Présentation des championnats du monde 2008

 

Jamais le championnat du monde n'avait été organisé au Canada. Il aurait dû y avoir lieu en 1970, lorsque ce pays avait claqué la porte des compétitions internationales pour sept ans, jusqu'à ce qu'il soit autorisé à aligner les professionnels alors interdits par les règles olympiques.

Ce Mondial du centenaire de la fédération internationale, fondée à Paris en 1908, sera donc spécial à plus d'un titre. Placé aussi sous le signe du 400e anniversaire de la ville-hôte Québec, il sera l'occasion de célébrations historiques, puisque chaque équipe jouera une des rencontres avec un maillot "rétro".

Pour que l'évènement soit tout à fait exceptionnel, il faudrait que le Canada mette un terme à la malédiction du pays organisateur. Il a confiance en ses forces, surtout sur les glaces aux dimensions nord-américaines (61 mètres sur 26) qui seront également utilisées aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver. Les évènements en Amérique du nord ne se conforment donc plus aux normes internationales (60 mètres sur 30) comme cela avait été le cas en 2002 aux Jeux olympiques de Salt Lake City.

Ce ne sera pas la seule nouveauté, puisque l'arbitrage à quatre sera introduit pour la première fois à un championnat du monde senior, après avoir été testé aux Mondiaux juniors. Autre changement justifié par la distance plus importante entre les deux villes organisatrices Québec et Halifax, les quarts de finale ne seront plus croisés. Ce n'est qu'au stade des demi-finales que les deux qualifiés de Halifax viendront à Québec.

Idem pour la poule de relégation, qui sera supprimée. Les derniers des groupes de Québec (A et D) joueront entre eux au meilleur des trois matches, et ceux des groupes de Halifax (B et C) feront de même de leur côté. L'équité doit normalement être garantie malgré ce cloisonnement, puisque les groupes sont automatiquement déterminés par le classement IIHF 2007 et non tirés au sort. Un classement IIHF dont la prochaine version à l'issue de ce championnat du monde aura son importance : elle déterminera les qualifiés pour les Jeux olympiques 2010.

Groupe A (à Québec) : Suède, Suisse, Bélarus, France.

Groupe B (à Halifax) : Canada, États-Unis, Lettonie, Slovénie.

Groupe C (à Halifax) : Finlande, Slovaquie, Allemagne, Norvège.

Groupe D (à Québec) : Tchéquie, Russie, Danemark, Italie.

Le classement IIHF pré-Mondial : 1 Suède 2300, 2 Finlande 2265, 3 Canada 2250, 4 République Tchèque 2205, 5 Russie 2200, 6 Slovaquie 2075, 7 États-Unis 2065, 8 Suisse 2000, 9 Bélarus 1885, 10 Lettonie 1820, 11 Allemagne 1800, 12 Danemark 1760, 13 Italie 1760, 14 Norvège 1735... Slovénie 1620, France 1550.

Points à gagner au Mondial : 1200 au vainqueur, 1160 au 2e, 1120 au 3e, 1100 au 4e, 1060 au 5e, 1040 au 6e, 1020 au 7e, 1000 au 8e, 960 au 9e, 940 au 10e, 920 au 11e, 900 au 12e, 880 au 13e, 860 au 14e, 840 au 15e, 820 au 16e.

Classement IIHF post-Mondial des équipes des divisions inférieures : XX Autriche 2445, XX Ukraine 2435, XX Kazakhstan 2405, 20 Hongrie 2220, 21 Pologne 2175, 22 Japon 2120, 23 Lituanie 1970, 24 Pays-Bas 1935, 25 Estonie 1930, 26 Croatie 1790, 27 Roumanie 1770, 28 Chine 1650, 29 Grande-Bretagne 1645, 30 Serbie 1425...

Les équipes classées de 1 à 9 après le Mondial seront qualifiées directement pour les JO 2010. Les équipes classées de 10 à 18 joueront les tournois de qualification olympique en février 2009, avec les trois vainqueurs des préqualifications de novembre 2008 entre les équipes classées de 19 à 27, plus trois autres pré-préqualifiés parmi les volontaires. On notera que la Grande-Bretagne est pénalisée au classement IIHF... par son désistement pour les qualifications olympiques précédentes !

C'est donc un quitte ou double pour la France : si elle se maintient, elle sera dispensée du tournoi de préqualification olympique et ira directement au tour qualificatif, mais si elle descend, elle devra passer par les deux étapes.

 

 

Groupe A

La Suède a été championne du monde avec 5 joueurs de NHL en 2006, puis elle a atteint les demi-finales avec un seul joueur de NHL (Steen, forfait cette année) en 2007. Comment expliquer alors ce catastrophisme qui s'empare du pays cette année, alors qu'il y en a plus ?

C'est que le contexte n'est pas tout à fait le même. La Tre Kronor a terminé bonne dernière de l'Euro Hockey Tour, et elle sait que cela signifie que ses joueurs évoluant en Europe sont moins forts que ses concurrents. Les joueurs de NHL présents ne sont pas non plus les meilleurs du lot. Ceux-ci ont décliné les uns après les autres. Beaucoup ont invoqué des blessures, certains comme les jumeaux Sedin (inséparables au point de ne pas venir l'un sans l'autre) et l'attaquant défensif Samuel Påhlsson ont prétexté des raisons familiales.Le staff suédois, la presse et le public ont été choqués lorsque le nombre de refus a atteint la vingtaine. On n'avait jamais vu ça.

D'autant que les cadres "locaux" sont eux aussi absents. Le recordman des sélections Jörgen Jönsson a jugé que l'état de son dos ne lui permettrait pas de renforcer l'équipe. Et surtout, le meilleur marqueur des derniers championnats du monde, Johan Davidsson s'est blessé lors de la finale suédoise avec HV71 et devra être opéré.

Le répertoire offensif est donc faible. Nicklas Bäckström aura la responsabilité de créer le jeu dans une équipe qui a peu de buteurs, hormis Weinhandl. L'homme qui tire trop rarement, Tony Mårtensson, saura-t-il forcer sa nature ? Lui qui s'engouffre dans le moindre espace en Elitserien a la réputation de rater ses grands rendez-vous après ses deux finales perdues avec Linköping. Le complet Nils Ekman sera un autre élément important au sein d'une attaque qui a beaucoup de joueurs énergiques au forechecking (Fabricius, Hörnqvist) et de préposés au basses oeuvres (Marcus Nilson, Per Ledin), mais moins de qualités techniques qu'on attend habituellement d'une équipe de Suède.

Le pessimisme va-t-il jusqu'à envisager une défaite dans le groupe le plus faible du premier tour ? Si c'est le cas, cela voudrait dire que le monde du hockey suédois est vraiment très déprimé. La presse a déjà annoncé que l'équipe était la plus faible Tre Kronor de l'histoire des championnats du monde, mais à chaque fois qu'elle dit ça (1997, 2006...), la Suède va au moins en finale. Battre les Russes ou les Tchèques pour accéder aux demi-finales serait déjà considéré comme une performance cette fois.

Gardiens : n°32 Mikael Tellqvist (Phoenix Coyotes, NHL, 28 ans), n°1 Stefan Liv (HV 71, SUE, 27 ans), n°30 Erik Ersberg (Los Angeles Kings, NHL, 26 ans).

Défenseurs : n°4 Anton Strålman (Toronto Maple Leafs, NHL, 21 ans), n°29 Kenny Jönsson (Rögle, SUE-2, 33 ans), n°9 Magnus Johansson (Florida Panthers, NHL, 34 ans), n°7 Niclas Wallin (Carolina Hurricanes, NHL, 33 ans), n°24 Jonas Frögren (Färjestad, SUE, 27 ans), n°5 Daniel Fernholm (Linköping, SUE, 23 ans) + pour l'instant [non inscrits et encore remplaçables] n°23 Alexander Edler (Vancouver Canucks, NHL, 22 ans) et n°8 Sanny Lindström (Timrå, SUE, 28 ans).

Attaquants : n°3 Nils Ekman (Mytishchi, RUS, 32 ans), n°19 Nicklas Bäckström (Washington Capitals, NHL, 20 ans), n°9 Tony Mårtensson (Linköping, SUE, 27 ans), n°15 Rickard Wallin (Färjestad, SUE, 28 ans), n°80 Mathias Weinhandl (Linköping, SUE, 27 ans), n°10 Patric Hörnqvist (Djurgården, SUE, 21 ans), n°16 Johan Andersson (Timrå, SUE, 23 ans), n°79 Fredrik Warg (MODO, SUE, 28 ans), n°12 Karl Fabricius (Frölunda, SUE, 25 ans), n°26 Marcus Nilson (Calgary Flames, NHL, 30 ans), n°27 Robert Nilsson (Edmonton Oilers, NHL, 23 ans) + pour l'instant [non inscrits et encore remplaçables] n°17 Michael Holmqvist (Frölunda, SUE, 28 ans), n°41 Daniel Widing (Brynäs, SUE, 26 ans), n°97 Per Ledin (HV71, SUE, 29 ans).

 

Dans les cinq dernières années, JO inclus, une seule nation a réussi à priver la Suisse d'un quart de finale : le Bélarus en 2006. Le risque existe cette fois encore, puisque cet adversaire sera le deuxième, après la France qu'il faudra d'abord battre pour assurer le maintien.

