se sont acquittés de la dîme, les Ducs ont su conserver pour eux-mêmes un petit point après cette seconde défaite en prolongation consécutive. Un petit point qui n'a l'air de rien mais qui est essentiel. Car il suffit maintenant à Angers de battre Dijon et Dunkerque à domicile pour se qualifier. Autant dire que la situation d'Anglet se complique, même si les Basques ont rempli leur contrat en gagnant 4-2 à Épinal avec deux buts de Xavier Daramy.

Reste Amiens, qui doit inscrire trois points en trois rencontres (contre Tours, à Villard et contre Angers) pour passer le cut. Au Coliséum, dans un match capital face à Dijon, les Gothiques ont sans doute fait le plus dur ce soir. Ils ont eu très peur lorsque Mickaël Brodin, l'ex-Amiénois écarté à l'intersaison, à permis aux visiteurs d'égaliser à sept minutes de la fin. Mais Laurent Gras, sur la lancée de son match de mardi, a inscrit le but décisif, alors qu'il ne restait que deux minutes à jouer. Et avec cette septième défaite en sept parties en 2005, Dijon a sans doute laissé ses dernières illusions.

05/02 Le Mont-Blanc escaladé par la face nord

Après Caen, une autre équipe venue du nord est venue battre le Mont-Blanc, en l'occurrence Strasbourg, qui a pu compter sur un doublé de Daniel Sevcik. Les Alsaciens, pour l'instant deuxièmes à un point de l'étonnant Caen, sont en train de s'imposer comme l'équipe à battre, ce que personne n'a encore réussi à faire. En revanche, le Mont-Blanc, qui a connu la défaite lors de ses trois sorties à domicile de l'année (en comptant la coupe), ne peut pas se permettre de rater la prochaine, qui est justement le grand derby contre Chamonix, dans une dizaine de jours. Un nouvel échec, et l'écart paraîtrait irrémédiable sauf exploits répétés à l'extérieur pour rattraper le coup. Cette division 1 est sans doute loin d'être finie car les résultats sont très serrés. Seules deux équipes sont toujours bredouilles en poule finale. Il s'agit de Lyon, qui n'a pu tenir qu'un tiers-temps à Chamonix (5-0), et de Courbevoie, qui a encore concédé une défaite d'un but, battu 3-2 à Montpellier.

En poule de maintien, deux équipes sont également décrochées, avec des conséquences plus inquiétantes. Cergy, après pourtant une très bonne première phase, et Asnières, actuellement privé de ses deux gardiens titulaires Intsaby et Dalsasso, vont devoir vite réagir pour ne pas jouer le maintien entre eux deux.

08/02 Victoire des Bleus

En prévision de la qualification olympique qui se jouera ce week-end, l'équipe de France disputait hier soir à Ljubljana un match de préparation contre la Slovénie, qu'elle a gagné 4-3 avec des buts de Maurice Rozenthal, Simon Bachelet, Kévin Hecquefeuille et Olivier Coqueux. C'est un bon résultat pour des Bleus qui jouaient avec des lignes incomplètes, Baptiste Amar et François Rozenthal blessés ayant été laissés au repos, alors que Sébastien Bordeleau et Cristobal Huet, restés auprès de leurs épouses enceintes, ne rejoindront l'équipe qu'au dernier moment. Ceci signifie que Huet sera à court de compétition puisqu'il n'a pas joué depuis trois semaines du fait de sa blessure au ménisque.

L'Autriche, l'adversaire le plus redoutable pour la France, jouait au même moment - sans ses renforts AHL - contre le Danemark, et après avoir été menée au score dès la deuxième minute, elle s'est imposée 3-1 grâce à deux buts en supériorité dans les dix dernières minutes. Elle a par contre perdu Herbert Hohenberger, blessé à la main la veille de son trente-sixième anniversaire. C'est un joueur d'expérience de moins pour une équipe autrichienne qui présentera donc un visage assez jeune, ce qui ne fait que rappeler la qualité de cette jeune génération.

08/02 Mulhouse - Morzine-Avoriaz reporté

Le match de Ligue Magnus de ce soir entre Mulhouse et Morzine-Avoriaz a été reporté à la demande du club alsacien après la blessure de son troisième gardien, ce qui laissait le seul Charton pour garder les cages du fait de la sélection de Lhenry avec les Bleus. Les dirigeants mulhousiens ont averti le président du HCMA de leur intention vendredi dernier, mais d'autres membres du staff du club haut-savoyard se sont opposés à ce report annoncé si tardivement, alors que le déplacement avait été en partie organisé, et ont maintenu que le match serait joué à tout prix. Cependant, le règlement est du côté de Mulhouse, puisque l'article 4.1 précise qu'on "peut demander le report d'un match si un joueur de son équipe est retenu en équipe de France dans la catégorie concernée", ce qui est le cas de Lhenry, Coqueux et M. Rozenthal. Si la règle est certes du côté des Scorpions, la méthode a fortement déplu aux dirigeants du hockey français. Il faudra donc trouver une date dans un calendrier assez chargé avant les play-offs. Rappelons que ce match avait été reporté à cause des problèmes de glace de la patinoire mulhousienne en novembre, mais qu'initialement il aurait dû se jouer à Morzine-Avoriaz, avant qu'il soit inversé pour que le HCMA puisse recevoir en haute saison touristique (ce qui sera le cas lors du match retour dans dix jours).

09/02 Communiqué de presse des joueurs du CAHC

Les joueurs du Clermont Auvergne Hockey Club rendent hommage à leur co-équipier suédois Henrik Karlsson disparu en Thaïlande le 26 décembre 2004 lors d'un séjour à Khao Lak avec sa compagne.

Henrik Karlsson, 28 ans, a joué sous les couleurs des Sangliers Arvernes au cours des deux dernières saisons. Suite à une blessure au genou, il avait décidé de mettre un terme à sa carrière de joueur professionnel pour se remettre aux études dans son pays.

