Bilan de la saison NHL 2011/12

 

La page de la saison NHL 2011/12

 

Los Angeles Kings (1er)

Meilleurs pointeurs :
Anze Kopitar (C) : 25 buts, 76 points
Justin Williams (AD) : 22 buts, 59 points
Dustin Brown (AD/AG) : 22 buts, 54 points
Mike Richards (C) : 18 buts, 44 points
Drew Doughty (D) : 10 buts, 36 points

Lorsque l'on remporte la coupe Stanley, difficile de trouver à redire à une saison... Le bilan des Los Angeles Kings est donc nécessairement très positif, mais a pourtant été long à se décanter. Dès le camp d'entraînement, un conflit oppose le défenseur vedette Drew Doughty à son staff au sujet de son futur contrat. L'entente se fait tardivement et l'arrière manque une partie de la préparation. Tout au long de la première moitié de la saison, l'équipe joue en dessous de sa valeur. La défense se montre solide autour de Doughty, Jack Johnson, Willie Mitchell ou Rob Scuderi avec de l'expérience et de la mobilité. Jonathan Quick se montre impérial dans les cages, mais les Kings naviguent pourtant entre la 7e et la 10e place de leur conférence, la faute à une attaque anémique.

Si Anze Kopitar trouve la cible régulièrement, on ne peut qu'être déçu de l'apport de Mike Richards, Justin Williams et surtout Dustin Penner, transparent : le comble est atteint lorsque l'ancien Duck se blesse au dos en voulant piocher un "donut" cuisiné par sa femme, une anecdote rocambolesque reprise en boucle sur les réseaux sociaux !

Le staff décide de frapper un gros coup sur le marché des transferts en recrutant à la date limite Jeff Carter : le grand pivot de Columbus n'avait pas envie de quitter Philadelphie et traîne sa misère dans l'Ohio. Associé à son ancien compère Mike Richards, ils retrouvent des couleurs tous les deux. En retour, les Kings cèdent Jack Johnson, dont l'esprit d'équipe est irréprochable mais la sécurité défensive un peu moins. Cela permet ainsi de lancer Vyacheslav Voïnov, un défenseur mobile et offensive qui patientait depuis plusieurs saisons en réserve. Voïnov, ainsi que la progression d'Alec Martinez, apportent un plus indéniable à l'équipe. De loin la meilleure équipe de la deuxième partie de saison, elle finit par accrocher la 8e place de la conférence. Un résultat obtenu avec la deuxième meilleure défense de la ligue... mais l'avant-dernière attaque !

Les playoffs se déroulent alors comme dans un rêve : après avoir étrillé le vainqueur de la saison régulière Vancouver (3-1), les Kings balaient les Blues (3-0) et se défont avec aisance des Coyotes (3-1) pour mener ensuite 3-0 face aux Devils en finale ! Un parcours incroyable, porté par la solidité de Quick dans les buts, l'apport de Doughty à la relance, et des attaquants retrouvés : Kopitar, Carter, Richards, mais aussi Penner, métamorphosé, et une quatrième ligne nouvellement formée autour de Dwight King, Jordan Nolan et Colin Fraser. L'équipe est imprenable en prolongations, et, malgré deux victoires de suite des Devils, exploite parfaitement ses chances en supériorité au match 6 pour tuer la finale et soulever la coupe Stanley.

 

New Jersey Devils (2e)

Meilleurs pointeurs :
Ilya Kovalchuk (AG) : 37 buts, 83 points
Patrik Elias (C) : 26 buts, 78 points
Zach Parise (AG) : 31 buts, 69 points
Adam Henrique (C) : 16 buts, 51 points
David Clarkson (AD) : 30 buts, 46 points

Après avoir terminé hors des playoffs en 2010-2011, New Jersey voulait rebondir et montrer que le sursaut enregistré sous Jacques Lemaire était plus proche du réel niveau de l'équipe. Pour ce faire, le nouvel entraîneur, Pete DeBoer, a su instaurer son système de jeu basé sur un échec-avant agressif et un pressing intense. Le temps de rodage initial n'a pas duré trop longtemps et l'équipe s'est fondue dans la tactique avec brio, finissant la saison en feu. Les Devils ont aussi su compenser les blessures : Travis Zajac, absent en début de saison, fut remplacé par le jeune Jacob Josefson en ouverture... lequel se blessait à son tour peu après. C'est donc Adam Henrique qui a explosé cette année. Double vainqueur de la coupe Memorial avec Windsor et meilleur marqueur de la réserve d'AHL, Henrique s'est installé entre Zach Parise et Ilya Kovalchuk sur la première ligne pour terminer 3e au trophée Calder et surtout se montrer décisif en playoffs. Menés 3 victoires à 2 par Florida, New Jersey remportait le 6e sur un but de Zajac en prolongation, puis le 7e grâce à un doublé d'Henrique dont le but gagnant en prolongation.

La machine était en route : déjouant les pronostics, la troupe de DeBoer sortait Philadelphie assez facilement en 5 manches, puis les Rangers en 6, sur un nouveau but en prolongation d'Henrique. Les Devils n'auront pas réussi à renverser la vapeur en finale : menés 3 victoires à 0, ils remportaient le 4e et 5e match avant d'échouer au 6e, achevés par une pénalité majeure contre Steve Bernier qui leur coûtait trois buts.

L'offensive fut à nouveau menée par Zach Parise et surtout Ilya Kovalchuk : l'attaquant au plus gros temps de jeu de toute la ligue terminait meilleur marqueur et buteur. Parise apportait une caution défensive, travaillant sans relâche dans les bandes. Le duo a également apporté une grosse contribution aux séances de fusillade, gagnant de nombreux points pour l'équipe. Le vétéran Patrik Elias sortait une nouvelle fois une superbe saison, prenant le record de points et de buts de la franchise et participant au meilleur jeu en infériorité de l'histoire de la NHL avec plus de 89% de pénalités tuées, avant de baisser de pied en playoffs.

Le banc a bien fonctionné : Petr Sykora, invité au camp d'entraînement, y décrochait un contrat et dépassait les 20 buts. David Clarkson retrouvait son ancien coach à Kitchener en junior et s'imposait en power-forward, avec 30 buts, un nouveau record personnel. La différence fut pourtant la 4e ligne : gros point faible de l'équipe toute la saison avec l'inutile duo de bagarreurs Cam Janssen - Eric Boulton, elle s'est ajustée peu à peu avec Ryan Carter, pris au ballotage, Steve Bernier, invité du camp et intégré en janvier, et Stephen Gionta, capitaine de l'équipe AHL intégré au dernier match de la saison. Le trio s'est tout de suite trouvé et réalisait d'excellents playoffs, se montrant souvent décisif.

Défensivement, la surprise de l'année fut Bryce Salvador. Le vétéran sortait d'une saison blanche à la suite d'une commotion mais rebondissait en jouant les 82 matchs avec une solidité incroyable, avant de terminer meilleur marqueur chez les défenseurs de l'équipe en playoffs. Il a mené une défense d'anonymes, mais dont l'entente s'est révélée efficace. Andy Greene, sans spectacle, assurait le travail, de même que Mark Fayne, révélé sous Lemaire l'année précédente et qui confirmait son sérieux. L'absence d'Henrik Tallinder sur blessure après janvier n'a pas déstabilisé l'équipe, puisque Marek Zidlicky débarquait du Minnesota à la deadline pour aider le jeu de puissance.

Anton Volchenkov, Peter Harrold et Adam Larsson avaient eux aussi le niveau. Harrold, sorti d'AHL, constituait une bonne surprise, alors que Larsson, 18 ans, débutait en fanfare avec un gros temps de jeu avant de s'éteindre petit à petit au cours de la saison, perdant sa place en fin d'année. Dans les cages, le duo Martin Brodeur (40 ans) - Johan Hedberg (39 ans), le plus âgé de la ligue, a bien fonctionné, le Suédois assurant un intérim de très bonne facture et permettant à Brodeur d'arriver assez frais en phase finale. Au final, une saison réussie pour la franchise malgré de grosses difficultés financières. Le très bon état d'esprit de l'équipe a motivé les agents libres pour resigner, sauf le capitaine Parise, qui rejoindra sa région natale du Minnesota. Il sera difficile de compenser ce départ.

 

New York Rangers (3e)

Meilleurs pointeurs :
Marian Gaborik (AD) : 41 buts, 76 points
Brad Richards (C) : 25 buts, 66 points
Ryan Callahan (AD) : 29 buts, 54 points
Derek Stepan (C) : 17 buts, 51 points
Michael Del Zotto (D) : 10 buts, 41 points

Lorsque l'on lutte pour le trophée du Président toute la saison, la saison ne peut être que réussie... 109 points, c'est le meilleur total de la franchise depuis le titre de 1994. Pourtant, l'élimination par le voisin du New Jersey en finale de conférence laissera sans doute un goût amer aux fans des Rangers, comme un écho à leur propre succès face aux Devils en 1994...

Les hommes de John Tortorella se sont appuyés toute l'année sur ce qu'ils savaient faire le mieux : défendre. Un système de jeu basé sur un gros sacrifice des lignes arrières et de tous les attaquants pour contrer les tirs, forcer le jeu à l'extérieur et faciliter le travail d'Henrik Lundqvist. Le portier suédois fut encore l'arme fatale de son camp, remportant le trophée Vezina de meilleur gardien.

Devant lui, la défense a un peu manqué de profondeur : Marc Staal manquait une partie de l'année sur commotion, mais ses compères brillaient. Dan Girardi participait au All-Star Game, Michael Del Zotto rebondissait après une saison difficile, Ryan McDonagh s'imposait comme un futur grand. Michael Sauer séduisait en l'absence de Staal, mais une commotion en décembre terminait sa saison, forçant l'équipe à tester Anton Strålman avec un certain bonheur : l'ancien Blue Jacket avait disputé le camp de préparation des Devils sans contrat et signait en agent libre en cours d'année. Ce quatuor Girardi-Staal-McDonagh-Del Zotto a tenu le choc en playoffs mais a fini par manquer de carburant, l'équipe jouant trop sur le fil du rasoir.

Car l'attaque n'a pas du tout été à la hauteur cette année. Si Marian Gaborik tenait son rang, Brad Richards, recruté à prix d'or, décevait quelque peu, avec son pire ratio de points par match depuis 2002 (0,80). Tous les autres attaquants ont montré leurs limites : Ryan Callahan, nouveau capitaine, contribuait avec d'autres facettes de jeu par son abnégation, mais Derek Stepan disparaissait en playoffs après une saison régulière correcte. L'absence de Brandon Dubinsky une partie de l'année pesait, d'autant que le natif de l'Alaska n'avait pas trop brillé. Le débutant Carl Hagelin séduisait par sa vitesse avant de s'éteindre en playoffs, tout comme Artem Anisimov, très inconstant.

Les joueurs de complément, tels que Brandon Prust, Mike Rupp ou Bryan Boyle, ont très bien fait leur travail dans un rôle plus limité. Finalement, le seul attaquant à s'être montré décisif en phase finale fut Chris Kreider : tout juste auréolé d'un titre universitaire, il intégrait le groupe en playoffs et se révélait un atout maître par sa vitesse et son audace. Mais globalement, c'était bien trop peu offensivement pour aider une défense très solide mais épuisée. Le staff l'a bien compris et saute sur l'occasion : le capitaine de Columbus Rick Nash débarque au cours de l'été, contre Anisimov et Dubinsky notamment.

 

Phoenix Coyotes (4e)

Meilleurs pointeurs :
Ray Whitney (AG) : 24 buts, 77 points
Radim Vrbata (AD) : 35 buts, 62 points
Shane Doan (AD) : 22 buts, 50 points
Keith Yandle (D) : 11 buts, 43 points
Lauri Korpikoski (AG) : 17 buts, 37 points

Le départ du rempart russe Ilya Bryzgalov allait-il tuer les chances des Coyotes ? Et bien non ! Phoenix a réussi une improbable saison, transformant le nouveau gardien Mike Smith en All-Star. L'ancien back-up de Dallas n'avait pas brillé à Tampa Bay mais a sorti une saison stratosphérique à Phoenix, menant la défense à la cinquième place de la ligue.

La saison portait assez peu d'attentes : toujours prise dans les méandres de négociations pour un rachat, la franchise n'avait pas vraiment convaincu grand monde de venir et l'effectif ressemblait plutôt à une collection de joueurs revanchards. Mais la mayonnaise a bien pris. Ray Whitney a mené l'équipe à 40 ans, jusqu'à passer la barre des 1000 points en carrière. Il a reçu de l'aide d'un peu tout le monde : le capitaine Shane Doan, le Finlandais Lauri Korpikoski, les Tchèques Radim Vrbata et Martin Hanzal et le nouvel arrivant Antoine Vermette ont tous su trouver leur rythme ou se relayer pour produire.

La défense a encore été le point fort de l'équipe, le système de Dave Tippett étant bâti pour. Keith Yandle a confirmé son nouveau statut de prétendant au trophée Norris et a reçu de l'aide de vétérans comme Rostislav Klesla ou Derek Morris, de revanchards comme Adrian Aucoin et Michal Rozsival, et d'un jeune talent émergent, Oliver Ekman-Larsson, auteur de 32 pts et 13 buts. David Schlemo a lui aussi surpris en bien. Plusieurs jeunes talents sont proches de l'équipe première dans ce secteur, comme Chris Summers ou Michael Stone, qui se sont bien fondus dans le groupe en cas de blessures.

Au final, Phoenix surprend son monde et atteint la finale de conférence, percutant un mur : Jonathan Quick et les Kings de Los Angeles étaient bien trop forts. Cela reste néanmoins la meilleure saison de la franchise depuis son arrivée en Arizona... et jusqu'à son départ ? Son meilleur avocat contre un déménagement reste Shane Doan, qui lie sa resignature à l'assurance que la franchise reste à Glendale et puisse enfin être vendue à Greg Jamison, malgré les obstacles. Le Goldwater Institute, un lobby conservateur de l'Arizona, continue de déférer devant la justice toutes les décisions de la ville de Glendale qui favoriseraient un investisseur privé avec de l'argent public, mais en attendant, la municipalité endettée continue de participer à hauteur de 20 millions de dollars par an aux pertes des Coyotes dans le cadre de l'accord passé avec la NHL, qui est toujours le propriétaire transitoire de la franchise.

 

Saint-Louis Blues (e)

Meilleurs pointeurs :
David Backes (C) : 24 buts, 54 points
T.J. Oshie (AD) : 19 buts, 54 points
Alex Pietrangelo (D) : 12 buts, 51 points
Kevin Shattenkirk (D) : 9 buts, 43 points
David Perron (AG) : 21 buts, 42 points

St. Louis a été avec Phoenix l'invité surprise de cette saison car personne ne prédisait aux Blues, absents des playoffs depuis 2009, de finir aussi haut. Le début de saison poussif n'a pas attiré l'attention sur la franchise du Missouri. Néanmoins, dès l'arrivée de l'entraîneur Ken Hitchcock en remplacement de David Payne, la machine de guerre en sommeil s'est révélée. En effet, les Blues étaient déjà une équipe dominatrice (en termes de possession) avant le limogeage de Payne, mais ils ne parvenaient pas à gagner. L'arrivée de Hitchcock est le détonateur du renouveau. La remontée au classement est fulgurante car St. Louis termine aux avant-postes de la conférence et remporte la division centrale pour la première fois depuis 2000. Lors des playoffs, les Blues se débarrassent rapidement de San José pour leur première série victorieuse depuis 2002 mais ils affrontent ensuite Los Angeles. Le style des deux équipes est très proche (défensif mais dominateur pour la possession) mais les armes offensives des Kings finissent par faire la différence.

Ce sont sans doute les gardiens Jaroslav Halak et Brian Elliott qui ont le plus profité de l'arrivée d'Hitchcock. Ils ont remporté le trophée Jennings qui récompense le duo de gardiens ayant encaissé le moins de buts dans la saison. On peut vraiment parler de doublette car les deux joueurs se sont partagés la tâche : Halak a démarré 46 rencontres contre 36 pour Elliott. Si Halak a eu pour sa première saison avec les Blues un pourcentage d'arrêts inférieur à celui de sa carrière à Montréal (91%), il a terminé cette saison avec 92,6% (sixième de la ligue). Quant à Elliott, il a tout simplement obtenu le meilleur pourcentage d'arrêts de la ligue (94%). Une revanche pour celui qui avait connu un début de carrière difficile à Ottawa, où il avait été lancé dans le grand bain trop précipitamment, puis dans le Colorado où il n'avait pas vraiment eu l'opportunité de s'imposer. Signé par St. Louis à l'été 2011, il a travaillé d'arrache-pied durant l'été pour se perfectionner et, dès le camp d'entraînement en septembre, il a montré qu'il était prêt à concurrencer Halak. S'il n'a pas encore forcément l'étoffe d'un titulaire indiscutable (malgré sa sélection au All-Star game), les playoffs ayant révélé ses limites actuelles suite à la blessure d'Halak, les Blues se sont assurés qu'il resterait dans l'équipe pour deux saisons supplémentaires avec un salaire discount de 1,8 million de dollars par an.

