Neuilly-sur-Marne, totalement rénové en un an
Lorsque Neuilly a été relégué en 2010, on avait l'impression qu'une aventure se terminait. Le club devait reprendre la direction d'une division 1 plus relevée qu'avant. Il paraissait probable qu'il faudrait du temps pour les Bisons avant de se remettre de l'éviction de Jérôme Pourtanel, l'entraîneur historique.
Le président Ibrahim Soubra avait pourtant un autre plan. Le HCNM93 n'allait pas revoir ses ambitions à la baisse au moment même où étaient installés les plexis qu'il avait attendu pendant tant d'années autour de sa patinoire. Il contacta donc Frank Spinozzi, un entraîneur canadien qui était venu à Neuilly-sur-Marne pour des tournois de jeunes. L'ancien coach universitaire, qui prônait un discours de développement et de formation, se retrouvait alors à la tête d'un effectif totalement bouleversé avec pas moins de 12 renforts étrangers, dont 11 nouveaux.
Ces chamboulements n'étaient-ils pas excessifs alors que l'objectif annoncé était de reformer un groupe pour monter sur trois ans ? La promotion était en effet promise à Brest, le grand favori de la division 1. Certes les play-offs au meilleur des trois manches pouvaient réserver des surprises, mais c'est d'abord Neuilly-sur-Marne qui a failli en être victime lors de la demi-finale contre Bordeaux. Privés de leur meilleur marqueur Juho Tuomas Appel, les Bisons s'en sont sortis grâce à leur force à domicile, puis ont terrassé les Albatros en deux manches.
Une défense qui a tout à apprendre
Après seulement un an de purgatoire, Neuilly-sur-Marne fait donc son retour en Ligue Magnus, et tout a été renouvelé dans cet intervalle : les balustrades, les unités de production de froid... et 90% du groupe.
Un groupe qui a acquis des bases dans ses lignes arrières, domaine qui avait toujours été le point faible des Bisons. Ils espèrent ne plus avoir la pire défense de Magnus... puisqu'ils ont bâti l'an passé la meilleure défense de la division 1. C'est donc logiquement qu'ils ont voulu la reconduire. Les vétérans Sébastien Dermigny et Jérôme Wagner sont cependant partis (aux Français Volants avec l'attaquant Benjamin Galmiche), car les carrières professionnelles des anciens de la maison n'étaient plus conciliables avec le rythme d'entraînement de l'élite.
Ce sont les jeunes qui sont restés. Alexis Birolini a confirmé sous Spinozzi les responsabilités confiées sous Pourtanel, en étant en particulier parmi les titulaires en supériorité numérique. Stanislas Aubert, lui, est plus taillé pour les tâches défensives avec ses 99 kilos. Mais comment le jeune arrière originaire de Champigny pourra-t-il réussir la transition en deux ans de la D2 à la Ligue Magnus ? Une transition de niveau qui sera également le défi de l'international U18 Alexis Besson. Le patinage de ce défenseur a tapé dans l'oeil de Frank Spinozzi lorsqu'il l'a vu jouer pour les cadets amiénois (avec lesquels évoluaient son fils Kevin grâce à un surclassement). Le développement de ce joueur de 17 ans sera à observer sur plusieurs années, mais il ne s'en laisse déjà pas compter en un contre un.
Les arrières étrangers ont donné satisfaction l'an dernier. Jesse Lebreton a été désigné "joueur de l'année" par son coach en raison de sa régularité dans le travail à chaque match. Belle trouvaille que ce Québécois qui venait de la ligue junior A du Saskatchewan, pas la plus médiatisée qui soit. Il dispose encore d'une marge de progression et c'est pourquoi on lui a accordé un contrat de deux ans. Le gros gabarit de Jozef Wagenhoffer, ancien international junior slovaque qui s'était fait remarquer au Mondial junior pour une bagarre avec Kulemin, a beaucoup contribué à la réputation physique des Bisons en D1 et continuera de le faire en Magnus.