Sa compagne a pu être sauvée par deux touristes anglais. Blessée, elle a pu rentrer une semaine après la catastrophe en Suède. Quant à Henrik, sa famille est toujours sans nouvelles de lui.

À l'initiative des joueurs, la soirée du 12 février 2005, à l'occasion du match de championnat entre Clermont-Ferrand et Gap, aura pour objectif de collecter des fonds (partie de la recette, jeu-tombola, dons des partenaires) afin de les reverser sur le compte "pour faire gagner la vie en Asie, le sport français s'engage" lancé par le Ministère de la jeunesse et des sports et le C.N.O.S.F.

Grâce à vous et à votre élan de solidarité nous souhaitons apporter notre contribution aux victimes de cette terrible catastrophe. Les billets (Adulte 6 € / jeune 3 € / - 10 ans gratuit) sont en vente à la brasserie de la patinoire de Clermont-Ferrand.

09/02 Italie : Déjà les play-offs

Pendant que les autres championnats européens s'interrompent pour la trêve internationale, l'Italie se démarque en commençant ses play-offs avant tout le monde, dès samedi, ce qui signifie que le favori Milan devra les commencer sans son international polonais Leszek Laszkiewicz, retenu par les qualifications olympiques. A priori, les Vipers n'ont quand même pas grand chose à craindre de leur adversaire en quart de finale, Brunico, qui compte dans ses rangs de vieilles connaissances du championnat français (Dino Grossi, Patrick Bona et Philippe de Rouville). Ils n'ont perdu que deux fois en championnat cette saison, même s'ils ont concédé dix fois le nul.

Leur principal concurrent se nomme Cortina, avec son capitaine Giorgio De Bettin qui a mené le classement des marqueurs presque toute la saison (performance étonnante dans un championnat riche en renforts étrangers de qualité) avant de le céder in extremis à son compagnon de ligne Matt Cullen, le joueur NHL que la rumeur envoyait déjà finir la saison à l'Olimpija Ljubljana (les dirigeants ont dû démentir en précisant que cela ne pourrait arriver que si Cortina était d'abord éliminé). En quart de finale, Cortina affrontera Renon pour un match entre les deux meilleurs gardiens du championnat, François Gravel et la révélation Jeff Maund.

Hier, la saison régulière s'est terminée par un nul entre Milan et Fassa (2-2). Les visiteurs auraient dû l'emporter pour passer devant Varèse et terminer cinquièmes, ce qui leur aurait permis d'affronter Bolzano plutôt qu'Asiago. On peut penser qu'il y auraient perdu au change de toute façon, mais ce n'est pas si sûr. Après avoir un peu raté son début de saison et connu un changement d'entraîneur début décembre (Paul Thériault a remplacé Heikki Leime rentré en France pour raisons personnelles), Asiago avait en effet engagé avant la fin des transferts deux défenseurs de NHL, Mathieu Dandenault et Stéphane Quintal, qui sont venus s'ajouter aux attaquants Rico Fata et Fernando Pisani. Certes, le HC Bolzano s'est également servi du lock-out (pour faire venir Deron Quint et Éric Belanger), mais surtout, il vient d'apprendre la démission-surprise de son entraîneur suisse Riccardo Fuhrer pour problèmes familiaux. Juste avant les play-offs, le directeur sportif Bruno Zarrillo va donc devoir assumer le coaching.

Bon dernier, Turin, avec l'ex-Villardien Antti Karhula comme meilleur marqueur, jouera le barrage de maintien contre l'avant-dernier Alleghe.

11/02 Fetisov prend lui-même en main le hockey russe

La concentration des pouvoirs se poursuit en Russie... dans le domaine du sport. Vyatcheslav Fetisov devrait prendre la tête de la fédération russe de hockey sur glace. Que l'homme connaisse parfaitement le hockey, personne ne le niera. Ce Moscovite a été l'une des plus grandes légendes du hockey mondial, l'un des meilleurs défenseurs de son époque, du CSKA Moscou à la NHL en passant par l'équipe nationale soviétique. Ce qui crée comme un "malaise", c'est que Slava Fetisov est actuellement le directeur de l'agence fédérale du sport, de l'éducation physique et du tourisme. En clair, l'administration présidentielle, mise en place par Vladimir Poutine pour officiellement améliorer l'efficacité des décisions prises par le pouvoir. Ce ne sont pas des ministères, car ces derniers dépendent du premier ministre et donc doivent être entérinés par le parlement, donc par le peuple. Ce qui n'est pas le cas pour ces agences fédérales nommées directement par le président.

Et à la tête de cette agence, Vyatcheslav Fetisov semble vouloir mettre le monde sportif à ses ordres. Insatisfait du travail des plus importantes fédérations, celle de football et celle de hockey, il a décidé de couper la tête à leurs présidents. Cela a commencé par le football. Le président de la fédération russe de football a appris dans la presse sa démission. Il a démenti, il a été convoque au Kremlin, il a démissionné. Même scénario pour le hockey. Annonce de la démission d'Alexandre Stebline. Ce dernier dément, le service de presse de la fédé est aux abonnés absents et Dmitri Pougarine, l'adjoint de Fetisov, intervient. Il affirme que son patron envisage en mars de se présenter à la succession de Stebline. Or, il n'y a pas d'élections prévues à la tête de la fédération de hockey en mars...

Lors des changements à la tête de la fédération russe de football, l'UEFA s'était émue qu'un pouvoir politique intervienne aussi brutalement dans les affaires d'une fédération sportive. Fetisov avait vertement répondu que les "occidentaux" n'avaient pas à se mêler des affaires russes. Aujourd'hui Vyatcheslav Fetisov n'est plus seulement une légende du hockey, c'est avant tout un homme politique qui applique les méthodes en cours au Kremlin. La verticale du pouvoir. Y compris dans le sport.

