Décembre 2003

 

02/12 Super 16 : Tours plie mais ne rompt pas

L'an dernier déjà, Tours avait vu le vent du nord souffler une bonne partie de ses espoirs de qualification. Cette saison encore, après quatre victoires en novembre, les Diables Noirs ont à nouveau concédé le nul face à la lanterne rouge Dunkerque. Ils ont été secoués par l'abordage corsaire, menés 2-0 en huit minutes par des buts Maxime Boschetti et Julian Marcos, mais ils ont accroché la prolongation. Assurés d'un point, les Tourangeaux ont même sorti leur gardien en fin de prolongation pour obtenir la victoire, mais les Nordistes n'en ont pas profité, manquant de peu la cage vide à deux reprises. Ce qui peut passer pour une contre-performance n'en est une qu'à moitié. Avec ce match nul, l'ASGT a sauvé l'essentiel, il est encore maître de son destin, en cas de succès contre les leaders Brest et Amiens, ce qui est bien sûr loin d'être fait. La pression monte encore d'un cran autour du match Anglet-Rouen de samedi. Si Dunkerque a joué les trouble-fête, Angers a par contre complètement explosé contre Anglet (1-8) et semble revivre le même calvaire que la saison passée.

Comme au match aller, Grenoble et Mulhouse, pourtant prolifiques ces derniers temps, n'ont pas réussi à se marquer le moindre but dans le temps réglementaire. La différence, c'est qu'en prolongation non plus. Cet étonnant 0-0, le premier dans le Super 16, donne une idée du niveau actuel des deux équipes, et particulièrement des deux gardiens de l'équipe de France, Patrick Rolland et Fabrice Lhenry, les qui ont tenu leurs cages inviolées pendant soixante-dix minutes. Il ne présage pas forcément du grand spectacle pour les play-offs. Cette neutralisation bien exécutée par Mulhouse profite pour le moment à Grenoble qui devrait garder la première place de la poule est. Contrairement à l'an passé, et même sans être toujours époustouflants, les Brûleurs de Loups n'ont pas commis le moindre faux-pas dans cette première phase, tandis que Mulhouse a été condamné à la deuxième place par son seul échec à Villard.

De son côté, Épinal conserve sa petite chance de qualification, toujours subordonnée à une victoire peu probable à Mulhouse lors de la dernière journée (ou à une défaite de Dijon contre Gap demain). Les Dauphins ont battu Briançon grâce à deux doublés d'Anthony Maurice et Frédéric Dehaëne. Si les recrues étrangères n'ont pas toutes convaincu, qui a dit que les cadres français n'avaient pas le niveau du Super 16 ?

En raison des intempéries et des inondations dans le quart sud-est de la France, le match Clermont-Villard a été reporté. Quant à Brest-Amiens et Dijon-Gap, rappelons qu'ils se joueront demain.

03/12 Russie : la fuite de Zherdev

Nikolaï Zherdev, un des petits prodiges du hockey russe, s'est éclipsé avant-hier pour Ottawa, où il s'est rendu à l'ambassade américaine pour obtenir un visa d'entrée pour les États-Unis. Le jeune attaquant a ainsi fui le CSKA Moscou pour rejoindre les Columbus Blue Jackets, au mépris de l'accord entre l'IIHF et la NHL qui prévoit qu'un joueur ayant commencé la saison dans un championnat européen ne peut partir en cours d'année. Les avocats de la franchise de NHL cherchent néanmoins à invoquer la situation particulière du CSKA Moscou, qui est toujours le "club de l'armée" même s'il est maintenant financé par des capitaux privés. Selon eux, si Zherdev ne pouvait pas rejoindre les États-Unis dès cet été, c'est parce qu'il faisait son service... mais c'est exactement le même argument qu'invoque actuellement le CSKA qui brandit des papiers prouvant que le joueur n'a pas terminé ses obligations militaires.

Qu'est-ce qui a provoqué la fuite en douce de Zherdev ? Il était certainement impatient de partir, car il ne jouait plus qu'en quatrième ligne au CSKA en ce début de saison. En outre, le club moscovite reste sur une série catastrophique depuis la trêve, avec une seule victoire en sept rencontres, et est sur le point de se faire éjecter des places qualificatives en play-offs. De son côté, Columbus est à la peine et manque de créativité. D'où l'envie de faire appel à ce joueur à qui on avait offert un contrat-record pour un rookie, sept millions de dollars en trois ans. Hier soir, Nikolaï Zherdev a disputé son premier match de NHL avec les Blue Jackets, mais c'est un autre joueur de dix-neuf ans qui leur a donné la victoire, l'attaquant canadien Rick Nash, qui cartonne et qui pourrait rapidement atteindre la vingtaine de buts. Zherdev, considéré comme encore immature et qui n'a pas brillé au CSKA cette saison, pourra-t-il soutenir la comparaison ?

Les réactions à ce brusque départ de Zherdev n'ont pas manqué. La plus surprenante est sans doute celle de son agent, Aleksandr Tyzhnykh, qui a déclaré qu'il n'était pas au courant des intentions du joueur et qu'il a été mis devant le fait accompli. Quant à Viktor Tikhonov, entraîneur du CSKA, il a peut-être fait une overdose d'opium du peuple. Il a en effet déclaré au correspondant de Sport-Express : "Dieu jugera. Dieu voit tout. Y a-t-il beaucoup de fugitifs qui y aient gagné sur un plan sportif ?"

La remarque est certes valable pour Mogilny, mais un Sergueï Fedorov, qui avait lui aussi quitté le CSKA Moscou du bon Viktor sans demander son reste à la fin des années 80, en est un bon contre-exemple. Vyacheslav Fetisov, qui avait lui quitté l'URSS avec autorisation à cette époque de l'exode, et qui est aujourd'hui l'équivalent du ministre des sports russe, a pour sa part profité de ce cas pour dénoncer l'accord entre l'IIHF et la NHL, qui expire à la fin de l'année, arguant que celui-ci n'a pas pu empêcher cette fuite. Rappelons que les clubs russes cherchent à sortir du champ de la fédération internationale pour négocier directement avec les équipes de NHL et ainsi obtenir - selon eux - des compensations financières plus importantes.

04/12 Super 16 : Amiens qualifié

À deux journées de la fin, Amiens est la seule équipe de la poule ouest assurée de sa qualification pour la poule Magnus. Les Gothiques se sont en effet imposés en Bretagne, 5-3 avec un dernier but en cage vide, au terme d'un match à suspense. Brest était la bête noire d'Amiens l'an passé, c'est désormais le contraire. Les Albatros, qui ont longtemps fait la course en tête, sont donc toujours sous la menace d'une élimination en cas de défaite à Tours. Ils ne seraient alors plus maîtres de leur destin, étant exempts lors de la dernière journée. Samedi, il y aura donc deux matches capitaux pour la qualification, Anglet-Rouen et Tours-Brest, et une rencontre pour du beurre, Amiens-Angers.

Dans la poule est, Dijon a fait un grand pas vers la qualification en écrasant Gap sur le score impressionnant de 12-0, le plus gros écart de la saison dans le Super 16.

05/12 Les nouvelles promesses fédérales

L'annonce par la fédération de négociations entamées pour la diffusion de cinq matches du Super 16 sur Eurosport, plus la finale, en un match à Bercy à l'occasion d'un grand week-end du hockey, en direct sur France 2, a forcément interpellé le petit monde du hockey français. D'autant que ce "cadeau de bienvenue" fait par Didier Gailhaguet à la nouvelle CNHF (Coordination Nationale du Hockey Français) porte exactement sur les points d'achoppement qui avaient conduit à la dissolution du Directoire, par exemple l'autonomie financière du hockey.

Quelle est la réaction de Luc Tardif, ex-président du Directoire et fondateur de l'AAHF (Association pour l'Avenir du Hockey Français) ? "J'attends quand même des confirmations de tout ça, car pour l'instant cela reste des promesses, les communiqués sont au conditionnel et peu précis. Mais ce que je constate avec plaisir, c'est que ce qui était impossible avant le 4 octobre le devient. Le hockey sur glace, dixit M. Gailhaguet, n'intéressait pas les médias. Il a fallu que le Directoire entame de premières démarches avec Sport+, soit en phase de concrétiser, pour que tout à coup, par défi, M. Le Président relève le challenge, comme quoi quand on veut vraiment... C'est quelque part une première victoire de l'AAHF. Sans cette nouvelle pression sur la FFSG, aurait-on été aussi motivé pour ramener le hockey sur les écrans ? Je suis persuadé que non. J'espère que nous aurons autant de succès pour la sauvegarde de notre Plan de Développement, car ce sera notre prochain cheval de bataille. Pour les sceptiques, voilà un premier résultat de notre action. Le jour où la famille du hockey aura compris qu'il faut s'organiser, nous aurons fait un grand pas. C'est ce pas que je vous propose de faire avec l'AAHF.

En ce qui concerne l'autonomie financière, même si la ficelle est grosse (c'est Didier Gailhaguet lui-même qui dirige la CNHF et qui signera les chèques), même topo. Encore une petite victoire pour l'AAHF. On veut décidément beaucoup de bien au hockey en ce moment, pourvu que ça dure... Qu'est-ce qui a changé depuis le 4 octobre pour que de telles mesures (même symboliques) soient tout à coup annoncées à grand coup de communiqués ? Qu'est-ce qui déclenche cette boulimie d'annonce de bonnes nouvelles ? Encore un signe de l'efficacité et du caractère indispensable d'une certaine opposition."

06/12 Super 16 : faut-il sauver le soldat Rouen ?

Les Rouennais vivent maintenant leur pire cauchemar. Leur destin est en effet au bout des crosses de leur ennemi juré, Amiens. Le pire, c'est que c'est la deuxième fois de la saison que cela arrive. En Coupe Continentale, les Gothiques avaient battu Amsterdam et permis à Rouen de rester en course pour la qualification. Mais à ce moment-là, ils avaient encore une chance de se qualifier eux-mêmes et n'avaient aucune arrière-pensée à avoir. Ce n'est plus le cas maintenant. Si Amiens gagne un point à Tours lors de la dernière journée, les Dragons auraient toute chance de se qualifier en battant Angers. Mais si les Picards se "réservaient pour la suite", ils seraient débarrassés d'un de leurs principaux concurrents pour le titre. Entre tentation et sportivité, comment réagiront les Amiénois, avec tout le monde du hockey fixé sur leur attitude ?