Louis-Étienne Leblanc n'est pas aussi massif mais peut autant user l'adversaire en infériorité numérique. Il était réputé pour sa fougue dans les duels et ses mises en échec assidues en junior majeur. Cependant, il a passé la dernière saison dans trois équipes de LNAH, où l'on joue plus souvent qu'on s'entraîne, et il devra donc prouver qu'il peut tenir un rythme de travail professionnel.
La défense nocéenne a un défaut, sa jeunesse. Tous les joueurs cités ont au plus 25 ans. Et le doyen, à 29 ans à peine, est Martin Zajac. Après des années d'Extraliga slovaque, ce solide arrière de 99 kg avait révélé ses qualités offensives - de bonnes passes et un tir redoutable - en allant jouer dans les divisions inférieures allemandes. Cependant, il n'a jamais été exempt de légèretés défensives ni de pénalités, et Heerenveen s'était séparé de lui à Noël dernier en se disant déçu de son niveau. S'il n'a pas réussi dans un championnat néerlandais de calibre inférieur, en sera-t-il autrement en Magnus ? On ne voit parmi tous ces noms aucun leader qui se dessine, car la plupart devront surtout s'habituer ou se réhabituer au niveau de l'élite.
Un Californien dans les cages
Bien sûr, une défense, cela comprend aussi un gardien. Kevin Desfossés aurait mérité de rester pour ses performances décisives sur la glace en play-offs, mais ce fut parfois plus orageux hors glace.
L'ancien vainqueur de la Coupe Memorial avec les Remparts de Québec - entraînés par l'ex-gardien Patrick Roy - avait eu des difficultés à lancer sa carrière pro après ses brillantes années juniors. En CHL, après avoir été écarté par Corpus Christi, il avait été engagé une semaine plus tard à Laredo. La motivation compréhensible qu'il montrait à chaque fois qu'il rencontrait ses ex-coéquipiers avait alors pris des proportions excessives. Il avait eu un geste perçu comme provocant envers un blessé, puis levé le poing théâtralement en arrêtant tous les pénaltys. "La roue du karma tourne", avait prévenu son ex-coach énervé... Elle avait tourné très vite, car à la confrontation suivante, Desfossés était rentré en vain au cours d'un match perdu 9-4 et avait frappé sa cage jusqu'à fracasser sa crosse dans une séquence repassée en boucle à la télévision texane.
On pouvait voir là une maladresse de jeunesse, et Desfossés expliquait vouloir utiliser la France comme nouveau tremplin. Faute de trouver une place en Magnus, il avait atterri en D1, une division dont il a parlé a posteriori de manière assez condescendante lors d'une interview accordée à la radio Québec 800 à son retour au pays. Il y évoque sans ménagement la maigreur du public à Neuilly et la faible adversité des équipes de bas de tableau, et il ajoute des fantasmes comme quoi la fédération arrangeait le tirage de la "Coupe de la France" (sic) - géographique comme chacun sait - parce qu'elle ne voulait pas qu'un club de division inférieure aille à Bercy. Il revient aussi sur ses relations difficiles avec son coach : "Il n'est jamais content alors qu'en bout de ligne c'est pratiquement moi et moi seul qui ai fait gagner les séries éliminatoires."
Kevin Desfossés s'est vu proposer une prolongation de contrat, mais sans augmentation de salaire, ce qui ne lui a pas convenu. Après avoir entendu ses épanchements radiophoniques, son ancien coach ne le regrette guère : "On ne voulait rien ébruiter des problèmes que l'on avait avec Desfossés, on a fait fi des frasques et des blessures inventées. On tenait nos réunions d'équipe sans lui, sinon le lendemain tout était dans les forums ou dans la presse. On savait qu'il parlerait du coach, des partisans, de la Tour Eiffel. Moi, ça ne me fait ni chaud ni froid, mais il faut voir ce que les gars en disent dans le vestiaire. C'est inacceptable de parler du hockey français comme il l'a fait."
