Strasbourg ne veut plus revivre la même galère
Si la saison 2016-2017 fut éprouvante pour l'Étoile Noire, que dire de celle qui l'aura suivie ? Pourrie, frustrante, horriblement longue, agonisante, humiliante... Des termes certes forts, mais qui résument objectivement les huit mois vécus à l'Iceberg, dans les travées comme dans les vestiaires.
Très rapidement, on s'est aperçu des faiblesses du recrutement : une défense à l'agonie, une attaque en panne de solutions, un gardien pas forcément à l'aise, une profondeur de banc mal préparée aux 44 matchs de saison régulière. Les paris lancés étaient, pour une fois, perdus. Pensez qu'à mi-saison, l'Étoile Noire était bonne dernière, avec seulement 2 victoires et 2 défaites en prolongation, et neuf matches d'affilée sans le moindre point... Les corrections apportées, tant à la défense qu'à l'attaque, amenèrent dans un premier temps un petit mieux, notamment en resserrant un peu les scores, mais hormis une bonne période en fin de saison (avec des points engrangés contre les "gros" comme Grenoble, Amiens, Angers ou Bordeaux), le club alsacien finit bon dernier et quasiment condamné à la descente en Division 1 avant de débuter la phase de relégation. Surprise, durant cette phase, Strasbourg sut se montrer le plus motivé des quatre clubs et engrangea 5 victoires d'affilée, notamment contre le concurrent direct chamoniard... avant de s'écrouler une dernière fois devant son public, dans le dernier quart d'heure de la saison, face au rival spinalien... Cruelle ironie du sort quand on apprendra durant le mois suivant que le Gamyo d'Épinal déposait le bilan, pour ensuite être liquidé dans la foulée.
La Ligue Magnus n'étant jamais avare de rebondissements, cette déconfiture vosgienne pouvait permettre au club bas-rhinois de rester chez les "grands". Prudent, le président Jean-Paul Hohnadel préféra prendre le temps de rassembler les soutiens, de structurer et de professionnaliser davantage le club, avant de lancer sa candidature, finalement et officiellement validée fin juillet... et dire qu'il avait souhaité ne pas connaître une situation de validation à cette époque de l'année !
Le cru 2017-2018 fut une horrible piquette au fort relent acétique ! On ne trouve d'ailleurs pas meilleure traduction qu'au plan statistique : plus mauvaises attaque et défense, le pire pourcentage en infériorité (72%, encore pire que la saison précédente, créditée d'un médiocre 80%), un 0 sur 7 en prolongation, l'équipe qui aura tiré le moins de la saison, un meilleur pointeur qui finit au 48e rang (31 points pour Michal Duras)... Seules consolations : 5e fair play de la ligue (malgré un début de championnat catastrophique à ce sujet), un power play à 16,6% (contre 9,5% la saison précédente) et une révélation sportive en la personne de Valérian Mathieu, deuxième pointeur du club avec 28 points.
Autant dire que face à ce nouveau challenge administratif et sportif, il ne restait pas grand chose à faire, sinon repartir avec une quasi-feuille blanche. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé, puisque longtemps égaré entre Magnus et D1, le club voyait partir malgré lui quelques bons espoirs qu'il aurait bien souhaité garder.
Hiadlovsky revient... en famille
Dans les buts, succéder à Vlad Hiadlovsky ne fut pas de tout repos pour son compatriote Jan Chabera. Hésitant en début d'exercice, le Slovaque fut à créditer d'une deuxième partie de saison nettement plus convaincante. Sa doublure, Gilles Beck, dont on eût pu craindre le manque de compétitivité après une saison blanche, montra lui aussi quelques beaux restes. Mais le duo ne pouvait pas non plus tenir à bout de bras une défense bien trop passive et laxiste.
Pour le remplacer, Strasbourg voit arriver à nouveau un Hiadlovsky, Tomas, le frère, cette fois-ci. Formé puis ayant surtout évolué en élite slovaque à Trencin, le portier s'est ensuite exilé 5 saisons au Royaume-Uni avant de revenir l'année dernière à Trencin. On remarquera que ses statistiques se sont nettement améliorées depuis 3 ans, avec une moyenne supérieure à 92% d'arrêts et sensiblement 2 buts en moyenne par match. Une statistique ne dit pas tout, mais la constance pour l'occasion semble plutôt rassurante quant à la solidité de la recrue. L'histoire ne dit pas si le nouveau portier est aussi friand d'acrobaties que son frère pour ce qui concerne l'animation sur la glace !
