Mai 2010 : anecdotes

 

Barta a renoncé à la finale... pour la demi-finale

Si l'on a besoin de se convaincre que la qualification dans le carré final du championnat du monde était une totale surprise pour les Allemands, y compris pour les joueurs eux-mêmes, l'histoire d'Alexander Barta en est une belle preuve.

Le joueur de centre avait vécu une saison noire à Hambourg, loin de son niveau habituel, et avait du coup été éjecté au dernier moment de la sélection olympique après avoir été prévu dans les titulaires. Il n'aurait pas imaginé qu'il finirait la saison en trombe, comme meilleur marqueur de l'équipe d'Allemagne aux championnats du monde à domicile.

Il était pourtant entré en possession de billets pour la finale de la Ligue des Champions de football à Madrid entre le Bayern Munich et l'Inter Milan. Il n'imaginait pas qu'il serait obligé de renoncer à ce voyage parce que, le même jour, il serait sur la glace d'une demi-finale de championnat du monde en train de faire trembler jusqu'au bout la terrifiante Russie (1-2). Des moments inoubliables qui ne lui ont pas fait regretter d'avoir manqué le grand rendez-vous footbalistique européen.

Urmel, la meilleure des mascottes

Sans prétendre au gigantisme de Cologne, l'autre ville-hôte Mannheim a réussi son championnat du monde grâce à une organisation conviviale (hormis des agents de sécurité rigoristes aux entrées). L'un des ingrédients de cette atmosphère sympathique était sans aucun doute la mascotte Urmel. Véritable gymnaste, capable de tenir sur les mains dans son costume encombrant (Vladimir Hiadlovsky devrait proposer sa candidature l'an prochain pour le Mondial chez lui en Slovaquie !) et pas du tout malhabile avec une crosse dans les mains et des patins aux pieds, le casse-cou s'est permis diverses acrobaties sur les barrières des tribunes, toujours pour maintenir la bonne humeur dans son interaction avec les supporters et le staff. Il a aussi animé l'avant-match avec diverses saynètes comme une sortie sur civière après un gadin sur patins, et les pauses pub en entrant par exemple sur la glace avec un balai pour faire mine de se mettre au curling.

Forcément, la version "Cologne" de la mascotte avait du mal à lutter avec un vis-à-vis aussi divertissant, et remplissait sa fonction de manière plus commune à ses congénères. Mais vous savez comment font les stars quand elles sont dans l'ombre et veulent faire la une des gazettes : elles s'inventent une romance. Alors "Urmel de Cologne" s'est signalé en se baladant autour de la patinoire avec le bouc Hennes, la mascotte historique (un vrai animal, pas une peluche) du FC Cologne. Les fans ont salué ce couple aux cris de "Urmel est amoureux".

Au fait, pour ceux qui se demanderaient d'où sort cette mascotte, il s'agit d'un dessin animé allemand "Urmel aus dem Eis" (Urmel sorti de la glace) racontant l'arrivée sur une île tropicale d'un iceberg contenant un œuf de dinosaure.

 

 

 

Les citations du mois

 

"Il a tiré sur mes dents de devant, il a essayé de me les arracher. Et je ne veux pas lui ressembler !"

Marc Savard (Boston), à propos de Dan Carcillo, le rugueux attaquant de Philadelphie (ci-contre) qui a porté la main à sa bouche lors d'une mêlée devant la cage en play-offs NHL.

"Je n'aurais jamais cru qu'en tant que Finlandais j'aurais un jour les larmes aux yeux en entendant l'hymne allemand. J'en étais pourtant là après cette victoire."

Tommi Melkko, le chargé des relations presse de la fédération allemande, après le match d'ouverture du Mondial.

"La joie dans tes yeux, Petteri, n'était pas grandement visible. Mais c'est assez normal. Pour vraiment apprécier ce que tu as fait aujourd'hui, cela prendra plusieurs années après ta carrière. D'ici là, n'essaie pas de chercher une raison de célébrer tant que tu ne la ressens pas en toi.

Mots glissés par le légendaire Sven Tumba Johansson - 14 championnats du monde élite - lorsqu'il a croisé le défenseur finlandais Petteri Nummelin le soir où celui-ci a battu son record en jouant le premier match de son quinzième Mondial.

"Nous venons peut-être de réaliser le plus grand hold-up de l'histoire du hockey mondial."

Le capitaine Tomas Rolinek dans Pravo après la victoire de l'équipe tchèque aux championnats du monde.

 

 

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