Mai 2014 : anecdotes

 

Les Nigérians aux championnats du monde du hockey

L'abolition de l'obligation de visa d'entrée au Bélarus pour tout possesseur d'un billet pour les championnats du monde a eu quelques effets secondaires curieux. Ainsi, 45 tickets ont été achetés par des résidents du... Nigéria. Nouvelle contrée à conquérir pour le hockey sur glace ? Pas vraiment. Ils voulaient apparemment juste profiter de cette ouverture pour ensuite immigrer en Russie.

Le prix de la sécurité

Si les Mondiaux sont une belle fête populaire entre supporters de toutes les nationalités, ce n'est malheureusement pas le cas tous les jours dans les patinoires suisses de LNA, où l'on importe les mauvaises habitudes du football. Les autorités ont réagi en édictant un concordat "hooligans" qui fait en sorte que les clubs payent 50% des frais de sécurité autour des rencontres. Les villes négocient donc avec les clubs. Fribourg-Gottéron est le premier club d'un canton romand à signer ouvertement un tel accord : qui assistera à un match à Fribourg réglera ainsi dans le prix de son billet 1,50 franc pour payer les gendarmes...

Le dilemme des nouveaux clubs en Norvège

Un des enjeux du hockey sur glace en Norvège est de se développer sur tout le territoire et pas seulement dans la région centrale et autour de la capitale. Mais pour que les nouveaux clubs s'occupent de la formation des jeunes et ne mettent pas tous leurs moyens sur une ascension artificielle, la fédération a décidé de mettre en place à partir de la saison prochaine une limitation à 7 étrangers dans les divisions inférieures.

Les plus mécontents sont les Haugesund Seagulls, passés cette année de la dernière à la première place de la division 2 (troisième niveau) avec un gardien lituanien, 9 joueurs suédois et 4 joueurs finlandais, soit 14 étrangers au total (des semi-pros). Seuls trois Norvégiens jouent régulièrement... Les spectateurs (300 environ) se plaignent que leur club voie ses progrès entravés, voire soit incapable de former une équipe car il faudrait dix ans pour que les joueurs locaux mûrissent (le club date de 2009). La réalité est cependant que les plus âgés ont 17 et 18 ans et frappent déjà à la port de l'équipe première. Haugesund, située à un fjord de distance de Stavanger (le champion), n'est pas non plus dans une région sans hockey.

La situation est plus contrastée dans le Grand Nord. Tout là-haut, les deux premières patinoires artificielles couvertes ont ouvert en 2010. Les clubs jouaient d'abord dans le championnat suédois, par-delà les montagnes, avant d'intégrer le championnat norvégien depuis deux ans. Tromsø, qui a fini deuxième derrière Haugesund, est un peu sur la même ligne et se dit incertain d'aligner une équipe. Par contre, Narvik, dont l'équipe première est déjà en division 1 (deuxième niveau) avec une douzaine d'étrangers, se dit prêt dans ce cas à aligner une seconde équipe en division 2. Et son président de préciser que ce n'est pas pour aligner ainsi 14 étrangers (7 par équipe !) mais bien pour faire la part belle aux Norvégiens. Il est probable que ce règlement, même contesté, soit un appui pour un développement progressif et sûr de ces nouveaux clubs. Le hockey norvégien a beaucoup à y gagner.

 

 

Citations du mois

 

"Trop d'erreurs - parfois graves - d'interprétation des règles et même d'application des règles ont eu comme conséquences que des actions parfois décisives ont été mal jugées. Trois fois, des crosses ont été jetées vers le porteur du palet sans qu'un pénalty soit sifflé. On voit à la vidéo qu'il n'y avait pas hors-jeu sur les deux [buts refusés à la Suisse contre les États-Unis]. Alors que la première fois le hors-jeu - à tort - est décidé tout de suite, la seconde fois, le juge de ligne y repense après coup, ce qu'il ne devrait pas faire, et annule ensuite le but en sifflant hors-jeu à la place. [...] Tous les arbitres et les juges de ligne qui ont commis des erreurs si graves ont dû en porter les conséquences. Pour eux, le tournoi s'est terminé plus tôt. [...] La commission de discipline de l'IIHF a jugé des actions similaires de manière différente. Les sanctions étaient normalement dures en début de tournoi, mais ce n'était plus le cas en fin de tournoi. Pour des charges à la tête comparables, un joueur a été suspendu et un autre non. C'est incompréhensible."

Gerhard Lichtenegger, un des cinq superviseurs des arbitres de l'IIHF, livre à Eishockey News des commentaires sans concession, notamment la fin quand il critique une autre instance officielle de la fédération internationale (présidée par un autre Allemand, Gerhard Mösslang).

"L'Italie, comme dans tous les sports, sait comment tenir un match nul et ramener les points à la maison."

Le défenseur italien Christian Borgatello sur Hockeytime. Malheureusement, le 0-0 footballistique ne fonctionne guère en hockey sur glace et cette tactique limitée n'a pas permis aux Azzurri de se maintenir dans l'élite mondiale.

 

 

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