NHL 2006/07 : présentation

 

À peine une centaine de jours après le sacre des Hurricanes de Carolina, le championnat professionnel américain repart déjà pour une saison de 82 matches. Les nouvelles règles, plus sévères, sont désormais bien ancrées dans les usages et le jeu s'est ouvert... du moins en apparence, la nouvelle saison déterminera leur efficacité réelle. L'intersaison fut aussi l'occasion d'un au revoir pour plusieurs anciennes gloires de la ligue, telles que Luc Robitaille, Steve Yzerman (nouveau vice-président des Wings), Éric Desjardins, Steve Konowalchuk ou encore Brian Savage. Les nombreux départs en retraite de ces trois dernières années font clairement tourner la NHL vers un championnat de "jeunes", avec en fers de lance Sidney Crosby et Alexander Ovechkin, intronisés nouvelles stars mondiales. L'été aura aussi été marqué par le conflit larvé avec la Russie, sorte de nouvelle version de la guerre froide, autour des transferts de joueurs. Alexei Mikhnov, Andrei Taratukhin et Evgeni Malkin ont tous résilié leurs contrats avec le délai légal de 15 jours, qui permet à tout salarié russe de quitter son emploi. Une fantaisie qui ne fut guère du goût de la Russie, notamment la rocambolesque "fuite à l'ouest" de Malkin, digne des films d'espionnage...

L'an passé, aucun expert ne misait sur Carolina ou Edmonton, et les Rangers étaient estimés bons derniers. On a vu à quel point ces experts se sont trompés, c'est pourquoi pronostiquer le classement de la nouvelle saison devient un exercice à hauts risques !

 

Conférence est

Division nord-est

Modèle de la franchise idéale (et économique) sous la nouvelle NHL, les Buffalo Sabres ont travaillé dur cet été pour maintenir l'équipe en place. Le manager Darcy Régier n'avait pas moins de 11 joueurs en fin de contrat et la masse salariale a forcément explosé, contraignant l'équipe à sacrifier quelques morceaux. Le départ de Jay McKee pour St-Louis pénalise, car le vétéran est un spécialiste des blocs, mais cela est compensé par l'arrivée du plus mobile Jaroslav Spacek et les progrès de Toni Lydman ou Nathan Paetsch. La profondeur est toutefois affaiblie avec les départs de Doug Janik vers Tampa Bay et Rory Fitzpatrick vers Vancouver, mais il reste encore le vétéran Teppo Numminen, Henrik Tallinder, Dmitri Kalinin et Brian Campbell, tous défenseurs mobiles et interchangeables. L'attaque est homogène, en dépit du départ de Mike Grier vers Buffalo, Taylor Pyatt vers Vancouver et l'abandon de Jean-Pierre Dumont après un arbitrage salarial défavorable. Daniel Brière, Maxim Afinogenov, Ales Kotalik, Thomas Vanek, Chris Drury, Jochen Hecht, Derek Roy, Jason Pominville peuvent tous viser les 20 buts voire les 30. Seul souci, l'absence de Tim Connolly, étincelant l'an passé mais victime d'une commotion en playoffs. La profondeur de banc est intéressante, des garçons comme Ondrej Sekera, Paul Gaustad, Daniel Paille, Drew Stafford, Mark Mancari ou Clarke McArthur paraissant tous prêts à prendre la relève en cas de blessure. Le système est plein, les joueurs atteignent le sommet de leur carrière : l'avenir est rose... une fois la situation éclaircie dans les cages. Ryan Miller est bien installé en numéro 1, rejetant Martin Biron sur la touche, même si celui-ci possède aussi les qualités pour le poste. Le public est enthousiaste en dépit du changement de logo assez mal vécu...

Le staff des Ottawa Senators a déjà pris des mesures drastiques après un nouveau fiasco en playoffs. En tête de la saison régulière, Ottawa s'est écroulé comme d'habitude au 2e tour face aux Sabres, plus mordants et qui ont su exploiter des erreurs de débutants dans trois prolongations. Le plafond salarial empêchant de resigner tout le monde, Ottawa a sacrifié Zdeno Chara (Boston), Brian Smolinski et Martin Havlat (Chicago) ainsi que Brian Pothier (Washington). Pour les remplacer, des valeurs montantes avec Tom Preissing (San Jose), Joe Corvo (Los Angeles) et la promotion de jeunes. Le cas Dominik Hasek, véritable poison finalement pour le mental de Ray Emery avec son vrai-faux retour en playoffs, est réglé aussi avec l'arrivée de Martin Gerber. Pas sûr que ces multiples mouvements soient efficaces pour une équipe que la pression considérable d'un effectif trop talentueux handicape considérablement. Pourtant, l'attaque est explosive. Jason Spezza, Dany Heatley, Daniel Alfredsson peuvent atteindre les 100 pts, et il y a pléthore de buteurs après eux tels Patrick Eaves, Antoine Vermette, Mike Fisher, Peter Schaefer, le rugueux Chris Neil et le nouveau venu, le Russe Alexei Kaigorodov. La défense possède des éléments de grande valeur, Wade Redden s'appuyant sur les jeunes Andrej Meszaros et Anton Volchenkov ou le solide Chris Phillips, en plus des nouveaux arrivants. En somme, les échecs répétés en playoffs sont inexplicables, et un nouveau ratage en 2007 pourrait coûter leur poste au manager John Muckler comme à l'entraîneur Bryan Murray...

Pour les Canadiens de Montréal, l'intersaison est toujours une affaire d'état. Les partisans s'indignent de l'absence de recrutement de stars difficiles à convaincre de venir en pays francophone, brûlent leurs icônes de l'année précédente en présaison, s'enthousiasment pour des rookies... La routine. Pour 2007, l'équipe paraît encore un peu juste. Cristobal Huet devra confirmer dans les buts sa saison 2006 de rêve sous peine de perdre sa place au profit de David Aebischer ou Yann Danis : la présaison peu convaincante des vétérans a d'ailleurs inquiété le public, à l'inverse des performances du junior Carey Price, finalement renvoyé dans son équipe. La défense ne bouge pas : Sheldon Souray et Francis Bouillon sont incertains pour le début de saison, aussi Craig Rivet, Andrei Markov et Mike Komisarek joueront-ils un rôle clé. Mathieu Dandenault, le nouveau Janne Niinimaa (obtenu contre Ribeiro) et le Suisse Mark Streit pourraient alterner.

Le Canadien a malgré tout frappé fort en attaque en remplaçant Richard Zednik par Sergei Samsonov, même s'il reste fragile. Toutefois, l'équipe comporte de nombreux petits gabarits (Saku Koivu, Michael Ryder) et le manque de physique, qui a déjà joué contre Carolina, pourrait lui jouer des tours. Il faudra compenser par la vitesse. Alexei Kovalev, Mike Johnson ou encore les jeunes Chris Higgins et Tomas Plekanec seront les buteurs attitrés avec Ryder. Enfin, le junior Guillaume Latendresse a su convaincre le staff, après avoir manqué de peu la place l'an dernier. Son style abrasif apportera peut-être la pièce manquante à une équipe au niveau incertain.

