Morzine-Avoriaz, la construction européenne

 

Juin 2010 : les députés français votent l'ouverture à la concurrence des paris sportifs en ligne et mettent fin au monopole de la Française des Jeux. Les opérateurs du secteur alimentent la manne publicitaire des divers médias durant tout l'été. Mais pour le HC Morzine-Avoriaz, la mesure intervient trois ans trop tard. À l'époque, le club voyait son avenir paré d'or grâce à un contrat triennal avec Expekt, qui escomptait que la pression de l'Union européenne lui permettrait de s'afficher sur les maillots sportifs. Las, les sites étrangers de paris restaient illégaux en France (comme dans la plupart des États membres), et la publicité l'était donc aussi. Le sponsor providentiel s'est par conséquent retiré au bout d'un an seulement.

Le HCMA, la mort dans l'âme, a donc dû dire adieu à ses stars d'alors (le trio Drouin-Cheverie-Welch) et chercher d'autres solutions. Il y a d'abord eu l'arrivée progressive des internationaux français, jusqu'à aligner une équipe entièrement tricolore. L'expérience n'a été guère satisfaisante. Les Pingouins ont alors mis en place un effectif ouvert à de jeunes renforts étrangers, avec à la clé une très belle sixième place.

À y regarder de plus près, Morzine-Avoriaz n'a marqué que trois points de plus que l'année précédente, et avec une moins bonne différence de buts. Mais comme l'équipe a coûté moins cher, le HCMA a toutes les raisons de se réjouir de ce bilan, excellent jusqu'en décembre, plus mitigé ensuite. La défaite à Gap (6-0) pour la nouvelle année, si elle a marqué les esprits, a cependant été le seul vrai couac.

Morzine-Avoriaz poursuit donc sur sa lancée, mais avec deux corrections : plus d'expérience... mais pas de Nord-Américains. On se souvient qu'en décembre dernier, le défenseur offensif Billy Bezeau avait plié bagages, après la date limite des transferts, laissant son équipe diminuée et moins en veine d'exploits pour la fin de saison. Bezeau combinait les deux défauts relevés chez les recrues canadiennes de la saison passée : pour certains l'indiscipline chronique, pour d'autres une tendance à sous-évaluer le niveau de la Magnus et à se voir trop beau. Le risque d'inadaptation est trop grand avec les joueurs qui débarquent d'outre-Atlantique, et qui n'ont pas le comportement pro que pouvaient avoir des Drouin ou des Miner avec leur grande expérience des ligues européennes.

Si tous les Pingouins viennent donc du même continent, ils constituent quand même un sacré cocktail de nationalités : huit différentes ! Rarement une équipe aura rendu un tel hommage à la construction européenne, de l'Atlantique à l'Oural !

Le mini-Immonen et la légende de Lahti

Les étrangers sont presque tous nouveaux, puisqu'il n'en reste que deux : l'entraîneur-joueur Santeri Immonen, bien sûr, et le jeune attaquant Niko Toivonen. Ce centre complet et besogneux a incarné la meilleure trouvaille morzinoise au niveau du rapport qualité/prix. Il n'avait de références qu'en junior, mais avait été judicieusement choisi. Alors, pourquoi ne pas recommencer ? L'arrivée d'Immonen a en effet renforcé les réseaux morzinois en Finlande.

Un pari identique a donc été tenté avec Jimi Santala. Formé au EVU Espoo en position d'attaquant, ce petit gabarit (176 cm) a ensuite été transformé en défenseur en junior B par Jyrki Tuukkanen, le coach des Blues, le grand club de la ville. Il fallait être fin pour dénicher ce joueur, et regarder au-delà de références internet qui ne disent pas tout. Elles occultent par exemple qu'il a été élu meilleur défenseur de la SM-liiga junior en 2008. Une distinction non matérialisée par un trophée, mais par un vote des entraîneurs qui atteste forcément de certaines qualités.