Son alter ego sera le junior, et international U18 français, Adrien Vazzaz, qui a déjà une double casquette de gardien junior et de la réserve de l'Étoile Noire, qu'il a contribué à maintenir en D2 au printemps. Et pour chapeauter le tout, notamment aux entraînements, un retour, celui de Vlad' Hiadlovsky, en parallèle avec l'encadrement des juniors français U20.
Mettre fin au chaos en défense
Devant le gardien, ce fut... comment dire... chaotique. La pré-saison débutait à peine que déjà le club subissait la défection du Tchèque Jakub Grof, écarté pour manque de professionnalisme. Presque dans la foulée, le club se sépara de l'Américain Zach Josepher, visiblement dépassé par le niveau. L'international letton Augstkalins et le Suédois Burlin amenèrent un peu plus de percussion offensive pour le premier, un peu plus de fermeté défensive pour le deuxième, sans toutefois permettre à l'édifice de remonter à la surface. La passivité et les passages à vide continuèrent de se succéder, même si les scores se resserèrent un peu plus. Autant dire que c'est quasiment la brigade entière qu'il a fallu recomposer.
Il ne reste que les trois juniors bas-rhinois que sont Colin Morillon et Maxime Deplanque, déjà considérés comme des routards de Magnus, ainsi qu'Aurélien Chausserie, en phase d'apprentissage la saison dernière, en parallèle avec la réserve de Division 2. Les deux premières paires sont donc nouvelles
La venue du Canadien Scott Prier, en provenance de Briançon, laisse augurer un profil polyvalent. C'est d'ailleurs ce que laisse aussi présumer son parcours universitaire précédant sa venue en France. Sa fiche de +10 la saison dernière était la meilleure des défenseurs haut-alpins et dans le top 10 des défenseurs de ce même championnat. Si on pouvait retrouver ce genre de ratio à l'Iceberg, après une saison négative (voire ultra négative) pour tout l'effectif, ce serait une excellente nouvelle !
À ses côtés, le jeune défenseur slovène Miha Logar, ancien international junior, a officié dans les rangs juniors de Salzbourg, puis en EBEL avec Ljubljana avant de finir par deux saisons à Jesenice, club échouant fréquemment en demi-finale de ligue Alpine. Ses statistiques, et notamment celles de sa dernière saison en date, sont d'ailleurs dignes de celles d'un attaquant (32 points en 40 matches de saison régulière et un ratio de +25), au sein d'un effectif où il a côtoyé les anciens Magnusiens Basic (Amiens), Tavzelj (Rouen et Angers) et un futur Grenoblois (Magovac). On s'attend donc à un joueur à fort potentiel pour orienter le jeu et les relances.
Autre potentiel pressenti, mais dans un registre un peu plus défensif, celui de Radek Deyl. Ce Slovaque pas encore trentenaire a disputé pas loin de 350 matches (et 4 titres de champion) en élite slovaque, à Kosice, en supplément de deux saisons en Extraliga tchèque à Karlovy Vary, avant de terminer la saison dernière en ligue alpine avec les Italiens de Gherdeina. Profil d'un joueur sachant gérer sa défense, bonne lecture du jeu, habile au niveau des passes, bonne aptitude au jeu en infériorité numérique, telles sont ses références. Il sera donc pressenti comme l'un des meneurs, derrière. Il peut former la paire avec le Tchèque Vojtech Zadrazil, en provenance des Aigles de Nice, après une première partie de saison disputée à Poprad (élite slovaque) et après avoir disputé toutes ses saisons précédentes au 2e niveau tchèque, notamment à Jihlava, son club formateur, où il a ainsi côtoyé Michal Duras. Ce jeune Tchèque présente un gabarit solide, évolue dans un style plutôt défensif, voire physique, et possède un bon lancer.