12/02 Angers miraculé

Avec les play-offs en vue, Angers n'avait pas le droit à l'échec ce soir face à Dunkerque, où la prise de points était imposée. Et pourtant, les Ducs ont bien failli perdre très gros et voir la qualification leur filer entre les doigts, en relançant complètement Anglet et Dijon. Ils ont buté tout le match sur Landry Macrez, et à deux minutes et demie de la fin, Ghislain Folcke a donné l'avantage au HGD. Il a alors fallu un petit miracle, une égalisation rapide de Jonathan Bellemare et un but d'entrée de prolongation de Michael Irani, pour qu'Angers s'en sorte avec les deux points.

Le point pris par Dunkerque et la victoire de Clermont-Ferrand sur Gap contribue à regrouper ces trois équipes qui se retrouvent à égalité de points. Ce sont les Auvergnats qui ont la meilleure différence de buts particulière et évitent en l'état actuel des choses la poule de maintien, où les deux perdants du trio retrouveront une équipe d'Épinal en pleine déconfiture, qui vient d'apprendre que deux de ses joueurs, Daniel Goneau et Radoslav Regenda, avaient été suspendus pour dix matches - c'est à dire pour tout le reste de la saison - en appel par la commission fédérale d'arbitrage. C'est ainsi que Raphaël Marciano, récemment démis de ses fonctions de coach au profit de Jan Reindl, a même dû rechausser les patins ce soir à Morzine-Avoriaz pour pallier les absences. Cela n'a pas empêché les Vosgiens d'encaisser un rude 12-2, dont huit buts de la deuxième ligne morzinoise Magnusson-Kaye-Lindgren, qui impressionne depuis le retour au jeu du blessé Tomas Lindgren.

12/02 Caen mieux que Strasbourg

En réussissant à battre Montpellier sans discussion (4-0), Caen a réussi à faire mieux que Strasbourg et à justifier sa première place, à quinze jours du grand choc normando-alsacien. Les Drakkars ont toujours leur point d'avance sur l'Étoile Noire qui, affaiblie par la grippe et privée de Sevcik, a souffert contre Courbevoie (4-2). Encore un bon match pour le COC, qui a de nouveau mené au score mais n'a toujours pas de point. Lyon a en revanche obtenu sa première victoire en battant Neuilly-sur-Marne 7-5.

En poule de maintien, la situation devient de plus en plus préoccupante pour Cergy et Asnières. Ils ont été battus respectivement à Valence et à Garges, deux équipes chez qui ils avaient pourtant pris des points en première phase, et un gouffre de quatre points les sépare maintenant du reste du paquet.

15/02 Transferts pour les enfants gâtés russes

C'est hier que les transferts étaient définitivement clos en Superliga russe, et les principaux prétendants au titre ont été pris de frénésie. Les dernières stars russes de NHL encore manquantes sont rentrées au bercail, Sergueï Samsonov au Dynamo puis Alekseï Yashin à Yaroslavl, après qu'une compagnie d'assurances russe a finalement accepté de prendre en charge son monstrueux contrat de 90 millions de dollars signé avec les New York Islanders.

Mais ce qui fait le plus parler, ce sont ces joueurs qui quittent des clubs déjà éliminés pour rejoindre au moment opportun un prétendant au titre, histoire de faire "comme en NHL" selon les médias russes. Fedor Fedorov voulait ainsi que le Spartak le laisse finir sa saison avec Magnitogorsk afin de continuer à jouer en compétition jusqu'aux championnats du monde (les clubs russes même éliminés poursuivent de toute façon leurs entraînements). Son père Viktor s'est lancé dans un vibrant plaidoyer pour le fiston, assurant qu'en Amérique du nord "il avait toujours joué les play-offs" et que perdre le rythme en ne les disputant pas pourrait ruiner sa carrière. C'est ça, les enfants gâtés... Le président du conseil d'administration du Spartak a trouvé la phrase juste pour stigmatiser le ridicule de ce genre de transferts ("et les joueurs qui perdent en quarts de finale, on va aussi les répartir entre les demi-finalistes ?"), mais il a dû céder - "l'exception qui confirme la règle" selon lui - aux pressions. Il faut dire que même le président du comité des sports Vyacheslav Fetisov en avait fait la demande pour l'intérêt supérieur de la sélection nationale. Bigre. Avant de consentir au prêt, le Spartak a eu des garanties en échange puisqu'il a fait signer au cadet Fedorov un contrat pour la saison prochaine.

Le meilleur buteur russe du championnat Aleksandr Frolov a procédé de manière identique. Monsieur veut jouer le titre, donc Monsieur pense que c'est chez le leader, le Dynamo, qu'il a les meilleures chances. La différence, c'est que son équipe, le CSKA, avait encore une chance de jouer les play-offs, avec seulement sept points de retard sur le huitième à douze journées de la fin. Le laisser partir ressemble donc à une abdication. L'entraîneur Vyacheslav Bykov précise toutefois que le reste de l'équipe est solidaire et qu'elle a bien l'intention de rentrer dans les huit. Pour battre le Dynamo de Frolov ? Ce serait cocasse...

Bien évidemment, le boulimique Ak Bars Kazan n'a pas été en reste et a encore renforcé son colossal effectif. Déjà, il a forcé l'autre club tatar, le Neftekhimik Nijnekamsk, à lui filer ses deux meilleurs joueurs, Alekseï Simakov et Guennadi Razin. Et en plus, il a trouvé deux starlettes de plus qui se morfondaient chez des mal-classés : Michael Nylander, qui était au SKA Saint-Pétersbourg et qui rejoint son troisième club de la saison, et Dany Heatley, qui a fait faux bond au champion suisse Berne, lequel s'est consolé de ce départ non autorisé par le contrat avec un dédommagement de 122 000 francs suisses déboursés par le club russe. Seul problème, il y a maintenant cinq étrangers pour trois places dans l'effectif des Millonarios de Kazan. Autant dire que l'attaquant tchèque Jaroslav Hlinka, qui ne démérite pas mais n'est peut-être pas assez célèbre, et le gardien canadien Fred Brathwaite, qui arrêtera ainsi d'empêcher Khabibulin d'être pleinement titulaire, ont a priori du souci à se faire. Car on voit mal Lecavalier, Heatley et Nylander accepter de jouer les spectateurs...