En défense, Alex Pietrangelo a confirmé sa bonne saison rookie en évitant le sophomore slump (alias la fameuse difficile deuxième saison pour les jeunes joueurs). Il termine comme défenseur numéro 1 avec un impact offensif conséquent. Pietrangelo a ainsi mené avec succès le powerplay tout en affrontant les meilleures lignes adverses. Il a le plus souvent été associé à Carlo Colaiacovo qui, comme souvent dans sa carrière, a manqué sur blessure 18 matchs. Si ses performances offensives ont un peu déçu (19 points), il a apporté une dimension physique à la paire et il a été plutôt solide. Sur la deuxième paire, le physique Barret Jackman a été associé à l'offensif Kevin Shattenkirk.

En attaque, David Backes et T.J. Oshie ont été les deux fers de lance de Ken Hitchcock. Leur succès dans la possession de palet face aux meilleures lignes adverses est d'ailleurs un des facteurs principaux de la réussite de l'équipe dans ce domaine. Le travail du nouveau capitaine Backes, tant sur le forecheck que pour contrer les tirs adverses, a été remarqué et il a terminé deuxième aux votes du trophée Selke récompensant le meilleur attaquant défensif de la ligue, derrière Patrice Bergeron mais devant Pavel Datsyuk (ce qui n'est pas rien). Pour une fois épargné par les blessures, Oshie a également abattu un travail défensif important tout en étant productif, même si les fans espéraient mieux de ce joueur très doué offensivement. Il a principalement déçu lors des playoffs avec aucun but et seulement 3 assistances. La paire a été le plus souvent associée à David Perron, auteur d'un brillant retour en cours de saison après une grave commotion cérébrale (blessé en novembre 2010, il n'a retrouvé la glace qu'en décembre 2011) puisqu'il a inscrit 42 points en 57 matchs.

Patrick Berglund a commencé la saison sur la troisième ligne mais il a rapidement été promu sur le deuxième trio grâce à son style de jeu physique qui correspond bien au style prôné par Hitchcock. Berglund a ainsi été un des principaux joueurs de l'escouade pour tuer les pénalités, qui a été efficace (septième de la ligue dans le domaine), le Suédois marquant même deux de ses buts en infériorité numérique. Il a également été un des meilleurs Blues pendant les playoffs avec 3 buts et 4 assistances. La promotion de Berglund a été rendue nécessaire par la blessure d'Andy McDonald. Éloigné des patinoires entre octobre et février à cause d'une commotion cérébrale, le centre vétéran est revenu à son meilleur niveau avec 22 points en 25 matchs, en apportant de la vitesse au deuxième trio à un moment où le top-6 de St. Louis était au creux de la vague. Il a été particulièrement décisif lors des playoffs face à San José avec 4 buts et 4 assistances en 5 matchs. Alexander Steen a lui aussi manqué une bonne partie de la saison à cause d'une commotion cérébrale, un coup d'arrêt important après son bon début de saison sur la première ligne avec Backes et Oshie. Néanmoins, tout comme McDonald, il est revenu au bon moment et termine avec un bilan statistique honorable (15 buts pour 28 points en 43 matchs).

 

Nashville Predators (6e)

Meilleurs pointeurs :
Martin Erat (AD) : 19 buts, 58 points
David Legwand (C) : 19 buts, 53 points
Mike Fisher (C) : 24 buts, 51 points
Shea Weber (D) : 19 buts, 49 points
Ryan Suter (D) : 19 buts, 46 points

La saison 2011/12 s'annonçait cruciale dans le Tennessee, car les trois principaux cadres, le gardien Pekka Rinne et les défenseurs Ryan Suter et Shea Weber, arrivaient à la fin de leur contrat. Leur re-signature était donc l'objectif principal du manager général David Poile. Le meilleur moyen de parvenir à retenir ses stars étant de montrer que l'équipe est ambitieuse, cela explique que Poile ait été l'un des plus actifs à la deadline pour renforcer son effectif, avec les arrivées d'Andrei Kostitsyn, Paul Gaustad, Hal Gill et de la superstar de la KHL, Aleksandr Radulov. La réussite de Poile a été mitigée : sur le plan sportif, Nashville est parvenu à éliminer Detroit pour remporter la première série de la courte histoire de la franchise. Néanmoins, la défaite au tour suivant contre de surprenants Coyotes a été dure à avaler pour les fans et l'affaire du couvre-feu rompu n'a pas facilité les choses. Sur le plan de l'effectif, Poile a rapidement réussi à faire signer Pekka Rinne mais c'est plus compliqué pour les défenseurs. Suter part comme agent libre au Minnesota et Weber ne reste que parce que les Predators se sont alignés sur l'offre élevée de Philadelphie.

La prolongation du contrat de Pekka Rinne pendant la saison a beaucoup fait parler. Son salaire va ainsi passer l'année prochaine de 3,4 millions de dollars à 7 millions et il sera alors le gardien le mieux payé de la ligue. S'il y a débat pour savoir si Rinne est le meilleur gardien de la ligue (et s'il vaut 7 millions par an), il est incontestable que les chiffres parlent pour lui, avec le plus grand nombre de matchs joués (73) et de victoires (43) et le septième pourcentage d'arrêts (92,3%). Durant les playoffs, il a continué à être dominant avec 92,9%. Dans son rôle de remplaçant, Anders Lindbäck a fait les frais de l'omniprésence de Rinne dans les buts et a donc peu joué, même s'il termine avec un pourcentage d'arrêts correct de 91,2%.

En défense, l'entraîneur Barry Trotz a sans surprise fait confiance au duo Shea Weber - Ryan Suter pour leur dernière saison ensemble. Les deux hommes ont ainsi affronté les meilleures lignes adverses et ils sont parvenus à dominer leurs adversaires dans la possession du palet, ce qui n'est pas une mince réussite. Leur impact offensif a donc aussi été important, les deux joueurs terminant près de la barre des 50 points. Cette performance a été remarquée : Weber termine deuxième dans les votes pour le titre de meilleur défenseur de l'année (même s'il était sans doute plus complet défensivement que le vainqueur du trophée, Erik Karlsson) et Suter huitième. Les deux hommes ont joué quasiment tout le temps ensemble depuis leur arrivée commune dans la ligue en 2005 et semblent inséparables (au point que les fans de Nashville les surnommaient Batman et Robin !) mais leur partenariat en club est maintenant terminé. Sur la deuxième paire, Kevin Klein a connu une saison plutôt contrastée où il a été parfois inconstant mais il s'est maintenant imposé comme une pièce essentielle en infériorité numérique et pour contrer les tirs adverses. Francis Bouillon a été le plus souvent à ses côtés pour apporter son expérience et son physique.

En attaque, Trotz a reconduit sa première ligne de l'année précédente : Sergei Kostitsyn - Mike Fisher - Martin Erat. Le meilleur joueur du trio a été sans conteste Erat, confirmant qu'il est sans doute un des joueurs les plus mésestimés de la ligue. Fisher s'est repris après un début de saison inconstant, toutefois son pourcentage de 48,3% aux mises en jeu est un peu insuffisant pour un centre de premier trio. L'an passé, Sergei Kostitsyn avait réussi à atteindre la barre des 20 buts avec un pourcentage de tirs insoutenable (24,7%). De manière prévisible, le Biélorusse n'a inscrit cette saison que 17 buts mais toujours avec un pourcentage de tirs supérieur à la moyenne (17,5%, proche de son taux moyen en carrière NHL), ce qui montre qu'il est sans doute un des meilleurs atouts offensifs de son équipe mais également qu'il ne tire pas assez au but.

Si le premier trio a été constant quasiment toute la saison, la deuxième ligne a connu de nombreux changements, du fait des arrivées. David Legwand a été un des joueurs régulièrement utilisés sur ce trio. S'il a démarré la saison en fanfare avec 8 points en 4 matchs, le centre de 32 ans a ensuite retrouvé sa solidité défensive habituelle. À ses côtés en début de saison, Patric Hörnqvist a terminé comme meilleur buteur de son équipe avec 27 réalisations grâce à sa ténacité pour récupérer le palet dans les zones difficiles. Pour autant, son inconstance a parfois désespéré les fans des Preds.

Aux côtés de Legwand en fin de saison après leur arrivée, Andrei Kostitsyn et Aleksandr Radulov ont laissé une impression mitigée. Leur bilan dans le Tennessee est indéniablement noirci par l'épisode de la rupture du couvre-feu imposé par Trotz lors des playoffs et qui a conduit l'équipe à les suspendre pour deux matchs cruciaux lors de la série face à Phoenix. Mais le bilan est meilleur pour les deux joueurs européens : en saison régulière, l'aîné des Kostitsyn a inscrit 12 points en 19 matchs avec Nashville tandis Radulov termine avec 7 points en 9 matchs. Ironiquement, malgré sa mauvaise réputation, Radulov est le meilleur marqueur de son équipe pour les playoffs avec 6 points en 8 matchs.

 

Philadelphia Flyers (7e)

Meilleurs pointeurs :
Claude Giroux (C) : 28 buts, 93 points
Scott Hartnell (AG) : 37 buts, 67 points
Jaromir Jagr (AD) : 19 buts, 54 points
Wayne Simmonds (AD) : 28 buts, 49 points
Jakub Voracek (AD) : 18 buts, 49 points

Paul Holmgren avait sorti l'artillerie lourde à l'intersaison en signant Ilya Bryzgalov à un contrat record, et en se débarrassant de Mike Richards et Jeff Carter... Ironie de l'histoire, les deux hommes furent des artisans majeurs du titre des Kings !

Holmgren confiait ainsi l'équipe à Chris Pronger et Claude Giroux, avec un certain succès. Si le premier voyait sa saison terminée après seulement 13 matchs sur commotion, le second éclaboussait la ligue de son talent. Génial passeur, il a fortement contribué à une attaque prolifique. Scott Hartnell imposait son jeu physique et parfois limite avec 37 buts, et la variété offensive était assez incroyable : le rookie Matt Read signait 24 buts, Wayne Simmonds 24, Maxime Talbot 19, de même que le revenant tchèque Jaromir Jagr, le plus jeune Jakub Voracek 18, Daniel Brière 16, et les rookies Sean Couturier (18 ans) 13 buts, et Braydon Schenn (21 ans) 12 buts. Cette profusion d'attaquants et une domination nette en jeu de puissance était particulièrement en vue en playoffs où les Flyers ont écœuré les Penguins de Pittsburgh avec plus de 40% de réussite en supériorité !

Beaucoup ont alors vu les Flyers trop beaux. Car tout ce brio offensif masquait mal la faiblesse criante de la défense. Orpheline de Pronger, elle n'a jamais pu se montrer décisive, la faute à un Ilya Bryzgalov un peu dilettante (90,9% d'arrêts seulement). Le Russe au contrat hors de prix a peu convaincu en début de saison, sans être menacé par le jeune Sergei Bobrovsky, pas trop dans le coup non plus. Bryzgalov s'est réveillé une fois le "show" du match en plein air contre les Rangers passé. Son attitude très médiatique pour l'émission de télé-réalité liée à ce match a été mis en cause pour ses résultats en dents de scie, mais il n'a pas trop mal fini la saison, avant de couler complètement face aux Devils, à l'image d'une gaffe incroyable lors du match 4 : auteur de 39 arrêts dans le match, il offre pourtant littéralement le but gagnant en dégageant sur David Clarkson.

Le Russe n'est pas seul en cause dans ce naufrage défensif. L'absence de Pronger a pesé, c'est sûr, mais il restait encore de très bons joueurs : Kimmo Timonen a participé au All-Star Game et des joueurs comme Andrej Meszaros, Braydon Coburn ou Matt Carle ont un niveau habituel plus que respectable. Mais la mayonnaise n'a jamais trop pris et les blessures ont forcé l'équipe à jouer sur une profondeur de banc discutable : Erik Gustafsson, Andreas Lilja, Marc-André Bourdon ou Brandon Manning ont fait ce qu'ils ont pu avant d'être remplacés par des échanges plus ou moins concluants tels que Nicklas Grossman ou Pavel Kubina. L'absence de Meszaros pour 19 matchs en fin de saison et les 10 premiers des playoffs s'est révélée insurmontable. Malgré tout, l'équipe s'appuie désormais sur de jeunes talents et les Flyers devraient rester de sérieux prétendants à l'avenir, si la défense s'améliore un peu.

 

Washington Capitals (8e)

Meilleurs pointeurs :
Aleksandr Ovechkin (AG) : 38 buts, 65 points
Aleksandr Semin (AG/AD) : 21 buts, 54 points
Marcus Johansson (C) : 14 buts, 46 points
Dennis Wideman (D) : 11 buts, 46 points
Nicklas Bäckström (C) : 14 buts, 44 points

Le Tsar Aleksandr Ovechkin aura connu sa plus mauvaise campagne en termes de points. Même s'il reste le meilleur marqueur de son équipe, Ovechkin marque de moins en moins chaque année. L'une des raisons principales, à en croire beaucoup d'observateurs, fut l'environnement pour le moins compliqué au sein de la capitale fédérale ; il y eu tout d'abord la période Bruce Boudreau qui fut catastrophique au nombre de victoires, de plus les relations entre le coach canadien et la superstar russe semblaient pour le moins compliquées. Boudreau débarqué suite aux piètres résultats, le staff décide d'enrôler un ancien de la maison, Dale Hunter, pour conduire les Caps vers les play-offs, ce changement d'entraîneur n'a pourtant pas amélioré les statistiques de "Ovi" puisque le système très défensif mis en place par Hunter n'a pas vraiment favorisé le capitaine de Washington.

Pourtant, c'est grâce à ce jeu défensif que les Capitals ont pu parvenir aux séries éliminatoires. En terminant à la septième place, place qui s'est jouée dans les dernières journées d'avril en concurrence directe avec Ottawa, Washington a réussi à sauver les meubles d'extrême justesse. Les séries seront finalement plus que correctes avec un tour de passé en battant le champion en titre Boston au terme d'une série très relevée et très serrée. La victoire a été obtenue sur un but en prolongation de l'inattendu ailier Joel Ward, qui est ensuite passé de héros à coupable après une crosse haute qui a entraîné la perte de la série suivante contre les Rangers. Le malheureux Ward en a été quitte pour recevoir une flopée de messages racistes sur son compte twitter.

Durant ces play-offs, Hunter a pu compter sur le jeune gardien Braden Holtby (en raison des blessures des gardiens tchèques Tomas Vokoun et Michal Neuvirth qui n'auront guère brillé cette saison) qui fut remarquable durant toutes les séries. Fort de ses performances, le jeune portier canadien pourrait bien partir en tant que numéro 1 la saison prochaine. Reste que tout n'est pas rose à Washington où l'attaque fut pour le moins désastreuse, le but de Ward en est la preuve puisque les attaquants des premiers blocs n'ont pas fait ce qu'on attend d'eux, à savoir marquer des buts.

Si Nicklas Bäckström fut blessé une bonne partie de la saison, Aleksandr Semin a encore une fois déçu. S'il reste un des meilleurs de la ligue dans le domaine de la possession de la rondelle et s'il possède un tir du poignet dévastateur, il peut parfois complètement disparaître d'un match et ne réapparaître que pour commettre une erreur défensive. Pour le Russe, l'aventure avec Washington s'arrête là au terme d'un "je t'aime moi non plus" qui aura duré pas mal d'années entre le joueur et la franchise de la capitale fédérale.

 

Vancouver Canucks (9e)

Meilleurs pointeurs :
Henrik Sedin (C) : 14 buts, 81 points
Daniel Sedin (AG) : 30 buts, 67 points
Alexandre Burrows (AG/AD) : 28 buts, 52 points
Ryan Kesler (C) : 22 buts, 49 points
Alexander Edler (D) : 11 buts, 49 points

Si la défaite face à Boston au septième match de la finale 2011 a été difficile à avaler, l'élimination surprise des Canucks face à Los Angeles cette année l'est tout autant. Certes, rétrospectivement, Vancouver a perdu comme en 2011 face au futur vainqueur, ce qui relativise l'ampleur de l'échec, d'autant que la saison régulière a été une nouvelle fois probante. Néanmoins, l'équipe de la Colombie Britannique traîne une mauvaise réputation de losers en playoffs et ce n'est pas cette saison qui va la contredire.

