Lettonie 2006/07 : bilan de la saison

 

Le hockey letton navigue toujours entre deux eaux. Entre développement et stagnation. Témoin, l'équipe nationale, passée près de la correctionnelle lors du dernier Mondial chez le voisin russe. Les Grenats ont dû se contenter de la poule de relégation, eux qui rêvent de quart de finale depuis 2004 et le Mondial tchèque.

Cela n'a pas été pour cette année, dans une poule a priori à leur portée, suite à trois défaites en autant de rencontres dans la première phase. Un revers d'entrée 1-2 face à la Suisse étant pratiquement rédhibitoire. La claque 2-8 dans le derby de la Baltique, face à l'ancien colon devenu grand partenaire économique, la Suède, ne faisant que confirmer que le (très) haut niveau s'éloigne de Riga. Mais le plus difficile à encaisser a été la défaite en mort subite face à l'Italie (3-4) condamnant les Grenats à la poule de relégation !

Une poule basse que les Lettons ont cependant maîtrisée avec sérénité. Ils se sont rapidement mis à l'abri avec deux nets succès, 5-0 contre l'Ukraine et 5-1 face à l'Autriche. La défaite dans l'ultime rencontre, 4-7 devant la Norvège, relevait de l'anecdote.

Bilan sportif mitigé donc, mais cependant encourageant à certains égards. En particulier en ce qui concerne le renouvellement des générations. Depuis le retour à l'indépendance, la Lettonie évoluait au plus haut niveau grâce à des joueurs formés du temps de l'URSS. Désormais, on voit pointer des jeunes pousses pleines de sève. C'est le cas, évidement, des deux petites merveilles qui ont illuminés l'équipe nationale lors de ce mondial, Kaspars Daugavins, 18 ans, formé au Riga 2000, repêché par Ottawa et déjà en AHL, et Lauris Darzins, 22 ans, également de Riga, également repêché en LNH par Nashville, mais faisant carrière en Europe (Finlande et République Tchèque).

Mais ils ne sont pas les seuls à poindre... Il y a Guntis Galvins, également issu du Riga 2000, défenseur lors de ce Mondial moscovite à 21 ans, et surtout les frères Dzerins qui pourraient bien très prochainement rejoindre l'équipe nationale. Guntis Dzerins, toujours du Riga 2000, 22 ans, et encore plus son petit frère, Andris, 19 ans, qui évolue déjà en Finlande, à Lukko Rauma. Andris Dzerins affole les compteurs en championnats du monde junior de D1, chez les 18 ans en 2006 et chez les 20 ans en 2007. Il vient d'être engagé en junior majeur canadien, chez les Frontenacs de Kingston.

Il y avait également trois jeunes lettons à la Draft 2007 pour la LNH, trois membres de l'équipe nationale des moins de 18 ans. Janis Straupe en numéro 65, encore et toujours de Riga, Sergejs Danilovs de... Liepaja en numéro 114 (le joueur le plus pénalisé lors du Mondial 18 ans 2006), et le défenseur Ricards Birzins, du Saga Riga, en numéro 157.

Il faut dire que les 18 ans ont disputé cette saison le championnat de l'élite mondiale en Finlande, à Tampere et Rauma (justement !). Mais les jeunes Baltes n'ont pu se maintenir, terminant à la dernière place. En match de poule, ils se sont inclinés quatre fois : 3-6 devant la Russie, 1-9 contre le Canada, 2-3 face à l'Allemagne et 0-8 contre les États-Unis. En poule de relégation, même topo avec des défaites 1-4 et 3-6 devant la République Tchèque et la Finlande. La marche était trop haute, symbole des progrès et limites du hockey letton.

Les 18 ans rejoignent donc les 20 ans qui n'ont pas pu monter en élite. Oh, pas de beaucoup, les jeunes grenats terminent deuxième de leur poule au Danemark, à égalité de points avec les Danois et Ukrainiens. Ils ont battu les premiers (5-4), mais perdu contre les seconds (4-5). Rageant ! Les autres succès ont été larges, face à l'Estonie (6-0), la Pologne (7-2) et la Slovénie (7-2).