Le pire, c'est que le RHE serait bien mal placé pour se plaindre. Certes, il aurait beau jeu d'évoquer le stage de préparation de l'équipe de France des moins de vingt ans, qui l'a privé de Bellemare, Besch, Geffroy et Lafrancesca ce soir (mais Anglet était privé de Lasalle), ou encore la répartition des poules. Mais le constat est cruel. Les Rouennais ont un bilan négatif contre chacun de leurs adversaires directs (Amiens, Brest, Anglet et Tours). Comment prétendre alors à la Coupe Magnus ? Et dire, que même avec moult points de pénalité l'an passé, les Rouennais s'étaient qualifiés haut la main...

Contraints eux aussi de jouer un match-couperet, sans rémission possible, les Brestois étaient confiants et n'ont pas tremblé à Tours (5-1). Mais les Rouennais, eux, ont succombé à Anglet. À force de toujours s'imposer dos au mur, en Coupe Continentale notamment, les Dragons n'ont pas tiré assez vite la sonnette d'alarme. Ils ont perdu deux fois le "match de la dernière chance", chez des équipes (Anglet et Tours) qu'ils avaient aisément dominées l'an passé. Il ne peut y avoir d'excuse au vu de l'effectif, et le film des cinq dernières minutes du match à Tours risque de repasser souvent dans les têtes rouennaises. Mais ce qui fait la différence aujourd'hui, c'est le point pris par les Diables Noirs à l'île Lacroix. Un point qui ne paraissait avoir aucune importance à l'époque, face à une formation dont aucun Rouennais n'imaginait qu'elle se transformerait en adversaire direct pour la qualification.

La poule est a pour sa part rendu son verdict. Épinal a finalement fait sa part de travail, en s'imposant contre Clermont-Ferrand, après prolongation (les Vosgiens sont des adeptes des suppléments), sur un but de Karel Kadlec. Mais le match nul après le temps réglementaire entre Villard-de-Lans et Dijon avait déjà définitivement qualifié les deux adversaires pour la Coupe Magnus, les Ducs remportant la prolongation pour s'emparer de la troisième place.

06/12 Division 1 : Amnéville s'approche

Dans la poule nord, le choc entre Neuilly-sur-Marne et Strasbourg a en fin de compte logiquement tourné en faveur des visiteurs, avec encore un triplé pour Peter Himler. Il faut dire que le gardien slovaque titulaire des Franciliens, Roman Svaty, est blessé. Du côté de l'Étoile noire, cette rencontre marquait les adieux du défenseur Alexandre Vigneault, qui doit repartir au Canada après avoir appris que l'Université de Moncton ne validerait pas les acquis de ses études à l'IECS de Strasbourg.

Alors que Strasbourg, Caen et Neuilly-sur-Marne ont déjà assuré leur qualification, Amnéville en est maintenant tout proche, après avoir gagné 5-1 à Cergy, grâce un doublé pour le Biélorusse passé par Épinal, Aleksandr Churabaev. Certes, Courbevoie, vainqueur 7-2 d'Asnières, est toujours en course, mais le COC doit non seulement compter sur des défaites d'Amnéville contre Caen et Neuilly, mais aussi s'imposer à Strasbourg, le même défi impossible qui avait failli réussir l'an dernier.

Dans la poule sud, Limoges continue de s'enfoncer après sa défaite hier en match avancé à Lyon (5-3), qui a mis quatre équipes à égalité à onze points, pour seulement deux places. Alors que Morzine a échoué de peu au Mont-Blanc dans un match à l'arbitrage contesté (3-2), Avignon s'est détaché de ce peloton ce soir en battant facilement Valence 7-0, mais rien n'est fait.

08/12 Patrick Bona quitte Brest

L'attaquant italien Patrick Bona a choisi de quitter Brest. Il avait le mal du pays et était frustré de son temps de glace trop maigre à son goût sur la troisième ligne, ayant sans doute un peu sous-estimé le niveau du Super 16. Malgré sa vitesse de patinage indéniable, il n'a pas exploité son plein potentiel dans le jeu et a manqué d'efficacité, ne récoltant que six points en douze rencontres au sein d'une attaque brestoise pourtant très en verve.

Bona ne sait pas encore quel sera son prochain club, mais il se dit certain de pouvoir en retrouver un en Italie. Il faut dire qu'il jouit du tout nouveau statut d'international, que lui a tout de même apporté son passage de Brest. Il vient en effet d'être sélectionné en équipe d'Italie pour la prochaine manche de l'Euro Challenge, en même temps d'ailleurs que le "vieux" Dino Grossi.

C'est le deuxième départ des Albatros cette saison après celui de Thomas Gueguen (Dijon), qui ne jouait presque pas. Le club brestois n'a cependant pas l'intention de recruter un joueur supplémentaire malgré la décision un peu inattendue de Bona. Il faut dire qu'il a déjà récemment recruté Maksim Slysh, l'efficace ailier biélorusse qui a déjà passé plusieurs saisons à Brest et qui devrait y revenir après seulement quelques mois d'intermède. De plus, comme il n'est toujours pas question de jouer à quatre lignes, il y a de la réserve en attaque avec Veret, Oprandi et Tikhonov, et un total de onze joueurs.

08/12 La Russie des métallos

Les Américains, qui sont contre toute forme de protectionnisme sauf quand il sert leur intérêt, ont récemment décidé de retirer la mesure de sur-taxation de l'acier importé mise en place il y a près de deux ans. Ils avaient en effet été condamnés par l'OMC, qui avait autorisé l'Union Européenne à engager des représailles économiques. Si cette nouvelle provoque le désarroi dans la région sidérurgique de Pittsburgh (qui ne va déjà pas très fort au nouveau du hockey, puisque les Penguins désargentés occupent la dernière place de la NHL après avoir vendu toutes leurs vedettes, ne reposant que sur le prometteur gardien débutant Marc-André Fleury), elle devrait rendre le sourire aux compagnies métallurgiques russes.

Les "Metallurg" n'ont pourtant pas attendu cette annonce pour revenir en force dans le championnat russe. Apparus de nulle part ou presque dans les années 90, ils semblaient devoir connaître un fléchissement, dépassés par plus riches qu'eux, mais ils se sont pourtant installés aux deux premières places. Si la résurgence de l'ex-meilleur club d'Europe, le Metallurg de Magnitogorsk, est déjà une petite surprise, celle du Metallurg Novokuznetsk en est une totale.

C'est pourtant bien ce club habitué au ventre mou de la Superliga qui a pris la première place, devançant aux confrontations particulières l'offensif Magnitogorsk et l'ultra-défensif Togliatti, qui ont le même nombre de points. Novokuznetsk s'appuie entre autres sur plusieurs joueurs formés à Ust-Kamenogorsk et qui pourraient jouer les prochains championnats du monde avec le Kazakhstan et croiser la route de la France. Dans le même cas, le gardien Vadim Tarasov, qui est une des raisons des succès de l'équipe, a par contre définitivement choisi d'opter pour l'équipe nationale de Russie. La ville du sud du bassin minier des Kuzbass est plus que jamais folle de hockey. Dans sa patinoire qui contient officiellement huit mille spectateurs, on en entasse plus de mille au-dessus de la limite les jours de match, dans une ambiance de feu inversement proportionnelle aux températures en Sibérie.

Pendant ce temps, le CSKA Moscou n'en finit plus de perdre, tombé à la dixième place. Il a enchaîné les mauvaises nouvelles. Son entraîneur Viktor Tikhonov, victime d'une conjonction de la grippe et du stress, a d'abord fait un séjour à l'hôpital. Son gardien tchèque Dusan Salficky s'est ensuite blessé, et sa doublure Maksim Mikhaïlovsky, si à son aise l'an passé dans le contexte favorable de Togliatti, éprouve des difficultés à retrouver la forme après plusieurs mois passés surtout sur le banc.

Et puis, bien sûr, il y a eu la fuite en NHL de Nikolaï Zherdev, qui s'est finalement expliqué en déclarant qu'il avait pris sa décision après le match de Khabarovsk où il n'avait même pas été aligné. Chez les Columbus Blue Jackets - que Viktor Fedorov (le père) a qualifié de "cimetière des talents" au vu de leur jeu besogneux et peu propice au développement d'un joueur et à la créativité - il a bien plus de temps de jeu sur la troisième ligne. Mais en Russie, on considère que c'est de l'impatience juvénile. La situation de Zherdev est en tout cas paradoxale. D'un côté, la fédération russe a entrepris des démarches de négociation auprès de la NHL et sous l'égide de l'IIHF pour dénoncer le départ illégal du joueur, mais de l'autre, elle annonce qu'il n'est pas suspendu et qu'il est sélectionnable pour les prochains championnats du monde juniors. Il est peu probable que Columbus le lâche de toute façon, et il aura bien du mal à regagner les cœurs des amateurs de hockey russes, dont l'opinion est faite. Pour eux, Zherdev, né à Kiev en Ukraine mais qui avait pris un passeport russe en devant faire en échange son service militaire, est un traître sans reconnaissance envers sa patrie.

09/12 Coupe : Mont-Blanc en Cendrillon

Il n'y a eu qu'une seule surprise dans ces huitièmes de finale de Coupe de France. Les rencontres entre équipes de Super 16 ont toutes respecté la hiérarchie. Comme en poule est, Mulhouse et Grenoble ont fait la loi à Gap (6-0) et Briançon (6-3). Même si c'est sans effet sur la qualification en Poule Magnus, Rouen a enfin prouvé sa supériorité sur Tours en allant y gagner 5-2. Au cours de ce match, Arnaud Briand a battu le record de la saison en marquant deux buts à huit secondes intervalle. Ce n'est pas le record absolu en France car on a déjà vu à plusieurs reprises un même joueur inscrire deux buts en l'espace de sept secondes. Au contraire des Normands si ceux-ci sont contraints à jouer la Poule Nationale en championnat, Angers ne pourra pas sauver sa saison avec la Coupe de France. Comme l'an dernier, c'est Anglet, habile à jouer sur les deux tableaux, qui a éliminé les Ducs.