Dans les buts, Roberto Luongo semble avoir atteint le point de non-retour avec les Canucks. Le vétéran de 33 ans est loin d'avoir eu une mauvaise saison (91,9% d'arrêts en saison régulière, 12e de la ligue) mais les playoffs ont été plus difficiles. Si Luongo n'a pas grand-chose à se reprocher lors de la première défaite face à Los Angeles, le second match où il encaisse 4 buts sur 26 tirs lui sera fatal. Alain Vigneault se tourne alors vers Cory Schneider alors que beaucoup de fans imputent la contre-performance des Canucks à Luongo (personne n'imaginait alors que les Kings finiraient par remporter la coupe Stanley). Après deux saisons à faire ses classes comme remplaçant, Schneider semble prêt pour assumer la charge de titulaire. En effet, le portier de 26 ans a disputé cette saison 33 rencontres avec un pourcentage d'arrêts convaincant de 93,7%.

En défense, le départ de Christian Ehrhoff a été compensé en partie au niveau offensif par Kevin Bieksa, dont le total de points (44) a doublé. Néanmoins, Bieksa continue à faire débat, car l'arrière de 31 ans a été inconstant dans sa solidité défensive, notamment lors du début de saison. Il a été épaulé par l'efficace Dan Hamhuis, très solide toute la saison, bien qu'il ait eu l'infortune d'être à l'origine de la perte de palet sur le but de Jarret Stoll qui a éliminé Vancouver en playoffs.

Sur la deuxième paire, Alexander Edler s'est affirmé comme le principal appui offensif de l'arrière avec ses 49 points (septième de la ligue parmi les défenseurs), notamment en menant la première unité de supériorité numérique. Pour autant, s'il a été impeccable en saison régulière, ses playoffs ont été moins probants. À ses côtés, le vétéran Sami Salo a réussi à éviter les blessures. À 37 ans, la vitesse n'est pas son point fort mais il fait toujours preuve d'assurance dans son placement, ce qui lui permet d'être rarement pris en défaut. De plus, son tir, un des plus puissants de la ligue, a encore fait des dégâts (9 buts).

En attaque, Vigneault a utilisé sa première ligne principalement lors des mises en jeu dans la zone adverse, ce qui a permis aux jumeaux Sedin et à Burrows d'être productifs offensivement. Henrik Sedin a fini meilleur passeur de la ligue (67 assistances) tandis que son frère Daniel Sedin a atteint la barre des 30 buts pour la quatrième fois de sa carrière. Les jumeaux ont cependant connu une longue période sans marquer de buts et cela s'est ressenti dans l'efficacité en supériorité numérique. Blessé suite à un coup de coude de Duncan Keith, Daniel a manqué la fin de la saison régulière et le début des playoffs. Son retour a eu une influence positive (notamment sur le jeu de puissance), mais n'a pas suffi pour éviter l'élimination. Si les Sedin ont vu leur total de points baisser, leur compagnon de ligne Alexandre Burrows a lui maintenu sa production avec ses 52 points (48 la saison précédente), ce qui est peut-être un peu juste pour un joueur de première ligne malgré son bon jeu défensif et sa capacité d'agitation.

Sur la deuxième ligne, Ryan Kesler est revenu sur terre après sa formidable saison 2010/11. S'il était attendu qu'il n'atteigne pas à nouveau la barre des 40 buts, ses 22 réalisations constituent une baisse importante. Cela s'explique en partie par son opération d'une déchirure à la hanche en août 2011. Il n'a pas commencé la saison à 100%. De plus, Kesler a eu plus de travail défensif car Vigneault et Gillis ont souhaité protéger le jeune Cody Hodgson (afin de le transférer plus tard au cours de la saison). Enfin, le grand nombre d'ailiers qui se sont succédés pour jouer avec Kesler n'a pas aidé au développement d'une bonne alchimie. Ses principaux coéquipiers cette saison ont été Higgins et Booth. Chris Higgins a montré qu'il était polyvalent en étant présent sur le retour défensif (avec seulement 16 minutes de pénalité malgré son style de jeu physique) tout en étant offensivement dangereux (43 points). De son côté, David Booth est arrivé en cours de saison en provenance de la Floride et, grâce à sa vitesse et à sa capacité à aller droit au but, il inscrit à son arrivée 12 points en 19 matchs. Mais, au début décembre, il se blesse au genou sur une charge illégale de Kevin Porter. Absent un mois, il revient fort avec 10 points en 12 matchs mais sa fin de saison est plus poussive, du fait notamment d'une absence d'alchimie avec Kesler : il termine avec 7 points sur les 25 derniers matchs puis une seule assistance en 5 matchs lors de la série de playoffs face aux Kings.

 

Pittsburgh Penguins (10e)

Meilleurs pointeurs :
Evgeni Malkin (C) : 50 buts, 109 points
James Neal (AG) : 40 buts, 81 points
Chris Kunitz (AG) : 26 buts, 61 points
Pascal Dupuis (AD) : 25 buts, 59 points
Jordan Staal (C) : 25 buts, 50 points

L'année de Pittsburgh pourrait se résumer à deux hommes : Sidney Crosby et Evgeni Malkin. Le Russe a tout écrasé cette année, terminant 2e buteur (50 buts) et meilleur marqueur, enlevant aussi les deux trophées de meilleur joueur de la saison (celui délivré par la ligue et celui des joueurs). Crosby, pour sa part, fut le leitmotiv médiatique de l'année, tout le monde attendant son retour au jeu. Le phénomène canadien revenait en fin de saison, disputant 22 matchs pour 37 points, témoignage de son importance dans l'équipe. Pour l'essentiel de l'année donc, c'est Malkin qui a porté presque seul le fardeau offensif, bien aidé par James Neal, l'ancien des Stars de Dallas signant 40 buts.

La profondeur était plutôt bien présente avec un excellent Jordan Staal, un surprenant Pascal Dupuis et un efficace Chris Kunitz. Matt Cooke signait 19 buts en nettoyant son jeu de l'habituelle indiscipline, alors que des garçons comme Tyler Kennedy ou le vétéran Steve Sullivan contribuaient plutôt bien au collectif. Au final, tout simplement la meilleure attaque de la ligue.

Le premier tour des playoffs face aux Flyers semblait favorable aux Penguins, qui avaient fini la saison en feu avec le retour de Crosby. Mais dans ce choc entre deux attaques sans défense, celle des Penguins a coulé : Marc-André Fleury fut un fantôme dans les cages après une saison régulière honorable, et la défense complètement dépassée. Après avoir gaspillé une avance de trois buts au premier match, la défense encaissait huit buts lors des deux suivants. Le réveil offensif - dix buts passés aux Flyers au match 4 puis une victoire au 5e - ne suffisait pas, la défense coulant encore au 6e match, 5-1. L'indiscipline chronique coûtait la série, les Penguins se montrant incapables de garder leurs nerfs face aux provocations adverses.

Pourtant, sur le papier, la défense avait fière allure. Kris Letang se posait en potentiel vainqueur du trophée Norris dans le futur, bien aidé par des joueurs dignes d'un top-4 NHL tels que les mobiles Zbynek Michalek et Paul Martin, le rugueux Brooks Orpik ou Matt Niskanen, alors que le méconnu Deryk Engelland s'imposait bien en défenseur d'appoint. Il faudra pourtant bien plus d'implication défensive de la part de toute l'équipe pour espérer remonter au sommet.

L'intersaison s'est révélée assez mouvementée : Pittsburgh a signé Tomas Vokoun, pour apporter une caution derrière l'énigmatique Fleury. Puis, c'est Jordan Staal qui a rejeté un contrat de 10 ans, finissant par être échangé à Carolina pour y rejoindre son frère. Pittsburgh a aussi éliminé Michalek de l'équation et semble vouloir reconstruire sa défense autour du plus beau groupe de jeunes arrières de toute la ligue : Simon Després, Joe Morrow, Scott Harrington, Brian Strait et les arrivants Brian Dumoulin, Derrick Pouliot et Olli Määttä. L'attaque confiée à Malkin et Crosby, c'est bien la défense qu'il faut construire désormais.

 

Boston Bruins (11e)

Meilleurs pointeurs :
Tyler Seguin (C/AD) : 29 buts, 67 points
Patrice Bergeron (C) : 22 buts, 64 points
David Krejci (C) : 23 buts, 62 points
Milan Lucic (AG) : 26 buts, 61 points
Brad Marchand (AG) : 28 buts, 55 points

Boston n'aura pas réussi à créer l'exploit en remportant pour une deuxième fois d'affilée une coupe Stanley. Le champion a échoué dès le premier tour des séries éliminatoires face à une redoutable équipe des Washington Capitals dans une série épique où tous les matchs se sont terminés avec un but d'écart. Pourtant les Bruins ont réalisé une excellente saison régulière avec une deuxième place au classement de la conférence Est avec 49 victoires, malgré une série de défaites initiales. Le temps de digérer le titre de la saison passée, et la troupe de Claude Julien s'est mis en ordre de bataille pour redevenir l'équipe qu'elle était, à savoir redoutable et terriblement efficace.

Le moteur des Bruins nous vient de l'attaque, la troisième de la ligue avec une moyenne de 3,17 buts inscrits par match. Elle doit énormément au jeune prodige Tyler Seguin qui, pour sa deuxième saison en NHL, termine meilleur compteur de son équipe. Le centre d'à peine 21 ans s'est rapidement adapté à la grande ligue pour en devenir l'une des stars. Derrière, on retrouve toujours les gros canons des Bruins, à commencer par Patrice Bergeron toujours aussi efficace dans son jeu, et élu meilleur attaquant défensif de la ligue. Les deux ailiers très différents dans leur style de jeu ne sont pas en reste, en effet Milan Lucic au jeu très (trop) robuste est toujours aussi productif, tout comme David Krejci qui termine avec une campagne de 62 points.

On notera que, malgré un juteux contrat signé cet été, Brad Marchand a un peu déçu, on attendait en effet un peu plus du petit ailier qui a fait tant de bien à cette équipe lors du sacre, même si sa fiche de pointage est honorable. Malgré une saison réduite à cause d'une commotion cérébrale, Nathan Horton fut présent et efficace quand il était sur la glace avec 32 points en 46 rencontres, à l'inverse de Benoît Pouliot. Le joueur en provenance de Montréal n'a pas livré la marchandise avec ses 32 points en 74 rencontre et devra rebondir rapidement la saison prochaine à Tampa Bay.

La défense n'en est pas moins en reste puisque c'est la sixième défense de la ligue, toujours emmenée par son imposant capitaine Zdeno Chara avec encore une fois un gros temps de jeu et un impressionnant apport offensif sans pour autant oublier l'aspect défensif. Les autres satisfactions en défense sont Johnny Boychuk et Joe Corvo, le premier est le défenseur le plus complet de l'équipe après Chara tandis que le second s'est offert une bonne saison avec 25 points.

Du côté des gardiens, ce fut un peu plus inégal où Tim Thomas s'est avéré moins bon que la saison du titre, le gardien vétéran a toutefois décidé de prendre une année sabbatique pour la saison prochaine afin de consacrer plus de temps à ses proches, c'est donc Tuukka Rask qui aura la lourde tâche de prendre le poste de gardien numéro 1, mais le portier finlandais en a largement les épaules, lui qui sort de très belles prestations depuis tant d'années et qui tient enfin ce rôle. Nul doute que les Bruins de Boston seront encore redoutables la saison prochaine.

 

Detroit Red Wings (12e)

Meilleurs pointeurs :
Henrik Zetterberg (C/AG) : 22 buts, 69 points
Pavel Datsyuk (C) : 19 buts, 67 points
Valtteri Filppula (C) : 23 buts, 66 points
Johan Franzen (AD) : 29 buts, 56 points
Jiri Hudler (C) : 25 buts, 50 points

Les années passent et on scrute toujours en vain les signes de ralentissement d'une franchise qui campe au sommet de la ligue depuis plus de 15 ans. Detroit a ainsi une nouvelle fois figuré parmi les meilleurs grâce à sa forte possession de palet (deuxième de la ligue derrière St. Louis). Pour autant, les signes du changement d'époque se font sentir. Déjà, Detroit a terminé troisième de la division centrale, derrière St. Louis et Nashville, et c'est la première fois depuis 20 ans que les Wings ne finissent pas premiers ou deuxièmes. Ensuite, leur défaite en 5 matchs face à Nashville est leur sortie de compétition la plus rapide depuis 2006. Enfin, les départs en fin de saison de Nicklas Lidström (à la retraite) et de Brad Stuart (à San José) ont amoindri l'escouade défensive des Wings et, fait rare, leur manager Ken Holland n'a pas réussi à convaincre le principal agent libre du marché (Ryan Suter) pour les remplacer, au grand dam de beaucoup de fans.

Dans les buts, Jimmy Howard a connu une bonne saison régulière avec un pourcentage d'arrêts bien meilleur que l'an passé (92% contre 90,8%), ce qui lui a valu d'être sélectionné pour le All-Star Game. La fin de saison a été plus compliquée, néanmoins, à cause d'une blessure à l'aine en mars. En playoffs, il n'a pas vraiment brillé avec un pourcentage d'arrêts de 88,8%. Dans le rôle du remplaçant, Ty Conklin a été rapidement supplanté par Joey McDonald, solide pendant l'absence d'Howard même s'il a été en délicatesse avec son dos douloureux.

En défense, Nicklas Lidström sort par la grande porte : à 41 ans, c'est encore et toujours vers lui que l'entraîneur Mike Babcock s'est tourné pour contenir les meilleurs attaquants adverses, avec toujours le même succès. À ses côtés, Ian White avait la lourde tâche de remplacer Brian Rafalski. Il s'en est plutôt bien tiré avec 32 points même s'il a un peu baissé le pied en fin de saison. La deuxième paire défensive, composée des physiques Niklas Kronwall et Brad Stuart, a été un peu à la peine, ce qui a poussé Holland à faire venir Kyle Quincey du Colorado, pour un résultat mitigé (bonne présence physique en défense et sur le powerplay mais forte tendance à prendre des mauvaises pénalités).

En attaque, Henrik Zetterberg a commencé assez mal la saison (le plus mauvais début de sa carrière selon l'intéressé) avec 7 points sur les 18 premières rencontres. Le centre suédois de 31 ans a ensuite retrouvé ses marques habituelles avec 62 points sur les 64 derniers matchs, ce qui lui a permis de finir meilleur marqueur de l'équipe. À ses côtés, Jiri Hudler a bien rebondi après une saison 2010/11 en deçà des attentes, tout comme Valtteri Filppula, dont les 66 points ont effacé le record personnel (40 en 2008/09).

À 34 ans, Pavel Datsyuk est toujours une des valeurs sûres de la ligue, tant sur le plan offensif (67 points en 70 matchs) que défensif. Son absence pour cause d'une opération pour un problème au genou à la fin février a été préjudiciable pour l'équipe, surtout qu'il n'a pas semblé complètement remis pour les playoffs. À ses côtés, Johan Franzen a terminé meilleur buteur de l'équipe, mais il a subi des critiques à cause de son manque d'implication et de sa tendance à disparaître pendant de longues périodes du tableau de marque (comme lors de la série face à Nashville où il termine avec 1 but et aucune assistance). Le vétéran Todd Bertuzzi a lui signé une saison probante qui a conduit Holland à le prolonger pour deux ans, malgré une blessure en fin de saison. À 37 ans, il termine avec 38 points en 71 matchs.

 

Chicago Blackhawks (13e)

Meilleurs pointeurs :
Marian Hossa (AD) : 29 buts, 77 points
Patrick Sharp (AG) : 33 buts, 69 points
Patrick Kane (C/AD) : 23 buts, 66 points
Jonathan Toews (C) : 29 buts, 57 points
Viktor Stålberg (AD) : 22 buts, 43 points

Malgré son armada offensive, le champion 2010 a été éliminé comme l'an passé au premier tour des playoffs. Mais si en 2011 les Blackhawks avaient échoué face au futur finaliste (Vancouver), ils ont cette fois été sortis par la surprenante équipe de Phoenix, moins talentueuse mais mieux organisée. Les Coyotes ont ainsi réussi avec leur défense de fer à contrecarrer l'attaque de Chicago. Le plan du manager général Stan Bowman de renforcer le noyau principal des champions 2010 avec des vétérans de bottom-6 offensif (Jamal Mayers et Andrew Brunette) ou Steve Montador en défense n'a pas porté ses fruits, et les critiques des fans ont fusé à l'encontre de joueurs importants pour l'avenir de la franchise comme Corey Crawford ou Patrick Kane.

