Gerry Cheevers

 

Du côté de Boston, Massachussets, les fans des Bruins se languissent. Bientôt quarante ans qu'ils n'ont pas goûté aux joies de la coupe Stanley. Un gouffre insondable, qui les renvoie dans les abysses de souvenirs estompés par l'inflexible et impitoyable roue du temps. Une ère de succès qui voyait Boston renaître de ses cendres après les années de disette de l'Original six, inspirer la terreur sur les glaces nord-américaines en se métamorphosant en Big bad Bruins, et accrocher deux titres suprêmes à leur étagère de trophées (1970 et 1972).

Une période dorée dont les supporters gardent en mémoire l'image d'une ligne d'attaque étincelante emmenée par Phil Esposito, d'un défenseur fantasmagorique du nom de Bobby Orr, et celle d'un gardien atypique et spectaculaire, transcendé sous la pression, l'une des figures les plus reconnaissables de son temps grâce à son célèbre masque maculé de cicatrices : Gerry Cheevers.

 

Prédestiné à devenir hockeyeur

Le destin, concept mystique qui veut que la vie d'un homme soit tracée dès lors qu'il vient au monde, déterminisme d'origine surnaturelle auquel il ne pourra échapper, suscite nombre de débats depuis des âges immémoriaux. Certains y croient et s'en font de véhéments apologistes, d'autres au contraire rejettent en bloc cette notion. Toujours est-il que lorsque Gerry Cheevers voit le jour le 7 décembre 1940 à St. Catharines, Ontario, les jalons d'une existence placée sous le signe du hockey sont déjà posés devant lui. La "Garden City" est en effet une ville où le hockey sur glace s'épanouit au milieu des étendues de verdure. Sa réputation lui vient de la qualité de ses formations juniors, et du fait que l'équipe fanion de la région, les Toronto Maple Leafs, s'y déplace régulièrement pour ses entraînements. Le père de Gerry a joué, au début des années 1940, un rôle majeur dans le développement de sa discipline favorite à St. Catharines, et transmet naturellement sa passion à son rejeton, qui intègre dès son plus jeune âge les rangs d'une escouade locale, sous les ordres de Vic Teal, formateur réputé. Dans la catégorie "bantam" (13-14 ans), l'équipe de St. Catharines devient championne de l'Ontario devant trois mille spectateurs en battant les Toronto Marlies.

Les aptitudes de Gerry suscitent bientôt l'intérêt des Maple Leafs, son équipe favorite, pour laquelle son paternel officie également occasionnellement en tant que recruteur. En 1956, ils lui proposent un premier contrat, et le placent en junior chez les St. Michael's Majors. Durant ses trois premières saisons, il ne joue que sporadiquement, avant de se tailler une place de titulaire devant le filet. Lors de sa dernière année en 1960-61, il remporte le championnat national junior, la Coupe Memorial, avant de passer professionnel.

Il commence par écumer les ligues mineures, portant le maillot de trois formations différentes en l'espace d'un an, avant de se voir donner sa première chance de jouer dans la cour des grands, en NHL. Johnny Bower blessé, et son remplaçant Don Simmons occupé à garder les cages de Rochester, la direction de Toronto fait appel à Gerry pour assurer un intérim de deux matchs, qui restera un souvenir marquant dans sa carrière : "J'ai reçu un coup de téléphone le vendredi soir et j'ai pris le train depuis Sault-Sainte-Marie. On jouait Chicago (le 2 décembre 1961) et c'était un grand frisson - pas de masque, Bobby Hull, terrorisé. Billy Harris marqua trois buts (les Leafs l'emportèrent 6-4). Puis nous avons repris le train pour jouer le lendemain soir à Detroit. Nous avons perdu 3-1. Je n'oublierai jamais cette soirée. Gordie Howe se présenta, déclencha ce que je pensais être un banal tir du poignet qui me fit perdre le contrôle de ma crosse ! Je me suis dit 'ouh'. Ils sont un peu plus costauds et puissants ici !"

