Épinal veut rebondir

 

Dire que le sort s'est acharné sur l'ICE l'an passé n'est pas exagéré. Entre la fermeture de leur patinoire, le fiasco Andersson, les blessures et les défaites, les Dauphins ont mangé leur pain noir. Mais ne dit-on pas qu'à chaque chose malheur est bon ?

À première vue pourtant, la situation n'a rien de réjouissante. La fermeture préventive de la patinoire de Poissompré, voulue par arrêté préfectoral en octobre dernier, a engendré un réel manque à gagner. Un déficit, estimé à 70 000 €, comblé par l'octroi d'une subvention municipale "extraordinaire" de 80 000 €.

Si l'urgence était de se pourvoir d'une glace, d'un toit et de quatre murs, les spectateurs ont eu l'impression d'être les parents pauvres de ce "déménagement". La configuration des lieux et la visibilité réduite en ont refroidi plus d'un. Du coup certains habitués n'ont pas suivi leurs protégés dans leur exil forcé. Les joueurs ont eux vite pris leurs repères sur une surface de jeu plus restreinte, loin de l'immense glace de Poissompré. Quant aux partenaires du club, ils continuent à jouer le jeu. En attendant des jours meilleurs... et en n'oubliant pas qu'Épinal va disputer sa huitième saison d'affilée à ce niveau.

Une capacité de cinq cent places assises, c'est peu, et l'éventualité de ne pas pouvoir satisfaire toutes les demandes était bien réelle. Des pré-ventes étaient même envisagées, sauf que les affluences se sont régulées d'elles-mêmes, rendant ainsi ces réservations inutiles. Au contraire, c'est une désaffection progressive qui s'est exercée au fil des semaines. La déception de voir le match Épinal - Villard-de-Lans reporté après qu'un trou se soit formé, un soir de grande affluence, n'en est que plus grande.

Quoi qu'il en soit, les plus déterminés n'ont jamais renoncé, s'armant de courage (et d'une bonne paire de chaussettes) pour assouvir leur passion du hockey. Une foi qui aurait pu s'éteindre sans la réactivité et le soutien de la communauté de communes, qui a tout fait pour monter ce "hangar-patinoire" en moins de deux mois. Une structure sous chapiteau, avec de simples tôles comme seule isolation contre le froid et une tribune relativement éloignée de l'aire de jeu. Ce provisoire va encore durer un an, le temps que Poissompré fasse peau neuve, mais la glace montre (déjà !) d'inquiétants signes de faiblesse. Un affaissement a été constaté dès les premiers tours de surfaceuse, mais les choses devraient vite rentrer dans l'ordre...

Sous le signe de la continuité

Cette saison 2009/10 n'a pas atteint des sommets mais tout n'est pas à jeter pour autant; le potentiel du contingent spinalien n'ayant jamais vraiment pu s'exprimer l'an passé. Raisons de plus pour ne rien changer et instaurer une certaine continuité. Premier concerné, Santino Pellegrino. Appelé à la rescousse après le trimestre chaotique de Tommy Andersson, l'Italo-Canadien a fait ce qu'il a pu, avec ce qu'il avait sous la main, dans un contexte très difficile. Mieux encore, il a prouvé sa valeur dans une situation de "crise", faisant fi des contraintes matérielles pour remettre ses troupes sur de bons rails. Une opération sauvetage réussie, même s'il a fallu revenir aux fondamentaux en rattrapant, par le biais d'entraînements intenses, le déficit foncier hérité d'une pré-saison bâclée.

L'Italo-Canadien est un perfectionniste qui exige beaucoup de ses joueurs. Même si ces derniers ont parfois manqué de ressources (autant physiques que mentales) pour satisfaire pleinement ses exigences.

Dès le mois de mars, sa re-signature était officialisée. Celles des autres cadres de l'équipe, les Plch, Simko, Petrak et Chassard, n'allaient pas traîner non plus. Restait à peaufiner les retouches et notamment renforcer le powerplay, secteur ô combien déficient l'an passé...

Le retour de l'arme fatale

Pareille entreprise passait par l'arrivée d'un défenseur offensif digne de ce nom, capable d'aiguiller le jeu de puissance et de prendre ses responsabilités à la ligne bleue. Cela passait aussi par l'embauche d'attaquant(s) d'impact. Autrement dit compenser les départs... non compensés l'été dernier ! Ceux d'Ilpo Salmivirta et Stéphane Gervais en l'occurrence, qui ont tous deux désorganisé le jeu en supériorité numérique.