Ralph Krueger ne serait pas pardonné de la moindre régression, surtout à un an du Mondial à domicile. Après sa fâcherie bien connue avec Riesen et Von Arx, il a fait le choix osé de se priver des deux seuls attaquants suisses qui ont intéressé les grands clubs étrangers, Patrick Fischer et Martin Plüss. Il est vrai que Fischer n'a convaincu ni à Zoug ni à Saint-Pétersbourg cette saison en revenant de NHL, et que Plüss n'est plus l'élément majeur du dispositif qu'il était il y a peu. Il n'empêche que la Suisse ne s'y attendait vraiment pas. Elle s'étonne que le système, une fois de plus, soit jugé plus fort que ces individualités saillantes.

D'un autre côté, Fischer et Plüss n'étaient pas venus l'an dernier. La situation est donc la même, avec quelques nuances, comme la probable absence de Mark Streit et celle sur blessure du bon marqueur Adrian Wichser. Le capitaine Ivo Rüthemann s'est blessé aux ligaments de l'épaule gauche au dernier match de préparation, et on comptera encore et toujours sur le sens du but aiguisé du vétéran Paul Di Pietro. Au jeune duo romand Monnet-Sprunger de se définir en leader, avec peut-être le soutien de Roman Wick qui a eu une efficacité inattendue pendant la saison internationale mais devra confirmer "pour de vrai".

Ce Mondial sur petite glace doit en quelque sorte être l'aboutissement du travail de Krueger. S'il a transformé la Suisse en une équipe travailleuse au système défensif rigoureux et à la condition physique poussée, quitte à excéder une bonne partie des amateurs helvétiques qui souhaitent surtout le voir perdre, c'est pour réussir ce genre de rendez-vous.

Gardiens : n°26 Martin Gerber (Ottawa Senators, NHL, 33 ans), n°1 Jonas Hiller (Anaheim Ducks, NHL, 26 ans), n°66 Ronnie Rüeger (Kloten, SUI, 35 ans).

Défenseurs : n°3 Julien Vauclair (Lugano, SUI, 28 ans), n°57 Goran Bezina (Genève-Servette, SUI, 28 ans), n°5 Severin Blindenbacher (ZSC Lions, SUI, 25 ans), n°29 Beat Forster (ZSC Lions, SUI, 25 ans), n°2 Beat Gerber (Berne, SUI, 25 ans) + n°54 Philippe Furrer (Berne, SUI, 22 ans), n°31 Mathias Seger (ZSC Lions, SUI, 30 ans), n°16 Raphael Diaz (Zoug, SUI, 22 ans).

Attaquants : n°25 Thibaut Monnet (ZSC Lions, SUI, 26 ans), n°86 Julien Sprunger (Fribourg-Gottéron, SUI, 22 ans), n°10 Andres Ambühl (Davos, SUI, 24 ans), n°61 Patrik Bärtschi (Berne, SUI, 23 ans), n°23 Thierry Paterlini (Lugano, SUI, 33 ans), n°38 Thomas Ziegler (Berne, SUI, 29 ans), n°39 Raffaele Sannitz (Lugano, SUI, 24 ans), n°15 Paul DiPietro (Zoug, SUI, 37 ans), n°36 Marc Reichert (Berne, SUI, 28 ans), n°14 Roman Wick (Kloten, SUI, 22 ans), n°18 Thomas Déruns (Genève-Servette, SUI, 26 ans) + n°35 Sandy Jeannin (Lugano, SUI, 31 ans), n°67 Romano Lemm (Kloten, SUI, 23 ans), n°94 Peter Guggisberg (Davos, SUI, 23 ans).

 

Le Bélarus a décidé de continuer à faire confiance à des entraîneurs nord-américains jusqu'aux Jeux Olympiques de Vancouver. Se qualifier pour cette échéance sera d'ailleurs le principal enjeu de ces Mondiaux pour lui. S'il ne termine pas trop bas, il pourra protéger son avance par rapport à la Lettonie et l'Allemagne. Il ne compte cependant pas en rester là et estime avoir une équipe capable de disputer les quarts de finale.

Sur le plan du talent offensif, ça ne fait aucun doute. Il ne devrait pas compter sur l'efficacité de son seul capitaine Antonenko comme l'an dernier. Les malentendus semblent terminés avec Aleksei Kalyuzhny, le champion d'Europe 2005 qui avait marqué le but égalisateur en finale sur assist de Jagr. Le centre fait son retour après trois ans d'absence. La blessure de Konstantin Koltsov, le champion de Russie, ne doit pas l'empêcher de participer cette fois, il revient en forme. Et bien sûr, le Bélarus n'attend qu'une chose : l'élimination définitive des Canadiens de Montréal qui lui libèrerait trois joueurs, les frères Kostitsyn, qui y font une excellente fin de saison, et Grabovsky, qui patiente en tribune.

Mais ce ne sont pas les attaquants qui manquent au Bélarus. L'arrivée de Ruslan Salei, prévue dimanche, devrait renforcer utilement une défense qui compte les mêmes joueurs que l'an dernier, où ils avaient souffert. Denisov s'est familarisé avec le jeu physique nord-américain après sa saison en AHL.

Et bien sûr, il y a le gardien. La fédération biélorusse a payé au Metallurg Magnitogorsk la moitié de la taxe sur les gardiens étrangers instaurée en Russie, pour l'inscription du natif russe Andrei Mezin en tant que joueur du Bélarus. Cela représente 360 millions de roubles, c'est-à-dire presque cent mille euros, soit presque deux fois plus que les coûts de la préparation de l'équipe nationale avant les derniers Mondiaux ! De l'argent jeté par les fenêtres, puisque Mezin n'est pas revenu sur sa retraite internationaleannoncée après son Mondial raté l'an dernier...

Le point d'interrogation reste donc gigantesque dans les cages. Le successeur désigné Goryachevskikh a connu une saison gâchée par les blessures, et le co-titulaire prévu Dmitri Karpikov s'est déchiré les muscles de l'aine au premier match de préparation. Vitali Koval, un Russe naturalisé, se retrouve affublé de grandes responsabilités, mais il s'est rassuré avec un blanchissage en amical contre la Lettonie.

Gardiens : n°1 Vitali Koval (Neman Grodno, BLR, 28 ans), n°33 Stepan Goryachevskikh (Yunost Minsk, BLR, 22 ans), n°20 Dmitri Milchakov (Vitebsk, BLR, 22 ans).

Défenseurs : n°4 Aleksandr Makritsky (Keramin Minsk, BLR, 36 ans), n°7 Vladimir Denisov (Lake Erie Monsters, AHL, 23 ans), n°27 Aleksandr Zhurik (Dynamo Minsk, BLR, 32 ans), n°25 Sergei Kolosov (Dynamo Minsk, BLR, 21 ans), n°43 Viktor Kastyuchonak (Yunost Minsk, BLR, 28 ans), n°3 Oleg Leontiev (Yunost Minsk, BLR, 37 ans) + 1 ou 2 (puis 2 ou 3) parmi n°24 Ruslan Salei (Colorado Avalanche, NHL, 33 ans), n°29 Andrei Bashko (Yunost Minsk, BLR, 25 ans), n°85 Andrei Antonov (Keramin Minsk, BLR, 23 ans).

Attaquants : n°28 Konstantin Koltsov (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 27 ans), n°71 Aleksei Kalyuzhny (Avangard Omsk, RUS, 30 ans), n°10 Oleg Antonenko (HK MVD, RUS, 36 ans), n°22 Sergei Zadelenov (Gomel, BLR, 32 ans), n°19 Dmitry Meleshko (Spartak Moscou, RUS, 25 ans), n°68 Yaroslav Chupris (Keramin Minsk, BLR, 26 ans), n°77 Dmitri Dudik (Dynamo Minsk, BLR, 30 ans), n°8 Andreï Mikhalev (Keramin Minsk, BLR, 30 ans), n°18 Alekseï Ugarov (Neftekhimik Nijnekamsk, RUS, 23 ans), n°11 Aleksandr Kulakov (Dynamo Minsk, BLR, 24 ans) + 2 ou 3 (puis 3 ou 4) parmi n°23 Andreï Kastsitsyn (Canadiens de Montréal, NHL, 23 ans), n°84 Mikhaïl Grabovsky (Canadiens de Montréal, NHL, 24 ans), n°74 Sergei Kostsitsyn (Canadiens de Montréal, NHL, 21 ans), n°21 Sergei Demagin (Dynamo Minsk, BLR, 21 ans), n°16 Mikhaïl Stefanovich (Remparts de Québec, LHJMQ, 18 ans), n°93 Evgeni Kurilin (Dynamo Minsk, BLR, 29 ans).

 

C'était en 2004. Après trois années au purgatoire de la division I, l'équipe de France faisait son retour dans l'élite mondiale, forte de son gardien de NHL Cristobal Huet, et de l'arrivée providentielle de l'attaquant franco-canadien Sébastien Bordeleau qui a exprimé son désir de jouer pour elle. Elle pâtissait d'un point faible en défense, où le vétéran Christian Pouget, qui jouait en division 1 nationale, faisait ses derniers matches en bleu. Pire, son attaque anémique restait muette pendant quatre rencontres pleines, et elle retournait d'où elle venait, sans gloire.

Nous sommes en 2008. Après trois années au purgatoire de la division I, l'équipe de France fait son retour dans l'élite mondiale, forte de son gardien de NHL Cristobal Huet, et du retour providentiel de l'attaquant franco-canadien Sébastien Bordeleau qui a ré-exprimé son désir de jouer pour elle. Elle pâtit d'un point faible en défense, où le vétéran Jean-François Bonnard, qui jouera à la rentrée en division 1 nationale, fait ses derniers matches en bleu. Pire, son att... Stooooopp ! Qu'est-ce que c'est ce parallèle affolant ?