À cette époque pourtant, les places de gardiens sont rares dans une NHL qui ne compte que six franchises, et donc très chères. Les titulaires s'y accrochent dur comme fer, et prolongent leur carrière tardivement, à l'image de Johnny "The China Wall" Bower, qui occupe le filet des Leafs jusqu'à l'âge de quarante-six ans. Gerry Cheevers est ainsi contraint de poursuivre sa progression au sein des ligues mineures, attendant l'opportunité de fouler à nouveau les prestigieuses glaces de la Ligue Nationale. Il patiente trois ans, glanant au passage le trophée Hap Holmes (meilleure moyenne de buts alloués an AHL), ainsi qu'une nomination dans la première équipe all-star (1965), avant d'être sélectionné par les Boston Bruins, au cours de la draft intra-ligue précédant la nouvelle saison.

La franchise de la Nouvelle-Angleterre est en ces temps une équipe malade, de loin la plus faible de la ligue. Gerry, qui rêvait de faire carrière chez les Maple Leafs, est dans un premier temps circonspect, presque réticent à revêtir l'uniforme des Bruins : "La première fois que je suis arrivé à Boston, ils étaient réellement une formation sur le déclin. J'ai été victime d'une blessure en début d'année et j'ai été rétrogradé à Oklahoma City et fait l'aller-retour plusieurs fois. Je n'étais pas vraiment enthousiasmé de jouer avec les Bruins. Mais quand Bobby Orr a débarqué (en 1966-67), nous avions de nouvelles perspectives. Vous savez que c'est juste une question de temps pour qu'une équipe se reconstruise. Et en mai 1967, ils ont réalisé le gros échange avec Chicago pour Phil Esposito, Kenny Hodge et Freddy Stanfield. Il apparaissait que les choses prenaient une bonne tournure. Je me suis dit : 'je vais faire partie de cette équipe'."

Le style Cheevers

À partir de la saison 1967-68, Gerry Cheevers est titulaire dans les cages de Boston, et possède en Eddie Johnston une doublure de luxe, qui le supplée régulièrement, avec un certain brio. Son style de jeu instinctif et agressif en font bientôt l'une des attractions de la Ligue. Avant même son arrivée en NHL, son entraîneur à Rochester Joe Crozier, prévenait : "Cheevers est le gardien le plus électrisant qu'il vous sera donné de voir. Il tiendra vos fans accrochés à leur siège toute la nuit." Il est en effet l'un des tout premiers portiers à quitter sa cage pour boucher les angles et défier les attaquants adverses. Très doué à la crosse, il pouvait relancer le palet loin de sa cage, quitte à énerver des entraîneurs parfois hostiles à une telle innovation. Doté d'une capacité d'anticipation remarquable et de réflexes surprenants, qu'il met en valeur au travers d'un style papillon (souvent à genoux) encore novateur dans les années soixante, il devient l'un des favoris du Garden, et un cerbère de premier ordre pour son équipe.

Mais ce qui va propulser Cheevers à la postérité, et l'ériger comme l'une des figures les plus marquantes de son sport, est la singularité de son masque. Démocratisé au début de la décennie par le légendaire Jacques Plante, la protection est durant les premiers temps uniforme, et toute blanche. Ce côté fade ne plaît que modérément à Gerry, qui un jour d'entraînement, va trouver l'occasion d'y apposer une touche personnelle. Il raconte : "Il y avait différentes sortes de masques mais ils étaient tous blancs. Si vous voyez un masque blanc de nos jours, c'est choquant. Je détestais le blanc. Ça me rappelait la pureté, ce qui était en contradiction avec la façon dont je jouais. [...] Et j'essayais également tous les jours de m'éclipser de l'entraînement. En allant à l'entraînement, tout ce que j'avais en tête était d'en partir. Et un jour ce palet décolla et toucha mon tout nouveau masque blanc. Je n'aurais pas été blessé, même sans avoir porté de masque, mais j'ai fait semblant d'être sérieusement atteint, regagné le vestiaire, et Harry Sinden, qui nous entraînait, est venu m'ordonner de me remettre au travail. Alors que j'étais prêt à retourner sur la glace, notre préparateur physique, John Forestall, m'a dit d'attendre une minute, et il a peint une cicatrice sur mon masque, ce qui m'a fait rire, et c'est ainsi que tout a commencé. Une très, très petite chose s'est produite ce jour-là, mais peut-être, peut-être seulement, que je suis devenu le pionner dans l'art de décorer les masques. C'est-ce que j'aime penser de tout cela."