Échec de peu, également pour les féminines, au mondial de D1 du Japon. Les Lettones échouent juste derrière les Japonaises promues. Trois victoires contre le Danemark (5-0), la République Tchèque (2-1) et la Norvège (2-0) pour deux défaites face au Japon (2-5) et la France (2-3), pour un bilan une fois de plus satisfaisant, mais... pas excellent.

Rappelons, juste pour remettre les choses en perspective, que la Lettonie ne compte qu'un peu plus de deux millions d'habitants, dont plus de 700 000 dans une seule ville, la capitale Riga. Et au vu de ces faibles moyens démographiques, le bilan du hockey letton est quand même plus que satisfaisant. Les filles sélectionnées au Mondial, par exemple, ne viennent que de deux clubs, le Laima Riga et les Ice Girls (sic !) de Riga, si l'on excepte les deux joueuses exilées à Moscou. Cela permet de mieux apprécier les réussites du grenat power ! Surtout que le hockey letton a encore des ambitions.

Le but de la fédération est triple. Poursuivre la formation, seul moyen d'assurer la pérennité du hockey letton pour réussir définitivement la transition entre les hockeyeurs "made in USSR" et ceux "made in Latvia". Ensuite, consolider le championnat national, la Samsung Premjerliga. Enfin, organiser des grands évènements à Riga, pour maintenir la flamme au près des supporters et des médias et pour rappeler à tout le monde que la Riga Arena et la Skonto Arena, construites pour le Mondial 2006, sont avant tout des patinoires !

Pour renforcer le championnat national, la fédé n'a pas hésité à élever le ton face au remuant président du HK Riga 2000, Viesturs Koziols. Ce dernier, amateur de déclarations fracassantes et de nouvelles idées détonantes, avait déclaré vouloir rejoindre le championnat russe pour l'an prochain, la Vyschaïa Liga et même pourquoi pas la Superliga ! Tonton, pourquoi tu tousses ? L'idée de voir le fleuron du pays, cinq fois champion (sous le nom du Riga 2000, parce qu'en comptant les autres dénominations...), partir en Russie, n'a pas fait que des heureux dans un pays où le passé... est un sujet sensible, et pas si "passé" que cela !

Koziols a donc ensuite dit, que dans ce cas-là, il retournerait bien dans le championnat du Bélarus, dont il s'était retiré à la fin de la saison 2006... Finalement, la fédération a déclaré que la place des clubs lettons était... dans le championnat letton, a fortiori pour le champion en titre. Pas de championnat de Zorglub à moustache donc pour le Riga 2000, en encore moins de Liga russe...

Une Samsung Premjerliga que la fédération souhaite cependant rendre plus attrayante.

Pour l'an prochain, le championnat letton s'ouvre encore plus à ses voisins. Il y avait déjà, depuis toujours, l'éternel meilleur club lituanien (euh, d'accord, il est un peu seul...), l'Energija d'Elektrenai, il y a aura aussi la saison prochaine, un nouveau venu, un nouveau club estonien, le Big Diamonds de Tartu ! Comme une préfiguration de l'avenir et d'une ligue balte, qui fonctionne déjà très bien en basket. Il est vrai que le basket est beaucoup plus développé et professionnel dans les pays baltes que le hockey.

Reste encore la possibilité d'engager une autre équipe lettone, le Saga Riga, équipe composée en majorité de jeunes joueurs, internationaux 18 ans, sur le modèle du Riga 18 qui était ces dernières années engagé en championnat national senior.

La fédération a également décidé d'organiser en ouverture de la saison une coupe de Lettonie, avec les clubs engagés en Premjerliga, sur deux tours en août et septembre.

Pour "animer" la saison de hockey à Riga, la fédération a également décroché un grand évènement, l'organisation dans la capitale lettonne de la finale de la Coupe Continentale du 4 au 6 janvier 2008. Le vice-champion russe Ak bars Kazan est déjà qualifié, soit l'assurance pour les fans du Riga 2000 d'assister à du spectacle... surtout si Grenoble est de la fête (ben quoi ? qu'est-ce que j'ai dit ?)

De quoi donner des objectifs au nouvel entraîneur du Riga 2000, en provenance de la sélection nationale, Olegs Znaroks.