Qu'est-ce qui différencie les deux situations ? En premier lieu, l'état d'esprit. À l'époque, de leur propre aveu, les joueurs français se voyaient les égaux de la Suisse et de l'Autriche, se prenaient à parler de "quart de finale" et se berçaient d'illusions sur leur niveau, ayant encore en mémoire les performances des années 90 sans se souvenir de ce qu'elles avaient de miraculeux et des efforts qu'elles impliquaient. Aujourd'hui, les tricolores ne veulent entendre parler que de maintien, et ils ont bien raison. N'oublions pas, comme autre différence, que Laurent Meunier, blessé à l'époque, a pris une autre dimension depuis qu'il joue en Suisse.

Pour le reste, ce sont les deux mêmes joueurs qui font l'actualité. Cristobal Huet est au centre de l'attention au Québec au moment où les Canadiens de Montréal, qui ont cru bon de l'échanger pour rien il y a deux mois, se languissent de leur ex-gardien français en découvrant que le jeune gardien Carey Price est peut-être un peu tendre pour les play-offs. Mais au sein du groupe France, le retour le plus étonnant est celui de Sébastien Bordeleau. Jusqu'à l'an dernier, les sélectionneurs le protégaient et disaient ne pas tenir rigueur de ses éternelles dispenses sur blessure. L'an passé, sa défection au moment de prendre l'avion (il avait joué les play-offs suisses avec une fracture du pied) a été très mal vécue par tout le groupe. Il a fallu crever l'abcès lors d'une discussion franche le jour de son arrivée puisqu'il puisse à nouveau être intégré comme un membre motivé par le maillot bleu.

Prague 2004 avait été fatal à plusieurs défenseurs que l'on n'avait jamais revu en bleu ensuite : Pouget et Dewolf, par l'âge, mais surtout la paire mulhousienne Carriou-Prunet. Il ne reste que deux arrières de l'époque, toujours les deux mêmes, Amar et Bachet, les seuls cadres de la défense française. On peut y ajouter Nicolas Besch, dernier joueur écarté en 2004, qui a bien mûri depuis, y compris avec son année mouvementée en Suède et en Finlande. Les lignes arrières n'ont pas trouvé d'autre titulaire indiscutable, et elles mettront des années à se construire. Le naturalisé Simon Lacroix a été rappelé sept ans après ses deux seules sélections, faute de meilleure alternative. Les trois autres ont rejoint le groupe sans référence dans les jambes : Jeff Bonnard a surtout passé la fin de saison sur le banc de Grenoble, alors que Quessandier et Trabichet étaient blessés en play-offs. Ce n'est pas pour autant qu'on peut imaginer composer une défense franchement meilleure, l'état du hockey français à ce poste ne le permet pas.

Gardiens : n°39 Cristobal Huet (Washington Capitals, NHL, 32 ans), n°42 Fabrice Lhenry (Esbjerg, DAN, 35 ans), n°1 Eddy Ferhi (Grenoble, FRA, 28 ans).

Défenseurs : n°27 Baptiste Amar (Grenoble, FRA, 28 ans), n°3 Vincent Bachet (Amiens, FRA, 30 ans), n°74 Nicolas Besch (Sport Vaasa, FIN, 23 ans), n°72 Simon Lacroix (Angers, FRA, 33 ans), n°55 Jean-François Bonnard (Grenoble, FRA, 36 ans), n°16 Benoît Quessandier (Rouen, FRA, 22 ans), n°87 Teddy Trabichet (Grenoble, FRA, 21 ans).

Attaquants : n°7 Yorick Treille (Ingolstadt, ALL, 27 ans), n°10 Laurent Meunier (Genève-Servette, FRA, 29 ans), n°71 Sébastien Bordeleau (Berne, SUI, 33 ans), n°28 Laurent Gras (Amiens, FRA, 32 ans), n°19 Olivier Coqueux (Esbjerg, DAN, 34 ans), n°26 Antoine Lussier (Chaux-de-Fonds, SUI-2, 25 ans), n°24 Julien Desrosiers (Rouen, FRA, 27 ans), n°41 Pierre-Édouard Bellemare (Leksand, SUE-2, 23 ans), n°84 Kevin Hecquefeuille (Grenoble, FRA, 23 ans), n°18 Luc Tardif (Morzine-Avoriaz, FRA, 23 ans), n°13 Jonathan Zwikel (Morzine-Avoriaz, FRA, 32 ans), n°77 Sacha Treille (Grenoble, FRA, 20 ans), n°11 François Rozenthal (Morzine-Avoriaz, FRA, 32 ans).

Réserviste pour le deuxième tour : n°29 Mathieu Mille (Morzine-Avoriaz, FRA, 27 ans), n°20 Damien Raux (Briançon, FRA, 23 ans).

 

 

Groupe B

Aucun pays n'a été champion du monde à domicile depuis l'URSS en 1986. C'est une sacrée série noire à combattre. Mais pour être honnête, aucun pays n'a été autant favori chez lui depuis 1986 que le Canada cette année. Il est en terrain de connaissance et a l'avantage de jouer sur sa surface de glace.

Le choix de l'entraîneur traduit ces enjeux différents. Il ne s'agit plus de s'appuyer sur la connaissance du hockey international d'Andy Murray. Il s'agit de jouer son jeu comme chez soi, plus canadien que jamais, comme si on était en NHL. Ce sont donc des vétérans de cette ligue qui ont été recrutés par le manager Steve Yzerman. Le coach sera Ken Hitchcock (qui avait été l'adjoint de Pat Quinn lors de la victoire aux JO 2002 ou à la coupe du monde 2004), avec comme assistant Pat Burns, remis de son cancer.

Cela ne signifie pas que les leçons n'ont pas été retenues. Au sein de cet effectif de stars, on a gardé le plus obscur duo Chimera-Mayers qui avait fait merveille l'an passé comme ligne d'énergie. On retrouve le même capitaine que l'an passé, Shane Doan, controversé pour de supposés propos anti-francophones et qui jouera le dernier carré (toute autre éventualité serait une catastrophe nationale) sur les lieux de la polémique, au Québec. Et bien sûr, Rick Nash, qui avait tout démoli sous son passage à Moscou, sera de nouveau là, remis d'une petite opération aux amygdales. La défense compte plus de nouveaux visages avec plusieurs révélations de la saison, le jeune all-star Duncan Keith et les offensifs Mike Green et Brent Burns.

Tout les joueurs disponibles se sont mobilisés pour l'évènement, hormis le duo de Calgary, Jarome Iginla et Dion Phaneuf (à moins que ce dernier ne change d'avis en cours de tournoi comme l'an dernier), et deux gardiens, Roberto Luongo, resté auprès de son nouveau-né, et Martin Brodeur, qui a déclaré laisser la place aux jeunes. "Aux jeunes", au pluriel, que le cours du tournoi devra transformer en singulier...

Qui est le gardien n°1 du Canada ? Le "tenant" Cam Ward, déjà plus coté car bien plus titré, ou le "local" Pascal Leclaire, qui a connu une bien meilleure saison ?

Gardiens : n°30 Cam Ward (Carolina Hurricanes, NHL, 24 ans), n°31 Pascal Leclaire (Columbus Blue Jackets, NHL, 25 ans), n°32 Mathieu Garon (Edmonton Oilers, NHL, 30 ans).

Défenseurs : n°4 Jay Bouwmeester (Florida, NHL, 24 ans), n°55 Ed Jovanovski (Phoenix Coyotes, NHL, 31 ans), n°2 Dan Hamhuis (Nashville Predators, NHL, 25 ans), n°8 Brent Burns (Minnesota Wild, NHL, 23 ans), n°22 Duncan Keith (Chicago Blackhawks, 24 ans), n°24 Steve Staios (Edmonton Oilers, NHL, 34 ans), n°52 Mike Green (Washington Capitals, NHL, 22 ans).

Attaquants : n°91 Jason Spezza (Ottawa Sentors, NHL, 24 ans), n°12 Eric Staal (Carolina Hurricanes, NHL, 23 ans), n°26 Martin Saint-Louis (Tampa Bay Lightning, NHL, 32 ans), n°61 Rick Nash (Columbus Blue Jackets, NHL, 23 ans), n°51 Ryan Getzlaf (Anaheim Ducks, NHL, 22 ans), n°15 Dany Heatley (Ottawa Senators, NHL, 27 ans), n°16 Jonathan Toews (Chicago Blackhawks, NHL, 20 ans), n°19 Shane Doan (Phoenix Coyotes, NHL, 31 ans), n°9 Derek Roy (Buffalo Sabres, NHL, 24 ans), n°14 Chris Kunitz (Anaheim Ducks, NHL, 28 ans), n°25 Jason Chimera (Columbus Blue Jackets, NHL, 32 ans), n°21 Jamal Mayers (St. Louis Blues, NHL, 32 ans), n°10 Patrick Sharp (Chicago Blackhawks, NHL, 26 ans).

Réservistes pour le deuxième tour : n°7 Mark Giordano (D, Dynamo Moscou, RUS, 24 ans), n°89 Sam Gagner (A, Edmonton Oilers, NHL, 18 ans).

 

Les États-Unis auront les mêmes avantages que le Canada... la pression médiatique et populaire en moins. Ils s'appuieront sur une attaque rapide, talentueuse, toujours plus rajeunie. Cela se comprend puisque le meilleur marqueur de nationalité américaine de la saison NHL est âgé de... 19 ans. Il s'agit de Patrick Kane. En compagnie d'un autre maître technicien débutant, Peter Mueller, il s'ajoute aux Parise, Brown et Kessel sur la liste de jeunes talents américains qui s'allonge chaque année. Il manque juste Ryan Kesler dont le premier enfant doit naître mi-mai.