Par la suite, Gerry élargit les trous au niveau des yeux pour améliorer la vision, et ajoute ponctuellement des cicatrices aux endroits où il a reçu des palets, jusqu'à ce qu'il en soit saturé. Avec cet artifice excentrique (élu à une large majorité en 2008 par le magazine The Hockey News comme le masque le plus marquant de l'histoire), il inaugure ainsi une nouvelle mode, et en fait une marque de fabrique qui lui collera à la peau durant toute sa vie.

Les années de succès avec les Bruins

Sous l'impulsion de leur escouade renouvelée, les Bruins vont peu à peu renouer avec le succès. D'une dernière place en 1967, ponctuant une série cataclysmique de huit années sans participer aux séries, ils terminent troisièmes de la division Est en 1968 (rappelons que la Ligue a doublé son nombre de franchises suite à l'expansion de 1967), balayés par les Montréal Canadiens au premier tour des playoffs, deuxièmes en 1969, battus cette fois en demi-finale par les Habs, avant d'atteindre les finales en 1970, ayant préalablement écarté de leur route les New York Rangers (4-2) et les redoutables Chicago Blackhawks (4-0). Ils sont à la lutte pour le titre suprême avec les Saint-Louis Blues, qu'ils défont en quatre manches sèches, série conclue par le fameux but de Bobby Orr en prolongation.

Cette conquête est une première consécration pour Cheevers, qui se remémore cet instant unique : "J'étais à l'autre bout de la patinoire et j'ai jeté ma crosse en l'air dans l'euphorie. Puis je me suis retourné et me suis dit 'Je voudrais garder cette crosse', et je l'ai vue en équilibre sur la vitre derrière le but. Je me suis baissé sur la glace pour la récupérer. Je ne sais plus où elle se trouve aujourd'hui. Je me souviens de patiner en pensant que cette Coupe Stanley est l'apothéose pour un joueur de hockey !"

C'est également au cours de cette marche triomphale que Gerry décroche ses galons de clutch player, élevant son niveau de jeu substantiellement quand la pression est à son paroxysme. Roi du money time, il aligne durant les séries dix victoires consécutives, un record qui tient toujours à l'heure actuelle. Ayant toujours eu un grand recul par rapport à son métier et sa condition de gardien, il confesse avec modestie : "Je crois que mon approche des rencontres de playoffs devait être plus sérieuse que pour les matchs de saison régulière. Mais nous avions une équipe si forte que peu importe si quelqu'un était dans un mauvais jour, les coéquipiers compensaient et nous gagnions".

Les Big bad Bruins sont désormais craints de tous leurs adversaires, ajoutant à leur potentiel offensif explosif, une agressivité et une dimension physique exorbitantes. En 1970-71, ils survolent la saison régulière en plaçant sept de leurs joueurs parmi les dix meilleurs pointeurs, mais tombent sur un os en série, éliminés à la surprise générale au premier tour par Montréal (4-3). Loin d'être abattus, ils repartent dans leur quête du Graal l'année suivante, le couteau entre les dents. Cheevers réalise sa meilleure saison en termes de statistiques, et reste invaincu durant une série renversante de trente-trois matchs, un autre record. En playoffs, Boston se défait facilement de Toronto (4-1) et de Saint-Louis (4-0), avant d'affronter les New York Rangers en finale. Le combat entre les ennemis jurés est volcanique. Menés trois victoires à deux, les Rangers ont l'occasion de forcer un match décisif lors de la sixième manche qui se déroule au Madison Square Garden. C'est alors qu'intervient Cheevers, en état de grâce ce soir-là : il multiplie les prouesses devant sa ligne, résistant aux multiples assauts adverses, dont cinq tirs consécutifs pendant une double infériorité. Il réussit le blanchissage le plus difficile et le plus mémorable de sa carrière et offre une seconde coupe Stanley aux siens.