Avec l'arrivée de Peter Chiarelli en manager général et de Dave Lewis en entraîneur, les Boston Bruins espèrent rassurer les joueurs agents libres, freinés par les chambardements permanents d'effectifs. Le public de cette franchise originelle de la NHL reste déçu de l'absence de résultats et préfère s'intéresser aux nombreuses équipes universitaires de la région... Pourtant, l'année 2007 s'annonce prometteuse avec un recrutement ambitieux. Le problème dans les cages est réglé avec le duo Tim Thomas - Hannu Toivonen, Raycroft étant envoyé à Toronto contre l'espoir Tuukka Rask. La défense a reçu une aide de taille avec la signature de Zdeno Chara, promu capitaine. L'arrivée de Paul Mara en prime rend le jeu de puissance encore plus dangereux car l'ancien Coyote est plus mobile qu'Hal Gill, parti à Toronto. Ce sont les jeunes qui vont compléter, avec notamment Milan Jurcina, Andrew Alberts et Mark Stuart, tous trois lancés dans le grand bain l'an dernier. L'attaque reçoit aussi un apport notable avec Marc Savard, toujours efficace en dépit de sa faiblesse défensive. Il rejoint Glen Murray et Marco Sturm en deuxième ligne. La première ligne sera elle très, très jeune avec Brad Boyes (24 ans, 2e saison), Patrice Bergeron (21 ans, 3e saison) et le rookie de 18 ans Phil Kessel, passé professionnel cet été après une seule saison universitaire. Boston paraît mieux armé pour 2007 mais la redoutable division nord-est ne tolérera aucune erreur.

L'ère de Pat Quinn et de ses vétérans est bel et bien terminée chez les Toronto Maple Leafs, où le manager Ferguson semble décidé à lancer des jambes plus jeunes et plus rapides sous la houlette de Paul Maurice, ancien meneur de Carolina en 2002. Il est vrai que l'arrivée dans l'effectif des Brendan Bell, Ian White, Carlo Colaiacovo, Andy Wozniewski et Staffan Kronwall en défense et des jeunes en attaque a apporté bien plus de résultats en fin de saison qu'avec les vétérans... Les signatures des espoirs Jiri Tlusty ou Robbie Earl vont dans ce sens, de même que la confiance donnée à des joueurs de ligue mineure comme John Pohl ou Alexander Suglobov. Au total, pas moins de neuf "Marlies" (l'équipe réserve) vont débuter la saison en NHL.

Les cages seront-elles mieux gardées avec un Andrew Raycroft arrivé de Boston pour se relancer, protégé par les grands Hall Gill et Pavel Kubina ? Pas certain, l'équipe paraît encore manquer de profondeur derrière Bryan McCabe et Tomas Kaberle, et surtout manquer de mobilité. L'attaque semble anémique. Mats Sundin, vieillissant, n'est pas vraiment entouré. Les jeunes comme Matt Stajan ou Alex Steen sont encore tendre, et le reste de l'effectif comporte surtout des joueurs à caractère défensif, comme Chad Kilger, Darcy Tucker, Jeff O'Neill, Bates Battaglia ou Mike Peca, tous capables de contribuer offensivement mais tous victimes d'une baisse de niveau sensible ces dernières années. Toronto a bien commencé son virage "jeunes" mais il faudra encore du temps. Un temps que l'exigeant public des Maple Leafs ne laissera peut-être pas en cas de deuxième non-qualification consécutive...

 

Division Atlantique

L'intersaison fut assez étrange chez les New Jersey Devils. Plusieurs cadres étaient en fin de contrat et surtout le plafond salarial atteint à cause des signatures ratées l'an dernier des vétérans Alexander Mogilny, Vladimir Malakhov ou Dan McGillis, tous éliminés de l'équipe à mi-saison, mais dont les salaires comptaient encore dans la masse salariale. Tout l'été, les autres managers et la presse se sont penchés sur l'équipe en espérant profiter de l'aubaine pour recruter une ou deux stars trop chères pour les Devils, mais Lou Lamoriello a répondu par le silence. Une politique feutrée (et habituelle) qui a mis les nerfs des fans à rude épreuve, chacun y allant de sa proposition pour essayer de deviner comment le très estimé directeur allait se sortir du mauvais pas dans lequel il s'était lui-même placé. Il a commencé à placer ses pions début juillet, fidélisant Patrik Elias pour 7 ans à sept millions par an, Jamie Langenbrunner pour 4 ans, Colin White pour 6 ans. Puis, il a accepté l'arbitrage de la NHL pour le salaire de Scott Gomez, 1 an à cinq millions. Il profitait aussi de l'incroyable loyauté de cinq joueurs : Brian Gionta, Paul Martin et David Hale choisissaient d'attendre pour signer leurs contrats, alors que Erik Rasmussen et le gardien remplaçant Scott Clemmensen refusaient des offres extérieures. Mieux, les cinq hommes acceptaient de venir au camp d'entraînement sans contrat et en payant leur propre assurance ! Un geste de loyauté rare dans la NHL... Lamoriello a fini par sortir un lapin de son chapeau magique, plaçant Mogilny, Matvichuk et Wiemer sur la liste des blessés longue durée (avec la bénédiction de la ligue pour le premier), avant de réussir à envoyer Malakhov, retraité officieux, à San Jose avec un premier choix de draft, obtenant en retour Alex Korolyuk et Jim Fahey. Le premier n'a guère l'intention de revenir de Russie, le second est un défenseur mineur, autant dire que les deux équipes se sont échangé leurs problèmes. Toujours est-il que Lamoriello a économisé suffisamment pour annoncer quelques jours avant le début de saison la resignature des cinq joueurs manquants... sans perdre un seul joueur !

Au final, l'équipe ressemble à celle qui a fini la saison 2006 en trombe, mais aussi à celle prise de vitesse par Carolina en playoffs, entraîneur excepté, Claude Julien remplaçant Lamoriello. Martin Brodeur chasse les records dans les cages, la défense possède un quintet fort (Rafalski, White, Lukowich, Martin et Hale), l'attaque s'appuie sur la ligne Elias-Gomez-Gionta, les seconds couteaux Zach Parisé et Jamie Langenbrunner et les défensifs John Madden et Jay Pandolfo. Peu de grands buteurs en dehors du trio : pour la profondeur, il faudra voir si les nombreux jeunes séduisants au camp d'entraînement (Travis Zajac, David Clarkson, Nicklas Bergfors, les Européens Johnny Oduya et Olli Malmivaara, ou encore Andy Greene en défense) peuvent prendre la relève. Malgré la grogne des autres managers, Lamoriello a su exploiter les failles de la convention collective pour aligner encore une équipe compétitive, sans pour autant avoir pu l'améliorer sensiblement.

Jaromir Jagr sera encore la clé des New York Rangers en manque de buteurs secondaires. Mais le vétéran aura-t-il la même réussite que sa saison historique ? Il a en tout cas accepté le capitanat, l'équipe ayant attendu un an pour remplacer Mark Messier dans cette fonction. Le départ de Steve Rucchin (Atlanta) est compensé par les arrivées de Brendan Shanahan, qui comme Jagr atteint la barre des 600 buts en carrière, et Matt Cullen, qui pourront sans doute développer des offensives alternatives de même qu'Adam Hall. Si Martin Rucinsky a été libéré, il reste Martin Straka, Petr Prucha, Michael Nylander qui tous ont brillé en avantage numérique.