16/02 Briançon en finale de la coupe

Il n'y avait qu'une seule équipe contre laquelle Briançon n'avait pas réussi à prendre de points cette saison, et c'était Mulhouse. C'est maintenant de l'histoire ancienne, car les Scorpions ont à leur tour dû s'avouer vaincus à René-Froger en demi-finale de la Coupe de France. Celui qui terminera quatrième de Ligue Magnus ne devra pas commettre d'erreur à domicile en quarts de finale car il sera très difficile de s'imposer dans les Hautes-Alpes. Et avant cette échéance, les Briançonnais auront concrétisé leur retour aux sommets du hockey français par une grande finale de coupe à Méribel.

Mais ils doivent encore attendre pour connaître leur adversaire. En raison du calendrier chamboulé, les quarts de finale "ouest" ont en effet eu lieu en même temps que la demi-finale "est". Rouen a battu Tours hier (6-2) dans un match composé pour un tiers-temps d'accrochages et de mauvais gestes, et pour deux tiers-temps de bon hockey sur glace. Et ce soir, Anglet et Amiens s'affrontaient dans un match capital car les deux équipes pouvaient compter sur cette compétition pour sauver leur saison. En ce jour où ont été annoncés dans la presse locale des changements dans la continuité pour la saison prochaine (Antoine Richer promu manager général et Denis Perez devenant entraîneur), les Gothiques ont encore connu un mal inexplicable à Anglet, concédant trois buts en dix minutes alors qu'ils avaient le match sous contrôle. Mais le retour de l'Hormadi a été vain puisqu'il a perdu en prolongation sur un but de Jonathan Zwikel. Vivra-t-il la même conclusion frustrante dans sa course aux play-offs ? En tout cas, ces résultats réservent une demi-finale palpitante avec une réédition du "clásico" entre Amiens et Rouen.

17/02 La NHL annule sa saison

L'interminable feuilleton est terminé, la NHL a officiellement annoncé son lock-out. Dans les dernières heures, les deux camps avaient pourtant fait plus de concessions que dans toute l'année précédente. Le syndicat des joueurs, la NHLPA, a fini par admettre l'idée d'un plafond salarial, à laquelle il s'était toujours dit farouchement opposé. Et la NHL avait pour sa part accepté de décorréler ce plafond des revenus de la ligue, un garde-fou auquel elle disait tenir. Il ne restait donc plus qu'à fixer le chiffre de ce plafond, puisque les principes étaient les mêmes. La proposition finale de la ligue était de 42,5 millions de dollars, celle des joueurs de 49, et c'est ce "détail" qui a provoqué l'annulation de la saison. La Coupe Stanley ne sera donc pas attribuée cette année, pour la première fois depuis la grippe espagnole de 1919. Par contre, on se régale d'avance des championnats du monde de Vienne, qui pourraient être les plus beaux de l'histoire, puisque tous les meilleurs joueurs seront disponibles.

Les négociations ayant brutalement avancé, il ne reste plus aux deux camps qu'à se mettre d'accord sur les quelques millions de dollars de différence restants. À moins que la NHL choisisse une autre voie. Après avoir été la première ligue professionnelle nord-américaine à annuler entièrement sa saison (ce dont elle se remettra difficilement vu que les amateurs de sports américains voire canadiens ne cessent de clamer leur totale indifférence envers ses conflits de gros sous), la NHL a désormais une autre possibilité, celle de renier le syndicat faute d'accord et de faire appel à de nouveaux joueurs - considérés par certains comme des "briseurs de grève" - pour la prochaine saison.

Quoi qu'il arrive désormais, les spéculations commencent déjà en Amérique du nord pour savoir quelles franchises survivront à la crise. Carolina par exemple, une région en pleine expansion à la population très riche, est en danger faute d'intérêt du public, et symbolise l'expansion inconsidérée vers le sud des États-Unis sans culture hockey. La franchise de Florida est également mise en doute pour les mêmes raisons, alors qu'Anaheim, plombé par le fait qu'il ne possède pas son arena, est à vendre. Dans ce sud américain, Nashville pourrait en revancher garder son équipe fortement aidée depuis le début de son existence par la municipalité (qui lui laisse tout contrôle de la patinoire tout en épongeant les éventuels déficits), et rien n'est encore réglé pour Phœnix malgré la bonne volonté de Wayne Gretzky.

Les équipes plus traditionnelles, que tout le monde voyait disparaître à moyen terme il y a quelques années pour déménager vers de grands marchés (comme cela avait été le cas pour Winnipeg et Québec), voient aujourd'hui leur cote remonter. Même Buffalo, en grande difficulté financière ces dernières années, peut encore espérer grâce à un soutien populaire maintenu, même si une chaîne de télévision locale de 130 employés, qui faisait son beurre autour de la retransmission des matches des Sabres, a dû mettre la clé sous la porte à cause du lock-out.

19/02 Dijon éliminé

Malgré un hat-trick de Thomas Gueguen, les Dijonnais ont été battus à domicile par Villard-de-Lans (3-4) et ont mathématiquement dit adieu à leurs minces espoirs de qualification. C'est donc pour l'honneur qu'ils se rendront la semaine prochaine à Angers dans un match capital pour leurs hôtes à qui il manque deux points pour se qualifier. Deux points qu'ils ont failli avoir ce soir en menant 2-1 à l'île Lacroix avant que Besse n'égalise face à un Gilbert froid pendant une sortie temporaire de Figved. Kimmo Salminen donna ensuite la victoire (3-2) à Rouen.