Le gardien Corey Crawford a connu une seconde saison difficile. Après avoir fait preuve d'un style plutôt prudent à ses débuts, il s'est montré plus agressif mais ce changement n'a pas forcément porté et Crawford s'est souvent retrouvé pris en défaut par un attaquant passant derrière le filet ou une passe décisive qu'il n'avait pas anticipée. Finalement, sa technique a évolué vers la fin de la saison, ce qui lui a permis de bien finir, même s'il termine la saison avec un pourcentage d'arrêts de 90,3%. Dans le rôle du remplaçant, Ray Emery a plutôt bien tenu son rôle quand Crawford paraissait dépassé. Toutefois, sa difficulté à se déplacer latéralement ainsi qu'à enchaîner plusieurs rencontres d'affilée semblent le cantonner désormais au rôle de remplaçant.

En défense, la paire Duncan Keith - Brent Seabrook a été solide face aux meilleures lignes adverses. Seabrook s'est affirmé comme un des meilleurs défenseurs de la ligue, par son physique et son tir puissant mais également une bonne capacité de passe et un positionnement sûr. Il termine avec le meilleur total de buts (9) et de points (34) de sa carrière. Après une saison 2010/11 un peu décevante, Keith a été plus solide et il dépasse les 40 points pour la quatrième saison consécutive. Mais tout n'a pas été simple pour le meilleur défenseur de 2009/10. Keith n'a pas semblé à l'aise dans le jeu de puissance, qu'il menait et qui n'a pas brillé, du fait de ses passes parfois approximatives. Il a également parfois fait preuve de trop de caractère, comme lors de son coup de coude à Daniel Sedin qui lui a valu une suspension de 5 matchs.

Avec le transfert de Brian Campbell, la deuxième paire défensive a été plus expérimentale, et elle a été le plus souvent formée par Hjalmarsson et Leddy. Niklas Hjalmarsson a été assez à l'aise défensivement quand il s'est retrouvé avec Seabrook ou Johnny Oduya (arrivé à la deadline de Winnipeg), mais son manque de présence physique peut lui porter préjudice (comme lors de la prolongation du troisième match face à Phoenix où sa réticence à mettre en échec Mikkel Bødker a permis à ailier danois de s'ouvrir la voie du but de Chicago) et, quand il était associé à Leddy, il n'a pas forcément réussi à couvrir les arrières du jeune défenseur. À seulement 20 ans et une soixantaine de matchs universitaires, Nick Leddy ne s'attendait sans doute pas à être lancé dans le grand bain aussi rapidement. Mais, avec le transfert de Campbell et l'offre de contrat refusée par Chris Campoli, Bowman n'a pas eu le choix. Leddy a souffert physiquement face aux puissants attaquants adverses mais le bilan est bien meilleur au niveau offensif avec ses 37 points. Les rares fois où il s'est retrouvé à mener le powerplay, son patinage habile a été efficace pour déstabiliser les penalty killers adverses et trouver un bon angle de tir.

En attaque, Jonathan Toews était en passe de réussir la meilleure saison statistique de sa carrière avant qu'une commotion cérébrale ne l'écarte de la glace à la fin février. Il a notamment été à son meilleur niveau lors du mois de décembre où le "Captain Serious" a porté l'équipe sur ses épaules avec 12 buts en 16 matchs, ce qui a permis aux Blackhawks de connaître une série de 9 victoires en 10 matchs. Revenu de blessure juste à temps pour les playoffs, il a tenté d'être à nouveau le moteur de son équipe mais ses 4 points en 6 matchs n'ont pas suffi face à Phoenix.

L'absence de Toews a été compensée par le replacement de Patrick Kane de l'aile droite au centre de la première ligne et il a plutôt bien tenu le coup avec 17 points en 22 matchs, ce qui est assez impressionnant dans la mesure où c'était la première fois qu'il évoluait à ce poste au niveau NHL (même s'il a peiné sur les mises au jeu). Kane a néanmoins fait l'objet de beaucoup de critiques de la part de fans cette saison. Cela vient en partie de son comportement en dehors de la glace et de son goût pour la fête. Sur la glace, son bilan reste tout à fait honorable (rares sont les joueurs actuels qui ont démarré leur carrière avec 5 saisons d'affilée à plus de 20 buts et 40 assistances). Par contre, Kane étant généralement le détonateur du powerplay de Chicago, et la faiblesse de celui-ci ne plaide pas en sa faveur, du fait de sa tendance à parfois trop rechercher la passe et ne pas assez tenter le tir. De plus, sa prestation en playoffs a été jugée décevante par certains fans malgré 4 assistances. C'est Viktor Stålberg qui complétait le plus souvent ce trio, avec sa vitesse qui a fait de lui un des meilleurs forecheckers de l'effectif. Ses 22 buts pour 43 points constituent le meilleur total de sa carrière (alors qu'il a été baladé sur les quatre lignes de l'effectif et qu'il n'a quasiment pas joué en avantage numérique), malgré les approximations techniques et l'effort parfois inconstant.

Sur la deuxième ligne, Marian Hossa a enfin montré aux fans des Hawks son vrai visage d'attaquant dominateur. Pas épargné par les blessures lors de ses deux premières saisons, il termine cette fois avec 77 points (douzième meilleur total de la ligue). Il a rendu ses partenaires de ligne meilleurs, à l'image de Patrick Kane qu'il a accompagné dans sa reconversion au poste de centre. Malheureusement, la saison se termine mal pour Hossa car, lors de la série face aux Coyotes, une dangereuse charge à la tête de Raffi Torres lui provoque une commotion cérébrale (avec à la clé une suspension de 25 matchs pour Torres). Andrew Brunette fait partie de ceux qui ont profité de la présence de Hossa, principalement dans le domaine du forecheck car la vitesse n'est clairement pas son point fort. Spécialiste du jeu près de l'enclave du gardien, le vétéran de 38 ans est parvenu à se mettre en évidence en début de saison dans ce domaine avec le powerplay. Son manque de vitesse limitant sa capacité à se replier défensivement, Quenneville l'a envoyé pendant une bonne partie de la saison sur le quatrième trio, où évidemment il n'a pas pu approcher le but adverse. Utilisé cette année principalement sur l'aile, Patrick Sharp a connu une saison très probante (sauf pendant les playoffs), tant sur le plan défensif qu'offensif, où il développe avec le temps une capacité de meneur de jeu.

 

San José Sharks (14e)

Meilleurs pointeurs :
Joe Thornton (C) : 18 buts, 77 points
Logan Couture (C) : 31 buts, 65 points
Patrick Marleau (AG) : 30 buts, 64 points
Joe Pavelski (C/AD) : 31 buts, 61 points
Dan Boyle (D) : 9 buts, 48 points

San José s'est encore qualifié en playoffs, une habitude. Pourtant la saison a été bien plus mauvaise que les précédentes. Le départ de Dany Heatley et Devin Setoguchi n'a pas vraiment été compensé, Martin Havlat ayant passé la plupart de la saison à l'infirmerie. Les armes offensives sont là : Joe Thornton et Patrick Marleau apportent l'expérience, Joe Pavelski et Logan Couture la jeunesse. Les qualités du défenseur Dan Boyle ne sont plus à prouver non plus, même s'il commence à vieillir.

Mais la profondeur d'effectif n'a pas vraiment convaincu. Ryan Clowe ou Michal Handzus ont un peu déçu et les troisième et quatrième lignes ont été remplies de joueurs de niveau variable, entre les arrivants d'AHL comme Tommy Wingels, Benn Ferriero, Andrew Desjardins, ou arrivants d'un transfert comme T.J. Galiardi. Échanger Jamie McGinn n'était sans doute pas une si bonne idée : l'ancien Ottawa 67's a explosé avec Colorado après la deadline et a sûrement manqué à San José lors de sa piteuse élimination au premier tour des playoffs face à St Louis.

La défense avait pourtant reçu un apport de taille avec Brent Burns, qui a plutôt bien fini la saison. Marc-Édouard Vlasic, Jason Demers et Justin Braun constituent aussi l'avenir de l'équipe. Du côté des défenseurs purs, Douglas Murray a rendu sa copie habituelle, mais les Sharks espéraient sans doute plus de l'expérimenté Colin White : l'ancien Devil n'a joué que 54 matchs et a plutôt déçu.

La clé de l'échec de San José se trouve plus probablement dans les cages, Antti Niemi n'ayant pas trop été décisif malgré des statistiques tout à fait solides. Son jeune remplaçant Thomas Greiss a montré quelques promesses, permettant à l'équipe de se séparer d'Antero Niittymäki. Mais... il semble manquer quelque chose aux Sharks, un élément qu'ils cherchent depuis dix ans sans réussite. Il serait temps de le trouver, et vite, car les cadres commencent à prendre de l'âge et l'effectif apparaît comme à la croisée des chemins.

 

Florida Panthers (15e)

Meilleurs pointeurs :
Tomas Fleischmann (AG) : 27 buts, 61 points
Stephen Weiss (C) : 20 buts, 57 points
Kris Versteeg (AD) : 23 buts, 54 points
Brian Campbell (D) : 4 buts, 53 points
Jason Garrison (D) : 16 buts, 33 points

Cela faisait bien longtemps, dix longues années pour être exact, que les Florida Panthers n'avaient pas goûté aux joies des play-offs. Après des années à être enfouie dans les bas-fonds de la conférence Est sans la moindre perspective d'ascension, la franchise basée à Sunrise s'est enfin réveillé, offrant un titre de division et un premier tour face aux Devils du New Jersey qui malheureusement pour les Panthers sera fatal avec une élimination lors des prolongations du septième match avec un but d'Adam Henrique. On a néanmoins vu au cours de cette série un intérêt des fans pour le hockey avec, une fois n'est pas coutume à Sunrise, un Bank Atlantic Center plein à craquer et une foule en délire pour ces playoffs.

Si Florida a su gagner de l'intérêt auprès du public mais aussi réussir sportivement, c'est grâce en partie à l'excellent recrutement de son manager général Dale Tallon, qui a permis à l'équipe de nettement se renforcer dans tous les compartiments du jeu pour enfin accéder au championnat printanier. D'ailleurs, le meilleur compteur de cette équipe en saison régulière n'est autre qu'une recrue en la personne de Tomas Fleischmann. Le Tchèque de 28 ans, qui traînait sur le deuxième bloc des Capitals, a définitivement pris son envol cette saison (après un passage fructueux à Colorado en fin de saison dernière) avec 61 points. Le joueur originaire de Koprivnice formait un excellent duo avec le capitaine de l'équipe Stephen Weiss. Le Canadien fut le leader de cette franchise, très impliqué à chaque fois qu'il montait sur la glace, ce joueur a par ailleurs livré d'excellent playoffs. En attaque on pouvait compter sur d'autres bonnes recrues comme Kris Versteeg et Tomas Kopecky qui furent de bons pointeurs réguliers ; seule déception dans ce cru 2011-2012, Sean Bergenheim, le solide Finlandais qui après des play-offs 2011 dantesques avec Tampa Bay n'a pas scoré aussi souvent qu'on aurait pu le penser. Mais le gaillard fut souvent cantonné à des taches plus défensives.

Bonne nouvelle pour la défense puisqu'on a enfin retrouvé Brian Campbell au meilleur de sa forme, fraîchement débarqué lui aussi à l'intersaison en provenance de Chicago après deux saisons plus ou moins compliquées. L'arrière canadien a énormément contribué à l'offensive cette année avec 51 points à son compteur, mais a peut-être un peu trop oublié de défendre avec un ratio de -9, cependant il a semblé à son aise dans cette équipe avec un rôle d'assistant capitaine qui lui a permis de retrouver des responsabilités qu'il ne connaissait plus à Chicago. C'est par contre un fait, la défense des Panthers ne fut pas au mieux durant cette saison, surtout d'un point de vue individuel avec un grand nombre de joueurs au ratio négatif, c'est le cas pour Ed Jovanovski et Mike Weaver ou le jeune Erik Gudbranson avec un ratio de -19.

Chez les gardiens, José Théodore a enfin connu une saison qu'on qualifiera de correcte après avoir connu pas mal de franchises au cours des dernières années, la Floride semble la bonne puisque le Québécois a effectué une saison honorable. Il a pu compter sur l'appui de Scott Clemmensen, le vétéran a parfaitement joué le rôle de back-up tout comme Jacob Markström qui pourrait jouer beaucoup plus à l'avenir.

 

Ottawa Senators (16e)

Meilleurs pointeurs :
Jason Spezza (C) : 34 buts, 84 points
Erik Karlsson (D) : 19 buts, 78 points
Milan Michalek (AG) : 35 buts, 60 points
Daniel Alfredsson (AD) : 27 buts, 59 points
Nick Foligno (AG) : 15 buts, 47 points

En début d'exercice, peu de personnes (nous compris) avaient parié que les Sénateurs d'Ottawa puissent parvenir à atteindre les séries au sortir d'une saison très difficile. Mais les Sens ont du cœur et ont su déjouer les pronostics en accrochant la huitième place et en titillant les Rangers de New-York au point de les pousser jusqu'au septième match de la série. La saison fut d'une régularité impressionnante : bien que lâchant quelques places sur la fin, Ottawa est toujours resté dans le top 8.

Cette équipe est toujours emmenée par son capitaine suédois Daniel Alfredsson qui a réalisé l'une de ses meilleures saisons, même si le leader en terme de scoring est Jason Spezza qui sort de deux saison compliquées. Le joueur canadien s'est enfin réveillé pour inscrire 84 points. D'autres attaquants sont sortis d'une saison chaotique comme le Tchèque Milan Michalek qui a montré malgré une blessure l'étendue de son talent.

La grosse révélation vient de la défense avec Erik Karlsson qui termine meilleure défenseur de la ligue (trophée Norris), ce jeune Suédois est une véritable pépite, tant sur le plan offensif où il a mené la ligue de très loin avec 78 points que sur le plan défensif avec un ratio de +16 qu'on ne lui aurait pas prédit. Sa progression a été impressionnante à 21 ans seulement, et cette saison d'exception devra être confirmée.

Du coté des gardiens, Craig Anderson est un peu le point faible de cette équipe. Même s'il sort de grosse prestations en play-offs, le gardien américain n'a pas été aussi déterminant en saison régulière ce qui explique le fait que Ottawa n'est que vingt-quatrième défense de toute la ligue. Les Senators repartent donc pour une nouvelle saison avec les mêmes ambitions où on retrouvera Stéphane Da Costa qui a resigné pour une saison supplémentaire avec un contrat à deux volets. Le Français espère enfin garder sa place en NHL, lui qui fut réassigné dans le club école au cours de sa première saison à Ottawa ; on attendait peut-être trop du centre français qui a déçu sur les mises en jeu, son gros point faible, et par un physique un peu trop léger, mais Da Costa a une nouvelle chance de convaincre ses coachs pour enfin faire une saison complète dans la grande ligue.

 

Calgary Flames (17e)

Meilleurs pointeurs :
Jarome Iginla (AD) : 32 buts, 67 points
Olli Jokinen (C) : 23 buts, 61 points
Alex Tanguay (AG) : 13 buts, 49 points
Curtis Glencross (AG) : 26 buts, 48 points
Michael Cammalleri (AG) : 20 buts, 41 points

La situation est à Calgary assez curieuse car, si les Flames font partie de ses franchises pouvant se permettre d'approcher le plafond salarial (5e masse salariale), les résultats sont loin d'être à la hauteur. L'équipe a ainsi terminé pour la troisième saison consécutive hors des playoffs. Et ce n'est même pas une surprise car, malgré la présence de talents reconnus (comme le capitaine Jarome Iginla ou Miika Kiprusoff), l'effectif semblait insuffisant. En décembre 2010, le manager général Darryl Sutter avait été remercié et temporairement remplacé par son assistant Jay Feaster (auparavant manager général de Tampa Bay au début des années 2000) qui a finalement été conservé. Sa première décision comme titulaire a été de transférer en juin 2011 le meilleur espoir défensif de la franchise Tim Erixon à New York (aux Rangers, où son père a joué il y a une vingtaine d'années) car il n'a pas réussi à le convaincre de signer avec Calgary.