Devant le gardien adverse, on ne peut pas dire qu'il y a eut souvent des étincelles... Là aussi, la bonne volonté des joueurs ne fut pas suffisante pour créer le danger. Duras n'eut pas vraiment, dans un premier temps, le rendement espéré. Les apports du Suédois Boström et du Canadien Bergeron furent, là aussi, discutables. À tel point que le second, sans doute décontenancé par la tournure de la débâcle, préféra retourner à mi-saison dans son Anjou d'adoption (avant de signer la prochaine saison à... Nice !). Enfin, le stratège Trudeau mit du temps à revenir au jeu et son retour n'eut pas autant d'impact que souhaité.
On observa toutefois un léger mieux dans l'offensive quand le Letton Sergejs Pecura remplaça Boström blessé. Hélas, l'embellie ne dura pas, Pecura n'était pas le sniper attendu. Plus intéressante fut la venue du Finlandais Korkiakoski, en remplacement de Bergeron : plutôt timide dans ses premiers matches, ce joker fût aligné avec Duras, heureux choix qui permis à Dan Bourdages de disposer d'un duo plutôt complémentaire, efficace et percutant, permettant au Slovaque de retrouver plus de confiance et de réalisme dans ses réalisations. Côté français, la bonne surprise vint du minot Valérian Mathieu, deuxième pointeur de l'équipe, bluffant de régularité et de technique avec ses mains.
La deuxième surprise, mais ce n'en n'est plus une à Strasbourg, fut la capacité des jeunes à prendre le jeu à leur compte quand la énième période des blessures et suspensions de fin d'année arriva : les Leroux, Schmitt, Rousseau, Chapuis assumèrent leur part de travail sans rechigner. Mention spéciale d'ailleurs à Samuel Rousseau, évoluant en parallèle dans l'équipe réserve, en juniors U20 et en équipe de France juniors, crédité de deux réalisations culottées qui lui permettent d'être à ce jour le buteur le plus jeune de la ligue Magnus (à peine 16 ans et 10 mois lors de son premier but, à Nice).
Une attaque en trois filières
Ceci dit, on l'a vu plus haut, Strasbourg fut la plus mauvaise attaque de saison régulière, et celle qui tira le moins. Si on y ajoute une grosse dose de manque de réalisme devant la cage adverse, en saison régulière, on voit que, là aussi, le chantier de la reconstruction était à reprendre en intégralité.
Mais de quelle façon ? Il y a deux ans, l'option canadienne fut relativement bonne au niveau hockeyistique, mais nettement moins au niveau comportemental. Cette dernière saison, le pari de la filière balto-scandinave ne fut pas vraiment heureux. On y ajoute l'incertitude de début de pré-saison quant au niveau de compétition où Strasbourg jouerait finalement. On comprendra donc qu'entre les joueurs non gardés, ceux qui sont partis de crainte de ne pas évoluer en Magnus (on pensera notamment aux nombreux JFL tels les Schmitt, V.Mathieu, M.Lambolez, les frères Leroux, partis respectivement à Gap, Mulhouse ou Chamonix), et les nouveaux à qui il fallait faire miroiter une possible élite française, sans compter les potentiels recrutables qui ont préféré refuser l'offre alsacienne (de peur de vivre une nouvelle saison galère), l'intersaison ne fut pas facile.
La politique de recrutement s'est faite selon trois axes : les Nord-Américains, les Tchéco-Slovaques et les indispensables JFL.
Côté nord américain, Dylan Denomme fut l'un des tout premiers recrutés : un passé prolifique au niveau pointeur chez les juniors, puis en championnat universitaire canadien (avec une cotation à l'équipe d'étoiles, puis de meilleur rookie de l'année), avant une dernière saison commencée par un camp d'entrainement ECHL chez les Cincinnati Cyclones et terminée en SPHL chez les Macon Mayhem. Dan Bourdages compte beaucoup sur les qualités offensives de ce joueur.
Comme il comptera sur la polyvalence de Mitch Zion, ancien universitaire américain (Clarkson) et canadien (Carleton), avant de jouer trois saisons en ECHL (Brampton Beast) et de finir l'année dernière à Briançon. Notons que son arrivée dans la cité de Vauban s'est effectuée après le soufflage dans les bronches du comité directeur, suite au début de saison catastrophique des Diables Rouges. Le jeune Canadien n'est donc pas concerné par le dilettantisme reproché à l'époque à ses partenaires de jeu. Briançon aurait d'ailleurs souhaité prolonger cet attaquant, apprécié pour sa vitesse et son investissement sur et hors glace.
