Briançon, prisonnier politique

 

Tout comme le sport, la politique apprend gérer l'euphorie des victoires et l'amertume des échecs. Le vainqueur, souvent taxé d'arrogance, n'y tient pas toujours le beau rôle.

À l'époque où il tenait encore les rênes du Conseil général des Hautes-Alpes, Alain Bayrou était la cible évidente de toutes les suspicions d'abus de pouvoir. Il était notamment dans le collimateur en raison de la disproportion de subventions entre la SEM "les Diables Rouges", qu'il préside, et le club de hockey de Gap, alors d'un niveau proche. Le plus choquant étant sans doute sa façon d'augmenter le financement du football gapençais, sorti de nulle part, pour faire de l'ombre à son concurrent. Aujourd'hui que Bayrou a perdu le poste de président du CG, ce reproche ne fait plus sens : les deux clubs reçoivent même la même base de subvention (50 000 euros), et si Briançon perçoit plus, c'est uniquement sur des critères objectifs, parce qu'il est en division supérieure. Il n'y a plus d'injustice flagrante, et c'est plutôt le club briançonnais qui aurait motif à se plaindre de la faiblesse des subsides - pourtant stables - versés par la nouvelle majorité départementale, compte tenu qu'il est le seul club d'élite des Hautes-Alpes en sport collectif.

Cet apport départemental est quatre fois moins important que la subvention municipale, et c'est celle-ci qui pose aujourd'hui problème. Souvenez-vous : en 2005, des conseillers municipaux d'opposition déposaient un recours administratif contre une subvention exceptionnelle de 600 000 euros versée par la ville aux Diables Rouges, estimant qu'elle était excessive et servait en fait à équilibrer les comptes a posteriori. La décision du Tribunal Administratif de Marseille, prévue pour l'automne, pourrait ainsi mettre le club sur la paille.

C'était alors au tour de l'opposition de gauche d'être clouée au pilori. Les recours judiciaires étaient perçus comme une volonté délibérée de démonter toute la politique d'Alain Bayrou, puisqu'ils s'ajoutaient au recours en annulation contre la délégation de service public du casino. Cette procédure-là, bien antérieure, avait occasionné une encore plus grande polémique. Le nom de Gérard Fromm, à l'origine du recours contre le vote de la subvention à la SEM, était voué à l'infamie dans les tribunes de la patinoire René-Froger, avec un costume "d'ennemi du hockey" taillé sur mesure.

À l'inverse, Alain Bayrou, loin de l'époque où il régnait sur le département, pouvait passer pour une victime : en s'acharnant sur son cumul des fonctions, on oublie ainsi qu'il y avait peu de monde pour reprendre en main le hockey briançonnais comme il l'a fait, au plus fort de la crise des années 90. Si cet investissement était le résultat d'arrière-pensées électorales, il est assurément mal récompensé : au cours des législatives de juin, non seulement Alain Bayrou n'a pas renversé le député de gauche sortant, mais surtout il n'a obtenu que 47% des voix dans sa propre ville.

Ce désaveu des Briançonnais eux-mêmes a été une justification apportée ensuite à la démission d'Alain Bayrou de la présidence de la SEM, qui lui rapportait plus d'ennuis que d'encouragements. De nouveau, renversement des rôles : en "lâchant" le club, le maire inversait son image en paraissant moins intéressé par l'avenir du hockey sur glace que par la reconnaissance des électeurs briançonnais.

A contrario, les élus d'opposition à l'origine du recours profitaient de l'occasion pour s'afficher plus "modérés", en proposant de le retirer en échange d'un remboursement du "trop perçu" de subvention (par rapport au montant maximal de 300 000 euros jugé raisonnable), qui serait reversé à la Ville en plusieurs annuités à partir de l'an prochain. Un compromis qui aurait le mérite d'assurer au moins la saison en cours et de préparer l'avenir avec moins d'incertitudes. Puis, juste avant le début du championnat, par un nouvel effet de balancier, c'est Alain Bayrou qui s'est montré ouvert au dialogue en proposant que la SEM paie à l'avenir les heures de glace à la municipalité, et en déplorant ne pas avoir reçu de contre-proposition.