L'intermède WHA

Au sommet de son art, pilier essentiel de la meilleure équipe de la Ligue, Gerry prend au cours de l'été 1972 une décision des plus surprenantes : il choisit de quitter les Bruins, avec qui il n'a pas réussi à se mettre d'accord sur le plan financier, pour rejoindre la toute nouvelle WHA et ses millions destinés à appâter les stars de la NHL. Il signe un contrat de sept ans et 1,4 million de dollars (soit le double de ce que lui proposait la direction des Bruins) avec les Cleveland Crusaders. Il joue quatre saisons avec la franchise de l'Ohio, au milieu de joueurs peu expérimentés, et est élu meilleur gardien de la ligue en 1973.

La même année, un incroyable film nous propose de suivre Cheevers en caméra isolée et avec un micro, au cours d'une confrontation avec les New England Whalers, premiers lauréats du titre WHA. Durant ces huit minutes, le personnage de "Cheesy" se dévoile devant nos yeux : chambreur, agissant parfois en dilettante (on le voit notamment fumer une cigarette entre deux périodes !), agressif sur le palet et ses adversaires (il établit un record de minutes de pénalité en carrière pour un gardien), replaçant et encourageant sans cesse ses coéquipiers, auteur d'arrêts spectaculaires derrière son masque criblé de cicatrices, en un mot, charismatique.

Au milieu de la saison 1975-76, lassé de la gestion désastreuse d'une WHA dirigée par les billets verts, il décide de quitter Cleveland et de retourner vers ses premières amours, répondant favorablement à la demande des Bruins qui souhaitent le voir réintégrer leurs rangs, ne lui ayant pas trouvé de successeur.

Retour à Boston et fin de carrière

Gerry Cheevers poursuit ainsi son chemin avec la franchise du Massachussets jusqu'à la fin de sa carrière. Au cours de ces quatre saisons, les Bruins remportent quatre titres de division et accèdent deux fois aux finales (1977, 1978), battus à chaque fois par leur bête noire, les Canadiens de Montréal, qu'ils n'auront jamais battus dans une série, ce qui laisse à Gerry le seul léger goût d'amertume dans son parcours exceptionnel.

Jeune retraité, il prend place derrière le banc des Bruins en qualité d'entraîneur en chef. Il y passera quatre saisons pour un bilan flatteur, avant de se retirer, les échecs successifs en playoffs et le stress inhérent à la fonction ayant eu raison de Gerry l'épicurien : "Après cela, j'ai décidé que je n'entraînerais plus jamais. C'est juste trop dur. Vous devez être sur le pont sept jour sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et je ne pense pas que je suis ce type de personne." Il devient par la suite commentateur sportif, et garde toujours un lien avec sa famille d'adoption, les Bruins, pour qui il prospecte les jeunes talents.

En douze saisons sous les couleurs de Boston, Gerry Cheevers s'est imposé comme une figure marquante de l'histoire de la franchise. S'il n'a jamais eu les lignes statistiques d'un potentiel Vezina (bien qu'elles restent plus qu'honorables) ce gardien au tempérament de feu, capable de prouesses spectaculaires devant son filet, sublimé dans les moments décisifs, aura indéniablement marqué l'époque de son empreinte. Le masque constellé de cicatrices reste l'un des plus populaires de son temps, et le symbole d'une odyssée glorieuse : celle au cours de laquelle une génération brillante allait être couronnée de lauriers, et dont les fantômes hantent encore aujourd'hui les travées du mythique Garden. Demandez aux fans des Bruins ce qu'ils en pensent...