Le troisième larron s'appelle Danny Potvin, un nom bien connu dans le hockey canadien. C'est un gros gabarit de québécois, âgé de 26 ans, qui arrive à l'Iceberg, avec des scores intéressants en série universitaire à Columbia. Il a, depuis, intégré la ligue québécoise de LNAH, tout d'abord aux Prédateurs de Laval (club dissous depuis) avant d'exploser chez les Éperviers de Sorel Tracy, derniers champions en date après plusieurs finales infructueuses. Danny a ainsi pû côtoyer pas mal de noms très connus en Magnus soit à Laval (M.Gascon, D.Leveillé, F.Desrosiers, M.Brunelle et même le S.Pelletier des Fab' Five strasbourgeois de 2008 !), soit à Sorel (E.Brodeur, K.Gadoury, M.Ouimet et MA.Bernier), bref pas mal de joueurs ayant figuré, à un moment ou à un autre, parmi le gratin évoluant en France. Inutile de dire que son sens du but est attendu dans les travées de Cronenbourg !
Ensuite, côté tchéco-slovaque, pour soutenir un Duras que l'on espère durablement en configuration prolifique, les recherches se sont arrêtées sur Ondrej Havlicek, un joueur de centre, abonné aux sélections juniors de son pays. Il a ensuite intégré l'élite tchèque, même s'il a aussi souvent, et de plus en plus, joué (en prêt) au deuxième niveau, notamment à Most et récemment à Kadan (au total, 130 pts en 216 rencontres). En Extraliga, il a marqué le 9000e but de la riche histoire de Litvinov en janvier dernier, mais il a ensuite été écarté par le nouvel entraîneur Jiri Slegr. Visiblement doté d'un bon sens du but, c'est un joueur dont on attend beaucoup pour créer le danger, et notamment en situations spéciales.
Le troisième larron n'est autre que Dominic Fujerik, un centre bien connu chez l'ancien rival spinalien. Et pour cause, il faisait partie de la prolifique ligne Kuralt-Fujerik-Ograjensek qui causa bien des misères aux défenses adverses, en son temps. Ayant migré à Chamonix avant le naufrage vosgien, il a continué à faire parler sa vitesse et son tir particulièrement précis, ainsi que son travail dans les tâches défensives un peu plus ingrates. C'est donc un joueur polyvalent, et reconnu pour son travail, qui débarque à l'Iceberg.
Reste enfin l'apport en jeunes joueurs français. Entre les anciens minots ayant voulu voir ailleurs si l'herbe était plus verte, et ceux ayant adhéré, devant l'incertitude du niveau de compétition bas-rhinois, à l'adage "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras", il n'est pas resté grand monde de la saison dernière hormis le capitaine Julien Burgert, Samuel Rousseau et Romain Chapuis. Ces derniers devront, la saison prochaine, confirmer, chacun à leur niveau de responsabilités, leurs bonnes dispositions de la saison précédente.
Parmi les petits nouveaux, le nom d'Hugo Sarlin fut vite annoncé. (Actuel) international junior, passé par les écoles grenobloises puis briançonnaises, ce grand gabarit vient de passer deux saisons dans les rangs juniors des Ducs d'Angers, en parallèle de deux saisons en prêt aux Dogs de Cholet. En quête de temps de jeu à un niveau supérieur, il devrait intégrer l'équipe U20 alsacienne et les pros de l'Étoile Noire.
Le nom de Loïc Chabert n'est pas inconnu à ceux qui suivent le hockey dans l'Est. Formé chez les Ducs de Dijon, où il constituait un jeune prometteur, il a ensuite migré vers Annecy pour deux saisons prolifiques de Division 1, avant de réintégrer la Magnus chez les Pingouins de Morzine puis pour son club bourguignon d'origine. Ayant émigré chez les Bisons nocéens, pour une nouvelle fois la division 1, il a échappé à l'ultime saison débâcle dijonnaise avant de connaître une dernière saison francilienne quasi-blanche à cause d'une blessure. Présenté comme rapide du patin et habile des mains, le coach strasbourgeois compte surtout sur une grosse envie de revenir à la compétition de la part du Bourguignon. Ses deux buts au premier match amical ont commencé à en témoigner.
