NHL 1990/91
Classements (80 matches)
Conférence Prince de Galles
Division Adams
Pts V N D BP-BC Diff 1 Boston Bruins 100 44 12 24 299-264 +35 2 Canadiens de Montréal 89 39 11 30 273-249 +24 3 Buffalo Sabres 81 31 19 30 292-278 +14 4 Hartford Whalers 73 31 11 38 238-276 -38 5 Nordiques de Québec 46 16 14 50 236-354 -118
Les Nordiques de Québec terminent bons derniers pour la troisième année consécutive. Ils gardent donc l'avantage à la draft, et peuvent croire en un avenir meilleur : leur premier choix de 1989, Mats Sundin, est déjà le deuxième marqueur de l'équipe avec 59 points (mais 50 points derrière le premier marqueur Joe Sakic...).
Division Patrick
Pts V N D BP-BC Diff 1 Pittsburgh Penguins 88 41 6 33 342-305 +37 2 New York Rangers 85 36 13 31 297-265 +32 3 Washington Capitals 81 37 7 36 258-258 0 4 New Jersey Devils 79 32 15 33 272-264 +8 5 Philadelphia Flyers 76 33 10 37 252-267 -15 6 New York Islanders 60 25 10 45 223-290 -67
Pour la deuxième saison consécutive, le gardien Ron Hextall est gêné par une blessure récurrente aux adducteurs, et en conséquence, les Flyers de Philadelphie manquent à nouveau les play-offs.
Conférence Clarence Campbell
Division Norris
Pts V N D BP-BC Diff 1 Chicago Blackhawks 106 49 8 23 284-211 +73 2 Saint Louis Blues 105 47 11 22 310-250 +60 3 Detroit Red Wings 76 34 8 38 273-298 -25 4 Minnesota North Stars 68 27 14 39 256-266 -10 5 Toronto Maple Leafs 57 23 11 46 241-318 -77
Brett Hull, admirablement servi par le passeur Adam Oates, devient le cinquième joueur de l'histoire à inscrire 50 buts dans les 50 premiers matchs de la saison, après Richard, Bossy, Gretzky et Lemieux. Le duo de Saint-Louis éclabousse la NHL de son talent offensif, mais le trophée du Président de meilleure équipe de la saison régulière revient à la rugueuse équipe de Chicago, sous la conduite de l'entraîneur le plus dur de la ligue, Mike Keenan.
Division Smythe
Pts V N D BP-BC Diff 1 Los Angeles Kings 102 46 10 24 340-254 +86 2 Calgary Flames 100 46 8 26 344-263 +81 3 Edmonton Oilers 80 37 6 37 272-272 0 4 Vancouver Canucks 65 28 9 43 243-315 -72 5 Winnipeg Jets 63 26 11 43 260-288 -28
Le tenant du titre Edmonton vit la plus grosse crise de son histoire en perdant 11 des 15 premières rencontres. Privé d'un Mark Messier souvent blessé, les Oilers restent même 156 minutes sans marquer, une insulte pour cette attaque autrefois impossible à arrêter. C'est Los Angeles qui remporte la division avec une tactique défensive et un gardien, Kelly Hrudey, qui revient fort après des blessures.
Pat Quinn, le président et manager général de Vancouver, vire son entraîneur Bob McCammon - qui n'a pris que 5 points sur les 16 dernières rencontres - et prend lui-même sa place début février. Avant cette saison; Quinn avait été banni de tout coaching par la NHL pendant trois ans parce qu'il avait signé avec les Canucks alors qu'il était encore sous contrat avec les Kings (mais Quinn, qui est avocat, considérait que ceux-ci avaient omis une option dans son contrat). Coïncidence, pour son retour sur le banc, Quinn se déplace à... Los Angeles ! L'atterrissage est pour le moins brutal ! L'avion se pose pendant que, sur une autre piste, deux autres appareils mal guidés par la tour de contrôle se percutent et font 34 morts. L'équipe est choquée que la mort soit passée si près, perd le match du soir 1-9 et ne remporte qu'une victoire en six matches. Vancouver lâche alors prise sur son concurrent direct Winnipeg... mais les Jets connaîtront à leur tour la crise et les Canucks se qualifieront.