Le capitaine Jeff Halpern encadre ces jeunes parmi lesquels le plus inattendu est le passeur Jason Pominville. Ce Québécois de naissance a en effet "fait une Brett Hull" en choisissant de représenter les États-Unis, pays dont il possède la nationalité.

Le nouveau coach John Tortorella - qui avait été adjoint en 2005 après sa victoire en Coupe Stanley avec Tampa Bay - aura l'avantage de disposer d'un bloc défensif plus solide pour soutenir cette attaque pleine de vivacité. La défense est plus dense et semble capable d'amener un impact physique sur petite glace.

De plus, les Américains ont enfin retrouvé un vrai gardien n°1 avec un Tim Thomas pas rancunier. Son dernier Mondial en 2005, il l'avait passé comme troisième portier sans avoir l'ombre d'une chance de jouer, alors qu'il sortait d'une excellente saison avec le Jokerit Helsinki, parce qu'on lui avait privilégié deux gardiens "de NHL" (DiPietro et Conklin, qui avaient connu une saison blanche). Thomas a l'habitude de se voir dédaigné, puisque, avec le meilleur pourcentage d'arrêts de la NHL en janvier dernier, il n'avait dû son invitation au All-Star Game qu'au forfait de Brodeur. Il s'était en effet vu préférer... Rich DiPietro. À 34 ans, Tim Thomas tient peut-être sa dernière chance de prendre sa revanche sur le destin. Cette équipe américaine est à surveiller comme le lait sur le feu...

Gardiens : n°96 Tim Thomas (Boston Bruins, NHL, 34 ans), n°35 Robert Esche (Ak Bars Kazan, RUS, 30 ans), n°31 Craig Anderson (Florida Panthers, NHL, 26 ans).

Défenseurs : n°92 Paul Martin (New Jersey Devils, NHL, 27 ans), n°5 Matt Greene (Edmonton Oilers, NHL, 24 ans), n°2 Keith Ballard (Phoenix Coyotes, NHL, 25 ans), n°77 Tom Gilbert (Edmonton Oilers, NHL, 25 ans), n°6 Tim Gleason (Carolina Hurricanes, NHL, 25 ans), n°43 James Wisniewski (Chicago Blackhawks, NHL, 24 ans), n°97 Mark Stuart (Boston Bruins, NHL, 24 ans).

Attaquants : n°23 Dustin Brown (Los Angeles Kings, NHL, 23 ans), n°9 Patrick O'Sullivan (Los Angeles Kings, NHL, 23 ans), n°98 Phil Kessel (Boston Bruins, NHL, 20 ans), n°94 Zach Parise (New Jersey Devils, NHL, 23 ans), n°27 Patrick Kane (Chicago Blackhawks, NHL, 19 ans), n°88 Peter Mueller (Phoenix Coyotes, NHL, 20 ans), n°12 Lee Stempniak (St. Louis Blues, NHL, 25 ans), n°42 David Backes (St. Louis Blues, NHL, 24 ans), n°19 Drew Stafford (Buffalo Sabres, NHL, 22 ans), n°29 Jason Pominville (Buffalo Sabres, NHL, 25 ans), n°11 Jeff Halpern (Tampa Bay Lightning, 31 ans), n°7 David Booth (Florida Panthers, NHL, 23 ans), n°37 Adam Burish (Chicago Blackhawks, NHL, 25 ans).

Réservistes possibles pour le deuxième tour : n°13 Matt Gilroy (D, Boston University, NCAA, 23 ans), n°93 Paul Stastny (A, Colorado Avalanche, NHL, 22 ans).

 

La Lettonie s'était longtemps appuyée sur les joueurs formés à l'époque soviétique, qui ont eu peu de relève lors des années plus chaotiques qui ont suivi l'indépendance. Cette année, le sélectionneur Olegs Znaroks a fait passer le signal qu'il était temps de changer de génération. Les vétérans Tambijevs, Pantelejevs, Semjonovs ou Ignatjevs n'ont pas été invités cette fois. Le défenseur d'Elitserien Atvars Tribuncovs a été écarté assez rapidement dans la phase de préparation, et Macijevskis a été le dernier éliminé en attaque.

Si les Baltes peuvent se le permettre aujourd'hui, c'est qu'ils ont un nouveau panel de joueurs qui arrive à maturité. Daugavins et Darzins avaient montré depuis deux ans que les attaquants juniors étaient sans complexes. Mais même les défenseurs sont plus nombreux à jouer dans de grands championnats, avec trois jeunes arrières en Extraliga tchèque. Le processus de sélection commence à devenir intéressant.

La transition arrive sans doute au bon moment : sur petite glace, la technique et le jeu collectif des plus anciens aurait eu plus de difficultés à se développer, alors que les jeunes devraient mieux s'adapter avec leur énergie à toute épreuve. Les bons résultats de la campagne de préparation ont renforcé la confiance des Lettons, qui ont le top-10 comme objectif. Mais comme à chaque fois qu'ils regardent un peu trop haut, ils ne devront pas oublier le match-clé pour le maintien face aux promus slovènes.

Skrastins blessé, le joueur de NHL de l'effectif est Raitis Ivanans, qui a fait ses débuts en équipe nationale senior depuis une semaine. Parti en Amérique du nord à 18 ans, il n'a jamais été drafté mais, de petit contrat en petit contrat, il s'est fait une place jusqu'à la grande ligue (Montréal puis surtout Los Angeles) par la voie la plus dure, celle de bagarreur. Znaroks pense lui trouver un rôle plus adapté au hockey international. Sa performance constituera la curiosité de l'équipe.

Gardiens : n°30 Sergejs Naumovs (Gomel, BLR, 39 ans), n°31 Edgars Masalskis (Zhlobin, BLR, 30 ans), n°1 Dmitrijs Zabotinskis (Liepaja, LET, 28 ans).

Défenseurs : n°3 Arvids Rekis (Augsbourg, ALL, 29 ans), n°4 Agris Saviels (Odense, DAN, 27 ans), n°18 Georgijs Pujacs (Lada Togliatti, RUS, 26 ans), n°13 Guntis Galvins (Alba Volan, HON, 22 ans), n°15 Aleksandrs Jerofejevs (Sparta Prague, TCH, 24 ans), n°2 Rodrigo Lavins (Södertälje, SUE, 33 ans), n°25 Krisjanis Redlihs (Hambourg, ALL, 27 ans), n°20 Jekabs Redlihs (Plzen, TCH, 26 ans).

Attaquants : n°47 Martins Cipulis (Zhlobin, BLR, 27 ans), n°12 Herberts Vasiljevs (Krefeld, ALL, 30 ans), n°11 Kaspars Daugavins (Toronto St.Michael, OHL, 19 ans), n°41 Raitis Ivanans (Los Angeles Kings, NHL, 29 ans), n°5 Janis Sprukts (Lukko Rauma, FIN, 26 ans), n°6 Juris Stals (Riga 2000, LET, 26 ans), n°17 Aleksandrs Nizivijs (Torpedo Nijni Novgorod, RUS, 31 ans), n°16 Aleksejs Sirokovs (Zhlobin, BLR, 27 ans), n°10 Lauris Darzins (Gomel, BLR, 22 ans), n°8 Viktors Blinovs (Gomel, BLR, 26 ans), n°21 Armands Berzins (Riga 2000, LET, 24 ans), n°24 Mikelis Redlihs (Zhlobin, BLR, 23 ans).

Réservistes possibles pour le deuxième tour (derniers éliminés) : n°26 Janis Andersons (D, Trinec, TCH, 21 ans), n°35 Aleksandrs Macijevskis (A, Odense, DAN, 32 ans).

 

La Slovénie a prouvé l'an dernier lors de son Mondial à domicile qu'elle était trop forte pour la division I. Il lui reste à démontrer qu'elle n'est pas trop faible pour l'élite mondiale, surtout sur petite glace face aux nations nord-américaines qui l'avaient démolie en 2005. Pour cela, après le départ de Ted Sator à l'automne, elle a encore dû changer d'entraîneur et a recruté un tacticien reconnu, Mats Waltin, le concepteur du Torpedo. Le Suédois est un adepte reconnu d'un style offensif, mais il devra surtout aider les Slovènes à s'améliorer derrière.

Ils ont peut-être enfin un gardien n°1 avec Robert Kristan, nanti d'un an d'expérience en Elitserien avant de revenir par mal du pays. Il ne sera pas dépaysé cette fois puisque les trois gardiens viennent du même club, fait unique dans les annales du hockey international.

La Slovénie a un leader incomparable avec Anze Kopitar, déjà all-star NHL dont on oublierait presque qu'il n'a que vingt ans. Par contre, il manque un des meilleurs attaquants slovènes, Ivo Jan, en conflit avec la fédération pour une nouvelle histoire de primes impayées. Ah, ces primes... Après la mini-grève d'il y a trois ans, c'est maintenant une pétition qui circule chez les internationaux. La fédération slovène s'est fendue d'un communiqué pour répondre que le maillot national était avant tout un honneur et que les sélectionneurs successifs partageaient son point de vue.

Autres absents de marque, Edo Terglav est resté auprès de sa femme enceinte, alors que son coéquipier Mitja Sivic, malgré sa saison en crescendo avec Briançon, est le principal oubli dans les choix du sélectionneur. Milovanovic sera le seul représentant des Diables rouges. Il faut dire que l'expatriation représente moins un argument de poids que par le passé, puisque les deux grands clubs slovènes jouent à un rythme élevé dans le très bon championnat autrichien.

Gardiens : n°33 Robert Kristan (Jesenice, SLO/AUT, 25 ans), n°1 Andrej Hocevar (Jesenice, SLO/AUT, 23 ans), n°30 Gaber Glavic (Jesenice, SLO/AUT, 29 ans).