Son frère aîné Jomi Santala, aujourd'hui agent de joueurs, a motivé depuis longtemps Jimi à tenter sa chance à l'étranger. Il a d'abord exercé son anglais couramment avec un certain... Nicolas Besch, son coéquipier à ses débuts en senior au Jukurit Mikkeli. Cette première saison s'est cependant achevée prématurément sur blessure, et l'été suivant, il a peiné à retrouver une place en Mestis. Il s'est d'abord entraîné à Vantaa, puis à Joensuu pour un essai non concluant, puis est revenu à Vantaa où il a finalement signé un contrat après une période probatoire jusqu'à fin octobre. Mais à la clôture des transferts fin janvier, il a été transféré au RoKi Rovaniemi. C'est à proximité du cercle polaire que ce citadin a obtenu un rôle important, particulièrement dans les barrages de maintien. Il n'a cependant pas empêché la redescente du RoKi au troisième niveau finlandais. Adieu à la Mestis pour la ville du Père Noël... et pour Santala, qui a donc saisi cette opportunité française.

On comprend qu'Immonen puisse être séduit par ce joueur qui lui ressemble un peu. Jimi Santala est en effet un petit gabarit très mobile qui porte le palet à l'avant et sait délivrer des passes assurées et intelligentes. Il a deux centimètres de plus que son entraîneur, mais depuis quinze ans les hockeyeurs ont grandi, et Santala a été jugé trop léger physiquement pour le haut niveau dans son pays.

Pour l'expérience de la SM-liiga, il faut donc s'adresser à Toni Koivunen, alias "Bobi", qui y a dépassé les 800 matchs. Revenu de Suède pour aider son club formateur des Pelicans de Lahti, il y a été capitaine pendant de longues années et a pris sous son aile les espoirs locaux qu'il a grandement aidé à progresser. Figure très repectée, il a pourtant connu une fin abrupte en décembre dernier, licencié du jour au lendemain pendant la trêve.

Le lendemain de Noël, pour la reprise du championnat, les fans ont affiché son portrait, sous-titré "Yksi Suurista" ("un des grands"). Koivunen n'était même plus là pour voir cet hommage. Il était parti dans la journée pour le Danemark, où il avait trouvé un nouveau club à Herning. Les dirigeants des Pelicans se sont défendus d'avoir mal agi : ils ont expliqué avoir gardé Koivunen dans leur effectif le temps qu'il trouve un contrat en Europe au cours de l'automne, puisqu'il disait vouloir jouer encore deux ou trois ans. Puis, ne voyant rien venir, ils ont mis un terme à son contrat.

Koivunen s'est senti trahi, et les supporters ont été profondément déçus que ce capitaine-modèle n'ait pas droit à des adieux dignes. L'un d'eux a publié une tribune remarquée qui déplaçait la discussion sur le plan moral : "Voulons-nous que les Pelicans de Lahti soient juste une corporation sans visage, qui utilise les employés et les jette quand le rendement de la machine décroît ? Le salaire est-il la seule obligation du club envers un hockeyeur après des années de travail à Lahti ? Quels sont les valeurs et les principes du public ? Ne respectons-nous que les chiffres, l'efficacité de la jeunesse et les résultats, ou aussi l'expérience et la tradition ? Avons-nous du respect pour l'effort de quelqu'un qui n'apporte pas un profit immédiat ?"

Ces quelques phrases vous donnent une idée du respect dont jouit Santala à Lahti. C'est un représentant de l'école finlandaise classique, un modèle d'élégance sur et en dehors de la glace : une technique de patinage fluide, un contrôle du palet net et précis, des passes millimétrées et un sens du jeu confirmé. Même s'il aura 39 ans fin novembre, ce genre de joueur a un vrai bagage à faire partager aux jeunes, en plus de servir de relais tactique à Immonen.

Quatre marqueurs prolifiques

Si les recrues finlandaises ont été chaudement recommandées et témoignent d'une connaissance plus pointue que de simples fiches statistiques, le recrutement morzinois a frappé les esprits cet été grâce à quatre pointeurs prolifiques : le dixième marqueur du championnat danois, le neuvième marqueur du championnat britannique, le deuxième marqueur du championnat slovène et le meilleur marqueur de la 1. liga slovaque. Autant de ligues hétéroclites en style et en niveau, qui méritent certainement un éclairage plus précis.