 

Le championnat de Lettonie

 

Premier : HK Riga 2000. Le champion 2001, 2004, 2005 et 2006 a réussi à conserver son titre pour la cinquième fois. Cela n'est pas une information, me direz-vous, après tout l'héritier du Dynamo de Riga gagne pratiquement tous les ans. Oui, sauf que cette saison, ce n'était pas gravé dans le marbre.

Ne participant plus au championnat ouvert du Bélarus, le Riga 2000 avait nettement réduit les voiles, avec un budget à la baisse. Résultat, le club phare ne s'est classé que troisième de la saison régulière, avec une fiche moyenne de 23 victoires, 4 nuls et 13 défaites (dont deux en mort subite). Le club terminait cependant (pour un but !) meilleure attaque du championnat.

Mais durant les plays offs, la machine à gagner s'est remise en marche. En quart de finale, le Riga 2000 a sorti les Lituaniens d'Elektranai deux manches à rien (7-4 à Riga et 5-3 en Lituanie), puis en demie, c'était au tour des éternels rivaux du Metalurgs de Liepaja de passer à la casserole, trois victoires à rien (2-1 aux tirs au but à Liepaja, 1-0 avec un but d'Ilja Demidovs en mort subite à la Siemens halle du Riga 2000, et 4-2 sur les bords de la Baltique), avant d'arriver à la finale face au leader de la saison régulière, l'ASK Ogre.

Une finale beaucoup plus disputée. Déjà il fallait remporter quatre victoires pour décrocher le titre de champion de Lettonie. Les joueurs de la capitale ont décoché les premières flèches en gagnant deux fois à l'extérieur, 5-2 puis 4-2 avec un doublé de Raimonds Danilics. Ils ont eu plus de mal à domicile, battus 1-5 au match 2 et menés 0-3 en quatorze minutes au match 4 avant de le remporter aux tirs au but. Ogre n'a pas laissé tombé en revenant dans la série en s'imposant à son tour chez lui aux tirs au but. Tout s'est joué dans la sixième manche avec une victoire finale pour le Riga 2000 dans son antre de Pinki, près de Riga. Le score était de 3-1 avec une conclusion en cage vide de Danilics.

Un titre pour oublier la déconvenue de la Coupe Continentale 2007. Les Lettons se sont fait surprendre en quart de finale à Elektrenai en Lituanie. Riga s'est facilement débarrassé des locaux 8-3 et des Serbes du Partizan de Belgrade 8-0 avant de s'incliner de peu 3-2 face aux Ukrainiens du Sokil de Kyïv.

 

Deuxième : ASK Ogre. C'était l'année ou jamais pour les Castors... Cela sera peut-être pour jamais ! Comme en 2004 et en 2005, il a été battu en finale par Riga. Comme en 2006, sa première place en saison régulière ne s'est pas concrétisée. Cela ressemble à une malédiction.

Ogre n'a pas pu ou su profiter de l'opportunité représentée par la baisse du budget du Riga 2000. Cela explique peut-être l'immense frustration ressentie par les joueurs d'Ogre dans l'ultime manche de la finale dans la Siemens Halle. Certains d'entre eux ont même commis l'irréparable.

30 avril 2007, 51e minute, le Riga 2000 inscrit le but du 2-0 par Girts Ankipans (rentré du Dynamo de Minsk) sur des assistances de ses compagnons de ligne, Edgars Brancis et Edgars Zaltkovskis. Un but intervenant cinq minutes à peine après le premier but inscrit par la même ligne (Brancis assisté d'Ankipans et Zaltkovskis). Est-ce que les joueurs d'Ogre comprennent qu'ils ont perdu le titre ? Quoi qu'il en soit, sur l'engagement, c'est le carnage. Les joueurs de Riga gagnent la mise au jeu et se dirige vers la zone adverse. Là, le défenseur d'Ogre, Dmitrijs Kornilovs, se jette sur un adversaire, qui dans sa chute tombe sur l'autre joueur d'Ogre, Aleksandrs Terjohins. Ce dernier se déchaîne alors contre l'attaquant de Riga. S'ensuit une bagarre très intense. On aurait pu en rester là, mais Terjohins est incontrôlé. Il devient complètement fou, et frappe, frappe, frappe encore son rival à terre. Les arbitres, totalement dépassés, et occupés à séparer d'autres "boxeurs", ne s'aperçoivent pas de la folie qui a pris le joueur d'Ogre. Il faut l'intervention d'un joueur de Riga pour l'arracher à sa victime. Le bilan est terrible.

