Juillet 2020 : anecdotes

 

Responsabilité sociale du club du peuple

Le Spartak Moscou était le "club du peuple" à l'époque soviétique, celui qui affrontaient des adversaires institutionnelles, émanation de l'armée ou de la police (CSKA et Dynamo). Le club moscovite s'est rappelé ses origines populaires en annonçant que tous ceux qui étaient déjà abonnés et qui auraient perdu leur travail en raison de la crise du coronavirus auraient le droit d'entrer gratuitement dans la patinoire jusqu'à ce qu'elle retrouve un travail. "C'est ce qu'on appelle la responsabilité sociale d'une entreprise", a commenté le président Andrei Verevko. Le Spartak est l'un des premiers clubs de KHL à avoir commencé à vendre des abonnements pour la saison prochaine qui doit commencer dès le 2 septembre - sans hausses de prix et uniquement par carte bancaire afin de permettre des remboursements si jamais les matches doivent se dérouler à huis clos.

La chasse aux Indians

Le propriétaire de l'équipe de football américain des Washington Redskins vient d'annoncer que sa franchise KHL abandonnerait son nom et son logo - alors qu'il avait dit que cela n'arriverait "JAMAIS et vous pouvez l'écrire en lettres capitales" en 2014. Les associations amérindiennes critiquent depuis longtemps l'utilisation de clichés jugés offensants dans les noms sportifs. L'équipe de baseball des Cleveland Indians a lancé une analyse interne.

Le hockey peut-il être concerné ? Les Blackhawks sont un cas particulier car leur nom provient d'une unité militaire dont faisait partie leur propriétaire historique Frederic McLaughlin : c'est aussi le cas du logo indien du club tchèque de Plzen, pris en hommage à une unité américaine qui a libéré la ville. Mais c'est en Suède que la vague anti-raciste arrivée en réaction à la situation en Amérique du nord a pris de l'ampleur : le club de Frölunda étudie en ce moment s'il continuera à utiliser son logo et son nom "Indians", adopté en 1995 en référence au surnom de "Wild West" (ouest sauvage) qui caractérisait le club depuis les années 1950. Il prend les avis des joueurs, des supporters, mais aussi de spécialiste des marques. On notera que les Suédois n'ont aucune relation historique particulière avec les Amérindiens, au contraire des nations autochtones du pays que sont les sami...

Un nom NHL dans un autre alphabet

Pendant que certains débattent, le défenseur de NHL Ethan Bear honore son héritage indigène d'une autre manière plus positive. Lors de la "Bataille de l'Alberta" entre Edmonton et Calgary, en match exhibition de préparation à la reprise de la saison NHL, il a porté son nom écrit dans l'alphabet syllabique Cree.

Un beau signe de diversité pour une NHL qui part de loin en ce qui concerne le nom des joueurs. Rappelons en effet que Daniel Brière a été le premier à avoir son accent proprement écrit sur son nom, voir nos anecdotes de novembre 2013) : cela n'a pas fait date et il reste toujours l'exception sept ans plus tard. Au-delà d'un cas ponctuel mis en avant, la NHL aurait donc de quoi se préoccuper de sa pratique de tous les jours d'irrespect de la diversité linguistique...

Le port du gant obligatoire

Interdire les bagarres dans le hockey : le débat a maintes fois surgi, avant d'être refermé par les traditionalistes. Jusqu'au coronavirus ! Dans les 80 pages de mesures sanitaires mises en place par la "Task Force" du hockey allemand figure en effet l'interdiction explicite de jeter les gants, sous peine d'exclusion immédiate mais aussi de sanctions supplémentaires par la commission de discipline.

 

 

La photo du mois

Les Flyers de Philadelphie n'en finissent plus d'exploiter au maximum leur mascotte "phénomène de marketing" Gritty : ils ont acheté un grand panneau publicitaire à Toronto, ville où se dérouleront à huis clos les play-offs de la Conférence Est, avec vue sur la patinoire. Il y aura donc au moins un spectateur lors des play-offs NHL !

 

 

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