Été 2012 : anecdotes

 

Le McPanther

Depuis l'an passé, la branche allemande de McDonalds - copiée ensuite dans d'autres pays européens - a eu une brillante idée de marketing en organisant sur Facebook un concours de conception appelé "Mein Burger". Le gagnant a une invitation au siège de la firme et le droit de voir sa création vendue pendant un an. Le vainqueur 2012 s'appelle Duanne Moeser, le manager d'origine canadienne des Augsburger Panther.

Son McPanther rappelle les couleurs du club et de la ville d'Augsbourg (vert, blanc, rouge) puisqu'il contient viande de boeuf, rucola, mozzarella, bacon, tomates et oignon rouge. Il a été élu parmi 327 000 propositions, avec 51 501 votes, dont certainement beaucoup de fans de hockey car la retape a fonctionné à fond. À l'issue de la semaine de lancement, le propriétaire des neuf McDonalds d'Augsbourg, qui pouvait se frotter les mains de tant de publicité gratuite, a reversé 10 000 euros pour le hockey mineur du AEV (50 centimes pour chaque McPanther vendu).

Pire que l'excès de SMS : l'excès de justice

Fred Weiss, un Californien supposé fan (on peut en douter) des Penguins de Pittsburgh, a porté plainte contre leur service de SMS parce qu'il n'avait pas tenu son engagement d'envoyer un maximum de 3 messages par semaine. La première semaine, le pauvre en avait reçu cinq, et la seconde, quatre ! Bien sûr, il pouvait se désabonner à tout moment du service d'information. Non, il a préféré porter plainte, espérant recevoir 500 dollars de dommages et intérêts. Il a même enregistré une class-action, ce système américain qui permet aux consommateurs de se regrouper pour attaquer des entreprises. Rassurons-nous en constatant qu'il est resté tout seul...

Elle aura tout perdu en faisant un procès

Les actions judiciaires peuvent parfois coûter cher. Rachel Paris, une assistante d'une agence de production télé, réclamait 75 000 dollars à Bob Murray, le manager des Anaheim Ducks, parce qu'il lui aurait jeté une chaise dessus en salle de presse après le match 7 des play-offs NHL 2009. La plaignante prétendait que c'est parce qu'elle se réjouissait du ralenti qui repassait le but vainqueur de Detroit que Murray l'avait "attaquée". Les autres témoignages font état d'un simple accident, Murray ayant déchargé sa colère sur une chaise qui eut le malheur de lui retomber dessus.

Sur le moment, Rachel Paris fut soignée avec une simple poche de glace et refusa toute assistance médicale. Murray lui avait versé un dédommagement. Mais la femme estima que ce n'était pas assez, vu que cette histoire lui avait coûté son job, sa maison et son auto. Elle a indiqué avoir dû être opérée de l'épaule et souffrir de séquelles permanentes (pour démontrer l'exagération, la défense produisit une vidéo la montrant porter ses courses sur des kilomètres ainsi qu'un bidon d'essence de dix litres...). Quant à son travail, elle l'a en fait perdu à cause de sa plainte : son entreprise l'a licenciée parce qu'elle avait peur de perdre son contrat avec l'Arena de Detroit !

Et pour couronner le tout, Rachel Paris vient de perdre son procès cet été, parce que sa plainte était mal ficelée dès le départ : ses premiers avocats n'avaient évoqué que des coups et blessures volontaires - récusés par le jury - sans prévoir la possibilité d'une blessure par négligence.

 

 

Les citations du mois

 

"Voilà une vision inhabituelle... Les joueurs russes portent leur coach autour de la glace... C'est inhabituel, parce qu'ils ne le laissent pas tomber."

Antero Mertaranta, le commentateur-vedette de la télévision finlandaise, à propos de la célébration des vainqueurs de la finale du championnat du monde

- Êtes-vous prêt à assurer que la tyrannie de la fédération internationale, qui a suspendu Kalinin et Emelin durant le championnat du monde, ne se reproduira pas ?

On admirera le ton très "Pravda années 50" de cette question posée par un journaliste en conférence de presse de la fédération de hockey russe (FHR)... mais la réponse de Vladislav Tretiak (ci-dessous) vaut son pesant de cacahuètes aussi.

- Au congrès de l'IIHF au Japon à l'automne, je soulèverai la question avec d'autres représentants de fédérations. Précédemment, nous nous asseyions ensemble, nous discutions la situation et nous déterminions combien de matches un joueur devait être suspendu. Certains - par exemple la Lettonie - soutenaient notre proposition, d'autres non. En bref, la discussion se poursuivait et on arrivait à un compromis. Maintenant les présidents de fédération sont seulement observateurs et n'ont pas d'effet sur le verdict des quatre experts. Nous voulons revenir à l'ancien système.

En clair, vive le bon vieux temps où on s'arrangeait avec des fédérations amies en jouant de son influence, au lieu de s'en remettre à des experts indépendants !

 

 

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