Un mauvais signal rapidement confirmé : dès octobre, les Flames s'installent dans le ventre mou de la conférence Ouest, qu'ils ne quitteront plus avec en point d'orgue une défaite 9-0 à Boston en janvier, ne parvenant à atteindre la huitième place qualificative que brièvement à la fin février. Les blessures ont joué une part importante dans ces difficultés, au point que Feaster a dû rappeler la première ligne de l'équipe réserve d'AHL au complet au début mars suite aux forfaits de Michael Cammalleri, Blake Comeau et Lance Bouma. Et quand Tim Jackman se blesse le match suivant, c'est le grand espoir de l'organisation, Sven Bärtschi, qui doit être rappelé de son club junior ! Le contrat de l'entraîneur Brent Sutter n'a pas été reconduit.

Dans les buts, un des objectifs était d'installer un remplaçant derrière Miika Kiprusoff pour réduire sa charge de travail. Cela n'a pas été un succès car le Finlandais a dû disputer 70 matchs, ce qui est considérable pour un portier de 36 ans. Heureusement pour les Flames, Kiprusoff a été très solide (92,8% d'arrêts) et a parfois permis à son équipe de remporter des matchs serrés. Pour autant, il a paru plutôt fatigué en fin de saison, au moment où la bagarre pour les playoffs faisait rage, et les Flames ont connu une série de cinq défaites d'affilée.

S'il n'a pas pu être laissé en réserve, c'est principalement parce que son remplaçant désigné, le grand mais assez mobile Henrik Karlsson, a connu une très mauvaise saison. Pour sa deuxième saison avec les Flames, rien ne s'est passé comme prévu. Il perd ses cinq premiers matchs, puis se blesse au genou droit en décembre. Quand il revient deux mois plus tard, il a été supplanté par Leland Irving et il ne sera plus titularisé que deux fois. Irving, 24 ans, est le principal espoir des Flames dans les buts (choix de premier tour de la draft 2006) et il a ainsi joué ses premiers matchs avec Calgary après 3 saisons passées en AHL avec le Heat d'Abbotsford. S'il a pu mettre en valeur sa bonne vision et ses déplacements latéraux rapides, il a également encaissé 5 buts en 24 minutes lors du match funeste face à Boston. Preuve que le jeune gardien doit encore faire ses preuves.

La défense a peiné à compenser le départ à l'intersaison de Robyn Regehr, un Flame de longue date et un des joueurs préférés des fans. Du fait des blessures et de la solidité parfois incertaine, Sutter a dû souvent modifier ses paires. Jay Bouwmeester est ainsi devenu le défenseur numéro 1 de l'équipe, une pression importante pour un joueur souvent dans le feu des critiques (du fait de son salaire important), surtout que, malgré son gabarit puissant, il n'a pas le même style de jeu physique que les ex-Flames Regehr ou Phaneuf. De plus, au grand dam de beaucoup de fans, il n'a jamais réussi à atteindre le potentiel offensif qu'on lui prêtait. Néanmoins, malgré les critiques, Bouwmeester fait face aux meilleures lignes adverses à chaque match et son travail défensif est considérable. Grâce à son excellent patinage, il peut également participer à l'attaque tout en assurant la couverture, même s'il le fait assez peu. Alors qu'il se trouvait sur la troisième paire de Buffalo, Chris Butler s'est retrouvé à son arrivée à Calgary sur la première ligne avec Bouwmeester. Ce n'est sans doute pas une position optimale pour lui mais il s'est révélé plutôt solide et bien positionné, tout en apportant une dimension physique à la paire.

Mark Giordano, qui semblait être devenu un des leaders de l'escouade défensive, a connu une année difficile, même s'il est resté le principal atout offensif de la ligne bleue des Flames. Son début d'année a été compliqué avec 8 points en 33 matchs avant une blessure à un tendon. Giordano a semblé plus en forme à son retour de blessure avec 19 points lors des 38 derniers matchs, tout en étant plus solide défensivement. L'absence de Giordano a donné plus de responsabilités à Derek Smith mais, après un début de saison intéressant, lui aussi s'est blessé (entorse à la cheville) puis il a semblé moins impliqué lors de son retour au jeu. La bonne surprise en défense est venue de T.J. Brodie. À 22 ans, il n'avait pas signé un camp d'entraînement inoubliable, mais il a réussi à trouver sa place lors d'un rappel en cours de saison. Brodie a ainsi accumulé 14 points en 54 matchs, ce qui est notable pour un rookie ne jouant que très peu en jeu de puissance. Bien qu'il soit à l'aise pour manier le palet et qu'il ne rechigne pas à jouer physiquement, il a évidemment encore du pain sur la planche pour s'améliorer, par exemple pour lancer plus rapidement le jeu de transition vers l'avant.

En attaque, la saison a été difficile pour le capitaine Jarome Iginla. Certes, il termine comme souvent meilleur marqueur de son équipe. Il est de plus toujours aussi endurant (plus de 20 minutes de jeu par match à 35 ans) mais n'a pas spécialement brillé dans le repli défensif. Olli Jokinen a également souffert de la confrontation face aux meilleures lignes adverses et il a souvent pris ses mises au jeu en zone défensive. Pour autant, le Finlandais a eu une saison offensive probante, notamment en jeu de puissance, et il dépasse la barre des 60 points pour la première fois depuis 2008/09. Comme souvent dans sa carrière, les blessures ont été importantes cette année pour Alex Tanguay et l'ont limité à 64 matchs. Cela ne l'a pas empêché d'amasser 49 points, preuve qu'il est toujours dangereux offensivement grâce à ses passes ajustées et un tir très précis.

Souvent aligné avec Jokinen, Curtis Glencross a également affronté les meilleurs joueurs adverses avec plus ou moins de succès (il a une certaine tendance à prendre des mauvaises pénalités aux mauvais moments). Il a réussi à marquer 26 buts grâce à un pourcentage de tir extraordinaire (23,6%, loin des 10% en moyenne). Michael Cammalleri a débuté la saison à Montréal mais il a été transféré dans l'Alberta en échange de René Bourque après des déclarations sur la mentalité des Habs dans la presse. Son retour chez les Flames, où il avait connu une excellente saison 2008/09, a d'abord été compliqué puisqu'il ne s'est illustré que sur le jeu de puissance. Mais il a ensuite trouvé ses marques, passant même avec un certain succès de la position d'ailier gauche à centre (au moment où une bonne partie des centres étaient blessés). Mikael Backlund a lui poursuivi son apprentissage de centre NHL avec plus de temps de jeu mais les blessures (à un doigt puis à une épaule) l'ont limité à 41 matchs. Le Suédois de 23 ans n'a pas eu la tâche facile car il était souvent opposé au top-6 adverse mais il n'a pas sombré. Pour autant, ses 11 points ne sont pas très encourageants (avec un 4,7% au tir) et Backlund ne va peut-être pas devenir le marqueur de première ligne que certains fans espèrent.

 

Dallas Stars (17e)

Meilleurs pointeurs :
Loui Eriksson (AG) : 26 buts, 71 points
Jamie Benn (AG) : 26 buts, 63 points
Mike Ribeiro (C) : 18 buts, 63 points
Michael Ryder (AD) : 35 buts, 62 points
Steve Ott (AG) : 11 buts, 39 points

Dallas a manqué les playoffs pour la quatrième année de suite, mais n'a pas fini très loin : le différentiel de -11 seulement entre les buts marqués et encaissés montre que l'équipe a le niveau pour la NHL. L'effectif a su renouveler ses cadres, s'appuyant désormais sur le prometteur attaquant canadien Jamie Benn, le marqueur suédois Loui Eriksson, le jeune défenseur Alex Goligoski et le gardien finlandais Kari Lehtonen.

De plus, la franchise a été rachetée et le nouveau propriétaire Tom Gaglardi (un Canadien qui avait essayé en vain d'acheter les Canucks il y a quelques années mais dont la mère est originaire du Texas) paraît désireux d'améliorer l'équipe, sans faire de folies. Au bilan, les Stars ont reçu une contribution intéressante du vétéran Michael Ryder, qui a battu son record de carrière avec 35 buts, à 32 ans. En revanche, Steve Ott et Mike Ribeiro ont semblé un ton en dessous et seront échangés au cours de l'été, respectivement à Buffalo et Washington.

La non-qualification des Texans s'explique malgré tout assez facilement : le manque de profondeur d'effectif. Avec un Brenden Morrow vieillissant, il n'y avait plus guère de contribution des troisième et quatrième lignes, malgré les efforts étonnants d'Eric Nystrom que personne n'attendait à 16 buts - même s'il n'en a marqué aucun sur les 16 derniers matchs -, ou les progrès du jeune Tchèque Tomas Vincour ou du Suédois Tom Wandell. Défensivement utiles, ces joueurs n'ont pas pu apporter un plus offensif, l'attaque finissant dans les profondeurs du classement.

La défense, elle, n'a pas démérité, autour de Goligoski, Stéphane Robidas, Trevor Daley et Adam Pardy, avec un retour étonnant au premier plan de Sheldon Souray - après une saison où il a rongé son frein en AHL en raison d'un salaire trop important pour respecter le plafond salarial. Mieux, les jeunes Philip Larsen et Mark Fistric se sont installés dans l'équipe première. Malgré tout, Dallas manque de banc, manque de solutions offensives et cela restera comme le bilan de cette saison 2011-12.

 

Buffalo Sabres (19e)

Meilleurs pointeurs :
Jason Pominville (AD) : 30 buts, 73 points
Thomas Vanek (AG) : 26 buts, 61 points
Drew Stafford (AD) : 20 buts, 50 points
Derek Roy (C) : 17 buts, 44 points
Cody Hodgson (C) : 19 buts, 41 points

Les Sabres échouent d'un rien aux portes des séries éliminatoires en terminant neuvièmes de leur conférence, et c'est une grosse déception pour les partisans qui semblent voir au fil du temps leur équipe perdre du poids dans la ligue, malgré l'effort des investisseurs qui veulent en faire une équipe phare de la NHL à coup de gros recrutements de joueurs autonomes. Avec pourtant une volonté d'améliorer l'équipe, force est de constater que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Buffalo passe à 3 points des play-offs, mais sa saison fut bien trop irrégulière pour parvenir dans le top 8.

Du coté des gardiens, la saison de Ryan Miller a connu des hauts et des bas, bien que finissant avec de très bonne statistiques supérieures à la saison passée, le cerbère américain a connu une période creuse avec un commotion cérébrale subie lors d'un choc avec Milan Lucic, le tumultueux joueur de Boston, il aura fallu du temps pour que Miller retrouve sa forme et ses performance aient un impact important sur l'ensemble du jeu des Sabres. Mais Lindy Ruff pouvait faire confiance au suédois Jhonas Enroth, qui s'améliore de saison en saison avec de très belle sorties au cours de l'année. Bientôt, la concurrence sera rude au poste de gardien au sein de la franchise.

La défense a elle aussi subi de nombreuses blessures, notamment celle du jeune Tyler Myers, un des piliers des Sabres qui n'a pu jouer que 55 matchs, mais aussi celles de la recrue-phare Christian Ehrhoff ou encore d'Andrej Sekera ; au final les Sabres de Buffalo terminent avec la dix-huitième défense de la ligue avec de cruelles déceptions chez les nouveaux venus comme par exemple Robyn Regehr.

Les blessures n'ont pas non plus épargné les avants des Sabres comme Brad Boyes ou encore Jochen Hecht. Les moteurs de cette équipe sont comme toujours Thomas Vanek l'Autrichien, Jason Pominville et Drew Stafford. Si Pominville réalise une meilleure saison que la précédente, il n'en est pas de même pour Vanek et Stafford qui baissent légèrement. Quant à Derek Roy, après une année 2011 compliquée à cause d'une blessure, il n'a pas su revenir à son meilleur niveau puisqu'il ne totalise que 4 points, bien loin de son rendement habituel. Ville Leino reste sûrement la plus grosse déception du recrutement des Sabres avec seulement 25 points au compteur, le joueur finlandais a pour l'instant du mal à faire justifier son juteux contrat. Les Sabres doivent impérativement ajouter du poids à leur équipe afin de protéger leurs stars et de gagner des palets en échec avant.

 

Colorado Avalanche (20e)

Meilleurs pointeurs :
Ryan O'Reilly (C) : 18 buts, 55 points
Paul Stastny (C) : 21 buts, 53 points
Gabriel Landeskog (AG) : 22 buts, 52 points
Steve Downie (AD) : 14 buts, 41 points
David Jones (AD) : 20 buts, 37 points

L'Avalanche poursuit son effort de reconstruction entamé il y a quelques années. Elle a même pointé à la cinquième place de la conférence ouest après un mois d'octobre probant, mais est vite rentrée dans le rang en novembre pour rejoindre la douzième place de la conférence, position qu'elle ne quittera plus. Si Colorado est encore en phase de reconstruction avec la jeune garde constituée de Matt Duchene et Gabriel Landeskog, cela n'a pas empêché le manager général Greg Sherman de faire des transferts importants, comme celui du gardien Semyon Varlamov en provenance de Washington. Outre les problèmes récurrents de blessures du portier russe de 24 ans (principalement à l'aine), les critiques viennent surtout des deux choix de draft (un premier et un deuxième) cédés pour l'avoir.

Semyon Varlamov a dû composer avec la pression d'être le nouveau gardien titulaire. Ses débuts avec les Avs sont difficiles car inconstants. Au bout de 3 mois, son remplaçant Jean-Sébastien Giguere a commencé à jouer de plus en plus de matchs. Le vétéran québécois de 35 ans a été parfaitement solide (91,9%) et il a surtout aidé Varlamov à s'adapter, les deux gardiens travaillant ensemble à l'entraînement et parlant beaucoup pendant les exercices. Ce travail de mentor a été très bénéfique au jeune Russe, qui a semblé en fin de saison beaucoup plus calme dans les but, avec un positionnement plus assuré. Grâce à cette aide, Varlamov a été nettement plus efficace en deuxième partie de saison, utilisant son explosivité et sa flexibilité pour réaliser des arrêts spectaculaires. S'il a réussi à démontrer son potentiel, le Russe devra néanmoins encore travailler sur les rebonds qu'il concède, son jeu à la crosse et son style de jeu, car ses blessures à l'aine fréquentes à Washington étaient sans doute à mettre au compte de sa tendance à s'accroupir très bas.

En défense, les fans attendaient beaucoup de la première saison complète d'Erik Johnson au Colorado, le premier choix de la draft 2006 ayant été transféré de St. Louis l'an passé. L'arrière de 23 ans n'était pas encore prêt à assumer le rôle de défenseur numéro 1, même si Kyle Quincey a été transféré à Detroit au cours de la saison. Ainsi, son début de saison a été difficile, ne trouvant pas d'alchimie avec Jan Hejda, son nouveau coéquipier de ligne, et semblant en faire trop avec ou sans le palet. Blessé en novembre, Johnson semble bien plus à l'aise à son retour. Il se focalise alors principalement sur le travail défensif. Il a ainsi amélioré son jeu de transition vers l'attaque avec des passes plus simples et directes. Fruit de cette confiance finalement retrouvée, il a montré à la fin de saison qu'il avait toujours ses bonnes capacités de tir et pour manier le palet, tout en étant solide défensivement.

Arrivé comme agent libre pour permettre à Johnson de se consacrer plus au jeu offensif, Jan Hejda n'a donc pas formé une paire efficace avec le jeune défenseur, mais le Tchèque de 34 ans a signé une saison solide face aux meilleures lignes adverses avec Ryan O'Byrne. Leur présence physique a également grandement aidé l'Avalanche en infériorité numérique. Néanmoins, malgré sa solidité, la paire ne s'est pas vraiment mise en valeur dans le jeu de transition. Le physique a également été la principale caractéristique de Shane O'Brien, recruté pour la troisième ligne mais qui a plus joué que prévu. Sa puissance a néanmoins eu comme contrepartie une nette tendance aux pertes de palet et aux nombreuses pénalités.

En attaque, les tauliers n'ont pas eu l'impact espéré. À 26 ans, Paul Stastny devrait être au sommet de son talent. Mais ce n'est pas le cas, et s'il est toujours aussi habile aux mises au jeu, cette saison à 53 points est la plus mauvaise de sa carrière. Cette contre-performance s'explique en partie par un taux de tir très faible (7%) et à une absence d'alchimie durable avec ses ailiers. Stastny a généralement toujours eu une bonne entente avec Milan Hejduk, mais le vétéran tchèque a lui aussi connu une mauvaise saison. Après la fin de carrière d'Adam Foote, Hejduk est devenu le nouveau capitaine, fort de son expérience de 13 saisons avec le chandail du Colorado. Contrairement à Stastny qui devrait être au top de ses capacités, Hejduk est à 36 ans sur la pente déclinante. Sa fin de saison a été compliquée avec 8 points dans les 30 derniers matchs. S'il a alors fait preuve d'une aptitude au travail défensif qu'on ne lui connaissait pas, il a finalement été rétrogradé sur la quatrième ligne. Reste à savoir si c'est le début de la fin pour Hejduk ou s'il parviendra à rebondir.