Sur le coup, il ne s'agit que d'expulsions. 5'+20' pour Terjohins, 2'+5'+20' pour Kornilovs et trois autres expulsions pour ceux qui sont rentrés dans la bagarre. Mais c'est ensuite que cela se corse. Au vu des images, Kornilovs et Terjohins sont suspendus pour un an. Le comportement de ce dernier est d'autant plus incompréhensible qu'il est un pur produit du Riga 2000. Peut-être que le fait d'en être parti en 2004 et de ne jamais être parvenu à battre son ancien club en finale a servi de détonateur à son coup de sang, totalement inexcusable.

Mais il y a pire : à la sirène, un autre joueur d'Ogre, Andrejs Lavrenovs (lui aussi originaire de Riga), frappe un adversaire avec sa crosse : deux ans de suspension, qui pourrait être commuée en suspension à vie si la plainte déposée au pénal aboutit à une culpabilité.

Des comportements d'autant plus inacceptables que l'ASK est le Club Sportif de l'Armée et donc se doit de représenter son pays...

 

Troisième : Metalurgs Liepaja. Le Metalurgs avait bien commencé la saison. Premier match de l'année en septembre et première victoire 5-3 dans l'antre du Riga 2000. De quoi donner le moral. Le problème pour les joueurs du port de la Baltique, c'est qu'au final, ils échouent encore dans la course au titre. Un titre qu'ils n'ont plus décroché depuis 2003. Certes, les rouge et bleu se sont classés deuxièmes de la saison régulière, avec un petit point d'avance sur Riga, mais ils ont calé en play-offs, sèchement sortis en trois manches par le champion. Le Metalurgs sauvera l'honneur en arrachant la médaille de bronze, deux victoires à rien contre le SK Riga 20, mais sur deux courtes victoires, 2-1 à Liepaja et 4-3 à Riga.

Le club entraîné par Vladimirs Golubivics était trop faible en attaque pour faire mieux. Son meilleur marqueur, avec à peine plus d'un point par match, est un tout jeune joueur, l'international junior ukrainien Pavlo Borisenko. Pour l'an prochain, le Metalurgs semble retrouver de l'ambition, avec la signature de trois attaquants de renom, Juris Ozols, de retour du Neman Grodno, Vladimirs Mamonovs, qui jouait en Oberliga allemande à Fribourg, et l'international lituanien Darius Pliskauskas. Il retrouvera son compatriote Lelenas, déjà présent dans l'équipe, pour reformer un duo qui fonctionne bien en sélection nationale.

 

Quatrième : SK Riga 20. Le club de l'école des sports de Riga, essentiellement composés de juniors 20 ans (d'où son nom, bravo, quelle perspicacité!) avait fait très fort en début de saison. Mais vraiment très fort ! Faire signer le retraité international le plus célèbre du hockey letton, l'idole du peuple, le gardien légendaire, Arturs Irbe. Un peu comme si Zidane signait à l'INF Clairefontaine !

Bon son premier match, le 13 septembre, à Ogre, se soldait par une défaite 5-3, mais l'essentiel était ailleurs, faire progresser les gamins (sans trop non plus les impressionner !). Au final, après quelques matches, l'icône s'en est allée terminer la saison en Extraliga slovaque, sur le banc de Nitra.

Les jeunes pousses du SK Riga 20 ont cependant terminé la saison en quatrième position, avec 17 victoires pour 23 défaites. Ils ont même réussi quelques bons coups comme un succès 5-4 à Ogre, une victoire 4-3 face au Riga 2000 et quatre victoires contre le Metalurgs dont trois à Liepaja.

Quatrième de la saison régulière, quatrième après les play-offs, c'est la place du club de l'école municipale des sports de Riga, avec ou sans le roi Arturs !