Curieuse conciliation où chacun prétend avoir eu le dernier mot et s'être heurté à l'indisponibilité de la partie adverse - ou de ses représentants. Cela aurait été plus facile si ces négociations ne s'étaient pas engagées en urgence pour convaincre le nouvel administrateur judiciaire de la SEM. Cela aurait aussi été plus simple en acceptant de se parler en face-à-face, et non par avocats interposés. C'est évidemment impossible compte tenu de la profondeur des antagonismes. À Briançon, dépassionner le débat politique local est une gageure, lorsqu'on voit comment le dossier du casino a donné lieu à des dérives verbales, menaces de mort incluses.

La glace polarise

Le hockey est devenu un tel argument électoral qu'une paix des braves n'est plus envisageable. À Briançon, au lieu de constituer la passion populaire qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être, le hockey est devenu un sujet polarisant, pour son plus grand malheur. Plus le débat s'envenime, plus il provoque des réactions radicales de fidélité ou d'hostilité.

Il est à parier que les amoureux du hockey, et pas uniquement eux, soient vite dégoûtés de l'un et de l'autre camp à ce compte-là. Ni l'un ni l'autre ne gagnera quoi que ce soit de plus à instrumentaliser ce sport désormais, mais on sait où se trouvent ceux qui risquent d'y perdre le plus : sur la glace et dans les travées de la patinoire René-Froger. Tant que le bras de fer n'est pas terminé, le sort du club peut en effet basculer du tout au tout sur une décision judiciaire.

Un certain pessimisme a régné cet été à Briançon. Le climat politique pesant à l'approche des élections municipales rappelle trop la situation de 1992. Beaucoup ont craint que cette équipe candidate au titre ne préfigure un chant du cygne. Et on peine à comprendre que l'on ait pas recherché à faire déjà des économies, par sécurité pour l'avenir.

Dans sa logique, le club ne considère pourtant pas avoir fait de folies : il se base sur ses ressources propres, hors règlements de compte passés, et en l'occurrence, ses recettes sont à la hausse. La billetterie a augmenté de 50% en un an, jusqu'à représenter un montant non négligeable (200 000 euros), et la part du financement privé, autrefois minoritaire, se rapproche des deux tiers du budget. Des chiffres sur lesquelles la SEM insiste pour montrer qu'elle n'est pas une croqueuse de subventions. L'objectif officiel n'est pas le titre à tout prix, mais une coupe et une place dans le carré final. Néanmoins, quand il est question de maintenir l'équipe parmi les meilleures du championnat, cela implique tout de même un certain standing, jamais remis en question.

Un retour en arrière aurait été difficile, surtout pour l'entraîneur Luciano Basile. Il a commencé à être critiqué la saison passée dans les tribunes de René-Froger, où on lui a reproché certains impairs au coaching. Il se voyait mal accompagner une équipe moins forte, d'autant que son autre mission, celle du recrutement, continue de faire l'unanimité. Il n'allait pas abandonner ce qui fait sa valeur ajoutée, et il n'a donc pas hésité à aller observer certaines recrues potentielles pour dénicher de bonnes trouvailles.

Il fallait cela pour compenser la perte de Martin Filip, regretté par le public briançonnais. Le jeu du centre tchèque est un modèle de fluidité, et sa technique est presque sans égal en Ligue Magnus. Mais ses relations avec Luciano Basile s'étaient nettement distendues et son salaire a donc été sacrifié. Filip fera désormais le bonheur de Tours.

Le cas Ruid

Son remplaçant sera John Christian Ruid, qui retrouvera son vieux complice Jean-François Dufour, ex-coéquipier en UHL, en ECHL et en AHL. Les deux hommes étaient partis en Europe au même moment. Ruid avait alors trouvé une meilleure place, dans le championnat autrichien à Graz. Mais il avait été licencié au bout de quatre rencontres, remplacé par l'international slovène Marcel Rodman. Officiellement, son renvoi était justifié par des raisons de santé, en l'occurrence une usure des articulations. Officieusement, il ne faisait pas du tout l'affaire. Il s'est donc retrouvé au Danemark, rejoignant encore Dufour pour cinq matches à Frederikshavn, avant de partir à Aalborg. Il voulait rester en Europe, mais son bilan danois moyen (23 points en 39 matches) ne lui permettait pas de trouver de contrat.