Dans les rencontres entre clubs de divisions différentes, la plus curieuse opposait Dunkerque à Garges-lès-Gonesse. Comme au tour précédent, les Nordistes alignaient beaucoup de juniors et quelques jeunes seniors de l'équipe de Super 16. Cela a suffi pour battre (9-5 avec un triplé de Julian Marcos) des Franciliens qui se sont déplacés, pour ceux qui ont pu se libérer en semaine, dans leurs voitures particulières et sans accompagnateurs. Le leader de D2 Montpellier n'a en fin de compte pas tenu la distance face à Clermont-Ferrand (1-2 au deuxième tiers mais 2-9 en fin de match). Et la seule surprise vient du Mont-Blanc. Le leader de la poule sud de division 1 a battu Dijon 5-2 et sera le cendrillon de la coupe... à moins d'un cataclysme dans le dernier match qui opposera demain Le Havre à Amiens.

10/12 Allemagne : pas de "happy end" pour le SC Hollywood

Le SC Riessersee a vu sa licence retirée et ses résultats rayés du championnat de deuxième Bundesliga allemande. Triste épilogue pour ce club de grande tradition, coulé une nouvelle fois par des dirigeants atteignant des sommets d'incompétence. On a déjà évoqué ici le fameux fax miraculeux (voir anecdotes de septembre), mais la situation de l'équipe de Garmisch-Partenkirchen a encore empiré. Le mécène canadien n'est finalement pas venu à temps, il s'est méfié en se rendant compte où il mettait les pieds.

Les épisodes suivants sont allés de mal en pis. Le forum du site internet du club envahi par les supporters mécontents a été fermé, pendant que la fédération décidait d'étudier à nouveau la situation financière du club, qui avait pourtant obtenu sa licence à l'intersaison sur la base d'un budget prévisionnel sans doute aussi fantaisiste que la crédibilité de ses dirigeants beaux parleurs, MM. Kress et Nominikat. Ce dernier a ainsi annoncé qu'il était en voyage d'affaires le jour où l'inspecteur de la commission de contrôle est venu enquêter. Manque de chance, les deux hommes se sont retrouvés à déjeuner dans le même restaurant, et le contrôleur a ainsi pu constater que le dirigeant était bel et bien sur place à Garmisch, mais qu'il n'avait sans doute guère envie de s'expliquer sur sa gestion... Ce quotidien grotesque du SC Riessersee ne fait plus rire personne, et les supporters, qui avaient défilé dans les rues de la ville il y a quelques mois derrière un corbillard aux couleurs du club, avaient malheureusement parfaitement anticipé ce qui allait suivre : dépôt de bilan, impossibilité de payer la cotisation fédérale, interdiction de match à domicile, et finalement retrait de licence. Aujourd'hui, on essaie de sauver le club plombé par le comportement inconséquent des dirigeants de l'équipe professionnelle qui s'obstinaient encore à promettre la montée en DEL quelques semaines avant le naufrage final.

Le pire, c'est que Riessersee avait trouvé le moyen de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe d'Allemagne. Le match qui aurait dû être une fête n'aura pas lieu, et l'adversaire Kassel se retrouvera ainsi en finale sans jouer. Les joueurs du SCR sont en train de se recaser, et le duo nord-américain Fox et Guidarelli prend par exemple la direction d'Innsbruck en Autriche.

11/12 Italie : la hiérarchie rétablie

La série A italienne observe une deuxième trêve bien plus longue que la première, pour l'Euro Challenge et les championnat du monde juniors. Sur la distance, les clubs de l'ex-élite ont finalement repris les six premières places. Si Alleghe et Merano ne sont pas encore qualifiés, les quatre premiers (Milan, Asiago, Bolzano et Fassa) peuvent déjà penser à la poule finale. Ils s'activent d'ailleurs déjà sur le marché des transferts. Les Milanais, diminués par les sévères blessures de Bruno Zarrillo et Patrice Lefebvre, ont ainsi rappelé d'anciens joueurs, comme le "cowboy" Rob Cowie ou encore l'attaquant suédois Thomas Sjögren, l'homme qui change de clubs tous les trois mois. S'il était dernièrement au Jokerit Helsinki, c'est parce qu'il était toujours sous contrat avec la société Jokerit Oy depuis l'époque où celle-ci avait racheté l'AIK Stockholm. Depuis lors, les investissements du milliardaire Hjallis Harkimo en Suède ont été un échec, il a revendu l'AIK après sa relégation, mais il a dû garder ce joueur qu'il avait fait signer directement, tant que celui-ci ne trouve pas d'autre employeur. Harkimo et son entreprise Jokerit Oy sont donc ravis de s'en débarrasser à nouveau.

Alleghe a de son côté recruté le défenseur MacIsaac et l'attaquant Brad Ralph, qui a la particularité d'avoir joué un match en NHL. Asiago a préféré Matthieu Descoteaux, qui en a joué cinq avec les Canadiens de Montréal. Le Québécois avait commencé la saison en Finlande au Tappara Tampere, mais il n'a pu tenir le niveau de la SM-liiga. Après seulement six matches, il a été envoyé en Mestis (deuxième division) au Sport Vaasa, et a donc préféré tant qu'à faire rejoindre l'Italie.

Derrière les six habitués, quatre équipes se disputent les deux places restantes en poule finale, Torinovalpe, Cortina, Renon et Varèse. Cette dernière équipe a vu son joueur finlandais Mikko Lähteelä suspendu onze mois par la fédération. Lors d'un match houleux entre Varèse et Fassa, il a donné deux coups de poing à un adversaire, et y a surtout ajouté un violent cross-check qui a laissé sa victime inconsciente pendant plusieurs minutes. La longue suspension est donc parfaitement méritée.

En revanche, Val Pusteria, le club de Brunico, a complètement décroché. L'équipe entraînée par Mike Shea doit maintenant penser à la poule de maintien qui devrait offrir deux autres billets pour la future première division. Après le départ de David Bruk, qui a décidé de mettre un terme à sa carrière, elle a donc engagé comme joker le défenseur international slovène Miha Rebolj.

Mais la grande nouvelle du week-end est que Bolzano a renoué avec la victoire. Le club du Haut-Adige semble sortir de sa grande dépression. Il a remporté à domicile la Coupe d'Italie, qui réunit les quatre meilleures équipes en un tournoi sur deux jours, en battant Milan en finale 4-2. Les frères italo-canadiens Omicioli, déjà meilleurs marqueurs du championnat, ont encore été déterminants, et la dernière recrue suédoise Fredrik Nasvall, qui ne jouait plus à Skellefteå tout en restant sous contrat, a inscrit le dernier but.

11/12 Coupe de France : quarts de finale

Le tirage au sort des quarts de finale de la Coupe de France a été effectué. Voici les pronostics.

Rouen 95 % / Dunkerque 5 %

Grenoble 70 % / Anglet 30 %

Mulhouse 55 % / Amiens 45 %

Mont-Blanc 50 % / Clermont-Ferrand 50 %

12/12 Huet en réussite

Avant-hier soir, Cristobal Huet avait été titularisé dans la cage des Los Angeles Kings, sans grande réussite, puisqu'il avait dû encaisser quatre buts dans une défaite 3-4 en prolongation contre Atlanta, sans avoir non plus grand-chose à se reprocher. La nuit dernière, c'est logiquement Roman Cechmánek qui était titularisé pour le deuxième match en deux jours de la franchise californienne.

Mais le gardien tchèque a été bousculé par un joueur adverse et s'est blessé à la hanche. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Cristo est rentré en jeu et est immédiatement reparti dans une spirale positive après la petite déconvenue de la veille. Il a participé à la victoire (4-1) avec vingt-neuf arrêts sur trente tirs, et a été élu deuxième étoile du match. Avec les bonnes performances de ses gardiens (Cechmánek est toujours très bon et a déjà quatre blanchissages à son actif), et après le retour de blessure de Jozef Stumpel, qui a retrouvé son vieil ami Pálffy et forme un bon trio avec le troisième larron Straka, les Los Angeles Kings peuvent espérer conserver la tête d'une division Pacifique assez faible depuis que Dallas est rentré dans le rang.

12/12 Krefeld vire Butch Goring

Huit mois après être devenu champion d'Allemagne à la surprise générale, Krefeld vient de licencier Butch Goring du poste d'entraîneur. Le Canadien, ancien quadruple vainqueur de la Coupe Stanley avec la dynastie des New York Islanders, était arrivé sur les bords du Rhin en janvier, et en quelques mois il avait amené les Pinguine au titre.

Mais à l'intersaison, les meilleurs joueurs sont partis, certains parce qu'ils étaient très convoités (notamment le super-duo, Brad Purdie à Hambourg et Christoph Brandner à Minnesota en NHL), et d'autres parce qu'ils étaient devenus indésirables pour le nouveau coach. Mais l'équipe reformée par Goring s'est révélée bien moins forte que celle dont il avait hérité l'an passé, et se traîne à la onzième place.

Le "seul moyen de sauver la saison", selon le manager Wolfgang Schäfer, était donc de trouver un nouvel entraîneur, et ce sera Haralds Vasiljievs, 51 ans. L'ancien entraîneur de l'équipe de Lettonie, et père de l'international Herbert Vasiljevs, avait déjà assuré un intérim de sept rencontres à Krefeld il y a trois ans. Cette fois, il est installé pour de bon, et a déjà pris en charge l'entraînement de ce matin. Déchargé de ses responsabilités, Butch Goring est toujours sous contrat avec le club, mais on lui cherche une nouvelle fonction.

13/12 Championnats du monde juniors

La génération 1984, celle des Kévin Hecquefeuille et Nicolas Besch, a été annoncée depuis de nombreuses années comme un grand cru. Malheureusement, à son passage en moins de 18 ans, elle a évolué un niveau indigne de son standing à cause de la fameuse affaire du fax perdu par la fédération. Cette fois, si elle joue encore dans son jardin de Briançon, c'est en division I, face à des adversaires de bon niveau. Ce soir, elle passe un premier test crucial contre le Japon, avant d'affronter dès demain le grand favori pour la montée, le Belarus, qui avec cette même génération avait terminé à la cinquième place mondiale en moins de 18 ans en battant au passage le Canada !