Alexandre Pengloan

 

 

Statistiques

                                                     saison régulière                                play-offs
                                          MJ   V   N   D   Min    Moy   B     %      MJ   V   D   Min   BE    Moy   B
1956/57 St. Michael's Majors      OHA      1                60   4,00   0
1957/58 St. Michael's Majors      OHA      1   1   0   0    60   3,00   0
1958/59 St. Michael's Majors      OHA      6               360   4,67   0
1959/60 St. Michael's Majors      OHA     36  18   5  13  2160   3,08   5
1960/61 St. Michael's Majors      OHA     30  12   5  20  1775   3,18   2
1961/62 Pittsburgh Hornets        AHL      5   2   1   2   300   4,20   0
        Sault Ste. Marie Thunder  EPHL    29  13   3  13  1740   3,55   1
        Canadiens de Montréal     NHL      2   1   0   1   120   3,50   0
        Rochester Americans       AHL     19   9   1   9  1140   3,63   1             2   2   0   120   4,00   0
1962/63 Rochester Americans       AHL     19   7   3   9  1140   3,95   1
        Sudbury Wolves            EPHL    51  17  10  24  3060   4,15   4             8   4   4   485   3,59   1
1963/64 Rochester Americans       AHL     66  38   2  25  3960   2,84   3             2   0   2   120   4,00   0
1964/65 Rochester Americans       AHL     72  48   3  21  4359   2,68   5            10   8   2   615   2,34   0
1965/66 Boston Bruins             NHL      7   0   1   4   340   6,00   0
        Oklahoma City Blazers     CHL     30  16   5   9  1760   2,49   3             9   8   1   540   2,11   0
1966/67 Boston Bruins             NHL     22   5   6  10  1298   3,33   1
        Oklahoma City Blazers     CHL     26  14   5   6  1520   2,80   1            11   8   3   677   2,57   1
1967/68 Boston Bruins             NHL     47  23   5  17  2646   2,83   3             4   0   4   240   3,75   0
1968/69 Boston Bruins             NHL     52  28  12  12  3112   2,80   3             9   6   3   572   1,68   3
1969/70 Boston Bruins             NHL     41  24   8   8  2384   2,72   4            13  12   1   781   2,23   0
1970/71 Boston Bruins             NHL     40  27   5   8  2400   2,73   3             6   3   3   360   3,50   0
1971/72 Boston Bruins             NHL     41  27   8   8  2420   2,50   2             8   6   2   483   2,61   2
1972/73 Cleveland Crusaders       WHA     52  32   0  20  3144   2,84   5   91,2%     9   5   4   548   2,41   0
1973/74 Cleveland Crusaders       WHA     59  30   6  20  3562   3,03   4   90,6%     5   1   4   303   3,56   0
1974    Canada                   Série     8   1   3   3   450   3,33   0
1974/75 Cleveland Crusaders       WHA     52  26   2  24  3076   3,26   4   90,5%     5   1   4   300   4,60   0
1975/76 Cleveland Crusaders       WHA     28  11   1  14  1570   3,63   1   88,6%
        Boston Bruins             NHL     15   8   5   2   900   2,73   1   91,1%     6   2   4   392   2,14   1
1976/77 Boston Bruins             NHL     45  30   5  10  2700   3,04   3            14   8   5   858   3,08   1
1977/78 Boston Bruins             NHL     21  10   2   5  1086   2,65   1            12   8   4   731   2,87   1
1978/79 Boston Bruins             NHL     43  23  10   9  2509   3,16   1             6   4   2   360   2,50   0
1979/80 Boston Bruins             NHL     42  24   7  11  2479   2,81   4            10   4   6   619   3,10   0
Totaux NHL                               418 230  74 102 24394   2,89  26            88  53  34  5396   2,69   8
Totaux WHA                               191  99   9  78 11352   3,12  14            19   7  12  1151   3,28   0

 

Palmarès

- Coupe Stanley 1970 et 1972

Honneurs individuels

- Meilleur gardien de WHA 1973

- Membre de la première équipe-type de WHA 1973

- Membre de la seconde équipe-type de WHA 1974 et 1975

- Meilleur gardien d'AHL 1965

 

 

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