Les jeunes Jarkko Immonen et Nigel Dawes ont un rôle intéressant à tenir pour leur première saison, en profitant du grave problème de santé de Jed Ortmeyer. L'arrivée d'Aaron Ward apporte aussi un plus en défense, de même que le retour de Karel Rachunek après un exil russe. Fedor Tyutin et le rugueux Darius Kasparaitis complètent la touche fortement européenne de l'équipe. Le gardien Henrik Lundqvist cherchera pour sa part à faire oublier sa difficile fin de saison et des playoffs ratés, gâchés par une blessure. En somme, une saison de confirmation à venir, cette qualification en 2006 n'étant qu'une première étape. Mais on reste loin de l'opération rajeunissement promise par le manager Glen Sather l'an dernier.

Les Philadelphia Flyers ont décidé de miser sur un quasi statu quo, ne laissant partir que des joueurs de second plan (Donald Brashear, Branko Radivojevic et à contrecœur Kim Johnsson) pour laisser la place au trio magique de l'an passé, Mike Richards, RJ Umberger et Jeff Carter. L'arrivée de Kyle Calder contre Michal Handzus offre une solution offensive de plus, pour soulager le fragile duo Peter Forsberg-Simon Gagné. Plusieurs joueurs expérimentés comme Geoff Sanderson et Randy Robitaille pourront varier le jeu offensif.

Le rajeunissement semble bien initié mais l'équipe reste dépendante de son recrutement raté et coûteux de l'an dernier, avec des défenseurs peu mobiles pris de vitesse par Buffalo en playoffs. Rien n'a été fait pour remédier à cela. Derian Hatcher et Mike Rathje ne paraissent pas adaptés à la "nouvelle NHL" et la fragilité de Joni Pitkänen laisse le malheureux Freddy Meyer seul dépositaire du jeu de puissance avec Nolan Baumgartner, performant l'an passé à Vancouver après dix ans de ligue mineure. Consolation, l'ancien premier choix des Bruins Lars Jonsson s'est décidé à tenter sa chance et a brillé au camp d'entraînement. Les salaires des anciennes gloires étant trop élevé pour espérer s'en débarrasser, les Flyers vont devoir trouver des solutions de compensation avec un excellent réservoir de jeunes. Et surtout, vite décanter la situation dans les cages, les incertitudes de Ken Hitchcock l'an dernier ayant clairement déstabilisé Antero Niittymäki (blessé pour le moment) et Robert Esche...

Chez les Pittsburgh Penguins, l'été a tourné autour de deux éléments. Tout d'abord, les négociations du propriétaire Mario Lemieux pour vendre son équipe et éteindre les rumeurs d'un déménagement (Kansas City, Winnipeg, Seattle par exemple espérant récupérer l'équipe). Finalement, le Canadien Jim Balsillie s'est fait connaître à la veille du début de saison, redonnant l'espoir pour une nouvelle patinoire moins vétuste. L'autre point fort de l'été fut l'affaire Evgeni Malkin. Le prodige russe quittait Magnitogorsk dans des conditions rocambolesques, camouflé dans un appartement finlandais après s'être éclipsé à l'aéroport lors de la préparation du Metallurg ! Son arrivée apporte un nouveau prodige à l'attaque des Penguins et son entente avec Crosby pourrait faire gagner bien des matches. Malheureusement il s'est blessé à l'épaule dans une collision avec son équipier John LeClair en présaison contre les Flyers, et ses débuts sont décalés.

Du coup, Sidney Crosby se retrouve entouré des mêmes éléments que l'an dernier, à savoir les jeunes Colby Armstrong et Michel Ouellet, les vétérans Mark Recchi et John LeClair. Autres arrivées décidées par le nouveau manager Ray Schero, le buteur des Sharks Nils Ekman et des joueurs utiles pour le jeu défensif, Ronald Petrovicky, Jarkko Ruutu, Chris Thorburn et Dominic Moore. Ces petits ajouts auront peut-être des répercussions plus importantes qu'on pourrait le penser tant la défense et le jeu en infériorité ont coûté de points l'an dernier. Peu de mouvements en défense, avec un Sergei Gonchar en meneur de jeu de puissance, secondé par Ryan Whitney, alors que les éléments physiques comme Brooks Orpik vont devoir être plus disciplinés. Enfin, deux juniors ont convaincu le staff : Jordan Staal, le troisième de la famille, jouera en 4e ligne au moins jusqu'au retour de Malkin, et le défenseur Kristofer Letang apportera son jeu offensif. Il faudra cependant sérieusement améliorer la défense pour aider Marc-André Fleury, le jeune gardien ayant montré ses flashs de brillance assez impressionnants. Après un camp décevant, il a quand même été confirmé n°1 devant un Jocelyn Thibault retrouvé.

Chez les New York Islanders, on trouve toujours moyen de se faire remarquer... Après le contrat record d'Alexei Yashin (10 ans) que l'équipe traîne comme un boulet, on a remis ça cet été avec l'incroyable contrat de quinze ans pour Rick DiPietro, lié au club jusqu'à ses 40 ans ! Le voilà assuré de toucher 4,5 millions de dollars par an, même si une blessure devait mettre un terme prématuré à sa carrière... Cette signature symbolise la confusion qui règne en coulisse à Long Island. Mike Milbury, en dépit d'une gestion fantasque, a quitté son poste de manager général pour être... promu. Il est remplacé par Neil Smith et deux anciens du club, Brian Trottier et Pat Lafontaine. L'ère Smith ne dure guère : une centaine de jours plus tard il est débarqué (et suivi par Lafontaine) et remplacé par... Garth Snow, le gardien remplaçant envoyé à la retraite et projeté dans l'équipe dirigeante ! En coulisses, c'est bel et bien Charles Wang, le propriétaire, qui dirige. Et en dépit de ses actions de promotion du hockey chinois, Monsieur Wang n'est pas vraiment réputé pour sa connaissance de ce sport !

Dans ces conditions chaotiques, difficile de dire que le club sort renforcé. Le nouvel entraîneur Ted Nolan, auréolé d'une finale (perdue) de championnat junior avec Moncton en ligue du Québec, possède un effectif assez décevant. L'expérience arrive avec Brendan Witt et Sean Hill en défense, mais les deux joueurs n'ont pas brillé dans la nouvelle NHL. Il ne reste donc qu'Alexei Zhitnik et l'offensif Chris Campoli, accompagnés des rookies Bruno Gervais et Ryan Caldwell. L'attaque tourne encore autour de Yashin et de Miroslav Satan, secondés par Mike York, Jason Blake, Shawn Bates, Trent Hunter ou encore Viktor Kozlov, Richard Park et Aaron Asham. Mike Sillinger a aussi signé, pour sa 12e franchise différente ! On mise en fait beaucoup sur l'explosion des jeunes, les Islanders possédant un bon groupe d'espoirs avec Jeff Tambellini, Andy Hilbert ou Robert Nilsson en fers de lance. Mais aucun ne semble encore prêt, ou plafonne... Finalement, DiPietro va devoir vite prouver sa valeur de "franchise player", secondé par Mike Dunham, car l'équipe risque de ne pas aller très loin dans le cas contraire.