Les Bleuets ont joué un match amical avant-hier contre la Norvège (2-2), où ils ont commis deux erreurs défensives sur les deux buts scandinaves, et raté deux breakaways. Les Norvégiens seront leurs derniers adversaires du tournoi vendredi prochain.

Gardiens : Stéphane Burnet (Amiens), Olivier Courally (Cergy).

Défenseurs : Nicolas Besch (Rouen), Olivier Devaux (Ajoie, SUI), Fabien Leroy (Amiens), Martin Millerioux (Grenoble), Benoît Quessandier* (Rouen), Xavier Simoni (Lyon), Christophe Tartari (Grenoble).

Attaquants : Pierre-Édouard Bellemare* (Rouen), Adrien Dufournet (Rouen), Cyril Gavalda* (Clermont-Ferrand), Thibault Geffroy (Rouen), Kévin Hecquefeuille (Amiens), Gautier Lafrancesca (Rouen), Xavier Lassalle (Anglet), Alexandre Lefebvre* (Rouen), Julien Lefranc (Amiens), Cyril Papa (Grenoble), Damien Raux (Rouen), Luc Tardif jr (Mulhouse), Lionel Wiotte* (Amiens).

Remplaçants : Fabien Hecquet* (G, Sierre, SUI), Simon Doreille (D, Rouen), David Hennebert (D, Amiens), Vincent Leoty (D, Megève), Pierre Brisard (Mulhouse), Martin Jeannette (A, Clermont-Ferrand), Romain Laugier (A, Grenoble), Tristan Lemoine* (A, Rouen).

* joueurs de la génération 1985

13/12 Sélection pour le Mont-Blanc

Après l'annonce de la non-venue de la sélection universitaire américaine, qui sera remplacée par... Rouen, qui trouve ainsi une occasion idéale de se préparer à la Superfinale de Coupe Continentale, on connaît désormais l'équipe de France qui participera au tournoi du Mont-Blanc, avec la Russie B et la sélection de Mestis finlandaise. C'est une sélection extrêmement expérimentale, avec la confirmation du retour de Mindjimba, qui avait été éventé par le Courrier Picard, mais aussi le grand retour du local Stéphane Barin et l'arrivée de Lionel Bilbao, Mickaël Brodin, Steve Michou ou même Roland Fougère.

On notera la présence de cinq Mulhousiens, un record, mais on peut espérer qu'ils seront libérés à temps pour jouer le lendemain à Lugano. Le HCL a en effet invité les Scorpions à un match amical le 30 décembre. On peut supposer que Larry Huras est soucieux de jauger le niveau du championnat français actuel avant d'affronter son ancienne équipe, Rouen, en Coupe Continentale. Et il faut bien avouer que ce Lugano-Mulhouse est plus alléchant que ce tournoi du Mont-Blanc toujours aussi peu soutenu par la fédération, qui y a invité en guise d'adversaires un plateau qui ressemble à un ultime linceul.

Gardiens : Christophe Burnet (Chamonix), Antoine Mindjimba (Amiens).

Défenseurs : Simon Bachelet (Grenoble), Stéphane Barin (Mont-Blanc), Sébastien Dermigny (Ajoie, SUI), Nicolas Favarin* (Villard-de-Lans), Roland Fougère (Grenoble), Mathieu Jestin (Amiens), Mathieu Mille (Mulhouse), Lilian Prunet (Mulhouse).

Attaquants : Richard Aimonetto* (A, Amiens), Nicolas Antonoff* (Grenoble), Lionel Bilbao (Mulhouse), Mickaël Brodin (Amiens), Guillaume Chassard (Mulhouse), Xavier Daramy* (Anglet), David Dostal (Anglet), Kévin Hecquefeuille (Amiens), Xavier Lassalle (Anglet), Steve Michou (Mulhouse), Yven Sadoun (Brest).

Remplaçants : Julien Figved (G, Brest), Julian Marcos (D/A, Dunkerque), Alexandre Goncalves (A, Villard-de-Lans), Benoît Paillet (A, Tours).

* Joueurs qui participeront également à la troisième étape de l'Euro Hockey Challenge à Krynica la semaine prochaine.

13/12 Super 16 : Extinction des feux pour les Dragons

La tranquille victoire contre Angers (6-1), avec des doublés pour Rousu et Salminen, n'aura servi à Rouen que d'avant-goût à la... Poule Nationale, où les Normands risquent de vivre beaucoup de matches de cet acabit. Malgré son immense potentiel, malgré sa différence de buts de +15 (-2 pour Tours), Rouen est éliminé. La faute à deux défaites à domicile (dont une lourde de conséquences contre Anglet), là où les qualifiés ne se sont inclinés qu'une fois au maximum chez eux, la faute surtout à une tendance très nette à se relâcher, voire à s'effondrer, au dernier tiers-temps, les cinq dernières minutes à Tours en étant l'exemple parfait. Maintenant, il reste la Coupe Continentale et la Coupe de France (voire le tournoi du Mont-Blanc !) pour pimenter une fin de saison qui s'annonce morose sur les bords de Seine.

Amiens était la seule équipe à pouvoir sauver Rouen en gagnant à Tours, et les discussions se sont enflammées cette semaine au sujet de la motivation picarde. Même si Antoine Richer a voulu mettre les choses au point en déclarant que sa conception de la sportivité lui interdisait de perdre volontairement pour éliminer un adversaire, le manager rouennais Guy Fournier avait fait le déplacement jusqu'à Tours pour observer la régularité du match. Il a constaté qu'Amiens "jouait le jeu", mais, même après avoir remonté deux buts de retard, les Gothiques se sont inclinés 6-4 face à des Tourangeaux déchaînés par la perspective de la Poule Magnus.

Dans la poule est, le match Mulhouse-Épinal a été annulé en raison d'une glace impraticable. Les dirigeants de la patinoire de l'Illberg, qui ont laissé croire jusqu'au dernier moment que le match pourrait avoir lieu, ont désormais contre eux les dirigeants du HCM, le public mulhousien, ainsi que les joueurs et les supporters spinaliens très mécontents d'avoir fait le déplacement pour rien. La mairie a déjà reçu une lettre des ultras mulhousiens, et il y a fort à parier que le président du club, Claude Bauer, qui avait déjà fustigé dans la presse locale les conditions dans lesquelles travaille son club, devrait monter au créneau dans les jours qui viennent.

Dans le derby isérois, les Grenoblois se sont comme d'habitude imposés contre Villard-de-Lans, avec un peu plus de difficulté toutefois, Meunier ne marquant le joli but du 3-1 qu'à deux secondes de la fin.

13/12 Division 1 : Amnéville qualifié

La poule nord de division 1 a rendu son verdict. Pendant que Courbevoie s'inclinait 7-1 à Strasbourg, Amnéville a de nouveau obtenu le point du match nul contre Caen, avec un nouveau grand match de l'excellent espoir local, le jeune gardien Cédric Dietrich. Les Lorrains rejoignent Strasbourg, Caen et Neuilly-sur-Marne.

En poule sud, derrière le Mont-Blanc et Chamonix, c'est toujours la bouteille à l'encre, avec trois équipes à égalité de points (Morzine, Avignon et Limoges) et une autre qui ne compte que deux points de retard (Lyon). Avignon et Morzine sont aujourd'hui les mieux placés. Le champion de division 2 en titre est sûr de passer en cas de victoire à Garges-lès-Gonesse, mais les Chiefs sont un adversaire de plus en plus difficile, ils l'ont prouvé ce week-end en ne s'inclinant que 3-2 à Morzine. Cette dernière équipe a elle aussi son destin en mains, mais elle se déplace chez un concurrent direct, Lyon, lors de la dernière journée. Si elle est battue, elle sera devancée par les Rhodaniens à cause du match aller lui aussi perdu. Les Lyonnais pourraient dans ce cas se qualifier... si Avignon ou Limoges perd. Les Limougeauds sont dans une situation délicate. Ils ont l'adversaire le plus difficile (Chamonix, chez qui ils ont toutefois gagné à l'aller), et ils ont un bilan négatif dans les confrontations particulières avec tous leurs rivaux. Une situation très "rouennaise" pour les Taureaux de Feu qui ont pourtant des individualités à très bon potentiel...

14/12 Russie : Sergueï Berezin au CSKA

Après Valeri Kamensky, un autre joueur qui a appris le hockey au Khimik Voskresensk avec le grand entraîneur Nikolaï Epstein revient en Russie. Il s'agit de Sergueï Berezin, qui avait quitté son club formateur en 1994 pour partir à Cologne, où ses qualités de buteur avaient fait un malheur dans le championnat allemand, puis à Toronto. Mais après quelques bonnes saisons chez les Maple Leafs, sa carrière en NHL avait filé dernièrement un mauvais coton avec des changements de club incessants. Néanmoins, contrairement à Kamensky, Berezin ne reviendra pas dans sa ville natale. Après avoir décliné les propositions de Chicago et des Rangers, il a choisi l'offre la plus intéressante financièrement, en l'occurrence celle du CSKA Moscou.

Il faut dire que le CSKA, même s'il a gagné ses deux dernières rencontres avant la trêve, a besoin d'un joueur avec le sens du but, car son attaque est vraiment poussive ces derniers temps. Par ailleurs, Vassili Tikhonov, le fils de Viktor qui était un des entraîneurs du club, a été démis de ses fonctions, sans que papa ne commente.

