Présentation de la D1 française 2006/07

 

Avec le passage de la division 1 à une poule unique de quatorze clubs en 2007/08, la saison à venir s'annonce comme une des plus indécises et haletantes. Avec trois relégués directs et un barragiste, la lutte sera plus acharnée que jamais en bas de tableau, d'autant qu'aucun club ne part vaincu d'avance dans cette compétition. A contrario, très peu de clubs peuvent vraiment se considérer à l'abri, surtout après une saison qui a vu la descente inattendue de Lyon.

 

Poule nord

Les Corsaires ayant baissé les voiles, Neuilly-sur-Marne est en position de navire amiral de la poule nord, obligé de traduire enfin ses ambitions en résultats plus probants et surtout plus constants. L'attaque paraît mieux armée et mieux adaptée à la tolérance zéro : elle s'est séparée de Litim qui prenait trop de pénalités au goût des dirigeants et a gagné en mobilité avec les petits gabarits de Guillaume Ribourg (natif du 93 bien que formé à Louviers puis Rouen) et bien sûr de Tomas Mysicka, pas toujours présent sur la durée d'un match mais buteur redoutable à ce niveau. Certes Knoblauch n'a pas de vrai successeur, car Mike Ouellet, la nouvelle recrue d'ECHL, n'est pas un centre naturel. Mais il amène de la détermination, tout comme Galmiche. Mais en ayant les moyens de présenter six joueurs offensifs ayant une expérience en Magnus ou dans un championnat équivalent, plus Tarlé et les deux Slovaques, Neuilly ne peut qu'être favori. Reste le problème toujours crucial de la défense, nettement remaniée. Les recrues devront convaincre, contrairement au décevant Kuokkanen l'an passé. Karl St Pierre, l'ex-coéquipier de Karrer en junior majeur, devra se discipliner, et Christian Gagnon apporter à la fois de la sûreté derrière et son lancer droitier pour ranimer le jeu de puissance. Enfin, le robuste William Place doit densifier ce bloc défensif. Cela fait tout de même pas mal de changements à intégrer pour trouver un jeu collectif à la hauteur de ces individualités.

 

Plutôt que de gloser sur les Tchèques de Garges, Courbevoie a décidé qu'il valait mieux les avoir avec soi que contre soi. Et cela change tout. Car ce sont des recrues bien plus sûres que certaines pêches aléatoires des saisons passées. Ales Skokan n'aura guère de mal à être plus efficace qu'Ilavsky, l'ex-international slovaque parti prolonger sa pré-retraite en Roumanie. Le défenseur offensif Petr Jaros, avec l'ex-Strasbourgeois Mistrik, devraient bien remplacer Poznik et Kubat. En plus, deux jeunes Chamoniards sont arrivés, Yoann Petiot et le gardien international junior Julien Leclerc. Le nouvel entraîneur-joueur Rishi Ovide-Étienne, successeur tout désigné de Thierry Monier, dispose donc d'un effectif capable de jouer les premiers rôles. En plus, l'international israélien et sorbonnard Alon Eizenman arrive en pigiste de luxe le temps de la première phase.

 

Après la démission de Rudy Koenig en juin, c'est une femme qui accède pour la première fois à la présidence d'Amnéville, Carmela Cipriano, élue à l'unanimité malgré la candidature sans espoir de l'ex-entraîneur Gilles Provost. Mouly et Simoni étant repartis pour leurs études, on a recruté Arnaud Disnard (Limoges) et on a fait appel à des Slovaques pour compléter l'effectif : le buteur Peter Zambori a quitté Asnières où son passage raté comme entraîneur a altéré son aura, Lubomir Dutkovic arrive en tant qu'arrière plutôt calme dans l'optique de la tolérance zéro, et enfin le défenseur offensif Lukas Cvejn retrouve un niveau plus conforme à son niveau après un essai logiquement raté à Dijon. La préparation physique assurée par le lanceur de marteau mosellan Raphaël Piolanti doit permettre au MAHC d'aborder la saison en confiance par rapport à ses adversaires franciliens, avec qui il a en commun d'attirer difficilement du public malgré l'entrée gratuite.