Le nouveau gardien Billy Blase n'a jamais été le chouchou de 13000 personnes dans le Colisée de Québec, mais il inspire plus grande confiance à son coach. L'Américain est originaire de Santa Monica, patrie californienne du surf et du skateboard. Il a pourtant choisi une autre forme de glisse, sur les patinoires. Au sein des Los Angeles Junior Kings, il a été champion des États-Unis en Peewee et Bantam (U13 et U15) avant d'intégrer l'équipe nationale américaine U17 et U18. Il a assisté chaque été aux camps de François Allaire depuis l'âge de onze ans, avant d'y devenir lui-même instructeur. Il n'y a pas qu'en hockey où Blase a été à bonne école. Le prestige universitaire est de tradition familiale, puisque sa soeur aînée avait fait Harvard et qu'il a intégré Yale.
L'université est une formation très différente du circuit junior, mais Blase a lui aussi peiné à se faire une place en pro, malgré un passeport italien qu'il avait tenté de faire valoir en Europe. Après un essai infructueux en ECHL, il en a tenté un autre à Tilburg où il était en concurrence avec Greg Blais (l'ex-doublure Gap et Morzine qui venait d'être licencié par Meudon après un début de saison raté). Il a été préféré à son compétiteur, même s'il ne s'agissait dans un premier temps que d'être la doublure du gardien local Ian Meirdres, qui a fait une bonne saison mais qu'il a fini par supplanter en play-offs. Les Pays-Bas ouvrent parfois peu de portes, mais restent une source d'approvisionnement pour Neuilly-sur-Marne.
Le numéro 2 est Landry Labat, qui franchit ainsi une division chaque année depuis son départ de Champigny. Il a été titularisé plusieurs fois en D1 l'an passé, au grand dam de Desfossés d'ailleurs.
Objectif 4 blocs
Cette philosophie d'utiliser tout son banc est d'ailleurs une spécificité à laquelle Kevin Spinozzi est attaché : "On est une équipe de 4 lignes et de 7 défenseurs. Si on gardait des joueurs sans les faire jouer, ça mettrait la merde dans la chambre (NDLR : le vestiaire). Et ce n'est pas ma philosophie. C'est aussi pour ça que les joueurs ne se développent pas, parce qu'il y en a qui restent sur le banc toute la saison. Par contre, en troisième période, si certains ne ne sont pas investis, ils regarderont leurs équipiers depuis le banc."
La ligne de conduite est ainsi fixée. Tout le monde aura sa chance sur la glace, mais pour la garder, il faudra faire preuve toujours de la même intensité, en match comme à l'entraînement. La plupart des joueurs sont d'ailleurs au parfum, car la philosophie du club a été de conserver ce groupe jugé exceptionnel qui a obtenu la montée. Les seuls départs sont donc ceux de Galmiche, qui avait annoncé sa retraite du haut niveau, de Borovansky, blessé à l'oeil, et surtout du capitaine Grant Gockner-Zoeller, qui a repris sa formation en droit pour devenir avocat.
Pour remplacer ce pilier du vestiaire, Neuilly-sur-Marne compte sur Andrej Kmec. Formé par son père, cet ailier a été champion de Slovaquie en 2004 avec Trencin avant de connaître ses meilleures années dans son club d'origine de Nitra, ce qui lui a permis de faire six apparitions en équipe de Slovaquie en 2005/06 puis une en 2007, mais sans être conservé pour les championnats du monde. Kmec était le capitaine de Nitra avant d'en être mis à la porte en cours de saison dernière. Avec son expérience du capitanat, le vétéran doit donc être le modèle d'une équipe qui compte peu de joueurs expérimentés à haut niveau. Retardés par des soucis d'adducteurs, les vrais débuts de Kmec sont très attendus.