Un retour du Franco-Canadien, justement, c'était presque trop beau pour être vrai. Sauf que Stéphane Gervais n'entrait plus dans les plans briançonnais et qu'il n'envisageait pas de quitter l'Hexagone, naturalisation oblige. Rentrer à Épinal, un an après, s'imposait alors comme une évidence, et la rumeur, qui enflait, a vite gagné en crédibilité pour aboutir à des contacts avérés.

Il est vrai que l'Ontarien possède quelques attaches dans la région... et n'a pas oublié ses belles années passées à Poissompré. Il n'aurait manqué pour rien au monde le déplacement des Diables rouges à Épinal l'automne dernier, même s'il avait dû surmonter une gastro-entérite et se limiter à quelques présences. Visiblement pas dans son assiette, Gervais avait toutefois tenu sa place, récoltant au passage un hommage mérité du public et de ses anciens coéquipiers. Car il n'a laissé que de bons souvenirs à Poissompré. Personne, il est vrai, n'a oublié ses slaps souvent gagnants et qui ont fait basculer tant de matchs par le passé. Sauf qu'à Briançon, l'an dernier, la gâchette était enrayée...

S'il n'a pas eu la même réussite dans les Hautes-Alpes, c'est aussi parce que les blessures ne l'ont pas épargné. Si la charge dans le dos infligée par le Rouennais Lionel Tarantino marqua les esprits, une blessure contractée trois semaines plus tard le priva d'attendues retrouvailles avec les Dauphins à René-Froger. Une déception vite ravalée par la conquête de la Coupe de France à Bercy.

Une défense enfin d'attaque ?

En rapatriant son "lance-missile", l'ICE s'offre par la même un futur international tricolore de plus ; Benoît Quessandier ayant re-signé pour entamer sa troisième saison en Lorraine. La présence d'un joueur de l'équipe de France, qui est de tous les Mondiaux depuis 2007, est toujours appréciable. C'est même un atout indéniable pour la notoriété du club.

Reste qu'un statut d'international génère des attentes élevées. Quessandier en a fait l'expérience. Dans le collimateur des arbitres, il a suscité certaines critiques, qui ne lui reprochaient pas tant ses nombreuses pénalités que son incapacité à élever son niveau de jeu. S'il ne sera jamais un grand relanceur, ce pur produit de la formation rouennaise a plafonné l'an passé, lui qui était venu à Épinal pour y prendre davantage de responsabilités. Avec l'émergence d'Auvitu, le repositionnement d'Hecquefeuille et l'éligibilité de Gervais, Quessandier sait que la concurrence est maintenant possible chez les Bleus.

Malgré son physique de déménageur et son slap puissant, Fabien Leroy ne cesse quant à lui de décevoir. Pour rebondir, il devra purger son jeu de ses nombreux déchets et se montrer plus rigoureux, notamment dans ses relances. Le peut-il ? Le veut-il ? Restera t-il à tout jamais un cas désespéré ? En tout cas, il ne peut que s'améliorer...

Niko Mäntylä, par sa discipline et l'efficace sobriété de son jeu, est l'un des tous meilleurs défenseurs défensifs du championnat... quand il n'est pas blessé. Et c'est là tout le problème car le Finlandais a enchaîné les pépins divers et variés. Sujet à de récurrentes blessures (qui lui ont fait manqué un tiers de la saison), Mäntylä a pour lui son bon rapport qualité/prix.

Le plus expérimenté des arrières spinaliens reste Peter Slovak. Précieux dans sa zone et dans les basses besognes, il sort d'une saison difficile. Beaucoup d'erreurs individuelles sont venues plomber ce défenseur d'ordinaire si sûr, mais étonnement fébrile dans la configuration voulue par Tommy Andersson. Le même qui l'utilisait à contre-emploi, en supériorité numérique, pour aiguiller un misérable powerplay. Une aberration corrigée par l'arrivée de Pellegrino, qui n'a jamais trouvé, dans ce contingent, le défenseur capable d'assurer la maintenance du jeu de puissance.