 

Est-il possible que les Anges rééditent leur superbe saison 2005/06, jouée sur un nuage ? La plupart des recrues de l'été précédent étant reparties, Le Vésinet se retrouve à nouveau avec son cœur de fidèles. On ne peut pas espérer dégoter un Lacasse chaque année, cependant le nouveau centre canadien Sébastien Laprise (lui aussi ancien coéquipier de Karrer à Chicoutimi) est jeune et peut toujours progresser. D'ailleurs les Vésigondins ont recruté énormément d'espoirs, et grâce à ce sang frais, ils n'ont jamais eu un banc aussi long. Les plus renommés sont les ex-Amiénois Fabien Leroy et Julien Lefranc, et surtout bien sûr Benoît Paillet. L'ex-international au jeu physique a consacré la dernière saison à terminer ses études, jouant juste le week-end en D3 avec Poitiers sans entraînement régulier. Il avait en effet dû quitter Tours parce qu'il avait critiqué le traitement infligé par Bob Millette à ses joueurs. Pour qu'il croisent à nouveau le gourou canadien, encore faut-il que Le Vésinet se qualifie dans une poule qui s'annonce serrée.

 

Cergy ne se départit pas de son style canadien. Le centre Jean-Charles Charette, parti à Gap, a été remplacé par Jonathan Favreau. Sporadiquement aligné à l'époque où il jouait en junior majeur, Favreau a par contre fait trembler les filets de la ligue junior AAA du Québec, dont il a terminé deuxième meilleur marqueur avec 110 points sous les couleurs du Collège Français de Longueuil (une équipe qui comptait comme attaquant le plus physique le néo-Gargeois Mario Fréchette et comme ancrage défensif le néo-Vésigondin Jean-Philippe Roy... De quoi agrémenter les derbys franciliens de sympathiques retrouvailles !). C'est surtout la défense qui a été renforcée puisque les départs de Page et Tupy ont été compensés par le retour de Vladimir Konopka et les arrivées de l'offensif Milan Sejna et du jeune Canadien Frédéric Foisy. Ce trio devrait mieux compléter l'élan offensif des jeunes attaquants locaux.

 

Une page se tourne à Garges-lès-Gonesse avec la retraite de l'ex-capitaine Sylvain Fernandez-Curiel et le départ de la plupart des Tchèques, sauf l'entraîneur-joueur Jaroslav Sikl. Celui-ci a comme nouvel adjoint Éric Lamoureux, figure historique du hockey à Deuil-la-Barre et désormais rentré à 100% dans le Val d'Oise. Malgré l'arrivée du Slovaque Peter Tomasek, qui n'a même pas vingt ans et arrive des juniors de Trencin, l'influence canadienne se retrouve jusque dans les cages (fief habituellement réservé aux Tchèques), avec Francis Gourdeau, celui-là même qui avait quitté Clermont à mi-saison en 2003/04. Refera-t-il le même coup si Garges n'accède pas en poule finale ? Danger, car il est maintenant impossible de substituer un défenseur blessé par un gardien joker médical comme les Auvergnats l'avaient fait à l'époque... Au moment de la tolérance zéro, l'autre risque est de passer des talentueux comédiens "intouchables" à la Hruby à l'excès inverse. Mario Frechette, déjà considéré comme très indiscipliné au Canada, devra s'interdire certains gestes dangereux et fatalement sanctionnés. L'arrière tchèque Tomas Tupy, dont le gabarit sera précieux devant la cage, devra également limiter les pénalités qu'il prend quand il est en retard défensivement (112' l'an passé).

 

La problématique n'a malheureusement guère changé pour Viry par rapport à la saison passée. Elle consiste toujours à trouver des patinoires qui acceptent de prêter (louer) de la glace pour les entraînements et les matches, en attendant que rouvre celle de Viry-Châtillon. En raison des retards administratifs, les travaux commencent à peine, et elle ne sera prête au mieux que pour avril. Une nouvelle saison d'exil qui n'a finalement pas découragé joueurs, entraîneur et dirigeants... contrairement à bon nombre de parents. Beaucoup de gamins ont arrêté le hockey pour l'instant, surtout en poussins et en benjamins, ce qui d'une part handicape le club privé des ressources des licences, et d'autre part aggrave encore la crise générale du hockey francilien. Sur la glace (celle qu'ils peuvent trouver du moins), les Jets gardent quand même le moral. Ils reprennent avec une équipe assez semblable à celle de la saison précédente, c'est-à-dire une défense un peu juste en cas d'absences et une attaque où les départs de Duchosal et Arnaud ont été compensés, au moins numériquement, par les arrivées de Boulot, de Litim et du joueur amateur canadien Maxime Dorion.