Neuilly-sur-Marne a en effet eu une bonne expérience l'an passé avec ses joueurs d'Europe centrale. Il y a deux raisons à cela. Premièrement, Miroslav Kecka servait de figure d'intégration par ses onze saisons au club. Il est l'un des trois joueurs seulement (!) - avec Rey et Birolini - à avoir connu la Magnus d'avant la relégation. Il reste toujours précieux aux mises en jeu et en infériorité numérique. Deuxièmement, les arrivants avaient été judicieusement choisis et ne répondent pas aux clichés sur les joueurs de l'est typiques. Martin Malát a d'abord pratiqué le taekwondo avant de se lancer dans le hockey à 11 ans au Hvezda Prague puis au Slavia, où il n'a fait que de rares présences en équipe première, et il s'est toujours plu dans un style de jeu agressif. Quant à Lukas Pek, Spinozzi le décrit comme "un joueur d'énergie qui pousse les autres à travailler dans le même sens" et en a fait vite fait un joueur de confiance, alors qu'il avait été initialement pris à l'essai l'été dernier.
Le style de jeu physique est surtout la marque de fabrique d'Anthony Pittarelli. Bien que d'un gabarit modeste, il avait accumulé 710 minutes de pénalité en quatre saisons de junior A, et il a atteint la barre des 100 pour sa première année en France. Mais il a aussi eu une contribution offensive intéressante qui a permis sa reconduction. L'autre Italo-Canadien, Steven Cacciotti, est un finisseur qui fonce au but et exploite les rebonds. Ancien capitaine de Drummondville en junior majeur, il y avait connu sa meilleure période en 2007 lorsqu'il était aligné aux côtés de Derick Brassard, actuel joueur de NHL à Columbus.
Étienne Bellavance-Martin faisait partie de cette même équipe des Voltigeurs de Drummondville à l'époque, et il retrouve maintenant Cacciotti après avoir passé trois bonnes années à l'Université de Québec-Trois-Rivières. Il devrait être un élément important, y compris en supériorité numérique où il est placé à la pointe. Un quatrième attaquant québécois a été engagé avec Philippe Bolduc. Ce champion de la LNAH, avec le Saint-François de Sherbrooke, doit compléter l'équipe au poste de centre et travailler dans les deux sens de la patinoire.
Après la défection de Kodyjasz pour raisons familiales, il ne reste que deux attaquants français, dont le local Clément Rey, avec son talent indéniable qui mériterait qu'il engage une préparation physique adéquate pour mieux se protéger des blessures ou méformes. Frank Spinozzi en aimerait d'autres et les appelle de ses voeux. L'exemple d'Arnaud Bougaran pourrait servir de modèle, lui qui jouait sur la troisième ligne de Courbevoie et qui se retrouve titulaire en Magnus deux ans plus tard par son travail.
Dans cette formation de joueurs de devoir se distinguait Juho-Tuomas Appel, joueur talentueux au style spectaculaire avec une bonne protection de palet. Il a été é lu dans l'équipe-type du championnat par les entraîneurs. Cependant, l'équipe a prouvé en play-offs qu'elle pouvait aussi gagner sans le Finlandais. Il existe donc un risque qu'il se fasse voler la vedette. C'est en effet une véritable pépite qui arrive avec Eli Sherbatov, auteur de buts mondialement célèbres et qui mêle une vitesse de patinage et d'exécution ébouriffante avec un engagement sans faille. Sherbatov avait initialement signé en Belgique, et sa bifurcation vers la France constitue certainement une attraction supplémentaire pour la Ligue Magnus.
Susciter l'attrait au lieu du dédain, c'est ce quoi aspire Neuilly-sur-Marne, qui en a assez de se sentir intrus. Quand ce n'est plus à cause de ses filets que le club francilien est conspué, c'est parce qu'on lui reprocherait presque d'avoir gagné la finale de division 1 contre le favori. Frank Spinozzi revient sur cette anecdote fondatrice : "Après notre match à Rouen, un groupe de supporters normands s'est mis à scander On veut Brest. Je les remercie, ils viennent de nous motiver pour la saison. Les joueurs ont vraiment apprécié ce geste très classe... Certains étaient offusqués." En guise de vengeance, les champions de France ont été battus au retour en amical, puis poussés en prolongation en ouverture de la coupe de la ligue.