Pendant le mercato de décembre, il faut peut-être aussi s'attendre à du mouvement du côté du Lokomotiv Yaroslavl. L'arrivée de l'entraîneur slovaque Julius Šupler n'a pas aidé le champion en titre, qui reste sur trois défaites d'affilée et n'a plus que trois points d'avance sur le neuvième. Lors du dernier match contre Magnitogorsk, le solide gardien Yegor Podomatsky, véritable pilier du club, a encaissé trois buts en quatre minutes en deuxième période. Il a alors jeté sa crosse sur la glace et a décidé de lui-même de quitter le jeu, au bord des larmes. Il aura onze jours pour digérer, mais le programme des fêtes de fin d'année s'annonce copieux pour Yaroslavl, qui devra se déplacer à Togliatti et à Ufa, avant de se rendre directement à Davos pour la Coupe Spengler, une invitation lucrative mais qui ne tombe vraiment pas au meilleur moment pour le Lokomotiv.

14/12 Les Bleuets logiquement battus

Les jeunes Français ont bien commencé leur championnat du monde hier en battant le Japon 4-1, avec un doublé de Kévin Hecquefeuille et des buts de Luc Tardif jr et Gautier Lafrancesca. Mais ce soir, ils ont perdu en toute logique contre bien plus forts qu'eux. Le Bélarus les a dominés 7-2 malgré des buts en supériorité numérique de Luc Tardif et Xavier Lasalle.

Ils ont vécu là un apprentissage dont on peut regretter qu'il n'ait pas commencé plus tôt. Il y a deux ans, pendant que les moins de 18 ans français, empêchés de jouer contre des adversaires de leur niveau par la faute d'un (volontaire ?) oubli fédéral, avaient la "joie" de jouer à domicile pour passer entre dix et vingt buts à la Pologne, la Grande-Bretagne ou la Roumanie, ceux du Bélarus se permettaient de leur côté de battre le Canada au sein de l'élite mondiale ! Quand ces deux réalités se rencontrent, le choc est évidemment rude.

Prenez la génération 1985. D'un côté, on a Pierre-Édouard Bellemare, la révélation du début de saison avec Rouen et le meilleur joueur français pour cette classe d'âge. De l'autre, les deux prodiges bélarusses Andreï Kastitsyn (une technique et une accélération de folie, n°10 de la dernière draft NHL, choisi par les Canadiens de Montréal) et Konstantin Zakharov, qui jouaient déjà en sélection des moins de 20 ans, affrontant Ilya Kovalchuk ou Jason Spezza, à une époque (2000/01) où Bellemare disputait encore le championnat de France minimes !

Nul doute que les Bleuets ont plus appris dans ce match-là que dans les cinq cartons passés à la Croatie et consorts il y a deux ans. Malheureusement, on peut regretter qu'il n'y en ait pas d'autres. Ils devront prouver leur valeur face à l'Estonie et l'Italie avant de pouvoir jouer la deuxième place face à la Norvège.

15/12 Autriche : le feu aux fesses

Le championnat autrichien à sept équipes est confronté à un problème certain. Dans la mesure où Lustenau s'est retiré de l'élite à l'intersaison et où la lanterne rouge prévue Graz s'obstine à jouer dans le haut du tableau, personne ne veut de la dernière place laissée vacante ! Le résultat, c'est des rebondissements à gogo et un véritable cimetière des entraîneurs.

Avec trois points en onze matches, Vienne a été le premier à décrocher. Mais depuis la trêve, le nouvel entraîneur Jim Boni (l'ex-manager d'Ingolstadt en DEL) a remis l'équipe sur une pente ascendante en s'appuyant sur une défense de fer. Du coup, c'est Feldkirch qui s'est retrouvé dernier. Le sang du bouillant président Walter Gau n'a fait qu'un tour, et il a consommé son quatrième entraîneur en un an et demi en remplaçant Tom Coolen par Tom Pokel, qui était un entraîneur-assistant encombrant pour Ron Kennedy à... Ingolstadt, qui deviendrait presque pourvoyeur officiel du championnat autrichien.

Mais l'entrepreneur-mécène Walter Gau ne s'est pas arrêté là, il a menacé de réduire les salaires des joueurs et a lancé un ultimatum, annonçant qu'il quitterait le club si celui-ci ne se qualifiait pas pour les play-offs en rentrant dans les quatre premiers. Dans ce cas, le risque serait de voir encore un club de moins dans le championnat autrichien. Voilà ce qui arrive quand on oublie qu'en sport, il faut forcément un dernier...

Le chantage a peut-être payé puisque Feldkirch a obtenu deux victoires à l'extérieur et recollé au peloton. Mais Innsbruck, que la trêve à sauvé juste à temps avant qu'il ne tombe dernier, est à son tour rentré en crise. L'entraîneur Lars-Erik Lundström a décidé de jeter l'éponge la semaine dernière, et le HCI en a profité pour tourner le dos à la tactique défensive suédoise, trop peu productive, en se séparant des décevants étrangers Sven-Erik Norbäck et Johan Hult. À leur place, Innsbruck a profité de la faillite du club allemand voisin de Riessersee pour récupérer ses deux excellents Américains, Aaron Fox et T.J. Guidarelli, ainsi que son entraîneur Doug Bradley.

Et ce n'est pas fini. Le champion en titre Linz, quatrième, pourrait être le prochain sur la liste car il se dit que le siège de l'entraîneur finlandais Veli-Pekka Ketola tremble. Comme il y a division des points par deux à mi-parcours, c'est-à-dire en fin d'année, la hiérarchie déjà floue pourrait très vite changer, et à moins que les présidents adoptent des bonnes résolutions pour la Nouvelle Année, la valse - pas seulement viennoise - des entraîneurs pourrait continuer.

16/12 Super 16 : derniers jokers dans l'est

Si la date limite des transferts pour la D1 et la D2 était fixée au 15 novembre, les clubs de Super 16 avaient jusqu'à la dernière journée de la première phase pour peaufiner leurs recrutements. On attendait en particulier les réactions de deux clubs de l'est, Mulhouse qui avait perdu Olivier Coqueux parti en DEL juste avant le début du championnat, et Épinal qui avait perdu Krisak sur blessure et Churabaïev.

Les Vosgiens ont engagé un Tchèque de 28 ans sans vraies références de haut niveau, Marek Moskal. Il n'y aura pas de second joker car Guillaume Papelier a entre-temps convaincu l'entraîneur Raphaël Marciano qu'il avait sa place comme titulaire. Mulhouse, pour sa part, a jeté son dévolu sur Jyrki Poikolainen. Les saisons en SM-liiga de ce Finlandais de 33 ans remontent à près de dix ans, il n'a jamais été un espoir et ne compte que deux sélections en juniors, et ses dernières stats en Norvège sont inférieures à celle de Mika Kannisto (Briançon). En comparant les deux joueurs, on peut se demander si Poikolainen a vraiment le profil pour devenir le centre tant attendu de la première ligne mulhousienne, celui qui saura faire briller les excellents ailiers Pavol Segla et Juho Jokinen.

16/12 Suède : Färjestad souverain

Comme il y a deux ans, Färjestad domine l'Elitserien suédoise de la tête et des épaules. Il avait eu l'étiquette de favori en début de saison en constatant son potentiel offensif. Celui-ci est d'autant plus important qu'un joueur comme le petit Pelle Prestberg, dont les stats ont décliné sans cesse depuis son excellente première saison d'Elitserien à un point par match il y a six ans, est en train de renaître. Il est même devenu le meilleur marqueur du championnat. Mais le FBK n'oublie pas ses arrières, avec comme pilier de son jeu le très travailleur attaquant Peter Nordström, dont la fiche est encore impressionnante : 28 buts marqués et seulement 8 encaissés quand il est sur la glace. Färjestad compte onze points d'avance sur HV 71, quinze sur le champion en titre Frölunda, et dix-sept sur l'équipe du moment Linköping.

Cinquième, Djurgården vit en ce moment une passe difficile en raison de nombreuses absences, mais a la chance de se reposer sur un excellent gardien, Björn Bjurling. Âgé de vingt-quatre ans, celui-ci a longtemps été l'un des meilleurs gardiens de l'Allsvenskan à Boden mais n'a débuté en élite que l'an passé. Il explose cette saison et a été le deuxième nominé au titre de meilleur espoir remis en fin de saison.

Le sixième, Timrå, n'a de cesse de se renforcer. Pour appuyer une attaque trop peu dense, les "Red Eagles" ont recruté l'attaquant défensif Kent Manderville, 32 ans et douze saisons de NHL. Comme le gardien finlandais Kimmo Kapanen souffre de problèmes articulaires qui l'empêchent parfois de jouer, ils ont aussi engagé Corey Hirsch, le portier canadien très célèbre en Suède pour avoir encaissé le fameux penalty décisif de Peter Forsberg lors des Jeux Olympiques de Lillehammer.

Mais les jokers ne suffisent pas toujours. À Södertälje, on a commencé par un ancien champion d'Europe junior, Teemu Riihijärvi, ailier gauche finlandais de 24 ans. Ensuite, l'ex-espoir du hockey slovaque Robert Dome a fait impression en inscrivant un hat-trick à son premier match. Néanmoins, le SSK reste pour l'instant collé à la dernière place. Le contexte collectif y est pour beaucoup, et Kristian Gahn, quand il est passé récemment de Södertälje à Timrå, a tout de suite bien mieux joué.

17/12 Finlande : dans la tiédeur

La SM-liiga, la ligue finlandaise présidée par le millionnaire Hjallis Harkimo (propriétaire du Jokerit), a été la dernière à s'interrompre pour que son équipe nationale dispute la troisième manche de l'Euro Hockey Tour, la Coupe Baltika, à partir de vendredi. Le championnat ne s'est interrompu que hier, ne laissant pas la moindre préparation à la sélection.

La moyenne de spectateurs est descendue cette saison en dessous des 5000. Cela peut sembler étonnant dans la mesure où le classement a été plus serré que jamais et où les surprises ont été nombreuses durant les premières semaines. Mais le réchauffement climatique (qui a fait de 2003 la troisième année la plus chaude depuis plus d'un demi-siècle que les mesures existent, derrière... 1998 et 2002) n'épargne pas la Finlande, les températures sont inhabituellement hautes, la neige ne recouvre pas le pays autant que d'habitude, et, faut-il y voir ou non un lien de cause à effet ou non, les tribunes des patinoires sont moins remplies.