 

Perdre d'un coup quatre de ces cinq meilleurs joueurs, on connaît peu d'équipes qui en sortiraient indemnes. Après avoir frisé la montée l'an passé, Dunkerque, qui a été sur le point de déposer le bilan à l'intersaison, risque maintenant de se battre à l'autre extrémité du classement, n'ayant plus les moyens de rétribuer ses cadres. En configuration "allégée", il est vrai qu'un gardien peut suffire (Julien Peyre reste après le départ de Macrez), mais comment digérer le départ des quatre meilleurs marqueurs chez les attaquants (Mysicka, Bécuwe, Saint-Amant et Billard) ? On peut se dire que ce rajeunissement aurait mieux fait d'être lissé sur les deux saisons, mais il est trop tard pour refaire le monde a posteriori et les circonstances financières dictent le présent. Hormis l'entraîneur-joueur Karl Dewolf et son collègue de l'arrière Grégory Dubois, il ne reste quasiment plus que des jeunes sur lesquels reposent soudainement des responsabilités immenses. Le HGD retrouve pleinement sa vocation formatrice en intégrant en même temps une foule d'espoirs du cru, mais le temps de l'apprentissage coïncide mal avec une saison à trois ou quatre descentes.

 

 

Poule sud

Le retour en Ligue Magnus de Tours ne devrait guère tarder. L'objectif de remporter la D2 et de rembourser la majorité de la dette a été rempli sans sourciller, reste maintenant la seconde étape du défi. Les jeunes intégrés à renfort de belles paroles l'été dernier ont été poussés vers la sortie, et c'est un effectif pro avec trois lignes et deux gardiens qui devrait logiquement dominer la division 1. Au-delà du retour d'anciens comme Drzik, Divisek, Vandecandelaere et Gleize, on attendait les résultats des connexions de Bob Millette, et celui-ci est tout fier de présenter Dominic Perna, un petit ailier dont la réputation n'est plus à faire dans le semi-pro québécois et qui a déjà réalisé un passage ébouriffant en série A2 italienne il y a deux ans. Les Diables Noirs pourront-ils répéter leur performance de D2 en terminant encore invaincus ? C'est déjà moins sûr, car le niveau est quand même plus compétitif, mais pas complètement impossible non plus. Et comme Millette est amateur de défis, il a même fixé celui de remporter la Coupe de France en plus de la promotion.

 

La relégation de Gap a été suivie d'une vague de départs, à l'exception très notable du meilleur joueur de l'équipe Jiri Rambousek. Entraîneur intérimaire au cours de la saison passée, Patrick Turcotte a cette pris pour de bon les rênes de l'équipe, non plus pour rattraper le coup mais pour diriger une équipe qu'il a lui-même construite. En rupture avec l'expérience "tout muscle" qui a raté l'an dernier, il a opté pour des joueurs plus remarqués par leur habileté que par leur gabarit, comme le rapide Jean-Charles Charette (Cergy). Deux joueurs universitaires débarquent ainsi, le centre américain lisant bien le jeu Nathaniel Jackson, venu de Yale en NCAA division I, et l'arrière canadien très mobile Jeff Smith, capitaine du Middlebury College champion de NCAA division III. Le recrutement ne s'est pas limité à cela, il donne aussi du temps de jeu à des espoirs comme Julien Maréchal (Amiens) ou l'international junior Matthieu Hottegindre (Rouen) et a par la même occasion réintégré au projet gapençais les retraités Jeff Cal et Frédéric Roussin-Bouchard. Enfin, le poste de gardien qui a tant coûté l'an passé est donné à Cédric Dietrich, qui pourra ainsi se relancer en D1 après une expérience grenobloise difficilement terminée. Turcotte dispose avec lui d'un adjoint lui aussi canadien, Christian Marcoux, qui est chargé de la préparation physique et a accueilli les joueurs cet été avec un programme très intensif. Après cette cure très sévère, les Gapençais sont parés pour la nouvelle saison.