Au niveau de la relève, les fans espéraient beaucoup de Matt Duchene, meilleur marqueur de son équipe en 2010/11. Mais le centre de 21 ans a connu une saison très compliquée avec un départ plutôt lent - comme souvent - puis de sérieuses blessures (genou puis cheville) qui l'ont obligé à jouer 19 de ses 58 matchs blessé au genou. Du fait de ces circonstances défavorables, Duchene termine avec 28 points, de loin son plus mauvais total, mais, du fait de son talent, il devrait rebondir.

La très bonne surprise est venue du duo Gabriel Landeskog - Ryan O'Reilly. La rencontre était assez improbable en début de saison entre l'ailier gauche suédois de 18 ans, tout juste drafté en deuxième position par l'Avalanche, et le centre de troisième ligne de 21 ans mais, dès le premier jour du camp d'entraînement, les deux joueurs ont été associé et ne se sont plus quittés grâce à leur bonne alchimie ensemble. Le duo a été si efficace qu'ils ont rapidement constitué la première ligne (avec Milan Hejduk puis, en fin de saison, avec Steve Downie). Landeskog, évalué lors de la draft 2011 comme le joueur le plus prêt pour la NHL, a également impressionné les fans avec son éthique de travail et ses talents dans la possession du palet : il termine meilleur buteur de son équipe et a tenté 270 tirs cadrés, loin devant le second, Stastny, avec 190 tirs. Sa très bonne saison a été récompensée par le trophée Calder qui récompense le meilleur rookie de la ligue. O'Reilly est également bien connu des fans pour son travail défensif mais personne n'attendait qu'il termine meilleur marqueur de l'équipe. Pour autant, il avait déjà montré des bonnes prédispositions offensives sur la deuxième ligne en fin de saison 2010/11. Néanmoins, il n'a pas perdu son sens défensif et, tout en affrontant les meilleures lignes adverses, il est parvenu à terminer parmi les meilleurs de la ligue dans le domaine des interceptions de palet. Même s'il est physiquement bien affûté, O'Reilly a baissé de régime en fin de saison, ce qui n'est pas une surprise du fait de son style de jeu énergique, mais cela reste une excellente saison pour lui.

 

Tampa Bay Lightning (21e)

Meilleurs pointeurs :
Steven Stamkos (C) : 60 buts, 97 points
Martin St. Louis (AD) : 25 buts, 74 points
Teddy Purcell (AD) : 24 buts, 65 points
Vincent Lecavalier (C) : 22 buts, 49 points
Ryan Malone (AG) : 20 buts, 48 points

Steve Yzerman a dû s'en mordre les doigts durant toute la saison en voyant Mike Smith, parti à l'intersaison, performer à Phœnix tandis que Dwayne Roloson était en difficulté. Ce fut d'ailleurs le gros point noir de l'exercice 2011-2012 des Bolts avec une saison désastreuse du portier de 43 ans. Roloson, après une saison remarquable, n'a pas renouvelé sa performance. Même s'il fallait s'en douter, cela a quand même coûté très cher à Tampa en terminant avec la plus mauvaise défense de toute la ligue avec 281 buts encaissés. Quant à Roloson, ses statistiques en disent long sur sa saison avec une moyenne de 3,66 buts encaissés par match et 88% d'arrêts en moyenne. Son back-up, Mathieu Garon, n'est pas en reste avec des stats un peu plus correctes, mais le pauvre ne pouvait faire guère plus.

La défense n'est pas à épargner : trop portée sur l'offensive, l'arrière-garde a trop souvent oublié de défendre. Pourtant il y a de la profondeur avec des noms comme Victor Hedman, Eric Brewer et Marc-André Bergeron, même si Mattias Öhlund fut indisponible pendant toute la saison.

En attaque c'est beaucoup mieux, avec surtout la superstar Steven Stamkos qui devient le joueur majeur de cette ligue. En plus de totaliser 97 points, le jeune joueur de 22 ans a inscrit 60 buts, ce qui lui vaut de recevoir le trophée Maurice Richard récompensant le meilleur buteur de la saison régulière. Stamkos, qui est en contrat jusqu'en 2016, est le franchise player de Tampa et fait penser de plus en plus à Sidney Crosby ; il ne lui reste plus qu'à franchir la barre des 100 points, ce qui est largement à sa portée.

Derrière cette star, on retrouve encore le duo Martin Saint-Louis et Vincent Lecavalier. Même si ces deux ont perdu un peu de leur superbe, ils sont toujours aussi importants dans le rouage des Bolts, surtout pour Saint-Louis qui semble être le complément idéal pour Stamkos avec une belle campagne de 74 points. La grosse surprise nous vient de Teddy Purcell qui est sur les podium des pointeurs de Tampa avec 65 points, il confirme d'année en année son statut de pointeur et devrait sans nul doute continuer sur cette lancée. L'attaque est tout cas le point fort du Lightning, elle compte sur une grande profondeur de banc dans ce secteur avec des joueurs comme Ryan Malone et Steve Downie (parti au Colorado en cours de saison) mais l'apport de Stamkos a énormément compté.

Il a donc clairement manqué une défense digne de ce nom pour que Tampa décroche sa place en séries éliminatoires ; le poste de gardien est également un secteur où il faudra recruter pour remplacer le vieillissant Roloson encore sous contrat pour la saison 2012-2013, cela semble être chose faite puisque l'arrivée d'Anders Lindbäck en provenance de Nashville va certainement apporter un plus. L'attaque est très bonne avec Stamkos au meilleur de sa forme qui est bien épaulé par des joueurs d'expérience. Si la défense évolue dans le bon sens, on pourrait revoir Tampa Bay en play-offs rapidement.

 

Winnipeg Jets (22e)

Meilleurs pointeurs :
Blake Wheeler (AD) : 17 buts, 64 points
Evander Kane (AG) : 30 buts, 57 points
Dustin Byfuglien (D) : 12 buts, 53 points
Andrew Ladd (AG) : 28 buts, 50 points
Kyle Wellwood (C) : 18 buts, 47 points

Pour leur grand retour en NHL, les Jets de Winnipeg ne sont pas parvenus à décrocher leur billet pour les play-offs. Ils sont bien loin de la huitième place dans la conférence Est, pourtant ils ont longtemps été dans la course, mais la fin de saison fut fatale à cette équipe pour le moins vaillante. Elle fut emmenée durant toute cette saison par des supporters formidables, en effet, le public du MTS Center a parfaitement joué son rôle de septième homme. Toujours pleine, l'aréna fut un véritable "chaudron" digne des patinoires européennes en terme d'ambiance et bien loin de la froideur et du sentiment de vide de certaines patinoires nord-américaines.

Si cette équipe n'avait pas de grands noms, plusieurs joueurs se seront démarqués, surtout en attaque avec l'avènement de Blake Wheeler qui fut le leader en compagnie du capitaine Andrew Ladd. Notons aussi la très belle performance d'Evander Kane, le jeune Canadien a parfaitement répondu aux attentes placées en lui en terminant deuxième meilleur pointeur de cette équipe, ce qui lui a permis de signer un nouveau contrat jusqu'en 2018 pour un peu plus de 5 millions de dollars après des négociations ô combien difficiles. Mentions spéciales à des joueurs de l'ombre qui ont eux aussi contribué à leur manière au rendement offensif comme Kyle Wellwood et Bryan Little, même si ce dernier a toujours du mal à s'imposer dans la grande ligue après son repêchage en douzième position par les défunts Thrashers d'Atlanta en 2006. Cependant, cette attaque a manqué de réalisme, il manque certainement un gros pointeur pour être plus efficace.

La défense fut elle aussi un peu en manque de joueurs. Si Dustin Byfuglien est le leader incontesté de l'arrière-garde, il est le troisième compteur de son équipe avec 53 points mais avec un ratio de -8. L'Américain Zach Bogosian, qui n'était pas trop enclin à jouer dans le Manitoba en début de saison, a lui aussi effectué une saison moyenne. Seul Ron Hainsey tire son épingle du jeu, de même que le solide Suédois Tobias Enström avec pour ces deux joueurs des ratios positifs et des faibles temps de pénalité. La grosse satisfaction est la magnifique saison que vient de réaliser Ondrej Pavelec. Le jeune gardien tchèque a sorti de très belles performances, gagnant des matchs à lui tout seul ; ses statistiques n'en témoignent malheureusement pas avec un pourcentage d'arrêts de 90,6% car il n'a pas été trop aidé par sa défense. Pavelec devra confirmer dans les prochaines saisons, lui qui vient de renouveler son contrat pour un gros salaire (3,9 millions par saison). Quant à Chris Mason, il a joué un rôle de back-up cette saison avec des statistiques honorables, le vétéran continuera l'aventure à Nashville.

Les Jets ont donc encore du travail, notamment dans le recrutement pour que cette équipe puissent franchir un palier. S'il y a une grande force de caractère et un public qui pousse son équipe vers les sommets, le manque de profondeur de banc est un handicap sérieux pour voir plus loin et tenter d'accrocher le wagon des séries.

 

Carolina Hurricanes (23e)

Meilleurs pointeurs :
Eric Staal (C) : 24 buts, 70 points
Jussi Jokinen (AG) : 12 buts, 46 points
Jeff Skinner (C) : 20 buts, 44 points
Jiri Tlusty (C) : 17 buts, 36 points
Tuomo Ruutu (C) : 18 buts, 34 points

Qu'elle est loin, la période où les Hurricanes de Caroline étaient champions et finalistes de conférence deux ans plus tard. Pourtant, cela ne remonte à pas si longtemps que cela, mais à voir leur position actuelle, cela semble faire une éternité. Les Canes ont connu une saison très compliquée avec un changement d'entraîneur en cours de route et l'arrivée de Kirk Muller en provenance de Montréal. Belle promotion pour ce dernier qui a tout à fait sa place d'entraîneur-chef au sein de la NHL, mais il n'a cependant pas réussi à redresser la barre en dépit de sa bonne volonté, à cause d'un effectif très limité pour voir plus haut.

En attaque, seul Eric Staal, le joueur emblématique de la franchise, s'est montré efficace, finissant meilleur pointeur de son équipe avec 70 points, alors que Jussi Jokinen, le second pointeur de l'équipe n'est qu'à... 46 points. Ceci montre le grand fossé entre Staal et les autres. Le jeune prodige Jeff Skinner a quant à lui déçu. Bien que blessé une partie de la saison, sa fiche est bien en deçà des espérances placées sur lui, mais le garçon est encore jeune et son bon championnat du monde prouve qu'il a du talent et de la ressources. En résumé, l'attaque des Canes fut moyenne avec la seizième place en termes de buts marqués avec un faible power-play autour de 16%, le manque de profondeur notamment sur les deux premiers blocs en est l'une des causes.

La défense est elle aussi très à la peine, vingt-cinquième de la ligue. Elle manque elle aussi de profondeur. Le gaillard finlandais Joni Pitkänen fut très à la peine, sa place de défenseur numéro 1 fut largement contestée par d'autres comme Jamie Mac Bain et Jay Harrison, sans pour autant totalement convaincre. La saison de Jaroslav Spacek fut semée d'embûches : échangé en cours de saison par Montréal contre son compatriote Tomas Kaberle, le joueur tchèque a connu une blessure l'éloignant des patinoires pendant plusieurs semaines. Cependant, quand il fut sur la glace, le vétéran fut très solide et a mis toute son expérience pour être efficace dans son rôle et sortir avec un ratio positif.

Du côté des gardiens, Cam Ward a connu encore une saison honnête. Très important pour son équipe, le portier canadien a souvent été le dernier rempart en dépit d'une défense tenant la route. Bon point également pour Justin Peters qui a sorti plusieurs très bons matchs : actuellement troisième gardien, il pourrait bien devenir second en raison des piètres performances de Brian Boucher lors de ses rares départs devant le filet des Hurricanes.

Saison une nouvelle fois à oublier pour Carolina en espérant des jours meilleurs. L'arrivée du frère d'Erik, Jordan Staal, et d'Alexander Semin vont faire du bien, mais rien ne semble bouger en défense alors que c'est le gros point faible de la franchise de Raleigh.

 

Minnesota Wild (24e)

Meilleurs pointeurs :
Dany Heatley (AG) : 24 buts, 53 points
Kyle Brodziak (C) : 22 buts, 44 points
Mikko Koivu (C) : 12 buts, 44 points
Devin Setoguchi (AD) : 19 buts, 36 points
Matt Cullen (C) : 14 buts, 35 points

Saison compliquée dans l'État du hockey. Après un départ en trombe grâce à des pourcentages d'arrêts insoutenables des gardiens qui les a vus atteindre la première place de la conférence en décembre (20 victoires en 30 matchs), le Wild semblait en mesure d'atteindre enfin les playoffs, pour la première fois en 4 ans. Mais l'équipe a ensuite explosé en vol sur la deuxième partie de saison (15 victoires sur les 52 derniers matchs). Si les blessures ayant décimé le top-6 sont à l'origine de cette descente au classement, il faut remarquer que l'équipe affichait déjà des chiffres médiocres en terme de possession et qu'elle a terminé la saison avec de loin la plus mauvaise attaque de la ligue. En fait, il faut remonter à la toute jeune équipe d'expansion de Columbus en 2001/02 pour trouver un plus mauvais ratio offensif avec 2 buts par match en moyenne.

Les gardiens ont été plutôt probants même s'ils n'ont évidemment pas réussi à maintenir leurs statistiques du début de saison. Niklas Bäckström obtient ainsi son meilleur pourcentage d'arrêts depuis 2008/09 (91,9%), et s'il a moins joué (46 matchs) que lors de ses précédentes saisons avec le Wild, c'est qu'il a subi plusieurs blessures. Celles-ci auraient pu offrir à Josh Harding, l'éternel remplaçant, l'opportunité de se positionner comme un potentiel gardien numéro 1 ailleurs (comme son contrat s'achevait en fin de saison) mais cela n'a pas été le cas, bien qu'il termine avec des statistiques correctes (91,7%), notamment à cause de problèmes de constance et de résistance à la pression. Les blessures de Bäckström et également de Harding ont en tout cas été profitables à Matt Hackett, 22 ans, le principal espoir de Minnesota parmi les portiers. Outre une saison chargée avec les Aeros de Houston en AHL (44 matchs) avec lesquels il avait remporté le titre en 2011, Hackett a été appelé pour 12 matchs avec le Wild. S'il commence par deux matchs probants en décembre (dont un blanchissage sur la glace de San José pour son premier match NHL), il n'est ensuite sollicité que comme remplaçant, et quand enfin il intervient comme titulaire, en mars, ses prestations sont compliquées. Il devrait encore s'aguerrir avant de prétendre remettre en cause la hiérarchie.

En défense, rien ne s'est vraiment passé comme prévu pour Marek Zidlicky à sa quatrième saison avec le Wild. Rapidement brouillé avec Yeo et ayant visiblement des problèmes avec le reste du vestiaire, le vétéran tchèque de 35 ans a évoqué ces problèmes à la presse, ce qui lui a valu d'être mis en réserve. Sans surprise, quelques jours plus tard, il a été transféré au New Jersey, où il a connu une meilleure partie de saison. Autre habitué de longue date de la ligne bleue du Minnesota, Nick Schultz a lui été transféré vers Edmonton contre le plus offensif Tom Gilbert. Celui-ci a eu des difficultés à s'adapter à sa nouvelle équipe, même s'il s'est constamment amélioré. À ses côtés, Clayton Stoner a été solide dans le domaine défensif même s'il a manqué une trentaine de matchs sur blessure.

Sur la deuxième paire, le jeune Marco Scandella, 22 ans, a fait le grand saut vers la NHL. S'il a bien démarré la saison en faisant preuve du potentiel espéré, il a ensuite plutôt déçu. En janvier, il a même été envoyé en AHL pour retrouver des sensations et il n'est revenu dans le Minnesota qu'en février. Cela n'a pas été vraiment concluant car il termine la saison avec un différentiel de -22. Malgré cette saison difficile, Scandella reste quand même l'un des meilleurs prospects défensifs de la franchise (avec Jonas Brodin). À ses côtés, Nate Prosser a rapidement montré ses limites après avoir été prolongé pour trois ans.