 

Division sud-est

Champion surprise l'an passé, les Carolina Hurricanes conservent tout de même leur image de région du NASCAR plus que de hockey... L'équipe aura du mal à défendre son titre, la moyenne d'âge étant assez élevée et le réservoir de joueurs assez vide. Pire, plusieurs joueurs-cadres ont quitté le navire après le titre, Aaron Ward et Matt Cullen signant aux Rangers, Doug Weight et Marc Recchi revenant dans leurs équipes d'origine (St-Louis et Pittsburgh) et Martin Gerber partant à Ottawa. Pour couronner le tout, l'intersaison a décimé les troupes : Frantisek Kaberle et Cory Stillman vont manquer au moins 3 et 2 mois, touchés à l'épaule. Affaibli sur les lignes arrières et très occupé par les nombreux contrats à prolonger, le manager Jim Rutherford a quand même trouvé le moyen de compléter son équipe. Dabid Tanabe revient au club et Scott Walker arrive en attaque en échange de Jozef Vasicek. Trevor Letowski débarque de Columbus pour un rôle d'attaquant-défensif. John Grahame, invité par l'entraîneur Peter Laviolette aux Jeux Olympiques, s'installe en remplaçant de luxe derrière Cam Ward, inattendu meilleur joueur des playoffs et chargé désormais du rôle de n°1, avec moins de 30 matches NHL en carrière... Rutherford a tout essayé pour faire venir le grand espoir Jack Johnson pour compléter sa défense, mais l'international junior américain a préféré rester à l'université du Michigan. Du coup, il a été échangé avec le coûteux Oleg Tverdovsky vers Los Angeles, pour obtenir en retour deux valeurs sûres, le défenseur Tim Gleason et le centre défensif Eric Bélanger. Un mouvement qui a porté la confusion chez les observateurs, estimant que c'était bien peu pour Jack Johnson... L'équipe paraît équilibrée mais il va falloir espérer que les meneurs de l'an dernier (le vétéran Rod Brind'Amour, les jeunes Eric Staal, Justin Williams, Erik Cole et Andrew Ladd) confirment ou progressent et que la défense se resserre, autour de Bret Hedican et Mike Commodore.

Le Tampa Bay Lightning a pris de grandes résolutions après un cuisant échec dès le premier tour. Les gardiens John Grahame et Sean Burke, fébriles, ont été éliminés et remplacés par Marc Denis (Columbus) et Johan Holmqvist (Brynäs). La défense a aussi fait le ménage avec le départ de Darryl Sydor et Pavel Kubina, remplacés par Filip Kuba et le plus que vétéran Luke Richardson. On ne peut pas dire que la défense soit impressionnante... L'attaque a dû sacrifier Fredrik Modin pour obtenir Denis sans pour autant récupérer de nouveau joueur. De tels changements, pas vraiment des améliorations, s'expliquent par le plafond salarial, tout le budget étant utilisé pour conserver le trio Vincent Lecavalier - Brad Richards - Martin Saint-Louis. Du coup, l'effectif paraît sérieusement déséquilibré en dépit des seconds couteaux de valeur tels que Dan Boyle, Paul Ranger, Ryan Craig, Ruslan Fedotenko. Dmitri Afanasenkov devait jouer un rôle clé mais il est parti en Russie, à la grande colère du staff. Nikita Alexeev fait en revanche le chemin inverse, rejoint par le Suédois Andreas Karlsson. Le système étant assez vide, la saison 2007 risque d'être délicate face à des valeurs montantes de la division sud-est, Florida et Atlanta, sauf si les vedettes jouent à leur meilleur niveau. Mais la défense reste vraiment un point d'interrogation.

C'est l'année ou jamais pour les Atlanta Thrashers. Créée en 1999, la franchise n'a toujours pas atteint les playoffs en dépit de progrès sensibles l'an passé. L'équipe de Bob Hartley a séduit par son jeu offensif et spectaculaire, mais la défense passoire, l'une des pires de la ligue, a coûté la qualification. Il est vrai qu'avec pas moins de cinq gardiens utilisés pour cause de blessure, la situation était assez délicate à gérer... Cette saison, les Thrashers misent tout sur Kari Lehtonen dans les buts et ont assuré les arrières avec Johan Hedberg, expérimenté et régulier, et Fred Brathwaite. Le ménage a donc été fait avec les départs de Steve Shields, Mike Dunham ou Adam Berkhoel. La défense n'a pas trop changé. Si Jaroslav Modry est parti, Atlanta a recruté le rugueux Vitaly Vishnesvki (Anaheim) et espère surtout que les jeunes comme Braydon Coburn et Boris Valabik pourront franchir un palier. Andy Sutton et Garnet Exelby seront les deux meneurs de la défense derrière l'offensif Steve McCarthy.

L'attaque a en revanche perdu Marc Savard (Boston), remplacé par Steve Rucchin (Rangers), plus solide défensivement à défaut d'avoir la même vision du jeu. En fait c'est un profil similaire à celui de Bobby Holik et du rookie Jim Slater, ainsi que de la nouvelle recrue Niko Kapanen, en provenance de Dallas contre Patrik Stefan. Le poste de centre pose clairement des problèmes pour alimenter Ilya Kovalchuk et Marian Hossa, alors que Bondra n'a pas vraiment été remplacé (l'arrivée de Jon Sim ne compensant que numériquement). Il faut simplement espérer que l'effectif sera plus équilibré et homogène et que Lehtonen évitera les blessures, sous peine de connaître une nouvelle désillusion.

Chez les Florida Panthers, le manager général Mike Keenan a pris des mesures radicales en quelques semaines. Roberto Luongo, de plus en plus exigent (durée du contrat, salaire, choix de l'entraîneur des gardiens, de son remplaçant...) a été prié d'aller voir ailleurs et envoyé à Vancouver avec Lukas Krajicek. En retour, les Panthers obtiennent le sulfureux Todd Bertuzzi, qui trouvera un environnement plus calme médiatiquement, l'ancien choix de draft local Alex Auld et le défenseur Bryan Allen. Un tournant dans la franchise, car si l'équipe est mieux armée en attaque et défense avec l'éviction de Sean Hill remplacé par Ruslan Salei, l'affaiblissement dans les cages est très net. Puis, à la surprise générale, Keenan quittait son poste une semaine avant le camp d'entraînement : Jacques Martin est désormais le seul entraîneur-manager de la ligue...

Auld est rejoint dans les buts par le quadragénaire Ed Belfour, avec une défense renforcée. Jay Bouwmeester a décollé en fin de saison dernière, avec Mike Van Ryn en meneur de jeu de puissance. Outre Salei et Allen, Branislav Mezei apporte aussi l'élément physique. Steve Montador, Ric Jackman et Joel Kwiatkowski complètent l'arrière-garde. L'attaque a remplacé Jon Sim, parti vers Atlanta, par Bertuzzi. Le grand ailier rejoint Olli Jokinen et Nathan Horton en première ligne. Les jeunes, comme Steven Weiss, Juraj Kolnik, Rostislav Olesz ou Greg Campbell, apprennent aux côtés de vétérans comme Joe Nieuwendyk, Gary Roberts, Chris Gratton, Jozef Stumpel ou Martin Gelinas. Le savant mélange jeunesse/expérience a fière allure, d'autant que les Panthers ont très bien fini la dernière saison et n'ont raté les playoffs que de sept points, perdus lors de l'ouragan Katrina en novembre (11 déplacements perdus de suite). La pression n'en reste pas moins terrible, les supporters privés de playoffs depuis 2000 ayant très mal digéré le départ de leur "franchise goalie".