Jan Hagelberg était le mieux placé pour assumer ces responsabilités, mais succéder à Stéphane Gervais engendrait des attentes élevées. Le style très vif et plus défensif du Finlandais interdisait toute forme de comparaison avec le tireur d'élite canadien, d'autant qu'une blessure à l'épaule, contractée en fin de pré-saison, n'a rien arrangé. Hagelberg peut tout de même signer quelques belles séquences offensives car il dispose de bonnes mains et d'un fameux coup de patin, traduit sur quelques accélérations bien senties. Des exploits individuels qui en disent long sur son potentiel. Le traumatisme crânien ramené de Colmar le 19 août dernier ne devrait pas avoir trop d'incidence sur la suite de sa saison.

Yvan Charpentier apportera toujours une rotation supplémentaire selon les besoins défensifs (ou offensifs) du moment. Son frère cadet Martin Charpentier, international U-18, sera lui progressivement incorporé à l'équipe première. Preuve que l'intégration des jeunes du cru n'est plus une utopie, le club a testé son "réservoir" en pré-saison et envisage même de la faire à plus grand échelle, en Coupe de la Ligue.

Petrik s'en va, une page se tourne

Deux cerbères d'égale valeur, et donc "interchangeables" selon la forme du moment (ou pour pallier à d'éventuelles indisponibilités), c'était avant tout le souhait de Shawn Allard. Mais pas forcément celui de Santino Pellegrino, désireux de compter sur un gardien indéfectible, quitte à le seconder par une doublure inexpérimentée. L'Italo-Canadien a regretté l'an passé l'irrégularité de ses portiers. Si Tojkander a pris l'ascendant sur Petrik, il n'a pour autant pas totalement convaincu. Et n'a donc pas été reconduit.

Quant à Stanislav Petrik, son prêt à Neuilly-sur-Marne était bien plus qu'une simple pige. Il était la marque d'une lassitude commune, d'une rupture "à l'amiable" entre un gardien ne jouissant plus, depuis quelques temps déjà, de la confiance de ses dirigeants. Les mêmes qui l'ont encouragé à rebondir ailleurs, signe que le Slovaque était en fin de cycle et que ses performances n'en faisaient plus un titulaire indiscutable. Conscient de ses limites, il a donc renoncé à son privilège, ce CDI hérité d'une exceptionnelle saison 2003/04. Une époque où il faisait l'unanimité...

Petrik restera comme le premier gardien étranger du club. Celui, aussi, qui l'a tenu à bout de bras lors d'une première campagne difficile en Super 16. Dorénavant, il exercera au Kazakhstan, à Pavlodar, qui l'a enrôlé au détour d'une tournée en Slovaquie...

Un "grand" gardien pour le prix de deux

Ces deux départs ont libéré l'enveloppe suffisante à l'embauche d'un gardien d'envergure, ce qui était la priorité de Pellegrino. Eh bien il l'a son grand gardien... au propre comme au figuré d'ailleurs avec le Canadien Loïc Lacasse. Pourtant son premier choix était Ervins Mustukovs, qui s'est finalement rétracté fin mai, alléché par la perspective d'un contrat plus lucratif à Sheffield. L'ICE voulait faire dans l'originalité avec ce Letton de 26 ans, qui a très peu joué l'an passé et n'a dû sa sélection pour les Jeux de Vancouver qu'à la pénurie de gardiens sévissant au pays d'Arturs Irbe. "Il n'y a aucun jeune gardien capable de rivaliser avec Masalskis, alors on prend dans l'équipe tous ceux qui sont vivants". C'est signé Olegs Znaroks, le sélectionneur moustachu de la Lettonie...

Oui, l'ICE ne perd pas au change avec Loïc Lacasse, qui fut le premier portier québécois drafté par Montréal depuis Mathieu Garon en 1996. Sauf qu'il ne porta jamais le chandail tricolore, quittant le junior majeur en 2007 pour s'engager sur une voie périlleuse : celle des ligues mineures. Une saison en IHL pour commencer, suivie d'une autre en ECHL, à Cincinnati, débutée par une entorse du genou.

Cette blessure ne l'empêchera pas d'être appelé trois mois plus tard dans l'antichambre de la NHL, en AHL. À Hamilton, où siège le club-école du Canadien (et où évoluait un certain Steve Gainey). Un simple aller-retour malgré six victoires en huit matchs... et deux blanchissages par dessus le marché. Des statistiques excellentes, les meilleures de sa carrière même, avec une moyenne d'arrêts frisant les 92 %.

Mais voilà, suivant le principe des vases communicants, Lacasse devra quitter l'Ontario à la mi-janvier, sitôt le retour de Cédrick Desjardins, qui le devançait dans la hiérarchie montréalaise. Un crève-cœur pour le natif de Granby, qui voyait alors son contrat de trois ans arriver à échéance. Une entente qui ne sera pas renouvelée, le laissant dans l'expectative concernant sa saison 2009/2010.