Le plus coté de ces championnats est sans doute le Danemark, du moins ces dernières années. Comme on l'a expliqué, il a été aussi le plus atteint par la crise économique, et ce n'est pas fini. Si Martin Arup n'a même pas été remplacé à Rødovre, c'est pour raisons financières. Il avait en effet obtenu le deuxième total de buts de la saison régulière (22), mais on lui a reproché d'avoir totalement disparu en play-offs, avec 2 points en 7 manches. Dans l'ensemble, Arup a quand même laissé de bons souvenirs partout où il est passé. Avant sa signature au HCMA, les supporters de son club d'origine suédois, Tyringe, avaient monté un groupe Facebook pour réclamer son retour. Au Comet de Halden, il est resté quatre ans et demi - jusqu'au dépôt de bilan du club - et a adopté au passage la nationalité norvégienne. Arup est un pur finisseur, qui sait user de son gabarit imposant devant la cage. Il amène ce petit plus de physique et d'expérience qui manquait à l'an passé.

Le moins coté de la liste, a contrario, est certainement le championnat slovène, qui a formé en première partie de saison une ligue commune avec les clubs croates et serbes. Denis Kadic a permis de remporter cette "SloHokej Liga" grâce à un but capital en finale, au grand regret des nombreux spectateurs et téléspectateurs serbes. Mais comment jauger ce championnat appauvri depuis le départ des deux clubs-phares en Autriche ? Il existe un point de comparaison. Stopar et Vedlin arrivaient de cette même ligue avec un point par match. À Mulhouse, le buteur a maintenu sa moyenne, pas le défenseur. La division 1 constitue donc un bon ordre de grandeur français du niveau du championnat slovène.

Cela n'exclut pas que puissent s'y nicher de bonnes surprises. Matic Kralj, un ami de Kadic, jouait lui aussi au pays. L'an passé, il a tenté sa chance en Grande-Bretagne, et personne ne s'attendait à ce qu'il devienne le meilleur marqueur des Newcastle Vipers, qui ne savaient même pas orthographier correctement son nom sur le maillot ! Bien sûr, les bancs courts de la ligue britannique ont contribué à faire grimper ses compteurs puisqu'il jouait 35 minutes par match, mais Kralj a toujours été un gros pointeur et le restera à n'en pas douter.

Terminons par les stats les plus impressionnantes, celles de Stefan Majernik. Il a totalement dominé la 1re ligue de Slovaquie. Il a été élu deux fois joueur du mois (en septembre et en janvier) et ses 86 points ont creusé un écart de 22 unités sur son dauphin, qui n'est autre que son compagnon de ligne... Peter Zambori ! Oui, on parle bien de l'ancien entraîneur-joueur d'Asnières, aujourd'hui âgé de 40 ans, et qui a rassemblé avec lui au HC 36 Bardejov tous ses anciens potes d'Amnéville (Cvejn, Baranok, Dutkovic). Avec une telle fiche, il est légitime de se demander pourquoi il n'a pas tenté sa chance au niveau supérieur. Tout simplement parce qu'il n'a pas eu la moindre proposition ! Paradoxalement, la 1. Liga est en effet méprisée dans son propre pays, surtout ces dernières années où l'Extraliga avait été élargie à 12 clubs, asséchant le réservoir. Comme elle a été réduite à 10 clubs cet été, les équipes restantes se sont servies avant tout chez les relégués.

La décision de l'exil a donc été facile à prendre pour Majernik, qui est déjà ouvert à d'autres cultures. Si je vous demande à brûle-pourpoint où il a appris le hockey, vous pouvez chercher très longtemps la réponse, même si vous êtes capables de citer tous les clubs slovaques. La bonne réponse est... l'AIK ! En effet, ses parents travaillaient à Stockholm et il a donc passé une partie de son enfance en Suède. Cette éducation scandinave a peut-être renforcé le sens du collectif qui le caractérise, car Majernik est un faiseur de jeu, un centre qui privilégie toujours l'art de la passe. En tout cas, il y a acquis des bases d'anglais qui faciliteront certainement son adaptation.