Ruid revenait donc à la case départ UHL, et il y explosait de nouveau, puisqu'il terminait troisième au vote du MVP de la ligue. Contrairement à ce que suggère son gabarit (il mesure 1,93 m), il ne jouait pas uniquement sur son physique. Il était surtout capable de déjouer des adversaires grâce à son maniement de crosse. Une caractéristique qu'il faut toutefois pondérer avec le style de jeu de l'UHL, une ligue dans lequel son coéquipier Daniel Goneau était considéré comme... trop soft. Pour ceux qui se souviennent des rudesses de celui-ci à Épinal, cela a de quoi surprendre.

Ailier à l'origine, mais évoluant aujourd'hui au centre, J.C. Ruid dominait souvent de la tête et des épaules sur les glaces d'UHL : jeu direct vers le but, rebonds, passes, mises au jeu, qualité technique sur des espaces réduits, utilisation de son gabarit en infériorité. Son seul défaut était son inconstance : il pouvait aussi être transparent, peu impliqué, quitte même à mettre en danger son équipe par de mauvais choix dans sa zone. Ces "jours sans" peuvent se comprendre dans une saison de 75 matches pas tous palpitants. Ils seront moins autorisés avec la fréquence plus faible des rencontres en Ligue Magnus.

Le niveau d'exigence est élevé pour Ruid, qui devra non seulement substituer Filip au centre, mais surtout avoir la même efficacité que Pierre-Luc Sleigher, son compatriote qui a monnayé ses belles stats en doublant son salaire en LNB suisse à Martigny. Briançon attend évidemment beaucoup de l'association reformée avec Jean-François Dufour, nommé par ailleurs nouvel assistant de Luciano Basile pour le travail vidéo. "J.C." et "J.F." ont donné la mesure de ce que pourrait être une première ligne de choc en compagnie d'Edo Terglav : les trois hommes ont été très efficaces lors du tournoi de pré-saison à Bled, où Briançon a dominé trois équipes du fort championnat autrichien. Une petite revanche personnelle pour un joueur qui avait été très vite viré de Graz...

Si le premier bloc devrait ainsi se dessiner autour d'un jeu très énergique à la canadienne, une autre ligne offensive plus technique devrait la compléter. Après Szélig et Vas, un troisième Hongrois débarque en effet à Briançon : Balázs Ladányi. Lui aussi a été formé à Dunaújváros, et lui aussi a dû en partir lorsque le retrait de la compagnie sidérurgique Dunaferr a empêché le club de conserver ses joueurs à fort salaire. La différence est qu'il aura un peu tardé avant de quitter son pays, jouant deux ans dans la capitale pour Újpest. Avec ses 158 sélections, Ladányi est la tête d'affiche du trio magyar, le joueur le plus fameux dans son pays. Il n'est devancé au chapitre des attaquants hongrois que par le duo Ocskay-Palkovics, et il les a même éclipsés lors du dernier Mondial : comme Vas à son arrivée l'an dernier, il reste sur son meilleur championnat du monde. Les deux hommes y ont joué côte à côte, et leur complémentarité n'est plus à prouver. Ladányi est un joueur typique du hockey hongrois, avant tout extrêmement technique.

Le sixième joueur tout désigné pour les deux premières lignes est assurément Simo Vidgren. De toutes les recrues, c'est lui qui vient du niveau le plus haut. Formé au Kalpa Kuopio, il a cependant rejoint Ilves Tampere pour faire ses débuts en dans l'élite. Et quels débuts ! Il marque 17 points et est élu rookie de l'année en SM-liiga en 2004/05. Une vraie révélation pour un joueur qui n'était pas international junior. Malheureusement, la suite est moins glorieuse. En mal de temps de glace au début de sa seconde saison avec Ilves, il rentre dans sa ville natale Kuopio, dont le club a entre-temps été promu. Il dispute ainsi deux nouvelles saisons dans l'élite finlandaise, mais manque de vitesse de patinage. Des blessures contribuent au déclin inexorable de sa production. À 24 ans, le voici qui vient en France essayer de relancer sa carrière. Avec son jeu direct et physique, Vidgren est capable de gratter des palets dans les coins et de se faire une place devant le but. Il ne faut en revanche pas compter sur lui pour des capacités créatrices, et la vision du jeu du duo hongrois pourrait compenser ses propres faiblesses.

Autre recrue, le polyvalent Mitja Sivic constitue une alternative car on peut parfaitement imaginer une association avec l'autre Slovène Edo Terglav : les deux hommes partagent le même dynamisme en plus de la même nationalité.