 

Après avoir atteint l'objectif du podium de division 1, Montpellier veut y retourner sans cacher les perspectives de montée qui pourraient s'ouvrir en cas de meilleure place. L'entraîneur suédois Hasse Baumann est parti pour un beau défi, maintenir Nybro en Allsvenskan, et a recommandé son compatriote Peter Carlsson pour lui succéder. L'attaque paraît renforcée qualitativement, avec l'arrivée de la star des compteurs de D1 Yannick Riendeau à la place de Froehlich, et quantitativement, avec l'inclusion de l'ex-Dunkerquois Alexis Billard et de plusieurs jeunes joueurs. Par contre, devant le gardien canadien Martin Bradette qui tentera de se refaire une réputation après sa première expérience française ratée à Angers, la défense est à reprendre. Il ne reste plus que la paire Duménil-Catil (Axel Gautier a finalement renoncé après son opération de l'épaule), et il a fallu trouver de nouveaux arrières, puisés dans le réservoir slovaque de Prievidza (Kozar et Patak), à Amsterdam, avec l'ex-international junior tchèque Martin Urbasek, et en Suède, avec Henrik Ring, puisque Niklas Ekman initialement essayé est reparti soigner ses adducteurs. En espérant que cela n'augure pas de la suite, car c'est cette instabilité, y compris en cours de saison, qui a empêché les Vipers de trouver un jeu collectif et de traduire complètement leurs moyens en résultats jusqu'ici.

 

Pas mal de changements aussi à Avignon, le plus étonnant étant que Denis Charpentier devient entraîneur à la place de Jean-François Pointet... qui rechausse les patins à plus de 40 ans ! Les Castors font appel au total à six renforts slovaques : Deux jeunes joueurs arrivant directement du pays, le défenseur Erik Mazuch et l'attaquant Juraj Dancsak, tous deux formés à Kosice et en provenance de Humenné. Deux ex-Montpelliérains, Anton Rojko et le dernier arrivé Robert Hodon. La filière caennaise fonctionne toujours, puisque c'est Jan Supuka qui succède à Hruska. Et bien sûr, le gardien Bozik est toujours présent. Cependant, la recrue la plus éclatante est sans doute Mathieu Bécuwe, qui quitte pour la première fois son club formateur Dunkerque dont il est certainement le meilleur produit de ces dernières années. Son intelligence offensive devrait amener des solutions à une solide équipe avignonnaise.

 

Il ne sera pas facile pour Annecy de se qualifier à nouveau dans une poule aussi compétitive que l'an passé, avec l'effet de surprise en moins. Certains ont arrêté leur carrière (Rachex, le rapide Loizeau et le robuste Wilson), mais personne n'est parti. Le groupe est resté fidèle et sa solidarité restera sa force. Cela n'a pas empêché les Haut-Savoyards d'accueillir deux joueurs alpins écartés de la Magnus : Patrice Fleutot, victime du rajeunissement du Mont-Blanc, amènera son métier et son dévouement, et Kévin Enselme, victime du coaching à deux vitesses de Stéphane Gros à Morzine, son envie de glace. L'étudiant finlandais Tuukka Suoniemi est simplement un joueur de complément dans un effectif où les cadres formés au club (Rey-Gaurez, Baillard et Bussat) constituent toujours les atouts principaux. Il ne faudra pas se relâcher pour ne pas vivre de syndrome de la seconde saison.