L'année sera longue à nouveau chez les Washington Capitals. Le spectaculaire vainqueur du trophée Calder Alexander Ovechkin va devoir confirmer et surtout recevoir de l'aide. Le recrutement de Richard Zednik apporte un soutien, mais il sera bien seul avec Dainius Zubrus et Alexander Semin, de retour après un an en Russie et de longs mois de tractations. Les jeunes d'AHL vont passer en masse dans l'équipe première, le départ d'Halpern pour Dallas libérant par exemple une place. On trouvera ainsi des joueurs comme Kris Beech, Jakub Klepis, Eric Fehr ou Tomas Fleischmann. Les joueurs établis comme Chris Clark et Brian Sutherby, qui ont surpris l'an passé, vont devoir confirmer. La défense demeure assez modeste même si quelques jeunes ont du potentiel. Steve Eminger, Shaone Morrisonn et Mike Green constituent la base de la franchise de demain, les vétérans comme Jamie Heward et Brian Muir apportant une touche d'expérience. Tout cela n'a pas vraiment un lustre étincelant, aussi Olaf Kölzig devra se montrer solide pour compenser la faiblesse des Capitals. L'équipe est encore en chantier pour plusieurs saisons et s'attend encore à souffrir.

 

Conférence ouest

Division nord-ouest

Les Calgary Flames ont terminé meilleure défense 2006 mais l'attaque n'était que 27e sur 30. Le staff a compris le problème en sacrifiant un défenseur, Jordan Leopold, pour acquérir un meneur de jeu, Alex Tanguay, qui alimentera le capitaine Jarome Iginla en caviars. La défense possède suffisamment de relève pour compenser ce départ et ce secteur de jeu restera le point fort de l'équipe. Robyn Regehr et Dion Phaneuf constituent un duo de premier plan, secondés efficacement par des joueurs physiques comme Andrew Ference et Rhett Warrener ou plus techniques comme Roman Hamrlik et Andrei Zyuzin, arrivé du Minnesota. Le rookie Mark Giordano a aussi réussi une très bonne présaison. De plus, le gardien Mikka Kiprusoff apparaît comme le meilleur de la ligue à son poste, et protégé par un système défensif, il devrait encore briller.

Le nombre de mouvements de joueurs reste assez modeste lors de cette intersaison, avec la simple arrivée de Jeff Friesen, en espérant qu'il retrouve sa touche offensive, en remplacement de Shean Donovan vers Boston. On compte surtout dans l'Alberta sur les progrès de Chuck Kobasew, Kristian Huselius, Jamie Lundmark et Mathew Lombardi. Nul doute que les Flames seront dans le coup, même si Darryl Sutter a cédé la place d'entraîneur à son assistant Jim Playfair. Quoiqu'il en soit, Calgary, piégé au premier tour l'an passé, fait figure de favori à l'ouest, pour peu que l'attaque décolle enfin.

Soutenus par tout le Canada, les jeunes Edmonton Oilers ont reçu à l'intersaison un gros coup sur la tête. Edmonton perd en effet Chris Pronger, qui a demandé dans la stupéfaction à être transféré parce que sa femme ne se plaisait pas dans l'Alberta. Échangé à Anaheim contre le buteur Joffrey Lupul, natif d'Edmonton, et le jeune défenseur Ladislav Smid, Pronger laisse un grand vide à l'arrière. Le départ de Jaroslav Spacek n'arrange rien, l'arrivée de Daniel Tjärnqvist (Minnesota) et de Jan Hejda (Khimik) apparaissant comme des pansements... Si l'attaque paraît plus dangereuse (Sergei Samsonov est malgré tout parti), Edmonton devra encore compenser avec sa relève et les Schremp, Smid, Syvret, Gilbert, Brodziak et Pouliot... tous surpris et renvoyés en mineures au profit de l'inattendu Norvégien Patrick Thoresen, de Jean-François Jacques, de Brad Winchester et du géant russe Alexei Mikhnov, l'un des transfuges de l'été. Dwayne Roloson va devoir confirmer son nouveau statut, alors que la défense s'appuie sur des valeurs sûres à défaut d'être des superstars (Steve Staios, Jason Smith, Marc-André Bergeron, Matt Greene). L'attaque tourne encore autour de son meneur charismatique Ryan Smyth, bien secondé par les purs passeurs Ales Hemsky et Shawn Horcoff et les purs buteurs Raffi Torres, Lupul et Petr Sykora, nouveau venu à la relance et atout majeur pour le jeu de puissance. Le travailleur Ethan Moreau ou le héros des playoffs Fernando Pisani joueront assurément un rôle clé dans le succès des Oilers cette saison, car ils sont cette fois-ci attendus au tournant.

Pour le Minnesota Wild, les fruits de la patience économique ont été récoltés par le manager Doug Risebrough, qui profite désormais du plafond salarial pour accumuler les recrues. L'arrivée de Pavol Demitra a convaincu Marian Gaborik de rester sur le long terme. Mark Parrish, Keith Carney et Kim Johnsson donnent aussi plus de lustre et d'expérience à l'équipe. Tous complètent un effectif plus dangereux avec Brian Rolston, Todd White et Pierre-Marc Bouchard en buteurs, alors que Wes Walz et Mikko Koivu joueront un rôle plus défensif.

La défense a perdu Filip Kuba et Andrei Zyuzin mais il reste encore Martin Skoula, le shooteur Kurtis Foster, Nick Schultz et Brent Burns. La star du championnat suisse Petteri Nummelin et Peter Ratchuk ont quitté l'Europe pour le Middle West. De très nombreux jeunes talents vont patienter en ligue mineure car le recrutement de vétérans leur a bouché le passage... Manny Fernandez démarrera en n°1, enfin seul après le départ de Roloson l'an passé. Niklas Bäckström et Josh Harding batailleront pour le remplacer. L'effectif du Wild fait soudain beaucoup plus peur que l'attaque anémique de la saison passée. Reste à voir si cela suffira à faire la différence, même si les rivaux du nord-ouest paraissent un peu affaiblis à cette intersaison.

Après la non-qualification en playoffs, les changements sont déjà là aux Vancouver Canucks, à tous les niveaux. Nouveau manager, nouvel entraîneur (Alain Vigneault, qui gérait l'équipe-réserve), nouveau gardien avec un transfert monumental pour récupérer Roberto Luongo et le jeune Lukas Krajicek, contre Bertuzzi, Allen et Auld. Vancouver a aussi éliminé Dan Cloutier, avant de patienter jusqu'au dernier moment pour le gardien remplaçant en recrutant Dany Sabourin au balottage, après sa très bonne pré-saison à Pittsburgh. Une solution pour se renforcer dans les cages tout en éliminant le trop médiatique cas Bertuzzi... mais qui affaiblit sérieusement l'attaque. Pire, Ed Jovanovski est parti à Phoenix, seulement remplacé par le défenseur pur Willie Mitchell, alors que Baumgartner a signé à Philadelphie et Carney dans le Minnesota. La défense est donc assez rajeunie, avec Krajicek, le deuxième année Kevin Bieksa, le junior Luc Bourdon (vainqueur de la place de justesse face à la révélation du camp Patrick Coulombe), autour des expérimentés Matthias Öhlund, Sami Salo, Rory Fitzpatrick.