"Je suis à la recherche d'un contrat mais mon agent me dit que ce ne sera pas facile. Avec quelques autres joueurs québécois, je fais partie du grand ménage du Canadien. Mon agent m'a parlé d'aller jouer en Europe, possiblement en Italie, mais rien n'est réglé". Finalement, Lacasse choisit de rejoindre son frère Chad en LNAH, à Rivière-du-Loup, où il côtoyait également un certain Maxime Boisclair. Son arrivée enchanta Francis Dubé, le manager du CIMT : "Loïc est le genre de gardien qui peut remporter des rencontres à lui seul, il est grand, rapide et possède une excellente technique". Ça tombe bien, c'est exactement ce que Pellegrino voulait !

Premier gardien canadien de l'histoire du club, Loïc Lacasse sera très attendu. S'il est réputé pour sa vitesse d'exécution et son habileté au bâton, il semble suffisamment expérimenté (même s'il n'a que 24 ans) pour faire le métier. Nicolas Ravel et Mathieu Perrin, qui seront en concurrence pour le seconder, ont en effet peu d'expérience du haut niveau.

Boisclair, le "rasta rocket"

L'ICE ne désespère toujours pas de trouver un héritier à Salmivirta et tente un nouveau coup en Finlande avec Timo Kuuluvainen. Formé au Tappara Tampere (comme Salmivirta), ce longiligne ailier de 26 ans ressemble étrangement à son prédécesseur Tomi Karlsson. Même gabarit, même profil de carrière avec une grosse expérience en Mestis mais un vécu moindre en SM-liiga, avec une seule saison pleine parmi l'élite. C'était en 2005/06 avec le KalPa Kuopio, club dont il était le capitaine et le meilleur buteur dans les rangs juniors.

Kuuluvainen reste sur la meilleure saison de sa carrière au Jukurit Mikkeli et devra faire preuve d'un engagement de tous les instants, là où Karlsson a déçu en fin de saison malgré une reconversion réussie sur la première ligne. Ce dernier n'a pas été conservé et, à vrai dire, on s'en doutait un peu. Tomi Karlsson n'avait pas l'intelligence de jeu, et encore moins la régularité d'Ilpo Salmivirta...

À l'instar de Karlsson, Maxime Boisclair n'est pas un centre de métier. Reste que cet ailier robuste (1,82 m pour 95 kg), au lancer puissant et au sens du but aiguisé va incontestablement muscler l'attaque. Ce Québécois d'origine haïtienne n'est pas un grand patineur, on le sait. Il n'en reste pas moins un bon finisseur même si cette seule qualité ne lui a évidemment pas permis d'intégrer la NHL. Ni même de réussir en AHL. Rappelons qui valait tout de même 130 points à sa dernière année chez les Saguenéens aux côtés de Stanislav Lascek (qui jouera cette saison à Cergy) et David Desharnais (actuellement chez les Canadiens de Montréal). Une saison à 79 buts, playoffs inclus...

"Avec les statistiques que je présente, il serait surprenant que je ne puisse évoluer dans un calibre de jeu plus élevé l'an prochain" disait-il au réseau sportif RDS, à sa sortie des rangs juniors. Quatre ans plus tard, Boisclair doit se rendre à l'évidence. À 25 ans, il a déjà beaucoup bourlingué et sa carrière n'a jamais pris la tournure attendue. Il n'a d'ailleurs pas été drafté. S'il n'a jamais eu sa chance au plus haut niveau, ne disputant qu'une vingtaine de matchs en AHL, le Canadien a toujours performé dans les autres ligues mineures, tournant à près d'un point par match en ECHL. Voire plus lorsqu'il sévissait, comme l'an passé, dans le semi-pro québécois...

Épinal tient un buteur potentiellement redoutable. Reste à voir si son patinage, souvent décrié par les observateurs nord-américains, sera à la hauteur du jeu européen. Par chance, la glace spinalienne affiche des dimensions restreintes, ce qui favorisera son acclimatation. Il connaît de toute façon les deux types de surfaces puisque la patinoire de Chicoutimi, où il a passé ses années juniors, est de dimension olympique. En tout cas, il sait à quoi s'attendre et se sent prêt, comme il l'avouait au journal L'Express, quotidien de Drummondville, sa cité d'adoption : "Ça faisait quelques années que je recevais des offres pour aller jouer en Europe, mais je repoussais toujours ce moment. À 25 ans, je crois maintenant que je suis mûr pour vivre l'expérience européenne. La présence d'un entraîneur italo-québécois derrière le banc facilitera également mon adaptation".