Le champion en titre Amiens n'a plus le droit à l'erreur après sa défaite 1-4 face à Tours et à son gardien Sopko, même si le Coliseum a retrouvé un peu de la voix. Mais c'est maintenant à l'extérieur, à Villard-de-Lans, que les Gothiques devront gagner, s'ils ne veulent pas que le match décisif de la dernière journée contre Angers puisse s'avérer insuffisant. Car Anglet a continué le sans-faute exigé avec une victoire 6-4 sur Clermont-Ferrand.

À trois semaines des play-offs, on s'interroge aussi sur la forme des leaders. Et on a parfois de quoi se poser des questions. Grenoble a été très poussif contre Gap (5-3). Et le HC Mulhouse a toujours autant de mal à assumer son étiquette de favori du championnat dans les gros matches. Il compte une victoire, un nul et quatre défaites contre les trois premiers au classement, et même son bon bilan contre le cinquième Briançon a été gommé par la défaite en coupe. Ce soir, la première confrontation - enfin - face au sixième du championnat Morzine-Avoriaz s'est soldée par une défaite sans appel 5-1, avec des doublés de Forsander et Kaye.

Enfin, que dire d'Épinal ? Ce qui reste de l'effectif des Dauphins lorsqu'on retranche les suspendus, les blessés et les absents est arrivé en retard à Briançon, coincé au milieu des vacanciers, et s'est pris onze buts dans les filets à la sortie du bus. Y a-t-il une éclaircie envisageable dans le ciel vosgien ? Aussi surprenant que cela paraisse, oui. Le recours du club devant le CNOSF a permis d'annuler les lourdes suspensions infligées en appel à Goneau et Regenda. On en revient donc à la sanction initiale (deux matches ferme et deux avec sursis) légèrement convertie (trois matches ferme). Par conséquent, l'ICE pourra présenter un effectif décent pour la poule de maintien.

19/02 La division 1 relancée

Avant leur choc de la semaine prochaine, Caen et Strasbourg ont tous deux souffert durant cette sixième journée de la poule finale de D1. La série de victoire des Normands a été interrompue à Courbevoie (3-2) dans un match qui a malheureusement surtout été marqué par l'agression au pistolet à grenaille sur l'entraîneur local Thierry Monier. Les erreurs défensives des Alsaciens ont permis à Chamonix de revenir dans le match et même de mener 4-6 à cinq minutes de la fin avant que l'Étoile noire n'accroche le nul. Ce résultat est tout de même un signe de réveil pour les hommes de Pierre Pousse. Un signal fort avait été envoyé avant ce match avec le remplacement de Christophe Burnet, actuel troisième gardien de l'équipe de France mais très décevant depuis le début de la poule finale, par Julien Leclerc.

La division est complètement relancée car le Mont-Blanc est revenu à deux points des leaders. Rien n'a été facile pour les Avalanches qui étaient encore menées au score 3-2 à dix minutes de la fin avant de gagner 5-3. Le scénario n'a pas été moins palpitant à Montpellier où l'équipe locale a encaissé deux buts lyonnais dans les cinq premières minutes pour finalement s'imposer 3-2.

20/02 L'annulation de l'annulation annulée

Quand y en a plus, y en a encore ! Depuis l'annulation officielle de la saison de NHL mercredi, il a été fait mention de nouvelles négociations tenues à l'initiative des joueurs devenus propriétaires Mario Lemieux et Wayne Gretzky. Hier, la nouvelle d'une reprise de la NHL, avec une saison régulière raccourcie de vingt-huit matches, c'est-à-dire un simple aller-retour au sein de chaque conférence et aucun match croisé entre l'ouest et l'est avant la finale, a été annoncée comme sûre et certaine par les médias nord-américains... avant un démenti quelques heures plus tard. Les négociations sont cette fois définitivement terminées.

Ce véritable chaos en NHL n'arrangera pas forcément son image, en tout cas pas en Europe où ces annonces contradictoires ont provoqué une panique générale. Certains joueurs de NHL avaient déjà fait leurs valises et pris leur billet d'avion ! Zetterberg, Kiprusoff et Berg n'ont ainsi pas joué leur match d'Elitserien hier, et Timrå a du coup perdu 2-6 contre la lanterne rouge Brynäs. Mais maintenant, l'interminable et grotesque feuilleton semble bel et bien terminé, pour cette saison du moins.

20/02 Ambrì déclenche la guerre totale

Comme il y a deux ans, la LNA suisse a vu une nouvelle fois son classement bouleversé au dernier moment à l'approche des play-offs pour une question réglementaire. Et comme il y a deux ans, on a failli assister à un chaos total, avec des clubs qui refuseraient de jouer les barrages de maintien et un passage forcé à treize clubs faute de relégué. Le pire a été évité, mais il reste une ambiance de conflit généralisé où chacun pense que tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, tant que les règlements le permettent.

Tout est parti du match Ambrì-Lausanne, dans lequel le club tessinois avait aligné un joueur letton prêté, Harijs Vitolins, comme quatrième étranger "issu de l'Union Européenne". Or, ce dernier terme ne concernait pas les dix nouveaux entrants de l'UE, comme cela avait été annoncé à la fois oralement et par e-mail aux clubs. Mais Ambrì a déposé un recours en utilisant comme le règlement officiel comme seul référent, et celui-ci était imprécis au sujet du terme "étranger de l'Union Européenne". Sa défaite par forfait contre Rapperswil a donc été annulée.

"Puisque c'est comme ça, on va faire pareil", se sont dit les autres clubs. En clair, ils ont accepté que la saison aille à son terme et que le classement soit entériné, mais par contre, ils ont décidé de se liguer contre Ambrì par tous les moyens réglementaires possibles. Rapperswil, qui détient la licence d'Axel Heim, a par exemple mis son veto pour que ce joueur de Morges soit prêté à Ambrì. Mieux, Fribourg-Gottéron, déjà éliminé, a prêté son défenseur suédois Thomas Rhodin à Genève-Servette, concurrent direct d'Ambrì pour la qualification qui avait deux étrangers - Aubin et Samuelsson - blessés. Mieux encore, certains ont envisagé de déposer un recours pour voir si la Valascia, la patinoire d'Ambrì, était bien conforme aux règlements de la ligue. Mieux toujours, ou plutôt pire, des supporters de Berne avaient décidé d'utiliser des pétards forcer une interruption du match de leur équipe à Zoug, et ainsi provoquer une défaite par forfait du club recevant et donc une victoire de leur club ! Une initiative d'autant plus absurde que c'est bien sûr leur club qui serait pénalisé dans ce cas.