Chacun aura remarqué que cela ne fait pas beaucoup de Français parmi les attaquants les plus importants. Il y en avait un, Mickaël Perez, qui a connu une belle progression à Briançon, mais cela n'a pas échappé à Grenoble qui l'a recruté. Quant au vétéran Éric Blais, ses problèmes de genou l'ont contraint à arrêter définitivement sa carrière. Il reste donc les autres joueurs vus sur la troisième ligne, Cédric Boldron, Benjamin Arnaud et Sébastien Rohat. Ils ont fait une saison correcte mais devraient avoir moins de temps de jeu puisque Luciano Basile a voulu un attaquant de plus. Sauf à ce que, justement, cette profondeur accrue serve à ce qu'il y ait une quatrième ligne qui ne joue pas que symboliquement à deux minutes de la fin... Cela dépendra sans doute de la confiance accordée au douzième homme Dimitri Faure-Brac. En conférence de presse, Basile a expliqué qu'il "a travaillé très fort et a le niveau pour avoir sa place", mais a aussitôt indiqué qu'il avait encore "une marge de progression très importante", ce qui peut être vu comme un bémol.

Si la rotation n'est pas élargie, Arnaud et Rohat risqueraient d'en pâtir les premiers, car Boldron a l'avantage d'un vécu commun avec le nouveau centre Damien Raux, qu'il a côtoyé à Caen. Le Rouennais a tenté la saison dernière un retour à son club formateur, mais Alain Vogin ne lui pas accordé sa confiance très longtemps, à cause de son manque de patinage. Basile semble mieux apprécier la maturité de jeu de Raux.

Même si elle a perdu ses deux meilleurs marqueurs Filip et Perez, cette attaque briançonnaise paraît encore redoutable, avec peut-être encore plus de variété entre l'école hongroise technique et le jeu direct canado-finlandais.

La défense sans les costauds

La défense a perdu ses deux "costauds", Royer et Kratky, mais ne paraît pas démunie pour autant. Luciano Basile ne souhaitait pas conserver Rémi Royer, qui malgré ses promesses n'a jamais su s'assagir et éviter les pénalités stupides. L'exclusion "inacceptable" (Basile) contre Dijon a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

On espère donc qu'Alexandre Rouleau saura mieux prendre le pli. Ce junior prometteur, qui a représenté le Canada au Mondial junior 2003, avec un temps de jeu limité dans les phases finales mais sans commettre d'erreur. Sa carrière pro n'a malheureusement pas suivi le même chemin, oscillant entre AHL et ECHL. Il était apprécié du public de ligue mineure pour son jeu très physique et son aptitude au combat, tout en étant capable d'appuyer l'attaque. Son jeu complet peut en faire le leader des lignes arrières.

Le second Canadien, Luciano Lomanno, est a priori moins solide défensivement, même s'il a progressé sur ce plan. Il vient de terminer son cursus en junior majeur et son lancer peut être un appui offensif en jeu de puissance. Le passeport italien de Lomanno présente un avantage immédiat pour Briançon, celui de ne pas compter parmi les quatre joueurs hors Union Européenne et assimilés, mais il pourrait aussi susciter à terme de l'intérêt juste de l'autre côté des Alpes, où l'on suivra le développement de ce jeune arrière.

Devant un gardien Christian Bronsard (qui a tardé à convaincre à sa première saison, ne montrant le niveau attendu qu'en play-offs), le reste de la défense sera inchangé, avec l'offensif Milan Tekel, le défensif Viktor Szélig, le Slovène Jakob Milovanovic dont le nom évoque quelques grincements à Grenoble depuis sa faute sur Masa en demi-finale, Sébastien Dermigny et le Saint-Pierrais Gary Levêque, que beaucoup à Briançon considèrent comme un des défenseurs les plus sous-estimés du championnat.

Cyril Arnaud fera office de huitième homme dans cette défense suffisamment large, malgré les retraites de Fred Borgnet et Alexandre Rouillard qui ne jouaient quasiment pas (ou plus). Le premier est désormais gardien de la paix au commissariat de Briançon, et le second est chargé du matériel et des déplacements. Un autre ancien joueur est membre du staff : le directeur administratif Hugues Moreaux, qui s'occupera des aspects commerciaux et des relations publiques.