Mais le principal souci provient de l'attaque. Le départ d'Anson Carter (Columbus) et donc de Todd Bertuzzi n'a pas vraiment été remplacé, Marc Chouinard s'étant blessé en présaison et Jan Bulis restant inconstant. Markus Näslund, Brendan Morrison et les deux frères Sedin restent les seuls atouts offensifs de l'équipe, le reste de l'effectif jouant un rôle plus défensif à l'image de Ryan Kesler, Matt Cooke et Trevor Linden. Le remplaçant de Carter aux côtés des frères Sedin n'ayant pas été trouvé, ils joueront avec Näslund en première ligne, Morrison évoluant avec Talor Pyatt et Jan Bulis. Enfin, Tommi Santala est de retour en NHL pour un poste en 4e ligne après avoir surnagé dans le naufrage du Jokerit Helsinki. Dans la très compétitive division nord-ouest, Vancouver devra compter sur un Luongo au sommet de son art pour atteindre les playoffs.

Les Colorado Avalanche font figure d'équipe en transition. Qualifiée en playoffs dans cette ultra-compétitive division nord-ouest, la franchise de Denver a perdu Rob Blake (Los Angeles) et envoyé Alex Tanguay à Calgary contre Jordan Leopold, le tout pour garder suffisamment d'argent pour conserver Joe Sakic, 38 ans. L'équipe manque un peu de tout : Sakic a trouvé une bonne entente avec Andrew Brunette et Milan Hejduk, même si ce dernier reste décevant. Marek Svatos doit confirmer et tenir toute la saison sans blessure. Derrière, c'est le désert... Steve Konowalchuk a arrêté sa carrière et on ne compte plus que des joueurs défensifs : Antti Laaksonen, Ian Laperrière ou le vétéran Pierre Turgeon restent inconstants. Ce dernier manquera même le début de saison sur blessure et est remplacé par un Tyler Arnason à la relance. Georges Parros a lui été recruté pour ses capacités pugilistiques...

Pierre Lacroix a semblé manquer de magie pour tourner la page d'un effectif vieillissant : il a ainsi cédé la main à François Giguère en manager général pour se concentrer sur sa fonction de président. Il est probable que les jeunes Wojtek Wolski, aux débuts NHL prometteurs, Paul Stastny (dont le père Peter a joué avec Sakic aux Nordiques !) ou Brad Richardson soient propulsés plus vite que prévu vers les rôles clés. La défense n'est pas mieux lotie. Si John-Michael Liles s'est imposé comme un défenseur de premier plan et a reçu du renfort avec Leopold, le reste fait pâle figure. Bret Clark a explosé sur le tard, Patrice Brisebois est inconstant, Kurt Sauer, Ossi Väänänen et Karlis Skrastins font l'appoint. Tout reposera quoiqu'il arrive sur le jeu de José Théodore dans les cages, et le fantasque Québécois reste capable du meilleur comme du pire... Les pronostics sont pessimistes pour l'Avalanche, sauf si les jeunes explosent dès cette année.

 

Division centrale

Les Nashville Predators suivent toujours leur schéma : développement de jeunes et signatures parcimonieuses d'agents libres bon marché. Les acquisitions de dernière minute l'an passé, Brendan Witt et Mike Sillinger, ont été libérées, de même que Scott Walker et Adam Hall, deux anciens du club. Un centre de premier plan, Jason Arnott, est arrivé. La défense a libéré quelques postes, Mark Eaton partant à Pittsburgh et Danny Markov à Detroit. On fera donc confiance aux jeunes l'an prochain, avec Scottie Upshall, Jordan Tootoo, Alexander Radulov en attaque ; ce dernier n'ayant pas confirmé son statut de junior de l'année au Canada, il débutera en mineures. En défense, Ryan Suter, Shea Weber, Kevin Klein et Greg Zanon vont compléter les performances des meneurs Kimmo Timonen, Marek Zidlicky et Dan Hamhuis, offrant un formidable arsenal d'arrières mobiles et offensifs.

La profondeur d'effectif est telle que le potentiel des Predators semble sans limite. L'attaque dispose de nombreux atouts, avec les petits gabarits de Paul Kariya et Steve Sullivan, secondés par le buteur Jean-Pierre Dumont, le physique Scott Hartnell et l'inconnue Jozef Vasicek. Le départ de Yanic Perrault, non conservé, est compensé par l'arrivée inattendue du Danois Kim Staal, signé après un bon camp. Enfin, le principal atout reste le gardien Tomas Vokoun, tout juste remis d'un grave souci de santé. Les promesses sont énormes dans une division centrale encore assez faible. Malgré tout, il est temps de concrétiser pour satisfaire un public de plus en plus nombreux.

Une page se tourne aux Detroit Red Wings. Steve Yzerman a pris sa retraite après vingt ans de capitanat alors que Brendan Shanahan est parti aux Rangers. Manny Legace a été prié de voir ailleurs et les tractations pour un vrai gardien n'ont abouti qu'au duo de Chris Osgood et Dominik Hasek, 42 ans. Le rôle des jeunes Nicklas Kronwall et Brett Lebda sera d'autant plus important en défense que Jiri Fischer n'a pas repris depuis son malaise cardiaque. Il reste donc les "vieux" Nicklas Lidström, Chris Chelios (doyen de la NHL) ou Mathieu Schneider, secondés par l'arrivée de l'énigmatique Danny Markov. L'attaque a perdu ses meneurs d'hommes et est entre les mains des techniciens Pavel Datsyuk et Henrik Zetterberg, qui vont devoir se montrer vite efficaces en playoffs. Il reste quelques joueurs efficaces (Tomas Holmström, Jason Williams, Robert Lang, Mikael Samuelsson) mais les lignes accueillent surtout des joueurs de complément ou incertains, comme le petit Jiri Hudler, propulsé enfin dans un rôle majeur après des années de ligue mineure. Au final, la saison record de 124 points l'an passé paraît inaccessible. Mais dans la très faible division centrale, Detroit devrait encore accumuler les points et se qualifier en playoffs... Reste à voir si de nouveaux meneurs émergeront pour éviter un nouveau fiasco. Quoiqu'il en soit, face aux franchises montantes de l'ouest, Detroit paraît vraiment manquer de jeunesse.

L'équipe dirigeante des Columbus Blue Jackets peut s'appuyer sur le grand soutien populaire (complet depuis 2000) mais les supporters aimeraient que la saison 2007 soit enfin celle de la confirmation. La franchise de l'Ohio n'a toujours pas atteint les playoffs mais peut s'appuyer sur la bonne fin de saison dernière, avec un record de points à la clé. Pour franchir un nouveau palier, Columbus a cédé son gardien Marc Denis contre l'ailier Fredrik Modin de Tampa Bay, ajoutant un nouveau buteur. La signature d'Anson Carter offre une nouvelle solution offensive, ce qui remplacera Sergei Fedorov, blessé pour le début de saison. Pascal Leclaire sera le nouveau gardien numéro 1, secondé par un nouveau venu, Fredrik Norrena.