Peine perdue. Ambrì a battu Davos et s'est qualifié pour les play-offs. Et de toute façon, même s'il avait perdu deux points par forfait, les qualifiés auraient été les mêmes, seul l'ordre aurait été changé. La qualification s'est jouée à guichets fermés (16771 places vendues depuis la veille) dans le match Berne-Kloten, où le champion en titre a écrasé 10-1 une équipe de Kloten qui est donc le dindon de la farce - elle termine neuvième quel que soit le sens dans lequel on triture le classement. Le gagnant de cette affaire est Genève-Servette, qui termine cinquième et a donc un quart de finale supposé plus facile contre Zoug. Par contre, Rapperswil "recule" de deux places à cause de "l'absence de forfait" contre Ambrì et doit se coltiner Davos et ses stars, alors que Berne "perd" une place par rapport à ce classement virtuel. La revanche de la finale de l'an passé (Lugano-Berne) aura donc lieu dès les quarts de finale, alors que les ZSC Lions n'auraient jamais espéré avoir autant de supporters dans leur duel face à Ambrì-Piotta, devenu tout d'un coup l'ennemi public n°1 !

22/02 Rouen rejoint Briançon en finale

Pour la troisième fois en trois confrontations officielles cette saison, Amiens s'est incliné face à Rouen. La différence est que, dans cette demi-finale de Coupe de France, les Gothiques n'ont pas mené au score, encaissant au contraire un but rapide de l'espoir Alexandre Lefebvre. En fin de deuxième période, Stéphane Robitaille doublait la mise, et la réaction de Laurent Gras au troisième tiers-temps était trop tardive (1-2), à l'image de son championnat en somme. Maintenant, les Amiénois n'ont plus que la Ligue Magnus pour sauver leur saison. Et comme Angers s'est qualifié pour les play-offs en remportant ce soir une incroyable victoire à Mulhouse grâce à un hat-trick de Jonathan Bellemare et à un blanchissage de Julien Figved, les Gothiques sont contraints de remporter leurs deux derniers matches, à Villard et contre Angers, pour devancer Anglet et ne pas connaître une tonitruante élimination.

Lundi prochain à Méribel, la finale de la Coupe de France opposera Briançon et Rouen, pas un hasard car ce sont sans doute les deux équipes les plus solides actuellement. Les Dragons ont un calendrier démentiel en ce moment puisqu'ils se déplaceront à Gap vendredi, à Morzine-Avoriaz samedi, et donc à Méribel lundi pour la finale. Mais ils sont déjà au rythme des play-offs, et s'ils gagnent leurs trois derniers matches de championnat, ils seront assurés de terminer premiers de la saison régulière... pour un nouveau duel contre Amiens ? Quant à Briançon, il devrait retrouver Mulhouse en quart de finale, et vu la vitesse à laquelle les Scorpions se désagrègent en ce moment, le favori ne sera peut-être plus celui qu'il aurait été il y a deux mois.

23/02 Premier titre pour Ingolstadt

Après seulement trois ans de présence au plus haut niveau, l'ambitieux club de l'ERC Ingolstadt a déjà remporté son premier titre, la Coupe d'Allemagne. Malgré la concurrence de la Ligue des champions footballistique à la télévision au même moment, sa patinoire était pleine pour recevoir en finale Düsseldorf. Et avec deux buts en dix minutes, la soirée s'annonçait très bien. Mais le gardien des visiteurs, Andreï Trefilov, jouait de mieux en mieux après un début de match raté, et le DEG revint lentement dans le match. Puis, à vingt-trois secondes de la fin, le coup de théâtre : la star allemande de NHL Marco Sturm, qui jouait la première finale de sa carrière, commettait une erreur devant son propre but, et l'attaquant norvégien Tore Vikingstad en profitait pour égaliser. La prolongation ne donnant rien, c'est donc aux tirs au but que tout se jouait. Or, les deux gardiens Waite et Karg étant blessés, Ingolstadt alignait son troisième portier, Jochen Vollmer, de etour de prêt de Munich pour pallier les absences des titulaires. Mais celui-ci faisait face à la pression et arrêtait toutes les tentatives adverses, alors que Sturm et Ast réussissaient les leurs.

Ingolstadt ne compte pas en rester là. L'équipe bavaroise a misé gros cette saison sur le lock-out, et elle veut le titre maintenant que celui-ci est assuré. Avec le recrutement de Jamie Langenbrunner juste avant la clôture des transferts, elle compte en effet quatre joueurs de NHL dans ses rangs, même si l'un d'eux, Andy MacDonald, est actuellement en Amérique du nord où il est rentré à la suite d'une commotion cérébrale.

Düsseldorf n'a plus qu'à se concentrer sur le championnat, où il est remonté ce week-end à la huitième place si convoitée. Il jouera un match capital vendredi à Augsbourg, où il aura l'occasion d'écarter de la course l'équipe de Benoît Laporte. Dans ce cas, la lutte pour les play-offs se résumerait à un duel de voisins rhénans entre Düsseldorf et Krefeld.