Origines et styles variés à intégrer

La capacité d'intégration est en effet un grand point de vigilance quand les nationalités sont émiettées, surtout avec les joueurs de l'est. Il y a deux ans, Olegs Koreskovs avait été vite renvoyé de Chamonix en raison de son individualisme. C'est la seconde et sans doute dernière chance en France pour ce joueur dont on vous contait l'entêtement à quitter son pays (voir présentation chamoniarde 2008/09). Il commence la saison sur la ligne de Toivonen et Majernik, une belle opportunité.

Letton russophone, Koreskovs pourra cette fois parler le même langage avec Denislam Yusupov. Les joueurs russes sont rares en France et ont forcément une histoire particulière. C'est par l'intermédiaire d'un sponsor russe établi en Suisse, dans le domaine usuel du pétrole et du gaz, que Denislam Yusupov a été introduit à Fribourg où il a joué en 2e ligue dans l'équipe amateur du HC Sarine, dont il est naturellement devenu mailleur marqueur. Son but était d'obtenir un contrat professionnel, et l'équipe de LNB de Bâle, après avoir appel à lui pour un match pendant que ses étrangers étaient blessés, a décidé la saison dernière de le mettre sous contrat pour se couvrir de ces mésaventures.

Le Moscovite a donc vécu le difficile statut d'étranger surnuméraire en Suisse, passant l'essentiel de son temps en tribune. Il n'a joué que quatre rencontres officielles, et autant en prêt en 2e ligue pour se dérouiller un peu. En mal de glace, il était déjà passé par Morzine pour un essai lors d'une exhibition hivernale. Il est revenu cet été et a réussi à trouver une place dans un effectif où il pourra accroître la concurrence avec son envie de jouer. Yusupov se distingue par une qualité très russe de vitesse d'exécution, y compris en un contre un face au gardien. Il peut faire un bon substitut sur blessure pour une des trois premières lignes : l'avantage par rapport à Bâle est qu'il pourra a minima s'équiper et s'asseoir sur le banc.

Rassurez-vous, Ben O'Connor ne sera pas qu'un réserviste. Les clubs de Ligue Magnus se sont parfois fourvoyés à recruter des joueurs britanniques qui n'ont servi à rien. Il faut comprendre que dans l'EIHL, les Nord-Américains occupent une place ultra-majoritaire. Les joueurs locaux sont souvent peu responsabilisés et peu utilisés dans les situations de jeu importantes. Ils ne servent donc pas à grand-chose de plus comme renfort. Seuls quelques rares Britanniques ont vraiment un rôle important, et ce sont les seuls à faire sens comme recrues. Exemple, le gardien Stevie Lyle, finaliste 2007 avec... Morzine-Avoriaz.

Ben O'Connor fait sans doute partie de cette catégorie. Fils du manager du club de Sheffield, il s'est investi dans le hockey comme peu de ses compatriotes l'osent. Il s'entraîne autant que possible, et est parti au Canada en junior majeur. Rentré au pays du côté de Coventry, il y a signé un contrat de deux ans avec salaire en hausse la seconde année. Dès la première saison, il est devenu titulaire. Mais dans cette ligue de "mercenaires", il s'est justement comporté comme tel. Il a exigé une augmentation plus importante. Le coach Paul Thompson l'a laissé partir et s'en est expliqué au Coventry Telegraph : "Je ne vais pas m'accrocher à un joueur qui ne veut plus être là. Je ne vais pas avoir un pistolet braqué sur ma tête par quelqu'un dont la seule motivation est d'obtenir plus d'argent et qui a simplement joué deux saisons pros comme junior."

Thompson ne doute pourtant en rien des qualités du joueur. La preuve, il est aussi sélectionneur national et, pas rancunier, il a de nouveau retenu O'Connor pour les Mondiaux suivants. Il faut dire que sa saison passée à Édimbourg rendaient cet arrière incontournable : il avait un bon temps de jeu aussi bien en supériorité qu'en infériorité et était devenu un joueur majeur. Morzine-Avoriaz ne manque pas de défenseurs relanceurs avec Immonen, "l'héritier" Santala et un Mathieu Jestin qui participe de plus à la construction du jeu. O'Connor apporte deux ingrédients différents, un gros slap devant et un gabarit solide pour faire le ménage derrière. Cette dernière mission, Christian Elian s'en chargera comme toujours.