S'il est épargné par le mal du pays, il devrait avantageusement remplacer Haapasaari. Peut-être manquait-il un buteur de cette trempe pour que l'attaque, qui a déjà fière allure avec ses valeurs sûres, prenne une autre dimension ?

Une attaque renforcée

Ce contingent s'appuiera une fois encore sur son incontournable trio slave, dissocié l'an passé pour une meilleure efficacité. Capitaine exemplaire et technicien hors-pair, Jan Plch reste l'âme de l'attaque même s'il n'est plus aussi décisif qu'à ses débuts spinaliens, il y a cinq ans déjà. Qu'importe si ses meilleures années sont derrière lui, le Slovaque a encore de beaux restes et entend bien s'inscrire dans la durée, lui qui s'est attaché à sa ville d'adoption.

C'est aussi le cas de Michal Petrak et Jan Simko, qui entameront respectivement leur cinquième et sixième saison à Épinal. Avec son explosivité caractéristique, le Slovaque semble perdre, au fil des ans, son individualisme forcené. Il tend donc à devenir un joueur complet, ce qu'a toujours été Petrak. Le Tchèque est un battant, on le sait, et son engagement se voit souvent récompensé d'un but. Ce n'est donc pas un hasard s'il est l'un des buteurs spinaliens les plus réguliers ces dernières années. Revers de la médaille, c'est aussi un gros pourvoyeur de pénalités, même si ses 65 minutes d'infamies de l'an passé sont le plus faible total récolté depuis son arrivée dans les Vosges.

Tous sortent pourtant d'une saison difficile qui a vu l'émergence de nouvelles valeurs sûres. Après une transition délicate l'an passé, Erwan Agostini s'est fondu dans le moule. Il a même profité des tâtonnements de Pellegrino pour bénéficier, durant quelques matchs, d'une bonne exposition sur la première ligne, décuplant ainsi (de un à dix) son capital points. Une progression notable, mais pas aussi spectaculaire que celle de Nathan Ganz. Ce jeune du cru a su prendre sa chance, au gré des blessures et des coups durs, pour devenir un titulaire à part entière. Reste maintenant à confirmer, ce qui est souvent le plus difficile à réaliser.

Nathan Ganz apparaît comme le chef de file d'une relève sur laquelle il faudra compter. Kévin Benchabane est tout aussi volontaire, mais ne dispose pas d'une telle même marge de progression. Quant à Anthony Rapenne, il a vu sa saison rapidement écourtée par une cheville récalcitrante mais n'a pas encore dit son dernier mot.

Reste Guillaume Papelier, revenu au jeu à l'automne, après une longue blessure à l'épaule contractée dès la pré-saison. Sa promotion aux côtés de Karlsson et Plch sur la première ligne ne fut pas un cadeau pour ce Spinalien de souche, trop limité pour compléter ce genre d'individualités. Papelier est avant tout au service de l'équipe, ce qui est aussi le cas de Guillaume Chassard. Toujours fidèle au poste, le "77" reste un modèle de combativité et d'exemplarité pour ses ouailles. C'était aussi le cas de Tarik Chipaux, qui voulait "couper le cordon" et espérait transformer son essai en République tchèque. Le Belfortain avait déjà postulé l'an passé à Hradec Kralové, un club de division 1 qu'il n'a toujours pas su convaincre. La marche était sûrement trop haute pour cet infatigable travailleur, freiné l'an passé par les méformes et les blessures.

Un nouvel objectif : la Coupe de France

L'an passé, vu la tournure des événements, il n'y avait rien d'évident à ce que le groupe soit préservé. Mais l'hémorragie n'a pas eu lieu car cette équipe, qui n'a jamais pu exprimer tout son potentiel, méritait une nouvelle chance. Santino Pellegrino aussi, lui qui a fait ses preuves en étant promu pompier de service dans un contexte difficile.