Surtout, le système de ligue fermée commence à s'essouffler. Les Pelicans de Lahti n'ont d'ores et déjà plus rien à espérer ni à craindre de cette saison, scotchés qu'ils sont en bas de classement. Leur objectif du moment, c'est de se débarrasser de l'attaquant canadien Shayne Toporowski, mais ils n'arrivent pas à le vendre, et ils continuent donc à le faire jouer car ils n'ont pas les moyens de le payer à ne rien faire. Le niveau et la situation des Pelicans conduisent enfin à évoquer une possible réouverture du championnat.

On retrouve par ailleurs la hiérarchie habituelle, qui se remet lentement en place, l'équipe-surprise Ässät étant complètement rentrée dans le rang depuis la dernière trêve avec deux victoires pour onze défaites. C'est ainsi le Jokerit Helsinki qui a repris la tête du classement en gagnant 1-0 en prolongation hier à Hämeenlinna, grâce à un but du centre canadien Glen Metropolit. A contrario, les deux recrues canadiennes du mois d'octobre ont fait des flops. Le gardien Kevin Hodson a vite été déboulonné de sa place de titulaire par Pasi Häkkinen, et son contrat n'est pas allé au-delà de sa période d'essai de six semaines. Quant à l'attaquant Todd Warriner, aux huit saisons de NHL, il est aux prises avec des problèmes à l'aine. L'entraîneur Hannu Jortikka a du coup déclaré que son équipe n'a pas vraiment besoin de renforts étrangers très chers qui ne jouent même pas.

Bref, le Jokerit revient à ce qui avait fait son succès bien avant les millions de Harkimo, la formation des jeunes. En plus, certains joueurs inattendus de l'effectif sont de bonnes surprises. Tomek Valtonen, un attaquant né en Pologne et qui n'était jusque là perçu que comme un joueur rugueux collectionneur de pénalités, a ainsi radicalement transformé son jeu, au point de marquer et de se retrouver en première ligne aux côtés de Jantunen et Metropolit.

17/12 Le Belarus promu, la France décevante

Les championnats du monde des moins de 20 ans, division I, ont rendu leur verdict cet après-midi à Briançon, chaque match étant en soi une finale. En battant aisément la Norvège 6-1, le Belarus de Vadzim Karaha (Vadim Karaga) et Andreï Kastsitsyn est remonté sans coup férir dans l'élite mondiale. De son côté, l'Estonie a surpris tout le monde en venant à bout du Japon (3-1) et en condamnant les Asiatiques à la relégation.

Les Français, qui avaient très tranquillement battu l'Estonie hier soir 11-2 (à mettre en perspective avec le 14-0 dans cette même patinoire face au même adversaire il y a deux ans en moins de 18 ans), rencontraient ce soir l'Italie dans un match qui devait attribuer la dernière place sur le podium. Pourtant bien lancés par un doublé de Damien Raux en première période, les tricolores, qui menaient 3-0 à la mi-match, se sont pourtant laissés prendre au piège des contre-attaques et du jeu de puissance italiens, particulièrement efficaces, et ils ont donc perdu 3-5, avec un dernier but en cage vide. Leur dernière chance de monter sur le podium et d'éviter un bilan morose est de battre les Norvégiens, une équipe de haut niveau mais tout de même à leur portée, vendredi.

Dans l'autre groupe, à Berlin, l'Allemagne, ultra-favorite à domicile avec ses éléments de DEL comme Markus Kink, Alexander Sulzer ou Kai Hospelt, ainsi que deux joueurs qui évoluent en junior majeur au Canada, est pourtant en bien mauvaise posture après avoir concédé deux fois le nul contre la Lettonie et le Danemark.

18/12 L'équipe de France battue

Pour son premier match de la troisième étape de l'Euro Hockey Challenge à Krynica, l'équipe de France rencontrait une formation du Belarus qui procédait encore à des essais et qui évoluait par conséquent dans une version non définitive, donc prenable. Malheureusement, les Bleus ont commencé le match de la pire des façons. Vincent Bachet prend la première pénalité pour accrocher après seulement vingt-huit secondes, et dans les dernières secondes de la prison, Andreï Skabelka ouvre le score. Malgré la résistance de Lhenry dans les cages, la France est désormais menée. Pire, elle encaisse un deuxième but en infériorité, encore par Skabelka, peu avant la mi-match. Laurent Gras viendra finalement à bout de Hrishukevich en troisième période, sur assistance de Benoît Pourtanel, mais les Bélarussiens inscriront un dernier but en cage vide à quatre secondes de la fin par Zadzialionau. La France jouera demain contre la nation organisatrice, la Pologne, battue en prolongation ce soir par la Norvège.

19/12 Les Bleus giflés en Pologne

Si l'équipe de France pouvait plaider hier un temps d'adaptation pour se mettre dans le rythme international, afin d'expliquer son passage à vide du début de match, elle n'a plus cette excuse aujourd'hui. Elle s'est faite marcher dessus par la Pologne, à la grande joie du chaud public de Krynica. Patrick Rolland a encaissé quatre buts signés Leszek Laszkiewicz, Adrian Parzyszek, Damian Slabon et Jaroslaw Dolega, alors que les attaquants français n'ont pas trompé une seule fois Tomasz Jaworski. Une défaite inquiétante face à un adversaire que les Bleus maîtrisaient autrefois, et contre qui ils viennent de prendre une nouvelle gifle après celle du Mont-Blanc l'an passé.

Le bilan est très décevant pour l'instant dans ce tournoi où la France n'est confrontée qu'à des équipes de division I, alors qu'elle a elle-même été promue dans l'élite mondiale. Demain, elle affrontera la Norvège, qui compte beaucoup d'absents et que la France presque au complet doit battre.

19/12 Les juniors français sur le podium

L'équipe de France des moins de 20 ans a finalement terminé sur le podium en battant la Norvège. Damien Raux a été désigné comme son meilleur joueur. Elle n'aura finalement qu'un seul regret à avoir sur son tournoi, c'est cette défaite contre l'Italie. Pour le reste, le Belarus a logiquement été promu dans l'élite, emmené par Konstantin Zakharov, qui a été élu comme son meilleur joueur, devant le grand espoir Andreï Kastsitsyn. Le Japon a toutefois malmené les vainqueurs pour leur dernier match, prouvant ainsi qu'ils ne méritaient pas forcément la descente... mais les Asiatiques ont perdu le match décisif contre l'Estonie.

Dans l'autre groupe, les Allemands ont eu très très chaud. Avant la dernière journée, ils étaient à égalité de points avec la Lettonie, qui possédait une meilleure différence de buts et une meilleure attaque. Pour revenir dans l'élite, ils auraient donc dû battre le Kazakhstan, doué techniquement et difficile à jouer, avec un écart supérieur de quatre buts à celui obtenu juste avant par les Baltes... Sauf que les Lettons se font finalement faits surprendre par la Slovénie (4-6). L'Allemagne n'a plus eu qu'à assurer la victoire contre les Kazakhs (6-2). Ouf ! Car une nouvelle déconvenue, après celle des moins de dix-huit ans au printemps, aurait vraiment fait désordre alors que les jeunes Allemands font de plus en plus leur trou en DEL et sont de mieux en mieux cotés, y compris par les recruteurs de NHL.

20/12 Éclaircie manquée pour les Bleus

Après avoir vu de son propre aveu l'un des plus mauvais matches de l'équipe de France dans son mandat, Heikki Leime avait resserré les boulons pour une opération rachat aujourd'hui. Mais celle-ci n'a été qu'à moitié accomplie. Certes, le duo amiénois composé de Jonathan Zwikel et François Rozenthal a finalement exprimé son talent pour ouvrir le score en fin de deuxième tiers-temps. Longtemps, Fabrice Lhenry a tenu ce mince succès, assumant son nouveau statut de spécialiste des blanchissages. Mais les Norvégiens n'ont pas craqué, ils ont sorti leur gardien à plus de deux minutes de la fin pour profiter d'une situation de quatre contre quatre, et ils ont finalement égalisé par Patrick Thoresen. Après prolongation, les deux équipes se sont séparées sans s'être départagées, sur le score de 1-1.

La première manche de l'Euro Hockey Challenge avait été très positive avec l'intégration des juniors. Prenant le contre-pied des habitudes de la plupart de ses collègues, Heikki Leime avait ensuite décidé d'en finir avec les expérimentations et de se constituer une équipe-type dès la deuxième manche. Si cela a fonctionné à domicile lors du Trophée Olivier-Lesieur, les résultats de ce tournoi de Krynica appellent une sévère remise en question, car les Bleus semblent se reposer sur leurs lauriers alors qu'ils n'ont rencontré jusqu'ici aucun adversaire du niveau de ceux qu'ils affronteront aux championnats du monde, uniquement des équipes hiérarchiquement inférieures ou qui procèdent à des revues d'effectif.

20/12 Division 1 : le point manquant d'Avignon

Garges ayant aligné un joueur sans licence en règle lors de son déplacement en Avignon (4-4), il avait initialement perdu cette rencontre par forfait (0-5), comme le précise l'article 12.2 du règlement, et la victoire avait été attribuée sur tapis vert au club vauclusien. Sauf que l'article 13.11 précise qu'en cas de forfait administratif "l'équipe sanctionnée perd les points acquis sur le terrain et se voit pénalisée de -1 point, et l'autre équipe conserve les points acquis sur le terrain sans pouvoir prétendre à récupérer les points retirés à son adversaire", ce qui avait échappé à tout le monde, y compris les nombreux clubs intéressés. Et dire que le problème se reproduit chaque année, chacun ayant son interprétation des règlements...

L'erreur a été réparée en début de semaine, et Avignon avait du coup un point de retard sur Limoges et Morzine. Au lieu d'avoir leur destin en main, les Castors devaient donc compter sur une défaite adverse. Morzine a gagné à Lyon (3-1), mais Chamonix, qui joué son rôle jusqu'au bout comme l'avait promis Pierre Pousse, s'est imposé à Limoges. Avignon voyait donc la route de la poule finale se réouvrir... mais c'est encore une fois Garges qui s'est dressé en travers de sa route, vainqueur 4-0. Les Chiefs hanteront longtemps les cauchemars des champions sortants de division 2...