En attaque, le capitaine Mikko Koivu, du fait de son habituel travail défensif et de son leadership offensif, a été le baromètre de son équipe, performante lorsqu'il était présent, mais nettement plus en difficulté quand il s'est blessé (8 victoires en 27 matchs en son absence). Arrivés de San José pour jouer aux côtés du capitaine sur la première ligne, Dany Heatley et Devin Setoguchi ont peiné pour convaincre. À 31 ans, Heatley ne semble plus être le sniper redouté qui sévissait naguère à Ottawa. Moins entouré de talent offensif qu'à San José, Heatley termine avec le plus mauvais total de buts et de points de sa carrière. S'il a commencé à développer son jeu défensif avec succès avec le Wild, il n'en reste pas moins qu'il n'a pas réussi à prendre les choses en main en l'absence de Koivu, surtout qu'il émarge à 7 millions de dollars par an. Setoguchi a également eu une saison difficile, qui a commencé par un accident de voiture durant l'été. Les fans attendaient sans doute qu'il atteigne la barre des 30 buts avec le Minnesota (ce qu'il avait fait avec San José en 2008/09) mais Setoguchi est resté sur la lancée de ses deux dernières saisons en Californie avec 19 buts pour 36 points en 69 matchs. Inconstant et parfois éloigné de la glace à cause des blessures, il a néanmoins connu une fin de saison encourageante (10 points en 19 matchs en mars/avril).

Au centre du deuxième trio, Matt Cullen a rapidement montré ses limites. Le vétéran de 35 ans, habitué à la troisième ligne des clubs pour lesquels il a joué, n'a pas été aidé par l'absence des autres attaquants du top-6. Habitué malheureux des blessures (et notamment des commotions cérébrales), Pierre-Marc Bouchard n'a disputé que 37 matchs cette saison pour 22 points marqués et il a été victime d'une nouvelle commotion (dont les effets se sont faits ressentir jusqu'à la fin de la saison) au moment où il commençait à développer une bonne alchimie avec Cullen. Guillaume Latendresse a également vu sa saison écourtée par une commotion cérébrale. Dommage pour le Québécois car, s'il s'était présenté il y a deux ans visiblement en surpoids, il était lors du camp d'entraînement de cette année dans une forme impressionnante. Cette forme a conduit le power forward à être promu sur la première ligne avec Koivu et Heatley, mais les effets secondaires de la commotion lui ont fait manquer une grande partie de la saison. La bonne surprise en attaque est venue de Kyle Brodziak. Le centre de la troisième ligne, parfois appelé à remplacer des centres de top-6 en cas de blessures, signe la meilleure saison de sa carrière avec 22 buts pour 44 points.

 

Anaheim Ducks (25e)

Meilleurs pointeurs :
Teemu Selänne (AD) : 26 buts, 66 points
Corey Perry (AD) : 37 buts, 60 points
Bobby Ryan (AD) : 31 buts, 57 points
Ryan Getzlaf (C) : 11 buts, 57 points
Saku Koivu (C) : 11 buts, 38 points

Anaheim a commencébuté la saison avec la tournée européenne : une victoire en prolongation contre le Jokerit Helsinki, une défaite contre Buffalo dans la cpitaine finlandaise acquise à la cause de Koivu et Selänne, puis une victoire aux tirs au but sur les New York Rangers à Stockholm. C'est à peu près le seul élément notable d'une triste saison pour l'ancien vainqueur de la coupe Stanley en 2007... Tout juste pourra-t-on s'extasier devant la longévité et la gentillesse de Teemu Selänne, meilleur marqueur de l'équipe à 42 ans ! Car c'est bien là que le bât blesse.

Qu'un joueur connaisse une saison difficile, c'est normal. Mais quand tous les leaders passent au travers... Le gardien Jonas Hiller, le défenseur Lubomir Visnovsky, le capitaine Ryan Getzlaf ont tous connu une année noire. Corey Perry ou Bobby Ryan ont un peu produit, mais ont surtout fini les actions, l'attaque peinant à véritablement construire. Même après l'arrivée de Bruce Boudreau sur le banc après le limogeage de Randy Carlyle, l'équipe n'a pas réussi à inverser la tendance, s'enfonçant dans un jeu médiocre et indiscipliné.

Perry et Getzlaf arrivant en fin de contrat en 2013, il va falloir aux Ducks trouver des arguments pour les garder... et la profondeur de banc discutable des Californiens ne va pas trop aider. Car hormis les "anciens" Selänne et Saku Koivu, le trio Getzlaf-Perry-Ryan n'a aucun relais. Le petit centre rapide Andrew Cogliano a marqué moins de points que pendant chacune de ses quatre saisons à Edmonton, et ne progresse décidément plus depuis son arrivée en NHL. Le jeune Devante Smith-Pelly a fait ce qu'il a pu en tant que rookie. Le vétéran Jason Blake et le Finlandais Niklas Hagman ont paru hors du coup et ne seront pas conservés. Le chantier paraît immense en attaque.

Quant à la défense... La saison médiocre de Lubomir Visnovsky a suffi au staff pour l'envoyer aux New York Islanders lors de la draft, confiant les lignes arrières à François Beauchemin, Toni Lydman et aux jeunes Luca Sbisa et Cam Fowler. Cela paraît bien peu pour protéger Jonas Hiller. La saison est donc à oublier, mais pas sûr qu'elle ne soit qu'un accident de parcours...

 

Toronto Maple Leafs (26e)

Meilleurs pointeurs :
Phil Kessel (AD) : 37 buts, 82 points
Joffrey Lupul (AG) : 25 buts, 67 points
Mikhail Grabovski (C) : 23 buts, 51 points
Tyler Bozak (C) : 18 buts, 47 points
Dion Phaneuf (D) : 12 buts, 44 points

Les Leafs sont abonnés aux saisons sans lendemain depuis le dernier lockout, les fans ont encore connu une saison de misère. La franchise la plus rentable de la ligue, où billets et hot dog valent une petite fortune, ne parvient pas à être performante sur la glace. Si la saison avait pourtant bien commencé avec une place dans le top 8 à mi-parcours, la dégringolade s'est amorcée après les fêtes de fin d'année. Enchaînant les défaites parfois très lourdes devant son public, Toronto termine cette saison avec la deuxième pire défense de la ligue, qui a encaissé en moyenne 3,16 buts par match.

La raison de cette échec vient principalement des gardiens. Jamais le coach n'aura trouvé le parfait numéro 1 entre deux gardiens qui enchaînent les soirées portes ouvertes. En effet, ni Jonas Gustavsson, qui déçoit depuis son arrivée en Amérique du nord, ni James Reimer ne sont parvenus à tenir deux bons matchs de suite. La défense n'en est pas en reste avec des arrières au ratio très négatif et à l'apport offensif quasi inexistant (sauf pour Dion Phaneuf). Cette arrière-garde n'a pas aidé des gardiens déjà bien pâles avec notamment un Mike Komisarek qui n'est plus que l'ombre de lui-même.

En attaque on retiendra l'excellente saison à un point par match de Phil Kessel, l'ailier américain se révèle enfin au grand jour avec de très belles performances, surtout en début de saison. Il a pu compter aussi sur l'excellent apport de l'ailier Joffrey Lupul qui sort enfin de ses années creuses à Anaheim : l'Américain s'est offert une des meilleures saison de sa carrière. On notera aussi les relatives bonnes saison de Mikhail Grabovski et de Tyler Bozak. Cependant, après, il n'y a plus grand-chose, à l'image d'un Tim Connolly et d'un Matthew Lombardi aux abonnés absents.

Cette équipe a quand même la dixième attaque de la ligue mais sa défense est hors du coup, le changement de staff avec l'arrivée de Randy Carlyle qui a remplacé Ron Wilson en mars dernier va peut-être réveiller une franchise totalement endormie depuis bientôt 10 ans.

 

New York Islanders (27e)

Meilleurs pointeurs :
John Tavares (C) : 31 buts, 81 points
Matt Moulson (AG) : 36 buts, 69 points
P.A. Parenteau (AD) : 18 buts, 67 points
Frans Nielsen (C) : 17 buts, 47 points
Mark Streit (D) : 7 buts, 47 points

Dure saison pour les fans des Islanders. La franchise est engluée dans le vieillissant Nassau Coliseum, ne parvenant pas à trouver le moindre accord pour une nouvelle arène. Sportivement, la saison est encore à oublier : après une fin de saison 2010-2011 tonitruante, l'espoir d'un retour vers les playoffs ne paraissait pas une utopie. Malheureusement, la saison était pliée dès novembre, avec 4 victoires en 13 matchs dont 4 défaites par blanchissage.

Tout est à construire : dans les cages, la situation n'est toujours pas clarifiée. Rick DiPietro et son contrat longue durée n'a quasiment pas joué. Alvaro Montoya, séduisant en fin de saison dernière, a fait à peu près aussi bien mais a été gêné par les blessures, de même que Kevin Poulin, Anders Nilsson et Evgeny Nabokov, le vétéran russe acceptant finalement de jouer pour les Islanders et s'octroyant la part du lion (fiche de 19 victoires et 21 défaites dont 3 en prolongation ou aux tirs au but).

Sans solution claire dans les buts, la défense a fait ce qu'elle a pu, finissant 17e de la ligue grâce au retour de blessure de Mark Streit, solide, et les prestations encourageantes de Travis Hamonic ou Andrew MacDonald. C'est donc l'attaque qui a disparu de la circulation. Oubliés; les 34 buts l'an passé de Michael Grabner, même si l'Autrichien en a encore inscrit 20. Seule la première ligne a tourné : John Tavares a encore progressé dans tous les secteurs du jeu. Ses compères, le très discipliné Matt Moulson (36 buts et seulement 6 minutes de pénalité) et Pierre-Alexandre Parenteau ont eux aussi confirmé, mais le Québécois a décidé de partir au Colorado cet été. Enfin, le Danois Frans Nielsen s'est imposé comme un excellent centre défensif.

Derrière ces hommes, trop peu. Kyle Okposo a un peu progressé en signant un record personnel à 24 buts et pourrait profiter du départ de Parenteau. Le jeune Suisse Nino Niederreiter a été lancé bien trop tôt dans le grand bain, avec un maigre but en 55 matchs. Josh Bailey enfin n'a été efficace qu'en fin de saison, une fois repositionné sur l'aile, avec 17 points sur les 19 derniers matchs. Ce qui a coûté cher aux Islanders, c'est bien le manque de profondeur à tous les postes, car l'équipe s'est finalement classée en milieu de tableau pour le différentiel de tirs. Sans être surclassée, présente physiquement - Matt Martin a terminé en tête avec 374 mises en échec, loin des 289 du 2e, Dustin Brown - la franchise a manqué de régularité et de contribution des 3e et 4e lignes.

Le départ de Parenteau ouvre des postes en tout cas. Brad Boyes débarque, la défense a été renforcée par Lubomir Visnovsky et de nombreux jeunes vont postuler : Calvin De Haan, Aaron Ness, Matt Donovan en défense ainsi que Griffin Reinhart, leur premier choix de juin, alors qu'en attaque Ryan Strome est proche de l'équipe première, de même que Casey Cizikas ou David Ullstrom. Il y a de l'avenir dans cette équipe, mais dans une division aussi relevée que l'Atlantique, les chances de voir les Islanders retrouver les playoffs paraissent assez réduites.

 

Canadiens de Montréal (28e)

Meilleurs pointeurs :
Max Pacioretty (AG) : 33 buts, 65 points
Erik Cole (AG) : 35 buts, 61 points
David Desharnais (C) : 16 buts, 60 points
Tomas Plekanec (C) : 17 buts, 52 points
P.K. Subban (D) : 7 buts, 36 points

Autre franchise historique à connaître une saison de misère, le Tricolore termine au dernier rang de la conférence Est dans une saison chaotique en tout point. À la fin de la saison, le manager général de Montréal a été congédié par le propriétaire Geoff Molson. À l'image du passage de Bob Gainey à ce même poste, Pierre Gauthier aura pris des décisions très discutables dans la constitution de l'équipe en transférant des joueurs qui ne jouent plus (Scott Gomez pour ne pas le citer). L'exemple le plus parfait fut le changement de coach. Si le début du Canadien fut loin d'être excellent avec déjà un énorme retard sur les premiers, Jacques Martin commençait à reprendre le contrôle de son navire et le remettre à l'eau ; sauf que Pierre Gauthier décida de remplacer Martin par son assistant qui fut coach de Hamilton (AHL) par le passé. Le choix de Randy Cunneyworth fut très critiqué dans l'ensemble du Québec, non du fait de ses compétences, mais du fait qu'il soit unilingue anglophone, ce qui est difficile à digérer pour les défenseurs de la francophonie au sein de la Belle Province qui se sentent de moins en moins pris en considération au Canada. Cette affaire a pris une tournure politique, ce qui n'a pas arrangé l'image du Canadien de Montréal, en plus de ses mauvais résultats. D'autant plus que Cunneyworth n'a pas réussi à relever une équipe déjà au quatrième sous-sol.

Les gardiens sont plus ou moins épargnés par ce fiasco grâce aux bonnes prestations de Carey Price qui a réalisé de grosses sorties, permettant aux siens d'obtenir quelques victoires. Il en est de même pour le Slovaque Peter Budaj qui tient parfaitement son rôle de back-up. La défense s'est elle aussi montrée dans de bonnes dispositions en terminant huitième de la ligue, avec plusieurs joueurs qui ont connu globalement une bonne saison, à l'image de Josh Gorges qui après une grosse blessure semble revenu à son meilleur niveau et par ailleurs l'avènement du jeune Suisse Raphael Diaz et du Russe Alekseï Emelin qui a un impact physique assez imposant. Pour ce qui est de P.K. Subban, la saison fut bonne sur la glace, mais ce qui a posé problème, c'est son comportement, vis-à-vis du respect des consignes et de son rapport avec ses coaches comme on a plus le voir en plein match face à Pittsburgh où il a tenu tête aux remarques d'un des assistants pendant de longues minutes sous le regard des caméras de télévision ; Subban est actuellement en renégociation de contrat avec le staff, les tractations semblent être compliquées entre les deux parties, en effet le joueur semble demander un peu trop.

L'autre feuilleton de l'année à Montréal fut le retour au jeu d'Andrei Markov, qui avait prolongé son contrat à l'été 2011. Sa date de retour à la compétition, finalement très tardive, fut un jeu de poker menteur entre Gauthier et la presse qui n'a pas omis de critiquer une nouvelle fois la communication du manager général. Par ailleurs, la défense a connu pas mal de chamboulements avec les échanges de Spacek et Hal Gill et l'arrivée de Tomas Kaberle.

L'attaque a cependant connu bon nombre de difficultés, notamment avec un mauvais power-play (le troisième plus mauvais de la ligue) et des cadres qui n'ont pas été au meilleur de leur forme. Si l'attaque à elle aussi été chamboulé par de nombreux échanges effectué par Gauthier avec les départs d'Andrei Kostitsyn qui a rejoint son frère à Nashville et de Mike Cammalleri parti en retour de René Bourque qui a franchement déçu, malgré un impact physique indéniable. L'attaque a aussi connu des blessures dont celle du capitaine Brian Gionta qui n'a pu jouer que 31 rencontres.

Bon nombre de joueurs n'ont pas tenu leur rang. Tomas Plekanec est dans le viseur avec un pointage très en deçà, on a senti le joueur moins impliqué surtout dans ses replis défensifs, son ratio de -15 peut en justifier. L'autre qui déçoit, même s'il fut blessé une bonne partie de la saison, est Scott Gomez, l'un des joueurs les mieux payés de la franchise est totalement hors du coup. Bien loin de son niveau de jeu à New Jersey, le centre originaire de l'Alaska est devenu un poids dont les dirigeant ont du mal à se défaire. Il y a eu aussi heureusement du positif chez les avant cette saison avec la ligne Pacioretty-Desharnais-Cole qui a brillé cette saison en formant le premier trio de l'équipe, mais loin des gros trios de la ligue. Les autres satisfactions nous viennent de Lars Eller qui semble enfin s'habituer au jeu nord-américain, de Mathieu Darche et du jeune Louis Leblanc qui pourrait être un des cadres de l'équipe dans les années à venir.

Le Canadien devra donc relever la tête au plus vite. Si des choix ont été opérés par les propriétaires avec les arrivées de Marc Bergevin au poste de manager général et de Michel Therrien au poste d'entraîneur, les quelques ajustements dans l'équipe avec les arrivées de Colby Amstrong, Brandon Prust et Francis Bouillon qui viennent ajouter du poids ne semblent pas constituer une équipe capable d'aller en play-offs.