Défenseurs : n°28 Ales Kranjc (Jesenice, SLO/AUT, 26 ans), n°27 Miha Rebolj (Jesenice, SLO/AUT, 30 ans), n°23 Damjan Dervaric (Jesenice, SLO/AUT, 26 ans), n°37 Mitja Robar (Jesenice, SLO/AUT, 25 ans), n°51 Jakob Milovanovic (Briançon, FRA, 24 ans), n°77 Uros Vidmar (Jesenice, SLO/AUT, 27 ans), n°4 Andrej Tavzelj (Olimpija Ljubljana, SLO/AUT, 24 ans), n°10 Dejan Varl (Jesenice, SLO/AUT 34 ans).

Attaquants : n°11 Anze Kopitar (Los Angeles Kings, 20 ans), n°9 Tomaz Razingar (Jesenice, SLO/AUT, 33 ans), n°22 Marcel Rodman (Vienne, AUT, 26 ans), n°12 David Rodman (Vienne, AUT, 24 ans), n°84 Andrej Hebar (Jesenice, SLO/AUT, 23 ans), n°13 Rok Pajic (Vrchlabi, TCH-2, 22 ans), n°91 Tomo Hafner (Jesenice, SLO/AUT, 27 ans), n°15 Egon Muric (Olimpija Ljubljana, SLO/AUT, 26 ans), n°17 Jurij Golicic (Jesenice, SLO/AUT, 27 ans), n°16 Ales Music (Olimpija Ljubljana, SLO/AUT, 25 ans), n°18 Gregor Poloncic (Jesenice, SLO/AUT, 27 ans), n°14 Boris Pretnar (Jesenice, SLO/AUT, 30 ans).

Réservistes pour le deuxième tour : n°24 Anze Terlikar (Jesenice, SLO/AUT, 27 ans), n°81 Marjan Manfreda (Jesenice, SLO/AUT, 24 ans)

 

 

Groupe C

Ce championnat du monde sur petite glace fait de la Finlande un sérieux outsider, elle qui joue sur des surfaces intermédiaires entrz les glaces européennes et américaines, et qui pratique le hockey le plus nord-américain des grands pays d'Europe. Ce style agressif sera encore renforcé par la présence comme coach d'un Canadien, Doug Shedden. Il est là pour une seule année, pour le Mondial chez lui. Faut-il y voir de la superstition ? Les Finlandais se souviennent-ils qu'ils n'ont été champions du monde qu'une fois, avec un entraîneur suédois en Suède ? Pourquoi pas avec un entraîneur canadien au Canada ?

Le problème de Shedden est qu'il n'a jamais vraiment convaincu la Finlande de ses compétences tactiques. L'organisation défensive reste quand même une clé du jeu finlandais. Mais c'est pour ça qu'il a des adjoints.... dont Jukka Jalonen qui a été désigné depuis le début comme le futur sélectionneur.

Pour la première fois depuis quatorze ans, Petteri Nummelin n'est plus là, à cause de ses adducteurs. Salo et Lydman sont également blessés. La Finlande a de bons défenseurs mais pas de vrai leader des lignes arrières. Elle espérait que ce soit l'habituel absent Joni Pitkänen, mais juste après avoir joué un match de préparation contre le Canada, il s'est dit blessé au genou. Or, Doug Shedden, qui ne partage pas les usages finlandais en matière de diplomatie, a mis en doute la gravité de cette blessure en déclarant au Edmonton Journal qu'il ne l'avait pas senti motivé à l'entraînement et que sa situation en fin de contrat en NHL était la vraie cause de son départ (c'était l'excuse déjà avancée par le gardien Kari Lehtonen). Pitkänen, qui avait failli retourner l'opinion en se disant prêt à payer son assurance pour jouer, se retrouve de nouveau catalogué dans la catégorie des joueurs n'ayant aucune reconnaissance pour le pays, au même titre que le gardien Miikka Kiprusoff qui n'a même pas daigné répondre aux appels du manager Jari Kurri.

Si la déception est venue de Pitkänen, la très bonne surprise est venue de Teemu Selänne. Il aime faire mariner les gens, mais comme il l'avait fait pour sortir de sa retraite à l'automne, il a décidé au dernier moment de rejoindre l'équipe, à qui il devrait apporter sa qualité de lancer en powerplay. La Finlande se retrouve ainsi avec une attaque équilibrée, comptant deux lignes à vocation offensive, une très expérimentée (Peltonen-O.Jokinen-Selänne), l'autre très jeune (le buteur Jussi Jokinen et l'énergique duo Koivu/Ruutu). Elle a de très bons centres, complétés par Kapanen et Hahl, et des ailiers volontaires dans les bandes.

En fin de compte, le public de Halifax devrait voir d'intéressants duels physiques entre Canadiens, Américains et Finlandais, pour deux places en demi-finales. Dans le même temps, Québec, la ville la plus européenne du continent américain, verra plutôt un jeu technique, plus prisé par les francophones. Le hasard fait parfois bien les choses...

Gardiens : n°32 Niklas Bäckström (Minnesota Wild, NHL, 30 ans), n°35 Petri Vehanen (Lukko Rauma, FIN, 30 ans).

Défenseurs : n°21 Janne Niskala (Milwaukee Admirals, AHL, 26 ans), n°4 Ville Koistinen (Nashville Predators, NHL, 25 ans), n°33 Anssi Salmela (Tappara Tampere, FIN, 23 ans), n°6 Ossi Väänänen (Djurgården, SUE, 27 ans), n°19 Mikko Luoma (HV 71 Jönköping, SUE, 31ans), n°7 Antti-Jussi Niemi (Frölunda, SUE, 30 ans).

Attaquants : n°16 Ville Peltonen (Florida Panthers, NHL, 34 ans), n°12 Olli Jokinen (Florida Panthers, NHL, 29 ans), n°8 Teemu Selänne (Anaheim Ducks, NHL, 37 ans), n°36 Jussi Jokinen (Tampa Bay Lightning, NHL, 25 ans), n°9 Mikko Koivu (Minnesota Wild, NHL, 25 ans), n°15 Tuomo Ruutu (Chicago Blackhawks, NHL, 24 ans), n°18 Hannes Hyvönen (Kärpät Oulu, FIN, 32 ans), n°39 Niko Kapanen (Phoenix Coyotes, NHL, 29 ans), n°38 Antti Pihlström (Milwaukee Admirals, AHL, 23 ans), n°10 Sean Bergenheim (New York Islanders, NHL, 22 ans), n°23 Riku Hahl (Timrå, SUE, 27 ans), n°22 Mika Pyörälä (Timrå, SUE, 26 ans).

Réservistes actuels : Karri Rämö (G, Tampa Bay, NHL, 22 ans), n°40 Sami Lepistö (D, Hershey, AHL, 23 ans), n°27 Mikko Jokela (D, Jokerit Helsinki, FIN, 28 ans), n°42 Lennart Petrell (A, HIFK Helsinki, FIN, 24 ans), n°10 Esa Pirnes (A, Färjestad, SUE, 31 ans), n°26 Jarkko Immonen (A, JYP Jyväskylä, FIN, 26 ans). Il reste deux places de joueur de champ à pourvoir pour le premier tour, plus les deux jokers du deuxième tour.

 

Peter Stastny a miné le terrain pour la Slovaquie ces dernières semaines en taillant un costard dans la presse québécoise à son ennemi juré Juraj Siroky, dont il a encore rappelé le passé trouble dans l'espionnage à l'époque communiste. Ce n'était une révélation que pour les Canadiens, puisque tout le monde en Slovaquie connaît et subit l'affairisme de Siroky, président de la fédération de hockey slovaque, entrepreneur de travaux publics et soutien financier du parti au pouvoir (qui n'est pas celui de Stastny, évidemment). Ces querelles politiques finissent forcément par rejaillir sur le hockey slovaque, et pas seulement parce que la patinoire qui doit accueillir le Mondial 2011 est un des chantiers de Siroky... 

Comment expliquer sinon que Pavol Demitra, un joueur qui était venu avec un pouce cassé ou avec sa femme enceinte, refuse cette fois de venir simplement parce qu'il est en fin de contrat et qu'il ne veut pas risquer la blessure ? Maintenant que Stastny n'est plus manager de la sélection nationale, les défections sont si nombreuses que la Slovaquie se retrouve avec seulement quatre éléments de NHL, et ce ne sont que des joueurs marginaux.

Mais il n'y a pas que les hockeyeurs évoluant en Amérique du nord qui boudent. Leurs homologues évoluant en Europe ont eux aussi refusé l'invitation, à l'instar de Bartecko et Döme, ou alors ils sont blessés comme Surovy. Le coach Julius Supler a même essayé de manière répétée de convaincre les défenseurs ayant pris leur retraite inernationale (Lintner, Suchy, Obsut) de revenir, en vain.

La défense est encore à peu près correcte avec le classique duo Strbak-Visnovsky. L'attaque slovaque, normalement le point fort, est par contre devenue très faible, sans buteur de grande classe à la Gaborik (blessé à la hanche), et sans centre créatif pour faire le jeu. C'est en cela que la non-sélection de Richard Kapus - deuxième marqueur de l'équipe l'an dernier - est un choix surprenant de Supler. Pour une fois qu'un joueur était disponible...

La malchance s'en est mêlée avec la blessure de Rastislav Stana samedi dernier, qui laisse Lasak seul titulaire dans les cages. Mais c'est vraiment le cadet des soucis de la Slovaquie aujourd'hui, vu l'effectif appauvri par ailleurs. La qualification en quart de finale serait déjà un moindre mal dans ces conditions.