 

Cinquième : DHK Latgale Daugavpils. Le club de la deuxième ville du pays, dans la région orientale de la Latgale, a bien du mal à confirmer sa place majeure dans la Premjerliga. Il était arrivé en trombe l'an passé, avec une troisième place pour sa première année.

On pouvait donc s'attendre à monts et merveilles pour l'équipe du château sur la Daugava. L'ossature était conservée, avec ses trois Tchèques, le gardien Adam Vrba, les défenseurs Lukas Zatopek et Robert Machalek, son international lituanien de grand talent, Egidjius Bauba, et l'arrivée du défenseur finlandais (junior au TPS Turku, puis senior au TuTo Turko et à Forssa) Mikko Huhto. Comme en plus, l'équipe était renforcée par deux internationaux de légende, Leonids Tambijevs et Aigars Cirpuss, Daugavpils pouvait envisager d'aller chasser vers l'ouest, sur les terres d'Ogre, de Riga et de Liepaja.

D'ailleurs, la victoire en tout début de saison 4-3 contre le Riga 2000, avec trois points de Tambijevs et deux buts de Cipruss, puis le succès aux tirs au but à Liepaja auguraient bien de la suite. Là... Tambijevs et Cipruss se sont vite éclipsés vers Merano et Asiago en Italie, où l'on paie plus, et les résultats n'ont pas été à la hauteur. Le club a passé la saison à s'incliner d'un rien face aux grands, pourtant battus tous les trois à un moment ou à un autre. Mais au bout du compte, cela fait une cinquième place de la saison régulière. En play-offs, ce n'est guère mieux avec une sortie de route dès les quarts de finale, battu deux manches à une par le Riga 20 (3-1, 5-6, 3-4)

 

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Sixième : Energija Elektrenai. Les saisons se suivent et malheureusement se ressemblent pour le seul club "professionnel" lituanien, abonné à la dernière place du championnat letton et dans l'impossibilité de disputer un championnat correct chez lui, malgré des patinoires construites dans les deux principales villes du pays, Vilnius et Kaunas. Mais que voulez-vous, en Lituanie, il n'y en a que pour le basket... et le foot.

Alors, chaque année, les meilleurs joueurs d'Elektrenai vont voir ailleurs s'il y a de la lumière.

Dans ce cadre, la saison est un calvaire pour le club de la petite ville située à mi-chemin entre Vilnius et Kaunas. À mi-saison, il n'avait toujours pas remporté la moindre victoire. La seconde moitié de championnat a permis de légèrement améliorer le bilan global. Huit défaites sur huit contre Riga 2000 ou Liepaja, deux victoires face à Ogre (4-3 les deux fois) et à Daugavpils (5-2 et 3-1), et quand même trois victoires pour cinq défaites contre les juniors du Riga 20. Mais les Lituaniens sont également très jeunes, puisque les meilleurs (et les autres...) sont déjà partis depuis longtemps ! Les quarts de finale seront tout aussi expéditifs. Deux défaites à zéro contre le Riga 2000. 4-7 à Riga et 3-5 à Elektrenai.

Même pas le temps de se réconforter en championnat de Lituanie, puisque la "finale" contre la réserve d'Elektrenai a été annulée...

En Coupe Continentale, le club a cherché un peu de publicité et de reconnaissance dans son pays, en organisant un quart de finale. Les Lituaniens ont pris deux claques, contre leurs voisins lettons du Riga 2000 3-8 et contre les Ukrainiens du Sokil 1-10, mais ils sont parvenus à éviter la dernière place en dominant les Serbes du Partizan Belgrade 6-4.

Rien n'y a fait donc cette saison, même pas la belle année des buteurs maison, Davidas Kulevicius et Martinas Slikas. Encore moins la tentative d'engager un entraîneur étranger, le Letton Guntis Balins, qui est reparti dès le mois d'octobre.

Finalement, comme d'habitude, l'Energija s'est classé dernier de la Premjerliga, et l'entraîneur-qui-fait-tout-dans-le-hockey-lituanien-même-peut-être-le-menage, Dmitrijus Medvedevas, a repris son poste, après une courte tentative de se changer les idées en Pologne à Nowy Targ.

Bruno Cadène

 

 

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