Le suivant de ces nouveaux arrivants n'en est, à proprement parler, pas un. Il s'agit d'Anthony "Bolide" Goncalvès, ancien junior rouennais. Ce gabarit de poche (1,69m) revient à l'Iceberg, où il avait officié entre 2014 et 2016, avant de partir pour des fortunes diverses vers Dijon puis Chamonix. Son escale savoyarde s'est d'ailleurs terminée prématurément, la saison dernière, ce qui lui a ensuite permis de rejoindre la réserve strasbourgeoise pour des matches de fin de saison tendus et fructueux (c'est lui qui délivrera les siens lors du match couperet de relégation contre Limoges). Joueur rapide, de devoir, c'est un battant combatif qui rejoint les rangs de l'Étoile Noire.
Encore un ancien de la réserve rouennaise, David Fritz-Dreyssé, 21 ans, connaît très bien les travées de Cronenbourg puisqu'il y a été formé, avant de rejoindre Reims, puis les Dragons normands. Ayant essentiellement évolué en D2, et malgré un début de saison dernière visiblement en rade de points (normal ou presque quand il s'agit de rade brestoise!), on compte sur son grand gabarit et une bonne protection de palet.
Dernier arrivé officiel, Maël Lecomte, tout juste 19 ans et déjà une carrière bien remplie au niveau du mineur villardien et tricolore, que ce soit en U18 puis U20, ou avec l'équipe fanion de Ravix, et des stats et un comportement plutôt prometteurs (il aime bien finir ses mises en échec !). Il est attendu d'ailleurs dans les rangs de l'équipe U20, de la réserve et des pros strasbourgeois, comme son collègue alsacien Rousseau... À cela s'ajouteront sans doute quelques piges de pensionnaires actuels de la réserve de D2, ou des juniors.
Au final, le recrutement effectué apparaît nettement plus marqué que le précédent. Des paris, il y en a, certes. Que ce soit dans les buts, la défense ou l'attaque, la bonne moitié des noms est (très) jeune, puisque appelée à évoluer en grande partie dans les rangs juniors U20-U22. On note aussi des jeunes ayant principalement joué en équipe réserve ou en licence bleue. L'Étoile Noire compte donc cette année énormément de jeunes loups en quête de reconnaissance et de temps de glace.
L'autre moitié des joueurs, appelée à les encadrer, a, de son côté, et pour la plupart, de sérieuses références, à première vue plus marquées que celles alignées par l'effectif précédent. Le pari principal est donc, à première vue, la jeunesse et son intégration.
Le deuxième semble plus banal, puisque qu'il concerne l'esprit d'équipe. L'entraîneur Daniel Bourdages ne cache d'ailleurs pas que le dernier effectif en date ne fut pas une référence dans ce domaine. Il a donc veillé à collecter et re-collecter un maximum d'informations sur les qualités morales de ses futurs boys avant de les engager.
Strasbourg ne figurera pas cette saison encore parmi les favoris. L'objectif a toujours été de faire avec les moyens du bord, sans dépasser les limites financières imparties (et un léger dérapage pour la saison dernière). Une qualification en play-offs n'est toutefois pas à exclure, pour le cas notamment où les boys de Daniel Bourdages engrangeraient rapidement et significativement des points, mais l'objectif sera avant tout d'éviter la descente sportive.
On s'attend donc, et on espère, vivre une saison bien moins traumatisante que la dernière en date, avec notamment plus de réussite, et de bonnes surprises, sur la glace de l'Iceberg.