Un message qui correspond au changement de mentalité souhaité par Spinozzi : "Je ne peux pas me mettre dans le cerveau qu'on joue la relégation. Je suis peut-être fou, mais je crois sincèrement qu'on peut gagner chaque match." Le HCNM93 veut ainsi faire de son principal handicap - son inexpérience à ce niveau - un atout. Puisque les nouveaux joueurs n'ont aucun souvenir des précédents passages en Magnus, il s'agit d'établir un état d'esprit neuf. Le temps que l'effectif se stabilise et que le calendrier dépasse les premières semaines difficiles, on pourra jauger si cette volonté conquérante est ou non déplacée.
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2010/11 MJ 30 BLASE Billy 27/02/1987 183 84 (Ita/Américain) Tilburg HOL-1 12 36 LABAT Landry 31/03/1986 173 65 Champigny/Marne Neuilly FRA-2 8
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2010/11 MJ B A Pts Pén 14 AUBERT Stanislas 08/12/1988 187 99 Champigny/Marne Neuilly FRA-2 33 0 2 2 18' 18 BESSON Alexis 18/11/1993 182 80 Amiens Amiens cad FRA18 22 4 14 22 22' Amiens jr FRA22 15 3 4 7 44' 23 LEBRETON Jesse 28/06/1989 175 78 (Canadien) Neuilly FRA-2 33 9 11 20 64' 24 ZAJAC Martin 25/10/1981 188 99 (Slovaque) Heerenveen HOL-1 16 1 5 6 26' Piestany SVK-2 30 5 11 16 38' 27 LEBLANC L.-Étienne 05/01/1987 183 83 (Canadien) Ri./Sh./Sa. LNAH 20 0 5 5 20' 44 WAGENHOFFER Jozef 11/05/1986 194 95 (Slovaque) Neuilly FRA-2 30 1 8 9 81' 61 BIROLINI Alexis 25/12/1988 175 64 Neuilly/Marne Neuilly FRA-2 33 4 13 17 28'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2010/11 MJ B A Pts Pén 9 KECKA Miroslav 31/03/1980 177 78 (Slovaque) Neuilly FRA-2 32 7 23 30 12' 10 APPEL Juho-Tuomas 23/01/1983 178 73 (Finlandais) Neuilly FRA-2 30 14 43 57 28' 15 KMEC Andrej 24/07/1977 185 87 (Slovaque) Nitra SVK-1 18 1 0 1 6' Topo/Mich SVK-2 16 6 6 12 45' 17 SHERBATOV Eliezer 09/10/1991 174 69 (Rus/Israélien) Mtréal/BC LHJMQ 58 6 9 15 17' 19 CACCIOTTI Steven 23/02/1987 183 91 (Ita/Canadien) Neuilly FRA-2 26 23 24 47 28' 21 BOLDUC Philippe 04/02/1987 183 84 (Canadien) Sherbrooke LNAH 56 12 23 35 52' 25 REY Clément 06/02/1988 181 81 Neuilly/Marne Neuilly FRA-2 26 4 0 4 4' 55 MALAT Martin 20/07/1984 185 91 (Tchèque) Neuilly FRA-2 33 20 27 47 24' 71 BOUGARAN Arnaud 17/08/1987 187 90 Asnières Neuilly FRA-2 30 7 8 15 52' 81 BELLAVANCE-MARTIN É. 16/05/1987 177 87 (Canadien) 3-Rivières CIS 34 16 17 33 16' 88 PITTARELLI Anthony 18/05/1988 175 79 (Ita/Canadien) Neuilly FRA-2 32 21 29 50 100' 91 PEK Lukas 02/09/1987 189 85 (Slovaque) Neuilly FRA-2 30 13 18 31 16'
Entraîneur : Frank Spinozzi (44 ans).
Départs : Kevin Desfossés (G, Thetford Mines, LNAH), Sébastien Dermigny (D, 4+0, FV Paris), Jérôme Wagner (D, 1+5, FV Paris), David Williams (D, 4+10), Grant Goeckner-Zoeller (A, 22+30, arrêt), Michal Borovansky (A, 6+16, arrêt), Benjamin Galmiche (A, 4+5, FV Paris).
Revoir la présentation 2009/10