Meilleurs marqueurs de la saison régulière
MJ B A Pts +/- Pén 1 Wayne Gretzky (CAN) Los Angeles 78 41 122 163 +30 16' 2 Brett Hull (USA) St-Louis 78 86 45 131 +23 22' 3 Adam Oates (CAN) Saint Louis 61 25 90 115 +15 29' 4 Mark Recchi (CAN) Pittsburgh 78 40 73 113 0 48' 5 John Cullen (CAN) Pitt./Hartf. 78 39 71 110 -6 101' 6 Joe Sakic (CAN) Québec 80 48 61 109 -26 24' 7 Steve Yzerman (CAN) Detroit 80 51 57 108 -2 34' 8 Theoren Fleury (CAN) Calgary 79 51 53 104 +48 136' 9 Al MacInnis (CAN) Calgary 78 28 75 103 +42 90' 10 Steve Larmer (CAN) Chicago 80 44 57 101 +37 79' 11 Jeremy Roenick (USA) Chicago 79 41 53 94 +38 80' 12 Ray Bourque (CAN) Boston 76 21 73 94 +33 75' 13 Paul Coffey (CAN) Pittsburgh 76 24 69 93 -18 128' 14 Craig Janney (USA) Boston 77 26 66 92 +15 8' 15 Cam Neely (CAN) Boston 69 51 40 91 +26 98' 16 Luc Robitaille (CAN) Los Angeles 76 45 46 91 +28 68' 17 Tomas Sandström (SUE) Los Angeles 68 45 44 89 +27 106' 18 Dale Hawerchuk (CAN) Buffalo 80 31 58 89 +2 32' 19 Brian Leetch (USA) NY Rangers 80 16 72 88 +2 42' 20 Ron Francis (CAN) Hartf./Pitt. 81 23 64 87 -2 72'
Meilleurs gardiens
Min % 1 Ed Belfour (CAN) Chicago 4127 91,0% 2 Patrick Roy (CAN) Montréal 2835 90,6% 3 Mike Richter (USA) NY Rangers 2596 90,3% 4 Kelly Hrudey (CAN) Los Angeles 2730 90,0% 5 Curtis Joseph (CAN) Saint-Louis 1710 89,8% 6 Bob Essensa (CAN) Winnipeg 2627 89,8% 7 Don Beaupre (CAN) Washington 2572 89,7% 8 Andy Moog (CAN) Boston 2844 89,6%
Les trophées
Meilleur joueur (trophée Hart) : Brett Hull (Saint Louis).
Meilleur joueur élu par ses pairs (trophée Lester B. Pearson) : Brett Hull (Saint Louis).
Meilleur gardien (trophée Vezina) : Ed Belfour (Chicago).
Meilleur défenseur (trophée Norris) : Ray Bourque (Boston).
Meilleur attaquant défensif (trophée Selke) : Dirk Graham (Chicago).
Meilleure recrue (trophée Calder) : Ed Belfour (Chicago).
Fair-play (trophée Lady Byng) : Wayne Gretzky (Los Angeles).
Persévérance (trophée Masterton) : Dave Taylor (Los Angeles).
Meilleur entraîneur (trophée Jack Adams) : Brian Sutter (Saint Louis).
Première équipe all-star : Ed Belfour (Chicago) ; Al MacInnis (Calgary) - Ray Bourque (Boston) ; Luc Robitaille (Los Angeles) - Wayne Gretzky (Los Angeles) - Brett Hull (Saint Louis).
Deuxième équipe all-star : Patrick Roy (Montréal) ; Brian Leetch (NY Rangers) - Chris Chelios (Chicago) ; Kevin Stevens (Pittsburgh) - Adam Oates (Saint Louis) - Cam Neely (Boston).
Équipe-type des recrues : Ed Belfour (Chicago) ; Rob Blake (Los Angeles) - Eric Weinrich (New Jersey) ; Jaromír Jágr (Pittsburgh) - Sergei Fedorov (Detroit) - Ken Hodge (Boston).