Gardiens : n°25 Jan Lasak (Pardubice, TCH, 29 ans), n°60 Karol Krizan (MODO, SUE, 27 ans) + n°33 Julius Hudacek (Spisska Nova Ves, SVK, 19 ans) ou Jaroslav Halak (Canadiens de Montréal, NHL, 22 ans) ou Peter Budaj (Colorado Avalanche, NHL, 25 ans)

Défenseurs : n°7 Martin Strbak (Metallurg Magnitogorsk, RUS, 33 ans), n°17 Lubomir Visnovsky (Los Angeles Kings, NHL, 31 ans), n°19 Tomas Starosta (Neftekhimik Nijnekamsk, RUS, 26 ans), n°37 Peter Podhradsky (Metallurg Novokuznetsk, RUS, 28 ans), n°44 Andrej Sekera (Buffalo Sabres, NHL, 31 ans), n°23 Ivan Majesky (Linköping, SUE, 31 ans), n°15 Dominik Granak (Färjestad, SUE, 24 ans), n°24 Branislav Mezei (Florida Panthers, NHL, 27 ans).

Attaquants : n°13 Juraj Kolnik (Genève-Servette, SUI, 27 ans), n°47 Miroslav Kovacik (Skellefteå, SUE, 29 ans), n°27 Ivan Ciernik (Cologne, ALL, 30 ans), n°81 Marcel Hossa (Phoenix Coyotes, NHL, 27 ans), n°21 Radovan Somik (Pardubice, TCH, 30 ans), n°26 Tibor Melicharek (Sparta Prague, TCH, 31 ans), n°72 Andrej Kollar (Dukla Trencin, SVK, 31 ans), n°39 Robert Petrovicky (Leksand, SUE, 34 ans), n°20 Frantisek Skladany (Karlovy Vary, TCH, 26 ans), n°41 Andrej Podkonicky (Liberec, TCH, 29 ans), n°79 Peter Fabus (Plzen, TCH, 28 ans), n°9 Peter Huzevka (Dukla Trencin, SVK, 31 ans).

Réservistes : n°8 René Vydareny (Ceské Budejovice, TCH, 26 ans), n°71 Juraj Mikus (Skalica, SVK, 21 ans).

 

Les difficultés de la Slovaquie sont peut-être la chance pour l'Allemagne de confirmer sa progression par un accès en quart de finale, malgré un groupe difficile où la Norvège n'aura rien d'une formalité. Elle est renforcée par ses trois meilleurs joueurs de NHL : les défenseurs Dennis Seidenberg et Christoph Schubert, qui garantissent un apport indéniable en jeu de puissance, et le rapide Marco Sturm. L'attaquant de Boston sera un des deux leaders offensifs. L'autre sera Michael Wolf, qui a confirmé son bon Mondial de Moscou et a été consacré joueur de l'année en DEL, ce qui n'était jamais arrivé à un Allemand depuis la création de la ligue en 1994.

Uwe Krupp est donc revenu sur le rajeunissement forcené qui avait été sa marque de fabrique depuis deux ans. C'est la présence de Sturm qui l'a convaincu de rappeler Stefan Ustorf, qui a réalisé une excellente saison à Berlin mais qui avait annoncé sa retraite internationale après la cérémonie de clôture des championnats du monde de division I à Amiens. Et comme un symbole, c'est Felix Schütz, le centre révélé à ce Mondial d'Amiens, qui en fait les frais... On en est pas à renier la politique de changement générationnel, mais l'inclusion de deux Canadiens naturalisés (Holland et Schmidt) aux dépens de jeunes défenseurs de niveau proche a fait grogner.

Ce qui va vraiment empoisonner la vie de l'équipe de l'Allemagne, c'est plutôt l'affaire Busch. Le joueur de Berlin ne pensait pas déclencher une telle tempête en fermant la porte au nez d'un contrôleur anti-dopage parce qu'il voulait déjeûner... Il s'est vite rendu compte de son erreur, a rappelé dans la foulée et repris rendez-vous dans l'après-midi, ce qui a convaincu la fédération de lui infliger une sanction clémente (sursis, amende et heures d'intérêt général) et de ne pas qualifier son cas comme un refus de contrôle. Sauf que l'agence anti-dopage allemande ne l'entend pas de cette oreille et a déjà transmis le dossier à l'AMA. Depuis, la DEB, la fédération allemande, a contre-attaqué en poursuivant pour diffamation le médiatique docteur Werner Franke, grand nom allemand de l'anti-dopage, qui l'avait qualifiée de "corrompue". Il faut dire que Busch n'a pas fait dans la discrétion en marquant le but décisif en prolongation en finale de la DEL, et on peut être sûr que sa présence à Halifax va diffuser l'affaire dans la presse internationale.

Gardiens : n°32 Dimitrij Pätzold (Worcester, AHL, 25 ans), n°80 Robert Müller (Cologne, ALL, 27 ans), n°1 Dimitrij Kotschnew (Nuremberg, ALL, 26 ans).

Défenseurs : n°5 Dennis Seidenberg (Carolina Hurricanes, NHL, 26 ans), n°13 Christoph Schubert (Ottawa Senators, NHL, 26 ans), n°22 Michael Bakos (Ingolstadt, ALL, 29 ans), n°8 Sebastian Osterloh (Francfort, ALL, 25 ans), n°48 Frank Hördler (Eisbären Berlin, ALL, 23 ans), n°3 Jason Holland (Ingolstadt, ALL, 32 ans), n°7 Chris Schmidt (Iserlohn, ALL, 32 ans) + 0 ou 1 place (puis 1 ou 2) parmi n°31 Andreas Renz (Cologne, ALL, 30 ans), n°10 Christian Ehrhoff (San José, NHL, 25 ans).

Attaquants : n°11 Sven Felski (Eisbären Berlin, ALL, 33 ans), n°24 André Rankel (Eisbären Berlin, ALL, 22 ans), n°85 Yannic Seidenberg (Ingolstadt, ALL, 24 ans), n°21 John Tripp (Hambourg, ALL, 30 ans), n°87 Philip Gogulla (Cologne, ALL, 20 ans), n°33 Michael Hackert (Mannheim, ALL, 26 ans), n°16 Michael Wolf (Iserlohn, ALL, 27 ans), n°47 Christoph Ullmann (Mannheim, ALL, 24 ans) + 4 ou 5 places (puis 5 ou 6) parmi n°19 Marco Sturm (Boston, NHL, 29 ans), n°15 Stefan Ustorf (Eisbären Berlin, ALL, 34 ans), n°46 Florian Busch (Eisbären Berlin, ALL, 23 ans), n°72 Petr Fical (Nuremberg, ALL, 30 ans), n°56 Aleksander Polaczek (Nuremberg, ALL, 27 ans), n°57 Marcel Goc (San José, NHL, 24 ans).

 

La Norvège a vécu l'an passé une fronde des joueurs et de leur encadrement à l'encontre de la fédération, accusée d'avoir très mal organisé la préparation. Le bouquet avait été le blocage de Skrøder à l'aéroport parce que sa demande de visa n'avait pas été validée. Plusieurs cadres de l'équipe ont dit qu'il ne voulaient plus jamais revivre ça.

La polémique a coûté son poste au placide président de la NIFH, Bjørn Ruud, qui était en poste depuis 14 ans. Il a été remplacé par son prédécesseur Ole Jacob Libæk, qui a une image bien plus dynamique. Le nouveau président a annoncé deux priorités, le recrutement des débutants à un plus jeune âge, et bien sûr... le poste de gardien. Si on avait échangé les gardiens, la Norvège aurait battu le Canada l'an dernier, selon Libæk, qui n'exagère pas forcément sur ce point. Par contre, quand il annonce qu'il voudrait que la Norvège devienne une nation exportatrice de gardiens, meilleure que la Finlande, l'objectif paraît vraiment à très, très long terme...

Pour l'instant, le titulaire par défaut devrait en effet être une fois de plus Pål Grotnes, l'ancien gardien de Clermont-Ferrand, né en Norvège mais formé en Suède. Ses deux doublures n'ont aucune expérience en championnat du monde même si elles représentent l'avenir.

L'an dernier, l'Allemagne avait envoyé les Scandinaves en poule de relégation. Cette fois, il ne faudra pas rater la revanche face à cet adversaire bien connu. Celui qui connaît le mieux le pays, Tore Vikingstad, ancien joueur de l'année en DEL, a cependant décliné l'invitation après une saison pourrie par les blessures avec Düsseldorf. Ce n'est pas très grave car l'équipe norvégienne possède de la qualité et de l'expérience au centre avec Hansen, Bastiansen voire Ask.

Même sans Patrick Thoresen encore en play-offs NHL, l'attaque a fière allure, et le sélectionneur Roy Johansen a annoncé que c'est la meilleure équipe qu'il ait eu à disposition depuis sa nomination il y a six ans. Il faut dire que les jeunes joueurs qui éclataient en junior apparaissent désormais chez les seniors. Le petit Mats Zuccarello Aasen a éclaboussé de son talent et de sa vitesse le championnat norvégien, et avant de partir pour MODO, il est très attendu pour son premier Mondial.

Mais ces nombreux talents norvégiens sont presque tous attaquants. Jonas Holøs, engagé par Färjestad l'an prochain, constitue une exception. Derrière, ce sont les vétérans Jakobsen, Myrvold et Trygg qui tiennent les clés, et ils ont peu de relève. En l'absence d'Ole Kristian Tollefsen et de Lars Erik Lund blessés, il faut donc s'en remettre à des joueurs qui ont tout juste eu leur passeport cette saison. Avec le physique Juha Kaunismäki (finlandais) et le plus offensif Matthias Holmstedt (suédois), la défense compte ainsi trois naturalisés, puisqu'il faut y ajouter Ryman, déjà présent depuis six ans.