Stéphane Rault
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2017/18 MJ Min Moy. % 1 VAZZAZ Adrien 08/12/2000 173 74 Briançon Strasb. 2 FRA-3 10 429 2,38 53 HIADLOVSKÝ Tomáš 15/12/1988 181 79 (Slovaque) Trencín SVK-1 15 870 2,14 92,8% Dubnica SVK-2 11 665 2,71 92,1%
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2017/18 MJ B A Pts +/- Pén 17 LOGAR Miha 09/07/1995 178 82 (Slovène) Jesenice AUT-2 48 14 21 35 +21 26' 42 PRIER Scott 19/06/1993 183 84 (Canadien) Briançon FRA-2 29 4 8 12 +8 49' 34 ZADRAZIL Vojtech 03/04/1993 184 93 (Tchèque) Poprad SVK-1 16 0 1 1 -1 4' Nice FRA-1 13 1 2 3 -2 14' 52 CHAUSSERIE-LAPREE A. 08/12/1999 171 77 Bordeaux Strasbourg FRA-1 23 0 1 1 -4 2' 82 MORILLON Colin 02/02/1997 181 73 Épinal Strasbourg FRA-1 50 1 5 6 -24 40' 85 DEPLANQUE Maxime 19/01/1996 183 72 Mulhouse Strasbourg FRA-1 47 0 1 1 -5 39' 89 DEYL Radek 14/09/1989 182 84 (Slovaque) Nove Zamky SVK-1 11 0 0 0 -6 8' Gherdëina AUT-2 21 5 5 10 -12 20'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2017/18 MJ B A Pts +/- Pén 7 POTVIN Danny 11/03/1992 188 95 (Canadien) Sorel-Tracy LNAH 36 13 16 29 +2 51' 9 FRITZ-DREYSSÉ David 03/11/1997 185 81 Strasbourg Brest FRA-2 6 0 0 0 -1 0' Rouen 2 FRA-3 9 6 1 7 +2 14' 12 SARLIN Hugo 03/07/1999 188 87 Grenoble Cholet FRA-2 16 3 1 4 -2 0' 13 GONCALVES Anthony 27/08/1992 169 72 Chamonix Chamonix FRA-1 19 2 0 2 -17 28' Strasb. 2 FRA-3 13 4 5 9 +1 8' 14 CHABERT Loïc 14/10/1991 186 88 Dijon Neuilly FRA-2 32 0 0 0 -9 6' 18 DENOMME Dylan 12/07/1993 183 91 (Canadien) Macon SPHL 40 13 15 28 +7 35' 20 ROUSSEAU Samuel 30/11/2000 172 63 Strasbourg Strasbourg FRA-1 31 2 0 2 -10 2' 21 HAVLICEK Ondrej 18/06/1991 180 90 (Tchèque) Kadan TCH-2 20 2 9 11 -12 10' Litvinov TCH-1 8 1 1 2 -7 6' 27 CHAPUIS Romain 21/10/1995 178 81 Grenoble Strasbourg FRA-1 49 5 11 16 -25 22' 45 BURGERT Julien 03/04/1991 182 84 Strasbourg Strasbourg FRA-1 47 5 2 7 -26 64' 57 LECOMTE Maël 02/08/1999 178 70 Villard Villard FRA-3 21 4 2 6 -11 6' 66 FUJERIK Dominik 24/03/1993 180 82 (Slovaque) Chamonix FRA-1 48 12 16 28 -25 16' 92 ZION Mitch 07/02/1992 178 82 (Canadien) Briançon FRA-2 17 6 13 19 0 6' 96 DURAS Michal 22/11/1981 181 82 (Tchèque) Strasbourg FRA-1 48 15 24 39 -20 51'
Entraîneur : Daniel Bourdages (CAN, 58 ans).
Partis : Jan Chabera (G), Markus Korkiakoski (D, 6+13, Litomerice, TCH-2), Loïc Chapelier (D, 0+2, Briançon, FRA-2), Edgars Dikis (D, 5+9, Podhale Nowy Targ, POL-1), Jakub Šulc (D, 0+7), Johan Burlin (D, 0+7), Roope Nikkilä (A, 18+14, Mulhouse), Valérian Mathieu (A, 17+13), Sébastien Trudeau (A, 8+17, Mulhouse), Sergejs Pecura (A, 7+9, Prizma Riga, LET-1), Loup Benoît (A, 4+8, Caen, FRA-2), Matthew Brenton (A, 3+9, Nantes, FRA-2), Maxence Leroux (A, 4+3, Chamonix), Paul Schmitt (A, 4+1, Gap).
Revoir la présentation 2017/18