La clé de l'attaque restera Rick Nash, qui avait manqué les premiers mois l'an passé avant de faire un retour époustouflant à partir de décembre. Nash a aussi vu d'un bon œil la resignature de Nikolai Zherdev après de longues semaines de négociations difficiles et de menaces de rester en Russie... David Vyborny complète le top-6. Par ailleurs, les progrès de Gilbert Brûlé, spectaculaire durant la coupe Memorial (finale du championnat junior) ou encore d'Alexandre Picard et Geoff Platt laissent à penser qu'un jeune sera le buteur tant recherché pour seconder Nash et Zherdev. Enfin, Alex Svitov revient après un an en Russie, pour apporter un plus aux côtés de Manny Malhotra ou Mark Hartigan. La défense tourne encore autour du duo Rostislav Klesla et Adam Foote, ainsi que de la révélation Ron Hainsey et Duvie Wescott. Malheureusement l'offensif Bryan Berard sera absent en début de saison. Si l'attaque a fière allure désormais, on reste inquiet pour l'escouade défensive assez modeste, et le manque d'expérience dans les cages pourrait coûter des points cette année.

À force de terminer en bas de tableau et d'échanger des joueurs, les Chicago Blackhawks ont accumulé les choix de draft ces dernières années (notamment 15 en 2004 !). Le nombre d'espoirs prometteurs est assez incroyable et la saison 2007 devrait tourner autour des intégrations de Cam Barker, David Bolland, Troy Brouwer, Adam Burish, tous parmi les meilleurs de leur classe d'âge. L'acquisition de Martin Havlat, dans un échange à trois qui a coûté Bell et Barinka, donne enfin à la franchise une star offensive. Il rejoint en attaque les autres acquisitions, Bryan Smolinski et Michal Handzus. Radim Vrbata et René Bourque ont séduit l'an passé aux cotés de Patrick Sharp, et tous trois devaient progresser. Enfin, Chicago a aussi recruté en Europe avec le buteur finlandais Tony Salmelainen, Jonas Nordqvist et Denis Arkhipov, ainsi que le défenseur Lasse Kukkonen.

La défense va tourner autour des deuxième année Brent Seabrook et Duncan Keith, alors que des joueurs plus expérimentés comme Jim Vandermeer, Jassen Cullimore et Adrian Aucoin assurent une certaine homogénéité. Le retour d'Aucoin, l'une des grosses signatures l'an dernier, est important, car le capitaine avait manqué beaucoup l'an dernier, victime de blessures. Autre retour attendu, celui de Nikolai Khabibulin, le Russe étant complètement passé à travers l'an dernier. Il sera secondé par Brian Boucher, qui a transformé son essai au camp d'entraînement en profitant de la blessure de Patrick Lalime. Tout ce recrutement et ces dizaines de jeunes espoirs commencent déjà à faire prendre la mayonnaise : Chicago a terminé en tête des bilans de présaison avec 7 succès en 8 matches. Le public a rapidement réagi avec une augmentation du nombre d'abonnements, après avoir déserté l'arène au profit des Wolves, la réserve d'Atlanta, ces dernières années... Les lendemains ne peuvent pas être pires, tant le nombre de jeunes talents est considérable. Cette présaison a en tout cas augmenté les attentes et les 'Hawks font partie des surprises possibles cette saison.

C'est une nouvelle année de purgatoire en vue pour les Blues de Saint-Louis. Le staff est maintenu en place malgré le changement de propriétaire (Dave Checketts rachetant l'équipe), et les Blues ont constitué une équipe qui aurait fière allure il y a dix ans... Doug Weight est de retour après son titre printanier avec les Hurricanes, et retrouve ses coéquipiers américains Bill Guerin et Keith Tkachuk. Martin Rucinsky, autre vétéran, débarque également. Cela donne une aide intéressante pour Petr Cajanek, Vladimir Orszagh ou les jeunes Jay McClement et Lee Stempniak, tant l'attaque était faible l'an dernier. La défense n'est pas plus brillante. Eric Brewer, blessé une bonne partie de la saison dernière, est un retour de poids aux côtés de Barrett Jackman, du nouveau Jay McKee ou encore de Bryce Salvador et de l'offensif Denis Wideman. Dans les cages, après plusieurs saisons d'incertitude à ce poste, c'est Manny Legace qui a été recruté pour la place de titulaire.

Dans cette équipe de bric et de broc, les dirigeants vont probablement devoir patienter jusqu'à l'éclosion de leurs quelques jeunes. Magnus Kahnberg, Carl Soderberg, David Backes notamment seront peut-être alignés dès la saison prochaine ou en cours d'année. En revanche, le nouveau "franchise defenseman" Erik Johnson, numéro 1 de la récente draft, jouera la saison prochaine en universitaire après avoir déjà impressionné au camp des rookies...

 

Division Pacifique

Spectaculaires en fin de saison, les San José Sharks ont mis de côté la frustration de l'élimination pour se pencher résolument vers l'avenir. Au vu de la présaison, les Californiens font clairement partie des favoris pour 2007. La puissance physique déficiente face aux Oilers a été prise en compte avec le transfert de Mark Bell de Chicago. Le départ de Tom Preissing dans cet échange à trois équipes sera bien compensé par le développement de Matt Carle, meilleur joueur universitaire l'an dernier et intéressant en playoffs. La défense s'appuie ainsi sur deux joueurs d'expérience, Scott Hannan et Kyle McLaren, et une pléiade de joueurs de première ou deuxième année (Ehrhoff, Murray, Carle, Davison, Gorges et Marc-Edouard Vlasic, révélation du camp à 19 ans). L'attaque fait peur : le meilleur joueur de la saison dernière Joe Thornton continue à alimenter le buteur Jonathan Cheechoo, Bell complétant le trio. Mieux, la deuxième ligne constituée en cours de saison dernière et convaincante en playoffs a explosé lors de la préparation. Le capitaine Patrick Marleau a fini meilleur marqueur de pré-saison, juste devant les deux premiers choix 2003 des Sharks sur ses ailes, Steve Bernier et Milan Michalek. Ce top-6 impressionnant n'est pas dénué de support avec Mark Smith, Marcel Goc, Ville Nieminen, ou encore Mike Grier et Curtis Brown, nouveaux arrivants dans des rôles défensifs. Le poste de gardien n'est pas plus inquiétant : Evgeni Nabokov et Vesa Toskala se battent pour la place de numéro 1, le perdant sera remplacé par Nolan Schaefer, brillant sur un court intermède l'an dernier. Bref, San Jose a un potentiel royal et tous les éléments pour le titre 2007. Le nouveau visage est plus qu'avenant et surtout a bénéficié d'une expérience incomparable. Pourtant, c'est avec 26 ans la plus jeune moyenne d'âge de la ligue.

