Février 2003 : anecdotes

 

Le retour de Dopita

Un temps considéré comme le meilleur joueur au monde hors NHL, Jirí Dopita avait finalement décidé de rejoindre la Ligue Nationale, mais le vétéran n'y a point réussi. Après Philadelphie, Edmonton s'est révélé une étape décevante et les Oilers se sont séparés du joueur fin décembre. Même si Dopita a aujourd'hui 34 ans, son nom en fait encore saliver plus d'un et diverses rumeurs l'avaient envoyé dans des clubs de NHL, de République Tchèque, de Suisse ou d'Allemagne. Mais finalement, Dopita a pris tout le monde de cours en s'engageant à Olomouc, en 2. Liga, soit le troisième niveau tchèque !

Il y a deux explications à ce choix surprenant. D'une part, c'est un choix de cœur, car c'est avec Olomouc que Jirí Dopita a obtenu son premier titre de champion tchèque 1994, avant que le club ne connaisse une rude dégringolade. D'autre part, c'est le choix de la sagesse, car Dopita a connu beaucoup de problèmes avec son genou, qui ont en grande partie fait avorter l'expérience Edmonton. Il ne voulait donc pas tenter à nouveau le diable en s'imposant une fin de saison éprouvante à haut niveau. Mais il a pu connaître brièvement le parfum de ce haut niveau lors d'un match de coupe face à Vsetín (Extraliga). Dopita a effectué la passe décisive sur l'ouverture du score d'Olomouc, qui a joué crânement sa chance malgré les deux divisions d'écart. Vsetín a beaucoup souffert mais a égalisé et s'est imposé aux tirs au but. Mais peut-être que ce match et la présence de Dopita seront des déclics pour relancer l'ex-champion Olomouc après des saisons bien moroses...

Le club de tous les records

"Tout ce qu'il sait faire, c'est virer des entraîneurs." Voilà ce que disait Günter Papenburg, directeur de la patinoire de Hanovre, à propos du directeur sportif des Scorpions, Eric Haselbacher, juste avant d'obtenir sa tête. Pas faux, mais la valse ne s'est pas arrêtée après le départ de ce dernier. C'est ainsi que, dans le programme du match de DEL contre Schwenningen, les supporters des Scorpions de Hanovre pouvaient lire un article détaillant les plans de l'entraîneur Paulin Bordeleau pour amener le club au titre dans les trois ans. Ils ne savaient pas s'ils devaient rire ou pleurer de ces "informations officielles" déjà périmées du fait du délai d'impression, puisque Bordeleau avait en fait été viré après le match de l'avant-veille.

Après ce huitième licenciement en trois ans, record intéressant s'il en est, le nouvel entraîneur des Scorpions a été Siggi Reiss... qui a développé à peine arrivé un ulcère à l'estomac. Il a donc été remplacé par Mats Weiderstal, troisième entraîneur en douze jours, record pas moins intéressant. On sait déjà de toute manière qu'il ne restera pas longtemps car Olle Öst a déjà signé pour s'occuper de l'équipe la saison prochaine. C'est un ancien entraîneur du club qui l'avait conduit en demi-finale en 1998. Ah, le bon vieux temps...

Marathon hockey

Le record du monde du match de hockey sur glace le plus long a été battu. Ce "record", tel que le définit le Guinness, consiste en tranches de deux heures séparées au plus par vingt minutes de pause. Il était jusqu'ici de 69h37, et quarante joueurs canadiens d'Ardossan (Alberta) l'ont maintenant porté à 80 heures dans un match de bienfaisance au profit de la recherche contre le cancer. Au cours de ce marathon de hockey de plus de trois jours non-stop, 1278 buts ont été inscrits.

Un défenseur dans les cages

Évènement lors du tournoi d'Odense, joué pour le compte de l'Euro Hockey Challenge : le défenseur ukrainien Oleg Blagoï, 23 ans, a dû être aligné en position de gardien de but contre la Pologne, après la blessure de l'unique portier restant Vadim Selivierstov. En effet, le gardien Igor Karpenko, expulsé la veille face au Danemark, était suspendu pour ce match.

 

 

Les phrases du mois

 

"Regardez les matches de l'Avangard. À chaque fois que Sushinsky se fait prendre par un défenseur, même si c'est fait selon les règles, il va immédiatement se plaindre à l'arbitre, expliquant sans doute qu'on a osé faire offense à un grand joueur comme lui. Une fois, deux fois, et puis l'arbitre cède, et commence à pénaliser les agresseurs présumés. Mais aux championnats du monde, ses adversaires ne se préoccuperont pas de la renommée de Sushinsky en Russie et joueront l'homme. Et si, comme il en a pris l'habitude, il va se plaindre à l'arbitre finlandais ou canadien, il va se prendre une pénalité de match plus une suspension. Du coup, l'équipe nationale perdra non seulement un joueur, mais une ligne complète." Vladimir Plyushchev, entraîneur de la Russie, expliquant à Sport-Express pourquoi il ne sélectionne pas le buteur Maksim Sushinsky.

"Les salaires de janvier n'ayant pas été versés, il faut savoir qu'il y a des joueurs qui n'ont pas un centime pour manger ! Les joueurs m'ont fait confiance en signant à Besançon. Aujourd'hui, ils se posent des questions" Alain Pivron, entraîneur de Besançon, dans L'Est Républicain.

"En grande partie, oui. Ça joue dur. Chacun essaie de rabaisser et d'opprimer ses coéquipiers pour prendre l'avantage. À l'entraînement, il se produit souvent des bagarres. Il ne peut même pas être question d'esprit d'équipe." Sascha Goc, défenseur international allemand, revenu de quatre saisons en NHL (22 matches) et surtout en AHL, à la question de Eishockey News : "Est-ce que les clichés sur les ligues mineures que l'on entend ici sont vrais ?".

"Quand j'ai vu les buts s'enfiler comme des perles, j'ai eu mal pour eux. Je n'en revenais pas de voir une telle équipe se faire écraser comme ça". François Gleize, capitaine de Tours, après le 9-1 contre Angers.

"La crise n'est pas prête de s'arrêter avant la fin de la saison." Benoît Pourtanel, ASG Angers, sur France 3 Tours. S'ensuivit pourtant un 4-0 à Épinal et un 6-1 contre Gap...

 

 

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