Gardiens : n°33 Pål Grotnes (Comet, NOR, 31 ans), n°34 André Lysenstøen (Stavanger, NOR, 19 ans), n°30 Ruben Smith (Storhamar, NOR, 20 ans).

Défenseurs : n°23 Mats Trygg (Cologne, ALL, 30 ans), n°7 Tommy Jakobsen (Graz, AUT, 37 ans), n°6 Jonas Holøs (Sparta Sarpsborg, NOR, 20 ans), n°54 Anders Myrvold (Vålerenga, NOR, 32 ans), n°24 Henrik Ødegaard (Frisk Asker, NOR, 20 ans), n°5 Juha Kaunismäki (Stavanger, NOR, 28 ans) + n°16 Erik Ryman (AIK, SUE, 35 ans) ou n°17 Matthias Holmstedt (Comet, NOR, 27 ans).

Attaquants : n°48 Mats Zuccarello Aasen (Frisk Asker, NOR, 20 ans), n°8 Mads Hansen (Brynäs, SUE, 29 ans), n°19 Per-Åge Skrøder (MODO, SUE, 29 ans), n°9 Marius Holtet (Iowa Stars, AHL, 23 ans), n°21 Morten Ask (Duisburg, ALL, 27 ans), n°10 Lars Erik Spets (Duisburg, ALL, 23 ans), n°46 Mathis Olimb (Vålerenga, NOR, 31 ans), n°20 Anders Bastiansen (Mora, SUE, 27 ans), n°28 Kjell Richard Nygård (Vålerenga, NOR, 30 ans), n°22 Martin Røymark (Sparta Sarpsborg, NOR, 21 ans), n°27 Mats Froshaug (Linköping, SUE, 19 ans), n°26 Kristian Forsberg (Storhamar, NOR, 21 ans) + n°25 Steffen Thoresen (Vålerenga, NOR, 21 ans) ou n°18 Eirik Skadsdammen (Storhamar, NOR, 26 ans).

 

 

Groupe D

C'est un grand monsieur du hockey international qui s'en va. Après douze championnats du monde, dont les neuf derniers d'affilée, David Vyborny ne sera pas au départ cette année. Il a annoncé sa retraite internationale, en même temps que son retour au Sparta Prague dont il deviendra joueur/manager.

La République Tchèque sera-t-elle handicapée par son absence ? Pour autant, non. Même sans Havlat (opéré de l'épaule) et les jeunes talents Hemsky (genou) et Olesz (poignet), les Tchèques sont inondés de talents en attaque. Être élu meilleur joueur du tournoi de répétition générale, sur petite glace et à domicile, dans le cadre de l'Euro Hockey Tour n'a pas empêché Josef Straka d'être écarté dans la foulée. Le duo Kumstat-Skuhravy, qui a emmené l'étonnant Karlovy Vary en finale tchèque, a été coupé dans les derniers jours. Les hockeyeurs évoluant en NHL se bousculent en effet, y compris des débutants comme Fleischmann propulsé en deuxième ligne, et des places libres ont été gardées dans l'effectif pour d'autres qui doivent arriver. Le plus dur va être de former un collectif improvisé avec tous ces joueurs individuellement bons. Obligation de résultat pour le sélectionneur Hadamczik...

La défense n'est pas en reste. Même sans le gros gabarit de Pavel Kubina annoncé malade, la défense a encore de bons gabarits capables de fermer la porte (Caslava, Hejda). Ils soutiennent de bons patineurs (Kuba, Michalek) dont certains seront les clés de voûte du jeu de puissance (Zidlicky et le capitaine Kaberle).

Le point sensible est plutôt le poste de gardien. Tomas Vokoun a fini la saison avec une hernie et voulait se faire opérer après le championnat du monde, mais les Florida Panthers l'ont obligé à passer sur le billard tout de suite. Hnilicka, qui ne voulait pas venir l'an dernier comme n°2, arrive donc comme titulaire. Le souci, c'est qu'il n'a même pas ce statut en club ! Ces dernières années, on reprochait aux clubs russes d'affaiblir leur équipe nationale en engageant des gardiens étrangers. Cette fois, alors qu'on craignait un dénouement similaire, c'est le contraire qui s'est produit. Hnilicka, qui a raté le seul match de play-offs de Superliga qu'il a joué, n'a jamais pu prendre la place d'Eremenko, qui partira avec un avantage psychologique lors du grand choc de la poule entre Tchèques et Russes. Le duel des deux gardiens d'Ufa constituera le grand moment du premier tour.

Gardiens : n°33 Milan Hnilicka (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 34 ans), n°79 Marek Pinc (Liberec, TCH, 29 ans) + 1 place pour n°31 Adam Svoboda (Slavia Prague, TCH, 30 ans).

Défenseurs : n°15 Tomas Kaberle (Toronto Maple Leafs, NHL, 30 ans), n°4 Zbynek Michálek (Phoenix Coyotes, NHL, 25 ans), n°3 Marek Zidlicky (Nashville Predators, NHL, 31 ans), n°35 Jan Hejda (Columbus, NHL, 29 ans), n°71 Filip Kuba (Tampa Bay Lightning, NHL, 31 ans), n°36 Petr Cáslava (Pardubice, TCH, 28 ans) + 1 place puis 2 au deuxième tour, à choisir parmi les espérés n°96 Roman Hamrlik (Canadiens de Montréal, NHL, 34 ans) et n°28 Michal Rozsival (New York Rangers, NHL, 29 ans) ou les derniers joueurs coupés n°6 Ladislav Smid (Edmonton Oilers, NHL, 22 ans) et n°7 Vladimir Sicak (Ceské Budejovice, TCH, 27 ans).

Attaquants : n°26 Patrik Elias (New Jersey, NHL, 32 ans), n°64 David Krejci (Boston Bruins, NHL, 22 ans), n°10 Martin Erat (Nashville Predators, NHL, 27 ans), n°43 Tomas Fleischmann (Washington Capitals, NHL, 23 ans), n°11 Martin Hanzal (Phoenix Coyotes, NHL, 21 ans), n°19 Radim Vrbata (Phoenix Coyotes, NHL, 26 ans), n°20 Jakub Klepis (Slavia Prague, TCH, 23 ans), n°13 Jiri Novotny (Columbus Blue Jackets, NHL, 24 ans), n°12 Ales Kotalik (Buffalo Sabres, NHL, 29 ans), n°24 Zbynek Irgl (Lokomotiv Yaroslavl, RUS, 27 ans), n°60 Tomás Rolinek (Pardubice, TCH, 28 ans) + 2 places puis 3 au deuxième tour, à choisir parmi les espérés n°17 Jaroslav Hlinka (Colorado Avalanche, NHL, 31 ans), n°14 Tomas Plekanec (Canadiens de Montréal, NHL, 24 ans), n°98 Milan Michalek (San José Sharks, NHL, 33 ans) ou autre.

 

L'adversaire qui semble le plus redoutable pour le Canada pourrait être la Russie. En talent offensif pur, elle est incomparable, mais ses talons d'Achille restent les mêmes. Interrogé sur les absences qu'il regrettait, le sélectionneur Slava Bykov en a mentionné trois, la paire d'arrières Varlamov-Atyushov et le centre défensif Ivan Nepryaev. Il s'agit toujours des postes faibles où le moindre blessé est embêtant. Dans ce contexte, la décision de Bykov de ne pas sélectionner Sergei Brylin, le centre vétéran à spécialité défensive, fait débat, même s'il n'avait pas non plus été un sauveur l'an passé.

Il n'y aura pas de ligne défensive, seulement des joueurs qui auront une vocation plus attentive, comme la surprise de la sélection Konstantin Gorovikov, dont la ligne avec Sushinsky et Mozyakin a été la plus convaincante en préparation. C'est le seul trio certain, car la ligne Zaripov-Zinoviev-Morozov, dominatrice au Mondial de Moscou, a été séparée par la blessure de Morozov. Les prestations fantomatiques de Kovalchuk renforcent encore le casse-tête sur la composition des lignes où l'idole locale Aleksandr Radulov (qui avait amené les Remparts de Québec au trophée national junior majeur) aura du mal à trouver une place. Bykov aura encore besoin de tout son tact... 

S'il y a un joueur dont le métier sera utile dans les deux sens de la glace, c'est Sergei Fedorov. Ses bons play-offs, surtout à partir du moment où il a été placé aux côtés d'Ovechkin, convainquent de son apport, mais son accord sans condition (comme une exigence supposée sur la présence de son frère) a surpris. C'est la première fois que Fedorov joue un championnat du monde... depuis 1990 ! Ce retour d'un des symboles de la génération perdue, exilée sans grand lien avec son pays après la chute de l'URSS, scelle une sorte de réconciliation. Annonce-t-elle aussi un retour aux succès passés ?

Même les joueurs qui ont critiqué le faible niveau de créativité du jeu sur petite glace (Zaripov) y ont paru à l'aise en pratique. La Russie, qui a amenagé une glace réduite dans son centre d'entraînement de Novogorsk, reste donc sur sept victoires d'affilée en avril, mais elle se méfie de ce parcours trop facile, particulièrement de la dernière victoire amicale chez des hôtes canadiens qui jouent différemment en compétition. Elle ne sait que trop qu'elle peut-être fragile en phases finales, comme elle l'a expérimenté l'an passé quand trois blessures l'ont déstabilisée. 