Par conséquent, Mont-Blanc, Chamonix, Morzine et Limoges sont les qualifiés de la poule sud, Strasbourg, Caen, Neuilly-sur-Marne et Amnéville ceux du nord.

20/12 Division 2 : Montpellier battu

Montpellier a finalement concédé sa première défaite de la saison de division 2 sur la glace de Toulouse (3-2). Les Bélougas, qui ont l'avantage de recevoir les trois premiers à mi-parcours lors des matches retour, reviennent ainsi complètement dans la course dans la perspective d'un classement final, puisqu'ils ont battu les deux leaders Montpellier et Viry. Avant cela, il faudra toutefois gagner un match décisif pour la qualification face à Chambéry.

Dans la poule nord, Le Havre, qui avait enchaîné les bonnes performances avec l'apport des juniors rouennais, a connu un coup d'arrêt à Cholet, qui a commencé le match très fort pour s'imposer 4-0. Décevant jusqu'ici, La Roche-sur-Yon se montre enfin digne de son potentiel en écrasant Nantes 7-1. Derrière la réserve amiénoise intouchable, la course à la qualification s'annonce serrée dans ce groupe. Exempt ce soir, Reims pourrait revenir dans la course début janvier en allant à Nantais, une équipe qui reste sur trois défaites consécutives alors qu'elle semblait avoir fait un grand pas vers la poule finale après un très bon début de saison.

21/12 Retour avorté de Cechmánek

Depuis une semaine et la blessure de Cechmánek à la hanche, Cristobal Huet a tenu le rôle de titulaire dans les cages des Los Angeles Kings, ce qui l'a enfin conduit à enchaîner des rencontres, avec des bons jours et des moins bons (un 4-4 contre Nashville). Avec un style moins atypique que le gardien tchèque, il a su rassurer la défense et gagner la confiance des supporters et des observateurs, consolidant sa bonne réputation.

Hier soir, Roman Cechmánek a fait sa rentrée face à Colorado, mais après le premier tiers-temps, où il a encaissé deux buts en infériorité, il n'est plus reparu sur la glace. À la pause, il a en effet expliqué à son entraîneur Andy Murray qu'il ne pourrait reprendre la rencontre, ayant sans doute aggravé sa blessure à la hanche dont il n'était pas complètement remis. Cristobal Huet a donc repris place dans les cages californiennes et a contribué à la remontée de son équipe alors menée de deux buts. Il a arrêté douze tirs mais a encaissé un but de Joe Sakic, auteur d'un hat-trick qui a arraché le match nul (3-3). On peut maintenant supposer que Cechmánek se soignera mieux afin de ne rentrer qu'une fois sa blessure complètement rétablie, et qu'entre-temps le gardien français pourra continuer à faire son trou en NHL.

22/12 Les dix ans de Hockey Magazine

Dix ans ! Voilà un anniversaire que peu de publications de hockey sur glace (en clair, aucune) peuvent se vanter d'avoir fêté en France. Bon gré mal gré, Hockey Magazine a donc survécu à toutes les tempêtes pour continuer à remplir la tâche ardue consistant à concevoir, publier et distribuer un magazine sur le hockey français. Le dernier obstacle a été la première décision fédérale post-dissolution du Directoire, à savoir la décision de ne plus subventionner l'Annuaire du Hockey Français (qui était financé pour moitié par la FFSG), histoire de bien faire comprendre à ce sport qu'on le destinerait à végéter dans l'anonymat.

Seul point positif de ce nouveau bâton mis dans les roues du hockey français, Hockey Magazine se retrouve du coup complètement indépendant des subsides fédérales, et peut ainsi faire usage d'une liberté de ton qui ne lui était pas toujours autorisée. Certaines informations habituellement contenues dans l'annuaire, comme les adresses des clubs, seront reprises dans ce riche numéro de décembre.

22/12 Ouverture de la billetterie des championnats du monde

L'organisation des championnats du monde en République Tchèque s'apparente un peu à un serpent de mer. Ils avaient déjà été repoussés d'un an en raison du feuilleton interminable concernant la localisation et le financement de la nouvelle patinoire praguoise. Et ces derniers temps, les problèmes étaient nombreux. La fédération a rompu son contrat avec son agence de marketing Telaxis, et elle n'a toujours signé aucun accord avec la firme Sazka. L'entreprise de loterie, qui a investi pour bâtir enfin dans le secteur de Vysocany cette patinoire tant attendue de plus de quinze mille places à Prague, a par ailleurs des exigences trop élevées pour la télévision nationale, qui n'a pas envie de s'engager au prix fort à retransmettre des évènements dans une enceinte toujours pas terminée.

Bref, l'annonce de l'ouverture de la billetterie il y a une semaine fut vécue en République Tchèque comme un petit miracle. Car c'est bien aujourd'hui, 22 décembre, que commence la vente des tickets pour les championnats du monde 2004. Avant que le grand public tchèque y ait accès dans les sept mille stands Sazka du pays le 16 janvier prochain, ce sont les utilisateurs d'Internet, et en premier lieu les étrangers, qui pourront commander les premiers leurs places. Il faut pour cela se rendre sur http://www.sazkaticket.cz.

Le petit drapeau britannique en haut de page vous permettra d'accéder à la version anglaise du site. Ensuite, les billets se commandent uniquement par journée, avec deux rencontres à la fois, et il faut choisir son secteur dans la patinoire (et se dépêtrer du site, mais l'amateur de hockey est courageux et aime les casse-tête...). Les prix les moins chers sont de 330 couronnes (dix euros environ) à Ostrava, ce qui est tout à fait raisonnable pour deux matches. C'est légèrement plus cher (390 couronnes) à Prague, où joue l'équipe de France. La République Tchèque est un joli pays (pour ce qui est des villes, pas forcément de la campagne) et est une destination abordable pour des championnats du monde, surtout en comparaison avec des pays comme la Suède. Attention toutefois. Les prix de la finale, eux, sont sans commune mesure, entre cent et deux cents euros la place...

23/12 Martin Lacroix et Steven Low quittent Rouen

Malgré les déclarations de Thierry Chaix qui avait dit qu'il ne changerait rien à l'effectif des Dragons jusqu'à la Coupe Continentale, deux Canadiens ont déjà quitté Rouen, en accord avec les dirigeants du club. Affecté par les critiques qui avaient commencé très tôt à son sujet, des observateurs étant déçus que le RHE s'obstine à engager un joueur moyen de semi-pro, Martin Lacroix a décidé de partir en seigneur si l'on en juge à son interview sur le site officiel, où il a tenu à remercier tout le monde avant d'expliquer : "En seconde ronde, je pense que je serais devenu un fardeau dans le sens où j'aurais pris du temps de glace aux jeunes qui auraient pu profiter de cette poule Nationale pour se préparer la saison suivante".

Le dernier arrivé, le défenseur canadien Steven Low, controversé pour son arrivée en deux temps après avoir un temps tourné le dos à Rouen pour un essai à Khabarovsk, a imité son partenaire. Ces départs devraient donner un temps de glace plus digne à Nicolas Besch et permettre l'intégration en seniors de Benoît Quessandier et Tristan Lemoine. En revanche, elles affaiblissent l'effectif rouennais qui sera confronté à une très forte opposition, jouant à quatre lignes, lors de la Superfinale de Coupe Continentale à Gomel.

25/12 Suisse : calendrier saucissonné

C'est un format bizarre qu'a pris le calendrier de LNA suisse, puisqu'une seule journée de championnat a été intercalée entre la trêve internationale et celle de la Coupe Spengler. Les clubs ont donc retrouvé la glace pour un seul match, mardi, et attendront dix jours pour rejouer à nouveau, du moins en match officiel.

Les dernières semaines ont été marqué par un évènement tragique, la récidive du cancer de Jim Koleff. L'entraîneur-manager de Langnau, qui a passé de nombreuses années à Lugano, avait été atteint une première fois en 1991, à la fin de sa carrière de joueur, par un cancer aux testicules. La rémission n'avait duré que jusqu'en 1994, où il avait été frappé à nouveau. Cette fois, après neuf années de paix, la maladie s'est rappelée à son mauvais souvenir. En annonçant la nouvelle à ses joueurs une semaine avant la trêve, Koleff, fidèle à sa réputation de "gagneur", avait déclaré ne vouloir ni fleurs ni larmes, simplement des victoires. Ses joueurs, derniers au classement, l'ont écouté, ils ont remporté leurs deux rencontres du week-end, eux qui n'avaient connu que cinq succès depuis le début de la saison. Jim Koleff a subi dans la foulée sa première séance de chimiothérapie et a confié l'équipe à son ami et assistant Dave Chambers.

Par ailleurs, la commission de contrôle de gestion étudiait ces dernières semaines les finances des clubs. Trois d'entre eux se sont vus retirer leurs licences pour la prochaine saison, dont le HC Davos, dont les comptes sont dans le rouge malgré la manne de la Coupe Spengler. L'autre équipe des Grisons, Coire (LNB), a elle aussi été épinglée, de même qu'un autre club de LNA, Zoug.

Mais le plus étonnant, c'est sans doute qu'Ambrì-Piotta, club considéré comme en déficit chronique, a été un des rares clubs à passer l'examen sans conditions (sans l'aide des conseillers financiers de la Parmalat, on l'espère)... Il fait grand beau sur le HCAP, qui a créé l'évènement de cette journée isolée de mardi en remportant le derby tessinois contre les leaders de Lugano (5-2), et en repassant devant Fribourg-Gottéron pour la huitième place qualificative en play-offs.

En LNB, notons que La Chaux-de-Fonds s'est séparé de l'ex-Dunkerquois Mark Cooper. Il faut dire que le club disposait de trois étrangers depuis que la blessure de Yanick Dubé avait conduit au recrutement du défenseur américano-irlandais Rob Donovan. Par conséquent, depuis que Dubé était revenu au jeu, Cooper était surnuméraire n'a joué que deux petites rencontres. Le défenseur canadien était en quelque sorte le dernier vestige du fugitif passage de Sabourin. Celui-ci a été déjà oublié à La Chaux, qui a retrouvé le chemin de la victoire et se rapproche de Coire pour la qualification en play-offs. Coire, où l'entraîneur Remo Gross a démissionné après avoir aligné dans son effectif un joueur suspendu dans un duel direct contre La Chaux-de-Fonds, gagné sur la glace mais qui, s'il devait être perdu sur tapis vert, serait lourd de conséquences au classement.