24/02 Hockey Magazine n°72

Le mardi 1er mars sortira le prochain numéro de Hockey Magazine, où pour la première fois des joueurs de Morzine-Avoriaz apparaîtront en couverture. L'autre équipe qui monte, Briançon, est aussi à l'honneur avec son joueur de NHL Mark Rycroft. Retrouvez aussi des articles sur le gardien rouennais Éric Raymond, compétiteur qui attend les play-offs de pied ferme, Loïc Sadoun et sa réussite à Tours, Denis Perez et les doutes amiénois, Laurent Meunier et la confiance grenobloise ou encore Laurent Perroton et son expérience suisse. Le magazine reviendra également sur la non-qualification de l'équipe de France pour les Jeux olympiques de Turin. Le sommaire complet (au format PDF).

24/02 Quatre candidats pour le Mondial 2010

Les cinq prochains championnats du monde sont déjà attribués à l'Autriche (2005), à la Lettonie (2006), à la Russie (2007), au Canada (2008) et à la Suisse (2009), et les candidats se bousculent donc déjà au portillon pour le celui de 2010, sachant que la décision se fera lors du congrès IIHF en parallèle du Mondial de Vienne.

Deux pays veulent organiser la compétition pour la première fois : la Slovaquie et le Bélarus. À vrai dire, Bratislava a déjà accueilli les Mondiaux, notamment ceux de 1992 juste avant la partition de la Tchécoslovaquie, mais ce serait la première fois qu'elle serait la ville principale, et elle compte pour cela bâtir une nouvelle salle de plus de 12000 places. Kosice, qui reconstruirait totalement sa patinoire (8500 places), serait la deuxième ville. Mais pour l'instant, tout cela est à l'état de plan. Pour Minsk, qui a déjà reçu depuis l'indépendance un Mondial B et un Mondial des moins de dix-huit ans, organiser le championnat du monde élite serait une grande première. Par rapport aux bâtiments existants, les projets présentés sont pharaoniques : 13000 places pour la nouvelle grande patinoire de Minsk, et 7000 places pour celle de Shodino à cinquante kilomètres de la capitale. À ceci près que le financement est probablement lié à la persistance du régime actuel du dictateur amateur de hockey Aleksandr Lukachenko, et que les investissements dans ce sport ne seraient sans doute pas les mêmes si le Bélarus était une démocratie.

Les deux autres candidats sont des habitués. L'Allemagne est imbattable au niveau de la taille de ces enceintes, avec les 18500 places de la Kölnarena, qui reste la référence européenne, et les 14000 places de la future patinoire de Mannheim. Mais diverses questions liées à la fiscalité sur les recettes des grands évènements et à une norme rendant obligatoire les filets de protection tout autour de la glace (rédhibitoire pour les télévisions) restent à éclaircir. Le dernier prétendant, la Suède, est le choix de la sécurité. Le Globen de Stockholm (13850 places) et le Cloetta Center de Linköping (8500 places) existent déjà. Mais les Scandinaves sont ceux qui ont organisé la compétition le plus récemment, en 2002, un Mondial suédois qui avait été un peu décevant au niveau de la ferveur populaire. La passion (Slovaquie), le développement du hockey dans un nouveau pays (Bélarus), la taille du marché (Allemagne) ou les garanties les plus sûres (Suède), que choisiront les membres de l'IIHF ? Réponse le 13 ou le 14 mai.

25/02 Cortina dans la douleur

Les quarts de finale du championnat d'Italie sont terminés et les quatre meilleurs sont passés. Mais si Milan et Asiago n'ont connu aucune difficulté en s'imposant en quatre manches sèches, la route a été beaucoup plus sinueuse pour Cortina et Bolzano, qui ont été menés avant de s'imposer en six manches.

Pour Bolzano, à la suite de la démission avant les play-offs de l'entraîneur suisse Riccardo Fuhrer, rentré auprès de sa famille, les difficultés étaient un peu attendues. Son adversaire Varèse avait moins de joueurs spectaculaires, mais il possédait un groupe plus soudé et plus efficace qui lui a donné du fil à retordre en remportant les deux premières manches. Par contre, personne ne s'attendait à voir le co-favori Cortina autant à la peine contre Renon, une petite équipe qui n'a jamais passé un tour de play-offs de son histoire et qui reposait sur deux joueurs, l'attaquant de NHL Ryan Malone (qui a été engagé aussitôt l'élimination connue par Ambrì-Piotta et connaîtra donc son troisième championnat européen de la saison puisqu'il avait déjà fait un passage peu concluant à Espoo) et surtout le gardien Jeff Maund. Mais, avec l'envie de bien faire, Cortina a un peu négligé sa défense et a perdu les manches 2 et 3 avant de se reprendre.

Hier soir à Renon, il a fallu beaucoup de persévérance à Cortina pour remporter la sixième manche après avoir longtemps buté sur le jeu attentiste de l'équipe locale. C'est dans les dix dernières minutes que la situation s'est débloquée, sur une longue passe signée De Bettin qui a permis à Peter Ström de s'échapper par rapport au défenseur Sean Blanchard, qui a pris un temps de retard non récupérable. Avec des boulons resserrés défensivement et un François Gravel qui a signé son huitième blanchissage de la saison, Cortina veut envisager plus sereinement une demi-finale très intéressante contre Asiago, où évoluaient l'an dernier plusieurs joueurs de Cortina (dont De Bettin et Gravel). De son côté, Bolzano n'aura pas la tâche facile face au champion en titre Milan.

En barrage de maintien, Turin, trop faible avec son équipe construite de bric et de broc à base de joueurs étrangers très peu chers, a logiquement été balayé en quatre manches par Alleghe. Les Piémontais devraient donc jouer la saison prochaine - l'année de "leurs" Jeux olympiques - en série A2.

26/02 À la rescousse des Krylia Sovietov

C'est le directeur des Krylia Sovietov de Moscou qui a annoncé la bonne nouvelle à la presse en ce 25 février 2005. Roman Khaïretdinov a dévoilé que le club n'avait plus de soucis financiers ! Il est en effet racheté par Mosenergo, la compagnie municipale moscovite d'électricité. La présidence du club devant revenir à l'oligarque Ralif Safin, vice-président de Loukoil, le géant pétrolier russe. Mais un oligarque bien en cour, puisqu'il est sénateur et proche de la mairie de Moscou.