Cette fois, tout semble réuni pour travailler dans la sérénité. Bien décidée à mettre toutes les chances de son côté, l'ICE a choisi d'avancer sa reprise, souhaitant doter l'équipe d'un bagage foncier suffisant pour affronter la saison. Histoire que la condition physique ne soit plus forcément défavorable aux Vosgiens, qui ont accumulé les blessures et enchaîné les passages à vide l'an passé. Un vœu pieux puisqu'un seul entraînement a pu s'effectuer, la veille du premier match de préparation à l'Eurotournoi de Colmar. Une échéance lourde de conséquence puisque les Dauphins, déjà privés de Gervais, qui se remet d'un ménisque opéré, perdront aussi Quessandier...

Ragaillardis par la renaissance prochaine de leur patinoire, les Dauphins voient l'avenir avec optimisme. Ils rêvent même tout haut d'un retour à Bercy, l'équipe ayant fière allure sur le papier. Reste à voir si les résultats suivent. Et si la chance avait tourné ?

Jérémie Dubief

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom          Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2009/10  MJ  Min.   Moy.  Pén
   PERRIN Matthieu     17/09/1989  180  70  Épinal            Épinal 2     FRA-3
21 RAVEL Nicolas       30/01/1990  179  69  Épinal            Épinal 2     FRA-3
30 LACASSE Loïc        23/04/1986  188  79        (Canadien)  Rivière-Loup  LNAH   37  2189   3,45   4'

Défenseurs

N° NOM Prénom          Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2009/10  MJ   B   A Pts   Pén
 9 CHARPENTIER Martin                       Épinal            Épinal U18   FRAcd
12 SLOVAK Peter        29/11/1977  175  80        (Slovaque)  Épinal       FRA-1   31   0   3   3   38'
15 GERVAIS Stéphane    20/12/1982  188  90        (Canadien)  Briançon     FRA-1   36   7  17  24   30'
16 QUESSANDIER Benoît  02/12/1985  181  75  Rouen             Épinal       FRA-1   29   1  12  13  124'
20 MÄNTYLÄ Niko        27/10/1986  182  87      (Finlandais)  Épinal       FRA-1   24   0   4   4   14'
36 HAGELBERG Jan       29/08/1985  175  78      (Finlandais)  Épinal       FRA-1   31   5   7  12   48'
51 LEROY Fabien        02/06/1984  190  83  Amiens            Épinal       FRA-1   23   2   8  10   87'
91 CHARPENTIER Yvan    02/10/1989  189  80  Épinal            Épinal       FRA-1   29   0   1   1    8'

Attaquants

N° NOM Prénom          Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2009/10  MJ   B   A Pts   Pén
   CHIPAUX Tarik       08/08/1987  175  69  Belfort           Épinal       FRA-1   30   6   3   9   56'
10 KUULUVAINEN Timo    06/10/1983  185  86      (Finlandais)  Jukurit Mik. FIN-2   49  12  14  26   38'
14 PLCH Jan            16/08/1974  182  80        (Slovaque)  Épinal       FRA-1   34  22  23  45   50'
19 GANZ Nathan         31/05/1991  176  77  Épinal            Épinal       FRA-1   28   2   1   3   10'
25 RAPENNE Anthony     16/11/1991  180  66  Épinal            Épinal       FRA-1   11   0   1   1    2'
27 AGOSTINI Erwan      14/03/1988  178  70  Franconville      Épinal       FRA-1   33   4   7  11   28'
40 PETRAK Michal       12/05/1983  186  85         (Tchèque)  Épinal       FRA-1   34  20  21  41   67'
42 PAPELIER Guillaume  06/02/1979  175  70  Épinal            Épinal       FRA-1   20   1   2   3   14'
77 CHASSARD Guillaume  21/11/1977  184  78  Épinal            Épinal       FRA-1   26   8  12  20   20'
88 BENCHABANE Kévin    08/10/1988  182  68  Épinal            Épinal       FRA-1   30   0   2   2    6'
96 SIMKO Jan           13/12/1978  184  82        (Slovaque)  Épinal       FRA-1   25  17  12  29   30'
97 BOISCLAIR Maxime    14/02/1985  182  89        (Canadien)  Rivière-Loup  LNAH   25  15   8  23   16'
                                                              Corpus Chr.   CHL     5   0   1   1    9'

Entraîneur : Santino Pellegrino (ITA/CAN).

Partis : Henrik Tojkander (G, Huddinge, SUE-3), Stanislav Petrik (G, Ertis Pavlodar, KAZ), Lionel Simon (D, 0+1, Mont-Blanc), Jussi Haapasaari (A, 8+22, Keski Uusimaa, FIN-3), Tomi Karlsson (A, 15+11).

 

Revoir la présentation 2009/10

 

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