26/12 Championnats du monde juniors

Il sera évidemment l'attraction de ces championnats du monde des moins de vingt ans. Sidney Crosby, le joueur qui fait exploser les compteurs de la LHJMQ (Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec), et qui est présenté comme le "nouveau Gretzky", sera seulement le cinquième Canadien à participer à cette compétition dès seize ans, après Gretzky, Lindros, et plus récemment Spezza et Bouwmeester. Malgré le prodige, et malgré le gardien Marc-André Fleury qui a fait des débuts remarquables en NHL avec une équipe de Pittsburgh en pleine déconfiture, le Canada ne se considère plus comme favori, et semble apprécier cette position en retrait. Mais au fond, il sait très bien que les six années consécutives sans médaille d'or sont proprement intolérables pour le pays du hockey, et qu'il faut y mettre fin au plus vite.

Double championne du monde en titre, la Russie est bien sûr candidate à sa propre succession. Elle ne disposera pas de Nikolaï Zherdev, qui n'a pas l'intention de porter le maillot national tant qu'il est considéré comme déserteur et que son cas n'est pas réglé, mais elle aura en revanche le pendant de Crosby, le formidable Aleksandr Ovechkin, qui avait déjà éclaboussé le Mondial juniors de son talent l'an passé. Vainqueurs en moins de dix-huit ans avec cette génération 1984, les États-Unis fondent beaucoup d'espoirs sur elle et espèrent obtenir leur premier titre dans la compétition. Attention aussi à la République Tchèque, emmenée par le petit gabarit du talentueux Jirí Hudler, qui a marqué son premier but en NHL ce mois-ci avec Detroit.

On suivra également le retour de l'Autriche à ce niveau pour la première fois depuis plus de vingt ans. Elle se retrouve face à une montagne, comme la France il y a deux ans. Mais elle possède deux avantages sur les Bleuets d'alors. D'une part, elle a eu droit à une vraie préparation et à des matches amicaux contre des équipes de haut niveau. Résultat, après un 13-0 à sens unique contre la Finlande, elle a bien mieux tenu le score (6-1) contre le Canada. D'autre part, elle compte dans ses rangs un vrai espoir de dimension internationale, Thomas Vanek, n°5 de la dernière draft NHL.

27/12 Tournoi du Mont-Blanc

Pour la première journée du tournoi du Mont-Blanc, la sélection française a battu Rouen 3-1. Les deux premiers buts des Bleus portent la patte amiénoise, par Arnaud Mazzone sur assist de Paillet et Hecquefeuille, et par Mickaël Brodin sur assist de Mazzone. Tristan Lemoine, servi par Besch, a réduit le score dans la foulée pour une équipe de Rouen qui était renforcée pour l'occasion d'obscurs Américains, vestiges de la sélection universitaire initialement prévue, mais qui ne devraient certainement pas remplacer Martin Lacroix ou Steven Low au vu de leur niveau. En troisième période, le dernier but français a été "mulhousien", inscrit par Steve Michou sur assist de Bilbao.

Heikki Leime est par ailleurs revenu dans L'Équipe d'aujourd'hui sur sa décision d'envoyer une équipe de France bis au tournoi du Mont-Blanc : "Ça s'est imposé quand j'ai appris, très tard, que Rouen remplaçait les Américains. Il était alors évident que les internationaux rouennais joueraient avec leur club. En plus, je garde un mauvais souvenir du tournoi d'Anglet, quand on avait joué contre une équipe all-star du championnat... En cas de défaite contre un club, certains l'utilisent. Je crois que les joueurs de l'équipe nationale méritent mieux que ça."

28/12 Passage difficile pour Huet

Maintenant qu'il enchaîne les matches avec les Los Angeles Kings, Cristobal Huet connaît nécessairement quelques passes difficiles. Cela a été le cas avec les deux rencontres consécutives avec un concurrent direct de la Division Pacifique, les San José Sharks. Avant-hier, Cristo a ainsi été remplacé par Milan Hniclicka après deux tiers-temps - et quatre buts - au cours d'une défaite 0-5. Il a néanmoins été à nouveau titularisé hier soir.

Il a commencé par encaisser deux buts assez rapidement, et Los Angeles a longtemps couru après le score, emmené par son duo slovaque composé de Zigmund Pálffy et Jozef Stumpel. Ce dernier avait été menacé d'une rétrogradation en AHL mais il est en train de retrouver son niveau après sa longue absence sur blessure. Les Kings sont revenus à chaque fois à égalité pour arracher un match nul 4-4, et Huet a fait une bonne fin de match, arrêtant notamment un breakaway lors de la prolongation. Néanmoins, ses statistiques sont maintenant négatives (quatre victoires pour cinq défaites, et quatre nuls), sa moyenne de buts encaissés est passée à 2,53 et son pourcentage d'arrêts est descendu pour la première fois en dessous des 90 %.

28/12 La France cale face aux Russes

L'an dernier, la sélection que les Russes avaient envoyé au tournoi du Mont-Blanc avait l'allure d'une équipe B, sinon quantitativement, du moins par la présence de vrais espoirs comme Soïn ou Suglobov, qui ont d'ailleurs ensuite intégré la "vraie" équipe nationale aux championnats du monde. Cette année, en revanche, c'est une équipe sans relief, bâtie autour de l'effectif du Gazovik Tioumen (Vysshaya Liga), et sans joueurs de renom en supplément. L'unique grand nom de cette équipe, c'est donc... son entraîneur, Aleksandr Yakushev.

Toutefois, c'est déjà suffisant pour poser problème à une équipe de France B assez inexpérimentée. Elle a été menée quatre fois au score, et n'a pu revenir que trois fois à égalité, grâce à des buts de Xavier Lasalle, David Dostal et Kévin Hecquefeuille, battue donc 3-4 au final. Les Français ont entre autres payé leur indiscipline, puisque les deux premiers buts russes ont été inscrits en supériorité numérique.

29/12 Russie : retour difficile pour les vétérans de NHL

L'acclimatation des vétérans de NHL revenus en Russie à la trêve n'a pas été facile. Valeri Kamenski (Khimik Voskresensk) a ainsi joué son premier match à Nijnekamsk, dans une enceinte de deux mille places qui lui rappelait sa patinoire d'entraînement du temps où il jouait au CSKA. Car le domaine où la Superliga russe a le plus de progrès à faire, ce sont ses patinoires, qui ne sont pas dignes du haut niveau à quelques exceptions près comme Yaroslavl ou Khabarovsk. Quant à Sergueï Berezin (CSKA Moscou), il s'est pris une pénalité à son premier match pour... avoir continué à jouer après avoir perdu son casque. Dur, le retour aux règles internationales, qui ont changé depuis son départ ! Les deux hommes ont été assez médiocres jusqu'ici, ils ne sont pas dans le rythme car ils n'ont plus joué en compétition depuis six mois. En trois rencontres, Berezin a obtenu une assistance, et Kamenski pas le moindre point de son côté.

La dernière période des transferts s'est déroulée cahin-caha pour le Dynamo. Le recrutement d'Espen Knutsen a d'abord été annoncé, mais les négociations ont achoppé, et le joueur norvégien, après un match avec son club d'origine de Vålerenga, intéresse maintenant les Suédois de Djurgården. Puis les dirigeants ont engagé le défenseur canadien Dave Karpa, qui compte plus de cinq cents matches de NHL, et surtout près de 1400 minutes de pénalité, mais cette fois, c'est l'entraîneur Zinetula Bilyaletdinov qui a mis son veto, tant mieux sans doute pour la salubrité du championnat russe. L'unique recrue doit donc être Martin Bartek, meilleur marqueur du championnat slovaque en ce début de saison avec Zvolen, mais... l'intéressé n'est pas très chaud malgré une proposition de salaire huit fois supérieure à ce qu'il gagne en Slovaquie.

La "tuile" principale est toutefois pour le Lada Togliatti, car le gardien canadien Jean-François Labbé est rentré brusquement au pays pour raisons familiales (il vient d'avoir des jumeaux). Il a fallu trouver en catastrophe un remplaçant, en l'occurrence l'ex-international tchèque Jirí Trvaj (Vitkovice). De plus, le Sibir Novosibirsk, s'estimant déjà bien doté dans les cages avec Fomichev, a remplacé le gardien canadien Christian Bronsard par l'Ukrainien Aleksandr Vyukhin, afin de pouvoir aligner trois joueurs de champ étrangers. Toujours dans le registre des portiers nord-américains, Alex Westlund a quitté Khabrovsk, aussitôt remplacé par Jamie Ram, venu du Severstal Cherepovets, qui, dans une véritable valse des gardiens, s'est rabattu sur l'international letton Sergejs Naumovs (ex-SKA).

Par ailleurs, Omsk a engagé Jaroslav Bednar (Florida, NHL) à la place de l'international slovaque Richard Kapuš, et le leader Magnitogorsk a jeté son dévolu sur le jeune Tchèque Andrej Nedorost (Columbus, NHL). Quant à Sergueï Zinoviev, après quelques mois avec les Boston Bruins, il est rentré déçu à Kazan après avoir été renvoyé en AHL. Il était notamment furieux d'avoir été pointé du doigt par la presse comme le responsable d'une défaite 0-6 contre Toronto, alors que son temps de jeu se limitait comme d'habitude à cinq minutes.

29/12 Le Mont-Blanc aux Finlandais

L'équipe de France "bis" a perdu son dernier match du tournoi du Mont-Blanc face à la sélection de Mestis finlandaise, qui termine à la première place. Les trois buts tricolores ont été marqués par la même ligne, et ont été l'œuvre de Simon Bachelet, Richard Aimonetto et Yven Sadoun. Quant aux Rouennais, ils ont également perdu leurs deux dernières rencontres. Les deux "renforts" américains en défense ont été transparents, et les buts des Dragons ont été inscrits (après Lemoine au premier match) par Geffroy, Vogin et Kantelinen.

 

 

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