Les inséparables Grenoblois

Faut-il le rappeler, il y a en effet toujours des joueurs français au HC Morzine-Avoriaz. Il y en a même trois de plus : ses anciens bourreaux ! Trois Grenoblois "inséparables" continuent en effet de voyager groupés. Ils avaient tous contribué à leur manière au titre de 2007 : en finale contre les Morzinois, Martin Millerioux avait marqué un but, Nicolas Antonoff une assistance, et Cyril Papa avait surtout accompli des missions spécifiques en infériorité.

Ils étaient alors partis tous les trois pour se valoriser en prenant un peu plus de responsabilités. Nicolas Antonoff avait vécu un intermède d'un an au Mont-Blanc avant de retrouver ses deux camarades à Villard-de-Lans. Il s'y était reconverti comme défenseur, poste où il pouvait exploiter son potentiel physique. Les trois amis quittent maintenant leur Isère natale pour se relancer et franchir un nouveau cap. La dernière saison d'Antonoff et de Millerioux a été tronquée par des blessures. Quant à Cyril Papa, il a vu sa production de points décroître tout doucement au cours de ses saisons villardiennes. Sur la ligne des deux Slovènes, il a moyen de faire repartir la tendance à la hausse .

Un Morzinois devant les Suisses

Cela fait du monde, beaucoup de monde. Reste-t-il de la place pour les joueurs formés à Morzine-Avoriaz ? Le soutien du village suffira-t-il à Loïc Gaydon pour obtenir du temps de jeu ? Il y a peu de chances a priori. On n'imagine que les sept recrues d'origine, Toivonen ou le capitaine Mickaël Brodin (du moins s'il se calme pour ne pas passer son temps en prison ou suspendu) puissent cirer le banc. La seule chance de Gaydon est donc qu'une quatrième ligne soit durablement mise en place avec Yusupov et Romain Bonnefond, ce dernier ayant le plus à perdre car il avait acquis une position sur le troisième trio la saison dernière. Quant à Théophile Mourin, treizième attaquant, la probabilité qu'il joue devient infime.

Faut-il donc décrier le HCMA pour son absence de formation, ou saluer chaque effort à l'échelle d'un si petit village ? À défaut d'aligner des juniors ou des cadets, qu'elle ne peut pas alimenter en effectif, elle forme des joueurs jusqu'en minimes et peut toujours espérer les voir revenir. C'est le cas d'Adrien Morin, originaire des Gêts. Il était parti au Mont-Blanc, où il avait joué en U18 élite. Il s'était ensuite inscrit à une "prep school" (Winchendon), une école privée américaine qui peut former à un parcours universitaire. Il n'a cependant pas passé l'étape suivante. Il a participé à un camp avec Fargo en USHL, la meilleure ligue junior américaine, mais sans être retenu. La dernière saison, il l'a donc passée en Suisse, au sein de l'organisation genevoise et plus particulièrement de l'équipe du CP Meyrin inscrite en Junior Top, juste derrière l'élite A et B. Il s'y est clairement imposé comme gardien titulaire. L'arrivée de Morin à la place d'un Canadien (Greg Blais) n'est pas seulement la promotion d'un enfant du pays. Cette doublure inexpérimentée est aussi un signe de confiance indirect dans la valeur de Guillaume Richard, qui a prouvé en une saison qu'il méritait bien d'avoir été nommé numéro 1.

Dans les petites catégories, en tout cas, Morzine-Avoriaz est présent : quatrième en U11, cinquième en U13 et en U15 dans le COS sud-est, le meilleur du pays. Et parmi eux, un futur joueur qui rejoindra peut-être un jour les frères Margerit au nombre des joueurs de l'équipe de France formés à Morzine : Sami Tavernier n'a pas seulement marqué la majorité des buts de son équipe dans le championnat français, il a aussi terminé meilleur marqueur en Moskito (U13, l'équivalent helvétique des benjamins) devant tous les joueurs de Suisse romande. Le HCMA participe en effet au "OK74", équipe commune aux clubs de Haute-Savoie et inscrite en Suisse.

Morzine-Avoriaz poursuit donc son développement à tous les étages et pourrait, comme en 2007, venir déjouer les... pronostics.