 

Après avoir obtenu de justesse son maintien, Limoges a tout chamboulé : un nouveau président (Alain Bernique remplace Jean-Claude Farez qui voulait passer la main), un nouvel entraîneur et un effectif renouvelé aux deux tiers. Le HCL a donc confié son avenir à un coach tchèque, Miroslav Lipina. Malheureusement, il n'a pas réussi à s'adapter et a tenu un mois avant de partir en accord avec les dirigeants. Trois des recrues initiales (Rasocha, Machala et Blazek) l'ont suivi, bientôt suivies de Vannienwenhove reparti pour Bordeaux quelques semaines après son retour... De la colonie tchèque initiale, il ne reste plus que l'attaquant ex-international des moins de 18 ans Kamil Vavra et le défenseur Jiri Mervart, tous deux issus des rangs juniors de Pardubice. L'entraîneur remplaçant, Danny Malone, en provenance de Suède, a environ le même âge que Lipina (60 ans), mais il devra gérer un effectif qu'il n'a pas composé et qui garde sa coloration d'Europe de l'est (de nouveaux joueurs arrivent dont Tomas Valko viré par Tours en août en raison de son comportement). Avec un budget de 240 000 euros, le nouveau président avait dit viser la Ligue Magnus "dans quatre à six ans", mais pour l'instant, on n'en est pas là. Il faut faire renaître l'enthousiasme sur la glace et dans les tribunes, créer une cohésion malgré les nombreux bouleversements, et assurer le maintien dans une saison délicate. Tom Charton, joker d'un grand secours la saison passée, reste seul gardien après le départ de Couffe en août et devra encore éteindre le feu derrière une équipe très jeune. Le chantier ne fait que commencer.

 

Sans être réellement favori, Bordeaux a su tirer son épingle du jeu l'an passé en division 2 pour s'adjuger la montée. Les Boxers ont eu recours pour cela à quelques artifices, à savoir la pige pour les barrages de promotion/relégation de Xavier Lassalle, espoir d'Anglet déjà bien confirmé, ce qui a conduit la nouvelle fédération à modifier le règlement sportif pour empêcher que des joueurs puissent être prêtés juste pour les phases finales. Le reste de l'équipe a quand même eu sa part dans le succès du club, et espérait en être récompensé. Las, les hommes en place ont été la dernière roue du carrosse dans l'ordre des priorités du recrutement bordelais, et ils en ont gardé rancune. Les hockeyeurs se voulaient plutôt solidaires, par exemple avec le gardien canadien Telmosse mis en concurrence par Christophe Burnet. Ils ont eu l'impression que le "tapis rouge" était uniquement étendu aux nouveaux arrivants (parmi lesquels on recense Lecompère promu nouveau capitaine, Larrieu définitivement transféré d'Anglet, et François Gauthier qui a battu le record de buts en avantage numérique marqués par un arrière - 15 - en junior AAA au Québec) et réclamaient de bénéficier eux aussi de petites primes de match. Conséquences, trois joueurs (Sylvain Humeau, Doryan Riffaud et le Canadien Chrys Ferland) ont claqué la porte après trois semaines de championnat et sont partis en Espagne à Saint-Sébastien (entraînés par l'ex-Angloy et Havrais Jean-Benoît Deschamps). Il s'agit plus d'une gestion humaine maladroite de la montée que d'une crise de croissance. On aurait pu employer ce terme si Bordeaux avait des structures pro et voulait se vendre comme tel... Mais comme il est obligé de commencer sa saison en exil, loin de Mériadeck encore en travaux, le club girondin n'est pas vraiment en mesure de faire de tels projets.

 

Le limogeage de l'entraîneur Jean-François Corront, auquel succède le capitaine Pierre Rossat-Mignod, est finalement le seul changement à Valence, qui s'appuie toujours sur un effectif stable de jeunes joueurs locaux : un arrêt (Benoît Gaulier), aucun départ et deux arrivées. Roch Chevalier (Lyon) amène du métier bien utile au poste d'arrière, et Bastien Sangiorgio (Mont-Blanc) un talent offensif certain qui ne demande qu'à s'exprimer. Ces nouveaux joueurs seront nécessaires pour des Lynx qui restent le seul club de division 1 sans joueur étranger et qui apparaissent comme les petits poucets de la poule sud. Leur salut ne pourra venir que d'une forte discipline et d'un retour au respect des valeurs défensives, car leurs individualités offensives sont limitées par rapport à leurs concurrents.

Marc Branchu

 

Retour à la rubrique articles