Gardiens : n°30 Aleksandr Eremenko (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 28 ans), n°35 Mikhaïl Biryukov (HK MVD, RUS, 22 ans). Semion Varlamov (Yaroslavl, 20 ans) s'est blessé à l'entraînement et a cédé sa place à Biryukov, le troisième gardien pourrait être Evgeni Nabokov, San José, NHL.

Défenseurs : n°5 Ilya Nikulin (Ak Bars Kazan, RUS, 25 ans), n°45 Vitali Proshkin (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 31 ans), n°22 Konstantin Korneev (CSKA Moscou, RUS, 23 ans), n°7 Dmitri Kalinin (Buffalo Sabres, NHL, 27 ans), n°37 Denis Grebeshkov (Edmonton Oilers, RUS, 24 ans), n°55 Daniil Markov (Dynamo Moscou, RUS, 31 ans), n°6 Dmitri Vorobiev (Lada Togliatti, RUS, 22 ans).

Attaquants : n°8 Aleksandr Ovechkin (Washington Capitals, NHL, 22 ans), n°29 Sergei Fedorov (Washington Capitals, NHL, 38 ans), n°28 Aleksandr Semin (Washington Capitals, NHL, 24 ans), n°95 Aleksei Morozov (Ak Bars Kazan, RUS, 31 ans), n°42 Sergei Zinoviev (Ak Bars Kazan, RUS, 28 ans), n°12 Danis Zaripov (Ak Bars Kazan, RUS, 27 ans), n°33 Maksim Sushinsky (SKA Saint-Pétersbourg, RUS, 33 ans), n°21 Konstantin Gorovikov (SKA Saint-Pétersbourg, RUS, 30 ans), n°10 Sergei Mozyakin (Mytishchi, RUS, 27 ans), n°71 Ilya Kovalchuk (Atlanta Thrashers, NHL, 25 ans),n°27 Aleksei Tereshchenko (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 27 ans), n°61 Maksim Afinogenov (Buffalo Sabres, NHL, 28 ans), n°47 Aleksandr Radulov (Nashville Predators, NHL, 21 ans).

Réservistes possibles : Fedor Tyutin (D, New York Rangers, NHL, 24 ans), n°81 Fedor Fedorov (A, Dynamo Moscou, RUS, 26 ans).

 

Avec sept défaites en sept matches de préparation, le Danemark aurait de quoi s'inquiéter avant d'aborder le championnat du monde, mais le discours officiel reste confiant sur les capacités de l'équipe. L'environnement médiatique du hockey est encore peu gênant et il est possible de se préparer dans le calme. Seul l'attaquant d'AHL Kirill Starkov, présent l'an dernier, a fait un peu de bruit en demandant s'il fallait qu'il envoie des vidéos de lui au staff, qui l'a jugé incapable d'intégrer l'effectif actuel sans être venu le voir jouer.

Vu la progression constante de ses jeunes, le Danemark aligne chaque année un effectif plus fort que le précédent. En dépit de l'absencede son joueur de NHL Frans Nielsen blessé à l'épaule, c'est sans doute encore vrai cette année. Même au poste plus faible de gardien, la relève commence enfin à poindre. Peter Hirsch pouvait être inconstant ces dernières années sans que sa doublure Michael Madsen ne puisse lui piquer la place. Mais cette fois, le gardien remplaçant Patrick Galbraith est chaud bouillant depuis plusieurs mois et va vraiment le pousser.

Le sélectionneur canadien Mike Sirant n'a pas le droit à l'erreur, car il ne convainc pas les amateurs de hockey danois. Le style agressif qu'il veut mettre en place a eu moins de réussite jusqu'ici que la tactique défensive de son prédécesseur suédois Mikael Lundström. Un peu lents défensivement, les Danois s'exposent aux contre-attaques d'adversaires plus cyniques tactiquement. Leur chance est que le match qu'il leur suffit de gagner pour le maintien (l'Ukraine l'an passé, l'Italie cette année) les oppose plutôt à des équipes vieillissantes et peu rapides.

Gardiens : n°31 Peter Hirsch (Aalborg, DAN, 29 ans), n°30 Patrick Galbraith (SønderjyskE, DAN, 22 ans), Simon Nielsen (Rødovre, DAN, 21 ans).

Défenseurs : n°7 Jesper Damgaard (Rødovre, DAN, 32 ans), n°4 Mads Bødker (Rögle, SUE, 20 ans), n°5 Daniel Nielsen (Leksand, SUE-2, 27 ans), n°25 Andreas Andreasen (Esbjerg, DAN, 32 ans), n°6 Steffen Lassen (Herning, DAN, 22 ans), n°26 Morten Dahlmann (Herlev, DAN, 31 ans) + sans doute n°2 Mads Schaarup (SønderjyskE, DAN, 21 ans).

Attaquants : n°19 Kim Staal (Linköping, SUE, 30 ans), n°93 Peter Regin (Timrå, SUE, 22 ans), n°13 Morten Green (Leksand, SUE-2, 27 ans), n°16 Christoffer Kjærgaard (Herning, DAN, 27 ans), n°29 Morten Madsen (Houston, AHL, 21 ans), n°17 Jannik Hansen (Manitoba, AHL, 22 ans), n°10 Bo Nordby Andersen (Aalborg, DAN, 29 ans), n°20 Rasmus Olsen (Aalborg, DAN, 27 ans), n°18 Mads Christensen (Herning, DAN, 21 ans), n°32 Nichlas Hardt (Tappara Tampere, FIN, 19 ans), n°20 Lars Eller (Frölunda, SUE, 18 ans), n°9 Kasper Degn (Nordsjaelland, DAN, 26 ans) + sans doute n°11 Kim Lykkeskov (Sønderjyske, DAN, 24 ans).

   

Michel Goulet, au Québec, cela évoque un ailier gauche de légende des Nordiques, un buteur incomparable dont le maillot avait été retiré. Celui-là est aujourd'hui dépisteur pour l'Avalanche du Colorado. C'est un autre Michel Goulet qui est sélectionneur de l'Italie, et celui-ci a retrouvé son équipe sur place après avoir pleuré le deuil de son épouse, malade depuis un an et décédée le mois dernier.

Les condoléances se sont accumulées dans le monde du hockey italien pour partager la peine de Goulet, mais cela ne signifie pas que sa sélection soit exempte de critiques. L'absence des deux meilleurs marqueurs italiens du championnat, Enrico Dorigatti et Patrick Bona, a été remarquée, de même que celle de l'espoir défensif Stefano Marchetti. Ce qui faisait contraste, c'était la présence de Marco Insam, un junior limité en patinage qui n'était là selon certains que parce qu'il était le fils d'un ex-sélectionneur... Le fait qu'il ne soit finalement que réserviste devrait calmer un peu la polémique.

Ce que l'on reproche à Goulet, c'est de continuer à faire confiance à des oriundi qui n'ont rien à voir avec les leaders d'antan. Jason Cirone est venu une dernière fois avant la retraite, Carter Trevisani a effectué une saison catastrophique à Milan, et surtout Adam Russo, doublure de Groeneveld à Bolzano, a été conservé alors qu'Andrea Carpano, titulaire à Bolzano, a été coupé. Cela incite à penser que ces Italo-Canadiens au rôle marginal ne tirent pas vaiment l'équipe vers le haut mais prennent la place d'un local. Ceci dit, pour tous ses doubles nationaux souvent nés au Québec, ce Mondial canadien aura sûrement une motivation particulière.

Depuis sa remontée dans l'élite mondiale, en battant la France en 2005 à Zagreb, l'Italie s'est maintenue en gagnant un match par an (plus un match nul salvateur en 2006 contre la Slovénie). Elle aimerait faire pareil, mais elle se retrouve face au Danemark, qui l'a nettement battue ces deux dernières années. Si elle ne parvient pas à le battre, ce seront sans doute les retrouvailles face à la France, et il faudra gagner deux fois...

Gardiens : n°73 Günther Hell (Alleghe, ITA, 29 ans), n°1 Adam Russo (Bolzano, ITA, 25 ans), n°35 Thomas Tragust (Fassa, ITA, 21 ans).

Défenseurs : n°12 André Signoretti (Herning, DAN, 28 ans), n°3 Carter Trevisani (Milan, ITA, 25 ans), n°6 Michele Strazzabosco (Milan, ITA, 32 ans), n°26 Armin Helfer (Innsbruck, AUT, 27 ans), n°14 Carlo Lorenzi (Alleghe, ITA, 33 ans), n°50 Christian Borgatello (Bolzano, ITA, 26 ans),n°25 Andreas Lutz (Pontebba, ITA, 22 ans), n°7 Armin Hofer (Val Pusteria, ITA, 21 ans).

Attaquants : n°24 Mario Chitarroni (Alleghe, ITA, 40 ans), n°34 Jason Cirone (Flint, IHL, 37 ans), n°10 Giulio Scandella (Milan, ITA, 24 ans), n°9 Giorgio De Bettin (Cortina, ITA, 35 ans), n°71 Luca Ansoldi (Bolzano, ITA, 26 ans), n°28 Manuel de Toni (Alleghe, ITA, 29 ans), n°11 Roland Ramoser (Bolzano, ITA, 35 ans), n°22 Stefano Margoni (Pontebba, ITA, 32 ans), n°18 Paolo Bustreo (Renon, ITA, 25 ans), n°87 Nicola Fontanive (Alleghe, ITA, 22 ans), n°39 Jonathan Pittis (Asiago, ITA, 25 ans), n°17 Pat Iannone (Milan, ITA, 26 ans).

Réserviste pour le deuxième tour : n°8 Marco Insam (Milan, ITA, 18 ans), n°16 John Parco (Asiago, ITA, 35 ans).

Marc Branchu

 

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