Marc Branchu

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom          Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   Min   Moy.  Pén
 1 MORIN Adrien        XX/XX/1990           Morzine           CP Meyrin   SUIjr   14  725'   3,56   10'
29 RICHARD Guillaume   29/07/1987  172  73  Anglet            Morzine     FRA-1

Défenseurs

N° NOM Prénom          Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   B   A Pts   Pén
 6 IMMONEN Santeri     29/07/1972  174  75      (Finlandais)  Morzine     FRA-1   37   3  26  29   40'
 7 MILLERIOUX Martin   31/12/1984  180  72  Grenoble          Villard     FRA-1   18   4   1   5   12'
12 JESTIN Mathieu      14/04/1983  178  74  Angers            Morzine     FRA-1   26   1   8   9   43'
16 ELIAN Christian     29/06/1978  186  88  St-Gervais        Morzine     FRA-1   37   2   1   3   42'
44 SANTALA Jimi        05/04/1988  176  81      (Finlandais)  Vantaa/RoKi FIN-2   35   2  17  19   65'
52 ANTONOFF Nicolas    28/12/1981  190  92  Grenoble          Villard     FRA-1   23   3   3   6   16'
61 O'CONNOR Ben        21/12/1988  185  90     (Britannique)  Edimbourg   GBR-1   58   8  22  30   50'

Attaquants

N° NOM Prénom          Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   B   A Pts   Pén
 2 BONNEFOND Romain    26/11/1987  168  70  Roanne            Morzine     FRA-1   37   1   3   4    4'
 9 MOURIN Théophile    05/08/1990  169  62  Morzine           Morzine     FRA-1   32   0   0   0    0'
10 BRODIN Mickaël      16/09/1982  177  87  FV Paris          Morzine     FRA-1   33  16  16  32  180'
11 PAPA Cyril          14/02/1984  184  77  Grenoble          Villard     FRA-1   34  15   8  23   18'
14 GAYDON Loïc         01/02/1986  183  85  Morzine           Morzine     FRA-1   16   0   0   0    2'
17 KORESKOVS Olegs     16/08/1984  190  93          (Letton)  Ozolnieki   LET-1   24   8   7  15   16'
19 TOIVONEN Niko       18/04/1987  179  92      (Finlandais)  Morzine     FRA-1   37  12  15  27   24'
37 ARUP Martin         26/09/1978  193  98         (Suédois)  Rødovre     DAN-1   44  23  18  41   36'
77 KADIC Denis         09/09/1983  180  81         (Slovène)  Maribor     SLO-1   40  32  33  65   50'
81 YUSUPOV Denislam    25/05/1989  176  78           (Russe)  Bâle        SUI-2    4   1   0   1    0'
                                                              Rheinfelden SUI-4    4   2   3   5   25'
83 KRALJ Matic         15/01/1983  186  87         (Slovène)  Newcastle   GBR-1   58  30  42  72   64'
86 MAJERNIK Stefan     31/12/1986  176  66        (Slovaque)  Bardejov    SVK-2   43  23  63  86    8'
94 KOIVUNEN Toni       27/11/1971  180  86      (Finlandais)  Pelicans    FIN-1   24   1   7   8   20'
                                                              Herning     DAN-1   25   4  14  18   12'

Entraîneur : Santeri Immonen (38 ans).

Partis : Greg Blais (G, Meudon), Billy Bezeau (D, 4+6, Arizona, CHL), Alexander Hogstad (D, 1+4, Halmstad, SUE-3), Matthew Suderman (D, 1+2, Hull, GBR), Kim Virtanen (D, 1+13, SaPKo Savonlinna, FIN-2), Johan Älgekrans (A, 7+23), Mika Halava (A, 16+20, Sport Vaasa, FIN-2), Erik Hjalmarsson (A, 17+20, Tingsryd, SUE-2), Matthew Puntureri (A, 6+2), Antti Koponen (A, 19+19, Nyköping, SUE-3), Nicolas D'Aoust (A, 21+20, Trois-Rivières, LNAH), Fabien Seebach (A, 0+0, Avignon).

 

Revoir la présentation 2009/10

 

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