Le manager des Anaheim Ducks Brian Burke a fait parler la poudre lors de cette intersaison en ajoutant Chris Pronger (alors que Ruslan Salei partait en Floride) pour constituer le duo défensif le plus impressionnant qui soit avec Scott Niedermayer. Pronger a demandé son départ d'Edmonton pour raisons familiales, et a coûté le buteur Joffrey Lupul, le grand espoir Ladislav Smid et des premiers choix de draft. L'émergence des rookies (notamment Dustin Penner, décisif en playoffs, ainsi que Corey Perry et Ryan Getzlaf) promet un avenir fantastique à cette équipe des Ducks, qui perdent leur nom de Mighty cette année, avec un nouveau logo. Ils paraissent pourtant beaucoup plus menaçants...

Au final, l'entraîneur Randy Carlisle possède un groupe homogène et expérimenté, mais il faudra que Teemu Selänne et Andy McDonald confirment. La profondeur est intéressante, le départ de Jeff Friesen étant compensé par le retour de Stanislav Chistov après un an en Russie. Chris Kunitz, Todd Marchant, Samuel Påhlsson ou Rob Niedermayer sont en effet tous capables de marquer. Outre Penner, le rookie Ryan Shannon fut l'une des révélations du camp d'entraînement. Derrière le duo vedette, la défense s'appuie sur François Beauchemin, étonnant l'an dernier, et des joueurs physiques comme Sean O'Donnell ou Joe DiPenta, rejoints par le rookie Shane O'Brien. Il faudra toutefois régler le conflit dans les cages, Ilya Bryzgalov ayant annoncé à la presse russe qu'il serait numéro 1 et qu'aucune équipe ne voulait de Jean-Sébastien Giguère...

Les Dallas Stars ont encore réussi une très bonne saison régulière avant de passer à travers des playoffs. C'est sans doute la dernière chance pour le gardien Marty Turco de prouver qu'il peut gagner dans les phases finales... mais derrière lui c'est un rookie, Dan Ellis, qui a gagné le duel des jeunes pour le poste de remplaçant après le départ de Johan Hedberg. Le transfert de Jason Arnott vers Nashville et le rachat de contrat d'un Bill Guerin fantomatique laissent un vide qu'Eric Lindros pourrait compenser, s'il reste en santé. Le reste de l'équipe bouge assez peu, si ce n'est le retour de Darryl Sydor en défense en remplacement de Willie Mitchell. L'acquisition de Jaroslav Modry améliore encore le jeu de puissance qui s'appuyait déjà sur Sergei Zubov, Trevor Daley et Philippe Boucher. Le départ de Niko Kapanen en échange est compensé par l'arrivée de l'ancien n°1 de draft Patrik Stefan, ainsi que par Jeff Halpern.

Pour le reste, Dallas fera confiance à sa légion finlandaise menée par Jere Lehtinen, Antti Miettinen et surtout le buteur des fusillades Jussi Jokinen, et aux jeunes stars universitaires signées en agents libres (Junior Lessard, Marty Sertich, Chris Conner). Steve Ott et Matthew Barnaby vont pour leur part rendre l'équipe la plus rugueuse possible. L'équipe n'en reste pas moins vieillissante, car si Brenden Morrow fait un bon nouveau capitaine, Mike Modano n'a lui pas de remplaçant en vue. Dernier changement, l'arrivée de Mike Ribeiro contre Janne Niinimaa, un transfert clairement destiné à apporter de la variété offensive. Les Stars seront encore compétitifs, mais avec douze succès acquis aux tirs aux buts en 2006, la marge de manœuvre n'est peut-être pas aussi grande que prévue.

Comme à Vancouver, beaucoup de changements dans le staff des Los Angeles Kings avec notamment un nouvel entraîneur, l'ancien Canuck Marc Crawford, et un nouveau manager, Dean Lombardi, qui fut à l'origine du développement de San José il y a quelques années. Pour l'équipe, on a surtout écrémé. Le meilleur défenseur l'an passé Joe Corvo est parti à Ottawa, laissant la défense aux mains de l'offensif Lubomir Visnovsky et des fragiles Aaron Miller et Mathias Norström. L'ancien King Rob Blake est revenu au bercail après quelques saisons dans le Colorado. Enfin, le nouveau manager a sacrifié Tim Gleason et le centre Eric Belanger pour obtenir le grand espoir Jack Johnson et Oleg Tverdovsky, un échange salué par les observateurs. De plus, Pavol Demitra a été échangé au Minnesota contre les deux espoirs Patrick O'Sullivan et Trevor Lewis (1er choix 2006, signé immédiatement). O'Sullivan et Johnson sont les deux grands coups du staff, le premier ayant été élu rookie de l'année en ligue américaine et le second ayant été choisi 3e de la draft 2005.

Mark Parrish est lui aussi parti, Luc Robitaille a pris sa retraite, Jeremy Roenick a été prié d'aller voir ailleurs. Los Angeles mise sur ses jeunes, avec un système bien fourni en joueurs aux profils variés, qui, du fait des blessures, ont souvent vu du temps dans l'équipe première (Noah Clarke, Petr Kanko, Richard Petiot) ou brillé chez les jeunes (Patrick O'Sullivan, Lauri Tukonen, Anze Kopitar, Gabe Gauthier...). Sur le nombre, de nouveaux leaders apparaîtront sans doute, qui éviteront peut-être enfin les blessures, véritable plaie des trois dernières saisons... En attendant, Mike Cammalleri, Craig Conroy, Alexander Frolov mèneront l'attaque, et Alyn McCauley, Brian Willsie ou Derek Armstrong apporteront un soutien. Dans les cages, Dan Cloutier arrive de Vancouver et sera secondé par Mathieu Garon.

Wayne Gretzky a prolongé à la tête des Phoenix Coyotes. L'équipe bouge assez peu mais de manière forte, avec de nombreux vétérans à la relance. Une arrivée, de taille : Ed Jovanovski donne immédiatement plus de crédit à une défense assez fébrile. Nick Boynton arrive en échange de Paul Mara, rejoignant les très bons jeunes Zbynek Michalek et Keith Ballard, tous deux très importants dans le schéma défensif pour leur deuxième saison. Derek Morris aide également à faire de la défense le point fort de l'équipe. Les autres arrivées, notamment celle de Jeremy Roenick, s'apparentent plus à un pari qu'autre chose.

Dans les cages Curtis Joseph reste l'incontestable numéro 1 et va encore monter dans le livre des records de victoires. Son remplaçant sera le jeune David LeNeveu, développé avec patience pour la future place de titulaire. L'attaque demeure assez faible, avec le départ de Mike Johnson. Ladislav Nagy et le capitaine Shane Doan mèneront le jeu avec Mike Comrie et Steven Reinprecht, mais Nagy devra enfin rester en bonne santé toute la saison pour que les Coyotes puissent espérer quelque chose. Le rôle de Fredrik Sjostrom devrait lui aussi s'accroître, alors qu'on attend de voir si le Suisse Patrick Fischer va s'adapter. Pour le reste, les Coyotes devront attendre le développement de leurs trop rares espoirs, tels Bill Thomas, Enver Lisin, Blake Wheeler et Peter Mueller (les deux derniers restants dans les catégories de jeunes), car des années de draft ratées ont largement ralenti le développement de la franchise.

Nicolas Leborgne

 

 

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