Play-offs
Premier tour
Division Adams (3, 5, 7, 9, 11 et 13 avril 1991)
Boston - Hartford 2-5 (1-1,1-2,0-2) Boston - Hartford 4-3 (1-2,1-1,2-0) Hartford - Boston 3-6 (0-1,1-1,2-4) Hartford - Boston 4-3 (4-2,0-0,0-1) Boston - Hartford 6-1 (0-0,0-1,6-0) Hartford - Boston 1-3 (0-2,0-1,1-0) Montréal - Buffalo 7-5 (4-2,2-1,1-2) Montréal - Buffalo 5-4 (0-1,2-1,3-2) Buffalo - Montréal 5-4 (2-3,2-1,1-0) Buffalo - Montréal 6-4 (3-2,2-2,1-0) Montréal - Buffalo 4-3 a.p. (2-1,1-1,0-1,1-0) Buffalo - Montréal 1-5 (0-0,1-3,0-2)
Hartford, qui accumulait les défaites en fin de saison, résiste mieux que prévu contre Boston, mais il n'y a pas de miracle. Les fans des Whalers, encore furieux de l'échange effectué par leur manager honni Eddie Johnston en cours de saison, pleureront en voyant leur ancienne idole Ron Francis continuer sa route en play-offs avec sa nouvelle équipe de Pittsburgh... Patrick Roy est moins à son avantage que l'an passé contre Buffalo, et le Forum de Montréal est soulagé par l'échappée gagnante en prolongation de Russ Courtnall au cinquième match.
Division Patrick (3, 5, 7, 9, 11, 13 et 15 avril 1991)
Pittsburgh - New Jersey 1-3 (0-0,1-1,0-2) Pittsburgh - New Jersey 5-4 a.p. (1-1,2-2,1-1,1-0) New Jersey - Pittsburgh 3-4 (1-1,1-1,1-2) New Jersey - Pittsburgh 4-1 (2-0,0-0,2-1) Pittsburgh - New Jersey 2-4 (0-2,0-0,2-2) New Jersey - Pittsburgh 3-4 (1-3,2-1,0-0) Pittsburgh - New Jersey 4-0 (2-0,1-0,1-0) New York Rangers - Washington 2-1 (0-0,2-0,0-1) New York Rangers - Washington 0-3 (0-1,0-0,0-2) Washington - New York Rangers 0-6 (0-2,0-2,0-2) Washington - New York Rangers 3-2 (0-1,2-0,1-1) New York Rangers - Washington 4-5 a.p. (2-1,1-2,1-1,0-1) Washington - New York Rangers 4-2 (3-0,1-2,0-0)
Les Capitals de Washington créent la seule (petite) surprise du premier tour sur la côte est en allant gagner le match 5 capital au Madison Square Garden : leur domination est longtemps restée stérile, mais Kevin Hatcher a égalisé à sept minutes de la fin en supériorité numérique, et Dino Ciccarelli a marqué en prolongation.
Division Norris (4, 6, 8, 10, 12, 14 et 16 avril 1991)
Chicago - Minnesota 3-4 a.p. (2-2,1-0,0-1,0-1) Chicago - Minnesota 5-2 (1-0,3-0,1-2) Minnesota - Chicago 5-6 (5-2,0-2,0-2) Minnesota - Chicago 3-1 (1-0,2-0,0-1) Chicago - Minnesota 0-6 (0-1,0-4,0-1) Minnesota - Chicago 3-1 (2-0,0-0,1-1) Saint-Louis - Detroit 3-6 (0-1,1-2,2-3) Saint-Louis - Detroit 4-2 (0-2,0-0,4-0) Detroit - Saint-Louis 5-2 (0-0,1-1,4-1) Detroit - Saint-Louis 4-3 (1-1,1-0,2-2) Saint-Louis - Detroit 6-1 (3-1,2-0,1-0) Detroit - Saint-Louis 0-3 (0-1,0-1,0-1) Saint-Louis - Detroit 3-2 (1-0,1-1,1-1)
Bobby Clarke, viré des Flyers l'été dernier, a pris en main les Minnesota North Stars, une équipe en crise existentielle qui a démarré a saison devant 5730 spectateurs seulement et qui n'intéressait plus personne. Il a engagé un coach débutant, Bob Gainey, et l'a fait assister par Andy Murray, le stratège qu'il a emmené avec lui de Philadelphie. La discipline et le powerplay des North Stars leur permet de battre un Chicago qui prend des pénalités idiotes de frustration : 15 buts en 54 (!) supériorités numériques accordées. C'est la première fois depuis vingt ans que la tête de série numéro 1 est éliminée au premier tour. Le numéro 2 Saint Louis, mené 3 victoires à 1, a bien failli subir le même sort dans un affrontement très rugueux, mais retrouve ses nerfs à temps pour se mettre jouer au hockey.