Même si l'équipe a été stabilisée et dotée d'un staff renforcé, la SEM reste toujours sans président. Les deux entrepreneurs locaux qui avaient envisagé de prendre la succession d'Alain Bayrou ont renoncé. Le poste n'a rien d'une sinécure car sa démission a refroidi plusieurs sponsors. C'est un administrateur judiciaire, Maître Gilibert, qui préside donc à la destinée des Diables Rouges. Il a pris la décision d'autoriser l'équipe à commencer sa saison, mais reste en attente du dénouement des négociations politico-judiciaires.

Si l'équipe de Briançon s'annonce solide, c'est bien en coulisses que les Diables Rouges semblent les plus fragiles.

Marc Branchu

 

 

Départs : Sleigher (Martigny, SUI-2), Rouillard (arrêt), Filip (Tours), Perez (Grenoble), Kratky (Newcastle, GBR), Royer (Salzbourg II, AUT-2), Blais (arrêt, genou), Borgnet (arrêt), Chevalier (Annecy)

Arrivées : Ladányi (Ujpest, HON), Raux (Rouen), Sivic (Olimpija Ljubljana, SLO), Rouleau (Phoenix, ECHL), Vidgren (KalPa Kuopio, FIN), Lommano (île du Prince-Édouard, LHJMQ), Ruid (Fort Wayne, UHL).

 

Effectif

Gardiens

NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2006/07  MJ   Min   Moy.   Pén
BRONSARD Christian    25/12/1977  170  75       (Canadien)   Briançon   FRA-1   33  1979   2,46    0'
ANGELLA Damien        08/09/1984  179  80  Briançon          Briançon   FRA-1    4    77   3,11    0'

Défenseurs

NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2006/07   MJ   B   A Pts   Pén
ARNAUD Cyril          10/06/1986  180  76  Briançon          Briançon    FRA-1    7   0   0   0    0'
DERMIGNY Sébastien    08/01/1981  186  90  Fontenay          Briançon    FRA-1   33   1   1   2  101'
LEVÊQUE Gary          11/08/1981  185  83  Saint-Pierre      Briançon    FRA-1   32   1   3   4   24'
LOMANNO Luciano       07/05/1986  185  92       (Canadien)   Halifax/PE  LHJMQ   71  12  36  48   76'
MILOVANOVIC Jakob     18/03/1984  182  78        (Slovène)   Briançon    FRA-1   34   3  11  14   73'
ROULEAU Alexandre     29/07/1983  185  86       (Canadien)   San Antonio  AHL    25   1   0   1   27'
                                                             Phoenix     ECHL    45  10  25  35   10'
SZÉLIG Viktor         22/09/1975  185  90       (Hongrois)   Briançon    FRA-1   33   2   9  11   77'
TEKEL Milan           18/06/1975  178  80       (Slovaque)   Briançon    FRA-1   24   4  11  15   20'

Attaquants

NOM Prénom             Naissance    cm  kg  Club formateur   Club & Ch 2006/07   MJ   B   A Pts   Pén
ARNAUD Benjamin        08/07/1986  172  64  Gap              Briançon    FRA-1   34   5   4   9   20'
BOLDRON Cédric         03/09/1978  186  76  Briançon         Briançon    FRA-1   34   7   6  13   38'
DUFOUR Jean-François   10/05/1976  182  91      (Canadien)   Briançon    FRA-1   34  15  33  48   59'
FAURE-BRAC Dimitri     01/10/1987  175  87  Briançon         Briançon    FRA-1   23   0   0   0    0'
LADANYI Balazs         06/01/1976  180  88      (Hongrois)   Újpest      HON-1   46  26  48  74   44'
RAUX Damien            03/11/1984  178  76  Rouen            Rouen       FRA-1   34   2   4   6    4'
ROHAT Sébastien        18/02/1985  175  73  Briançon         Briançon    FRA-1   34   2   2   4   50'
RUID John Christian    31/12/1974  190 101     (Américain)   Fort Wayne   UHL    85  46  56 102   97'
SIVIC Mitja            01/10/1979  177  85       (Slovène)   Olimpija    SLO-1   42  18  29  47   60'
TERGLAV Edo            24/01/1980  185  94       (Slovène)   Briançon    FRA-1   33  19  23  42   18'
VAS Marton             02/03/1980  188  92      (Hongrois)   Briançon    FRA-1   34  17  24  41   22'
VIDGREN Simo           18/03/1983  189  90    (Finlandais)   KalPa       FIN-1   46   3   2   5   33'

Entraîneur : Luciano Basile (ITA/CAN, 47 ans).

 

Revoir la présentation 2006/07

 

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