 

Edmonton Oilers (29e)

Meilleurs pointeurs :
Jordan Eberle (AD) : 34 buts, 76 points
Taylor Hall (AG) : 27 buts, 53 points
Ryan Nugent-Hopkins (C) : 18 buts, 52 points
Sam Gagner (C) : 18 buts, 47 points
Ryan Smyth (AG) : 19 buts, 46 points

Ironie du sort : même si Edmonton n'a pas fini dernier, la franchise de l'Alberta a tout de même pu obtenir le premier choix de draft grâce à son succès à la loterie. Ce n'est pas vraiment une situation inconnue pour les Oilers puisqu'ils ont déjà drafté en première position en 2010 (Taylor Hall) et en 2011 (Ryan Nugent-Hopkins). La saison avait pourtant bien commencé avec un début de saison solide mais un peu en trompe l'œil du fait de performances insoutenables sur le long terme du gardien Nikolai Khabibulin. Ainsi, début novembre, Edmonton pointait à la deuxième place de la conférence. Mais le retour de bâton est rapide du fait de résultats calamiteux. Au début janvier, les Oilers ont ainsi retrouvé les tréfonds, qu'ils ne quitteront plus.

Dans les buts, Devan Dubnyk avait abordé la saison comme le titulaire du poste mais il a rapidement été supplanté par le vétéran Nikolai Khabibulin. Le Russe s'est montré à la hauteur de son faramineux salaire en étant le meilleur gardien de la ligue en début de saison (96,4% d'arrêts en 9 matchs). Mais la roue a rapidement tourné et, à partir de janvier, Khabibulin a montré un visage que les fans d'Edmonton ne connaissent que trop bien avec 17 défaites en 18 matchs et un pourcentage d'arrêts anémique de 88,1%. Du fait de cette chute brutale, Tom Renney choisit alors de remettre Dubnyk comme titulaire. Un choix payant puisque le Canadien a été plutôt solide en fin de saison (93,3% d'arrêts en mars-avril).

Au niveau de la défense, les fans espéraient beaucoup du rétablissement de Ryan Whitney dans une ligne bleue manquant d'arguments offensifs. Whitney s'était gravement blessé à la cheville en décembre 2010 et devait revenir initialement à la fin 2011. Lors du camp d'entraînement en septembre, il souffrait à nouveau de sa cheville. Pour autant, Renney choisit de le faire jouer dès la mi-octobre en l'utilisant le plus parmi les arrières. Mais Whitney se blesse rapidement au genou et est écarté un mois. À son retour, il commet beaucoup d'erreurs et semble toujours blessé (cela s'est ressenti principalement à son patinage) mais, comme Renney n'a pas beaucoup de solutions de rechange, il continue d'être envoyé en première ligne. Au fil de la saison, néanmoins, il a semblé mieux s'adapter pour jouer avec la douleur sur le plan défensif et retrouver une facilité à amorcer le jeu de transition vers l'avant. Whitney a profité de l'arrivée en cours de saison de Nick Schultz en provenance du Minnesota. Échangé à la deadline contre Tom Gilbert, considéré alors par certains fans comme le meilleur défenseur des Oilers, Schultz a d'abord évolué sur la gauche de la troisième paire défensive avant de passer rapidement à la droite de Whitney. Sa présence défensive et sa constance lui ont permis d'aider son fragile coéquipier.

Ladislav Smid est sans doute la révélation défensive de l'équipe cette saison. Arrivé d'Anaheim il y a 6 ans lors du transfert de Chris Pronger vers la Californie, Smid a d'abord eu des difficultés à s'imposer (malgré son potentiel qui lui avait permis d'être drafté en 9e position en 2004). Puis il a réussi à devenir un arrière fiable de troisième ligne avant, cette saison, d'être utilisé dans le top-4 défensif, d'abord avec Gilbert puis avec Petry, mais également pour tuer plus souvent les pénalités. Smid est le prototype de l'arrière défensif (il termine premier de son équipe pour les mises en échec et les tirs contrés) mais il s'est également illustré par la qualité de sa relance offensive, ce qui fait que sa paire a toujours tenu le choc face aux meilleures lignes adverses, elle. À ses côtés, Jeff Petry a également été une bonne surprise, lui qui a commencé la saison par des allers-retours entre Edmonton et la réserve d'AHL à Oklahoma City. S'il est plutôt physique, ses atouts principaux sont la discipline, avec peu de pénalités sifflées, mais surtout son patinage rapide et sa bonne capacité de passe (sa vitesse permettant de compenser au besoin les pertes de palet). De plus, le fait qu'il tire de la droite devrait lui offrir à l'avenir une bonne place sur le jeu de puissance des Oilers.

En attaque, les jeunes espoirs ont justifié les attentes des fans en démontrant une partie de leur potentiel. À seulement 20 ans, Taylor Hall termine avec 53 points pour sa deuxième saison pro, un total très satisfaisant pour un joueur qui s'est battu une partie de la saison contre des blessures à la tête, aux épaules ainsi qu'une commotion cérébrale. Il s'est notamment montré à son avantage dans la possession du palet. Par ailleurs, si Hall a principalement été employé dans la zone offensive, il n'a pas été particulièrement protégé des meilleures lignes adverses, ce qui rend sa performance notable. Idem pour l'autre premier choix récent de draft de l'équipe, Ryan Nugent-Hopkins. Du fait de son physique assez fluet, RNH n'était pas forcément attendu cette saison avec les pros, mais dès la pré-saison (6 points en 5 matchs) puis un début de saison probant (rookie du mois en octobre et en novembre), il a montré qu'il avait toute sa place. Au tiers de la saison, il avait une moyenne d'un point par match. Néanmoins, en décembre, Nugent-Hopkins commence à ralentir puis il finit par se blesser tout seul en retombant mal sur la bande (un comble pour un joueur qui n'avait jamais manqué de match sur blessure de toute sa carrière). À son retour, à la fin février, il a continué à empiler les points mais il a terminé deuxième derrière Gabriel Landeskog dans le palmarès des rookies. RNH a parfois peiné dans le replacement défensif et n'est pas encore au niveau pour les mises au jeu, mais il a impressionné par son patinage dans les petits espaces, ce qui a rendu la couverture sur lui compliquée pour les défenseurs adverses. Il a également été un des principaux artisans du bon jeu de puissance (troisième de la ligue) des Oilers avec 23 de ses points en supériorité numérique.

Jordan Eberle a été un de ceux qui ont profité des bonnes passes de RNH en supériorité numérique. L'aîné (21 ans) des grands espoirs du club a connu une excellente deuxième saison. Si Eberle a incontestablement profité d'être régulièrement aux côtés de Ryan Nugent-Hopkins sur une ligne relativement protégée (quoique de moins en moins au cours de la saison), il doit principalement son succès offensif à une nette augmentation de son taux de tirs (18,9% contre 11,4%) qui sera sans doute difficile à réitérer. Magnus Pääjärvi a connu le phénomène inverse puisque sa production a été minorée par un pourcentage de tirs anémique (2,5% !). Avec seulement 8 points en 41 matchs, le Suédois de 21 ans a fini par être envoyé en AHL à Oklahoma City où il n'a pas non plus brillé, même si ses 10 points en 12 matchs en playoffs sont corrects. Malgré tout, Pääjärvi a réussi une bonne saison sur le plan défensif, grâce notamment à sa vitesse et à sa discipline, et pourrait à l'avenir être intégré avec succès dans une ligne à vocation purement défensive.

À presque 23 ans, Sam Gagner est lui quasiment un vétéran dans l'effectif, après 5 saisons sous les couleurs d'Edmonton. Les fans des Oilers mettent parfois en doute sa capacité à atteindre le potentiel que l'on attend d'un sixième choix de draft et ce n'est pas cette saison de hauts et de bas qui fournira beaucoup de réponses. Il est pourtant parvenu à rentrer dans le livre des records. En effet, le 2 février face à Chicago, il a réussi à inscrire 4 buts et 4 assistances lors des deux dernières périodes. Deux jours plus tard, il marque 2 buts et une assistance dans la première période de la rencontre face à Detroit. Ce qui fait donc 6 buts pour 11 points en une heure de jeu ! Une performance qui lui permet de dépasser Wayne Gretzky et Darryl Sittler dans le palmarès de la ligue, mais qui n'est pas vraiment représentative de sa saison. Il s'est blessé à la cheville lors de la pré-saison et a connu une fin de saison également difficile (principalement après la blessure de Taylor Hall). Ces hauts et bas expliquent sans doute pourquoi Gagner n'a resigné que pour un an avec les Oilers, le temps que Tambellini juge du développement du jeune joueur et voie s'il rentre dans les plans de l'équipe sur le long terme.

 

Columbus Blue Jackets (30e)

Meilleurs pointeurs :
Rick Nash (AD) : 30 buts, 59 points
Vaclav Prospal (AG) : 16 buts, 55 points
Derick Brassard (C) : 14 buts, 41 points
R.J. Umberger (AG) : 20 buts, 40 points
Jack Johnson (D) : 12 buts, 38 points

Nouvelle saison dans le fond du classement pour les Blue Jackets, et celle-ci est sans doute plus dure à digérer que les précédentes. Déjà, malgré les années de médiocrité, c'est la première fois de sa courte histoire que l'équipe termine dernière de la ligue. Mais c'est aussi une déception car les attentes étaient importantes. À l'été 2011, quand le manager général Scott Howson a fait signer le défenseur James Wisniewski et transféré le centre Jeff Carter de Philadelphie, l'effectif de Columbus semblait en mesure d'atteindre les playoffs, comme en 2009. Mais la douche froide est rapide : Wisniewski est suspendu pour 8 matchs de saison régulière dès la pré-saison pour une charge à la tête sur Cal Clutterbuck, et Jeff Carter se casse rapidement la jambe. Les Blue Jackets commencent alors par une terrible série de 13 défaites en 15 matchs, la plus mauvaise série de la ligue pour commencer une saison depuis 19 ans.

La situation ne s'améliore guère par la suite et la rumeur veut qu'Howson congédie l'entraîneur Scott Arniel pour faire revenir Ken Hitchcock, qui était alors toujours dans l'organisation des Jackets. Finalement, St. Louis embauchera Hitchcock, avec la permission des Jackets et avec le succès que l'on sait. À Columbus, le changement d'entraîneur aura lui lieu en janvier et c'est Todd Richards qui assure l'intérim (il sera confirmé dans ses fonctions à la fin de l'année). Puis, en février, c'est Jeff Carter, jamais vraiment remis de son arrivée dans l'Ohio, qui est envoyé à Los Angeles contre le défenseur Jack Johnson. L'équipe est alors dernière de la ligue et elle restera à cette position jusqu'à la fin de la saison.

Dans les buts, la franchise semble avoir fait le tour de la question concernant Steve Mason. La carrière du meilleur rookie de la saison 2008/09 a complètement déraillé : Mason semble s'être rapidement endormi sur ses lauriers et le management de l'équipe ne lui a pas rendu service en lui évitant d'aller s'aguerrir en AHL (ce que demandait apparemment Ken Hitchcock, alors coach des Blue Jackets). La pauvreté de l'escouade défensive ne lui a pas non plus toujours simplifié la tâche, mais Mason semble maintenant en bout de course à Columbus avec un pourcentage d'arrêts de 89,4% cette année. Mais il sera toujours dans l'effectif car il lui reste encore un an de contrat avec un salaire de 3,2 millions qui empêche toute transaction. Dans son rôle de remplaçant, Curtis Sanford a été une bonne surprise et il a sans doute empêché les Blue Jackets de battre des records de médiocrité. Le vétéran de 32 ans qui a passé la majeure partie de sa carrière en AHL termine avec le meilleur pourcentage d'arrêts de sa carrière NHL (91,1%), malgré une saison émaillée par les blessures.

Si Howson a connu une saison plutôt difficile, il a tout de même réussi à améliorer le top-4 défensif historiquement mauvais de Columbus, avec pour preuve une improbable mais efficace paire numéro 1 Fedor Tyutin - Nikita Nikitin. Cette paire russe formée en cours de saison (quand Nikitin est arrivé en provenance de St. Louis en échange de l'offensif arrière Kris Russell) a été une bonne surprise car elle a affronté avec succès les meilleures lignes adverses. Aux côtés du solide Tyutin, Nikitin a ainsi pu faire valoir sa présence physique et son puissant slap (7 buts pour 32 points en 54 matchs avec les Blue Jackets).

La deuxième paire défensive s'est également formée au cours de la saison et elle a un profil nettement plus offensif. James Wisniewski a apporté ce que l'on attendait de lui : un profil très offensif (27 points en 48 matchs) mais aussi une tendance à prendre des mauvaises pénalités et des suspensions. Le fougueux défenseur a également dû compter avec des blessures (cheville cassée, aine puis commotion cérébrale) qui ont limité son impact. Arrivé à six semaines de la fin de la saison en échange de Jeff Carter, Jack Johnson a apporté une mentalité positive à une équipe qui en manquait terriblement. Il a été de plus assez solide défensivement tout en avalant les minutes de jeu (27 en moyenne) et en étant efficace offensivement (14 points en 21 matchs). Malgré ce début probant, la mauvaise réputation gagnée à Los Angeles de défenseur dramatiquement statique et ne sachant pas lire le jeu suit encore Johnson, et la saison prochaine sera cruciale pour lui.

En attaque, Rick Nash a donc joué sa dernière saison sous les couleurs de la franchise de l'Ohio, dont il était le visage depuis presque dix ans. Il partira en détenant tous les records offensifs d'une équipe dont l'existence est à peine plus longue que sa carrière. Il a terminé meilleur buteur pour la huitième saison consécutive, et meilleur pointeur pour la cinquième saison consécutive. Pour autant, le total des points de Nash n'a cessé de baisser depuis 2009 et il n'a pas semblé autant en mesure de porter l'équipe sur ses épaules. En témoigne le fait qu'il termine la saison avec seulement 2 buts victorieux, son plus faible total depuis sa saison de rookie. Pour autant, il faut noter que le démarrage de la saga de son transfert n'a pas affecté son rendement car il a terminé la saison avec 26 points sur les 32 derniers matchs. L'arrivée de Jeff Carter était censée enfin offrir un centre all-star à Nash mais les deux hommes n'ont pas vraiment réussi à trouver d'alchimie (les absences pour blessure de Carter n'ont pas aidé). Quand Carter est finalement parti à Los Angeles, c'est Mark Letestu qui s'est retrouvé aux côtés de Nash. Transféré en cours de saison de Pittsburgh, il n'a pas vocation à jouer sur la première ligne mais ses 24 points en 51 matchs ont été les bienvenus.

Pour compléter cette ligne, on retrouve le vétéran Vaclav Prospal. Il n'aurait sans doute pas été signé par les Jackets si Kristian Huselius ne s'était pas gravement blessé en juillet 2011, mais le Tchèque de 37 ans a montré qu'il avait encore le niveau de top-6 avec ses 39 assistances. On sait depuis l'époque où il jouait à Tampa Bay que le Tchèque est un joueur de tempérament, qui n'hésite pas à s'exprimer publiquement sur son équipe. Ce n'est donc pas une surprise s'il s'est publiquement plaint de l'attitude de "loser" de la franchise, un coup de canon bienvenu de la part d'un joueur aussi rigoureux avec ses coéquipiers qu'avec lui-même.

Sur la deuxième ligne, Cam Atkinson a été l'une des rares satisfactions de cette saison calamiteuse. Sa taille d'1m70 ne le destinait pas à jouer en NHL avec les gros gabarits et n'a pas incité le management des Jackets à faire rapidement appel à l'ailier droit de 22 ans. Mais après avoir inscrit cette saison 29 buts avec Springfield, l'équipe d'AHL, il a été appelé en fin de saison pour un résultat probant (14 points en 27 matchs). Derick Brassard a lui profité de l'éviction d'Arniel pour revenir dans le top-6. Malgré son indéniable talent avec le palet, Brassard n'avait pas réussi à convaincre ses entraîneurs du fait d'un manque de motivation. La confiance que lui a porté Todd Richards a pour l'instant été récompensée, Brassard inscrivant 29 points dans la seconde moitié de saison. R.J. Umberger a quant lui terminé la saison en baisse (40 points au lieu de 57), mais il reste un des principaux vétérans de l'équipe et il pourrait être le prochain capitaine en remplacement de Nash.

 

Mathieu Salaün, Nicolas Leborgne et Pierre-Andréa Pineau

 

 

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