Division Smythe (4, 6, 8, 10, 12, 14 et 16 avril 1991)
Los Angeles - Vancouver 5-6 (2-3,3-0,0-3) Los Angeles - Vancouver 3-2 a.p. (0-1,1-1,1-0,1-0) Vancouver - Los Angeles 2-1 a.p. (0-0,1-0,0-1,1-0) Vancouver - Los Angeles 1-6 (1-2,0-1,0-3) Los Angeles - Vancouver 7-4 (3-2,3-2,1-0) Vancouver - Los Angeles 1-4 (0-1,1-0,0-3) Calgary - Edmonton 1-3 (1-1,0-1,0-1) Calgary - Edmonton 3-1 (1-0,2-1,0-0) Edmonton - Calgary 4-3 (1-1,1-2,2-0) Edmonton - Calgary 5-2 (0-2,3-0,2-0) Calgary - Edmonton 5-3 (2-2,2-1,1-0) Edmonton - Calgary 1-2 a.p. (1-0,0-1,0-0,0-1) Calgary - Edmonton 4-5 a.p. (3-1,0-2,1-1,0-1)
La bataille de l'Alberta 1991 entre Calgary et Edmonton est la plus intense d'une histoire pourtant riche en derbys. Quand l'attaquant de poche Theoren Fleury intercepte une mauvaise passe de Mark Messier pour marquer le but vainqueur en prolongation au match 6, il glisse sur ses genoux depuis la ligne rouge centrale jusqu'à son but, poursuivi par ses équipiers, une image de célébration qui est reprise partout, mais détestée à Edmonton. Alors, deux jours plus tard, quand Esa Tikkanen marque son septième but de la série sur un tir masqué en prolongation (dans un match où les Flames menaient 3-0 après seize minutes), il se met à genoux pour répliquer à Fleury.
Finales de division
Division Adams (17, 19, 21, 23, 25, 27 et 29 avril 1991)
Boston - Montréal 2-1 (0-1,1-0,1-0) Boston - Montréal 3-4 a.p. (2-0,0-1,1-2,0-1) Montréal - Boston 2-3 (1-2,0-0,1-1) Montréal - Boston 6-2 (1-1,3-1,2-0) Boston - Montréal 4-1 (1-1,1-0,2-0) Montréal - Boston 3-2 a.p. (1-1,0-0,1-1,1-0) Boston - Montréal 2-1 (0-0,1-0,1-1)
Montréal s'accroche grâce aux exploits de Stéphane Richer, qui marque le but en prolongation du match 2 et offre celui du match 6 à Shayne Corson après un numéro le long des balustrades. Boston se qualifie quand même grâce à son gardien Andy Moog et surtout à Cam Neely : doublé au match 1, triplé au match 5, et surtout un but décisif de loin au match 7, dont Patrick Roy fera des cauchemars.
Division Patrick (17, 19, 21, 23 et 25 avril 1991)
Pittsburgh - Washington 2-4 (1-0,1-1,0-3) Pittsburgh - Washington 7-6 a.p. (2-1,3-2,0-2,1-0) Washington - Pittsburgh 1-3 (1-1,0-2,0-0) Washington - Pittsburgh 1-3 (1-1,0-0,0-2) Pittsburgh - Washington 4-1 (1-0,1-1,2-0)
Le gardien américain Tom Barrasso, qui a manqué quatre parties en raison d'une blessure à l'épaule, revient au troisième match dans une équipe de Pittsburgh qui connaît des débuts de play-offs assez difficiles. Barrasso arrête 97 tirs sur 100 et ne concède qu'un but par soirée : les Penguins remportent pour la première fois leur titre de division.