C'est d'ailleurs la municipalité moscovite et son maire omniprésent et proche de Vladimir Poutine, Youri Loujkov, qui prend les choses en main. Le club étant très bien implanté dans l'ouest de la capitale russe, c'est l'Okrug (arrondissement) de Moscou-ouest qui devient partenaire du club. Pour signifier ce changement, le Hockey Club des Krylia Sovietov change de nom pour devenir le Hockey Club Moscovite des Krylia Sovietov. La mairie de Moscou n'est en pas a sa première intervention pour "sauver" un club historique de la capitale. L'an passé, elle a récupéré l'équipe de foot de D1 du Torpedo-Metalurg Moscou (ex-club des usines automobiles Moskvitch) pour en faire le FC Moscou. Une affirmation de la "culture" moscovite du club qui devrait faire plaisir aux fidèles supporters des Ailes Soviétiques qui sont les seuls supporters de hockey de la capitale à scander "Moscou" pour encourager leurs joueurs.

Avec cette remise à flot, c'est le retour des ambitions pour les Ailes Soviétiques. Le budget sera pour 2005-2006 de huit millions de dollars avec pour ambition de remonter en Superliga, puis de jouer un rôle dans l'élite du hockey russe.

À signaler une particularité tatare pour les Ailes Sovietiques. Le directeur du club Roman Khairetdinov est d'origine tatare, tout comme le nouveau président Ralif Safin, tout comme l'un des principaux sponsors et comme deux des joueurs actuels des KS, Renat Khairetdinov - le fils de Roman - et Roman Rakhmatullin. D'ici à ce que le Hockey Club Moscovite des Ailes Soviétiques nous fassent un recrutement à la Ak Bars Kazan... Si cela pouvait permettre, un jour, le retour du joueur de Pittsburgh, Alekseï Morozov, formé aux KS et qui fait un malheur actuellement dans la sélection mondiale de Kazan !

26/02 Amiens s'accroche

À deux jours de la finale de la Coupe de France, les deux protagonistes ont souffert ce soir en ne ramenant qu'un point de leurs déplacements respectifs. Briançon a été surpris par l'envie de Clermont-Ferrand, qui semble se rapprocher du maintien, et n'a arraché un nul que grâce à un triplé de son buteur Julien Desrosiers (4-4). Rouen, après avoir gagné 6-1 à Gap hier en match en retard, a également été tenu en échec ce soir à Morzine-Avoriaz (2-2), mais ce point est suffisant pour assurer quasiment la première place de la saison régulière. Il "suffit" en effet de battre Épinal, et cela n'a rien d'une sinécure en ce moment. Avec un nouvel entraîneur, le retour des suspendus, l'intégration des jeunes et un nouvel état d'esprit à l'entraînement, on espérait pourtant une réaction d'orgueil vosgienne ce soir. Résultat, une défaite 3-14 contre Mulhouse qui permet à Steven Reinprecht (deux buts et cinq assistances) de devenir le meilleur marqueur de la Ligue Magnus.

Tours a fait tomber Grenoble grâce à un but de Jonathan Roy en prolongation (3-2), un but important qui peut assurer la deuxième place aux Diables Noirs en cas de victoire à Villard samedi prochain. Ils auraient alors l'avantage de la glace s'ils retrouvaient leur adversaire du soir en demi-finale. Et le tableau ne leur est pas forcément défavorable, en évitant les armadas rouennaise, mulhousienne et briançonnaise avant la finale. Si Tours gagne à Villard, ce qui n'est pas fait, on semble se diriger vers des quarts de finale Tours-Angers, Grenoble-Morzine, Mulhouse-Briançon et Rouen-...

Amiens est le candidat n°1 pour compléter les points de suspension. Les Gothiques n'ont pas réussi à venir à bout du gardien remplaçant villardien Nicolas Nogaretto, mais les deux buts inscrits dans les sept premières minutes au titulaire Pascal Favarin ont été suffisants pour gagner 2-1. Le défenseur Michal Vrabel, complètement transparent depuis son arrivée, a rappelé son existence en ouvrant le score, son premier but en France placé à un moment important. Et les Amiénois ont même failli se qualifier dès ce soir, car Anglet a connu autant de difficultés qu'à l'aller contre Dunkerque, qui jouait à fond sa chance de maintien direct. La fin de match a été aussi folle que sur la côte basque (défaite 5-7), mais c'est cette fois l'Hormadi qui s'est imposé (7-6).

26/02 Caen gagne le choc

Strasbourg, considéré comme le favori de la division 1, a montré ses faiblesses défensives, déjà visibles contre Chamonix, lors du match au sommet de ce soir à Caen. Et l'Étoile Noire n'a pas pu remonter les deux buts encaissés d'entrée, marqués par les jeunes Avenel et Devin. Ce sont donc les hommes de Rodolphe Garnier qui bouclent la première phase seuls en tête, avec une seule défaite (à Courbevoie, qui a enchaîné par une deuxième victoire de suite à Lyon).

Les Strasbourgeois se sont fait rejoindre aux points par Mont-Blanc, vainqueur de Montpellier 4-1, et n'ont plus qu'un point d'avance sur Chamonix, qui s'est débarrassé de Neuilly-sur-Marne (7-3) avec un Bruno Margerit qui a pour une fois fait primer l'efficacité (deux buts et une assistance). Notons que Chamonix aura l'avantage de recevoir les trois autres prétendants à la montée, alors que le Mont-Blanc aura le handicap de se déplacer chez ses concurrents. Mais on a déjà connu bien des rebondissements, et d'autres peuvent encore se produire dans les matches retour.

En poule de maintien, les deux derniers Asnières et Cergy, qui avaient enfin obtenu leur première victoire samedi dernier, se sont neutralisés (5-5), ce qui ne fait pas forcément leur affaire, même si eux non plus ne sont pas encore enterrés.

 

 

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