Division Norris (18, 20, 22, 24, 26 et 28 avril 1991)
Saint Louis - Minnesota 1-2 (0-2,0-0,1-0) Saint Louis - Minnesota 5-2 (1-2,1-0,3-0) Minnesota - Saint Louis 5-1 (4-0,1-1,0-0) Minnesota - Saint Louis 8-4 (3-1,5-1,0-2) Saint Louis - Minnesota 4-2 (1-0,2-0,1-2) Minnesota - Saint Louis 3-2 (0-0,0-0,3-2)
Les North Stars se payent leur second favori : Gaetan Duchesne et Robert Gavin ont la mission de garder à l'œil le redoutable Hull/Oates, et c'est Mark Tinordi qui domine cette série avec son jeu agressif et complet dans les deux sens de la glace.
Division Smythe (18, 20, 22, 24, 26 et 28 avril 1991)
Los Angeles - Edmonton 4-3 a.p. (1-0,1-1,1-2,1-0) Los Angeles - Edmonton 3-4 a.p. (2-2,0-1,1-0,0-0,0-1) Edmonton - Los Angeles 4-3 a.p. (0-0,1-1,2-2,0-0,1-0) Edmonton - Los Angeles 4-2 (3-1,0-1,1-0) Los Angeles - Edmonton 5-2 (3-1,1-0,1-1) Edmonton - Los Angeles 4-3 a.p. (1-0,1-2,1-1,1-0)
Los Angeles perd Tomas Sandström et Bob Kudelski, tous deux blessés au genou au deuxième match par des charges basses douteuses du défenseur Craig Muni, un triste habitué dont le "tableau de chasse" est bien connu à Edmonton. Initialement prévu pour quatre semaines d'absence, Sandström revient au cinquième match, et les Kings recommencent à y croire. On pense que tout peut basculer au sixième match, quand Mike Donnelly marque le 2-3 pour Los Angeles pendant que le défenseur Steve Smith percute son gardien Grant Fuhr qui se cogne le bras droit contre son poteau. Le second gardien "de luxe" Bill Ranford - meilleur joueur des derniers play-offs - doit entrer en jeu alors que les 18 derniers tirs ont tous été l'œuvre des Kings, archi-dominateurs depuis la mi-match. Mais la soirée n'est pas finie... Esa Tikkanen, non content d'avoir empêché Gretzky de marquer le moindre but durant toute la série, égalise. Après 17 minutes de prolongation, Petr Klima, malgré le marquage serré, centre à une main pour Craig MacTavish qui qualifie Edmonton.
Finale de conférence de Galles (1er, 3, 5, 7, 9 et 11 mai 1991)
Boston - Pittsburgh 6-3 (2-2,2-0,2-1) Boston - Pittsburgh 5-4 a.p. (2-2,1-0,1-2,1-0) Pittsburgh - Boston 4-1 (1-0,3-1,0-0) Pittsburgh - Boston 4-1 (1-0,1-0,2-1) Boston - Pittsburgh 2-7 (2-3,0-2,0-2) Pittsburgh - Boston 5-3 (0-0,2-2,3-1)
La ligne Ruzicka-Janney-Neely marque six buts dans les deux premières victoires, et Boston essaie de prouver que, malgré sa réputation défensive, elle n'a rien à envier offensivement à Pittsburgh. La série démontrera finalement le contraire. Bien qu'il ait systématiquement deux joueurs sur le dos (Bob Sweeney et Dave Poulin), Mario Lemieux continue de marquer des points à chaque match. L'attaque de feu des Penguins provoque même la sortie prématurée du gardien Andy Moog à deux reprises, au match 3 et au match 5. Ce dernier est fatal à Boston, qui pensait mieux maîtriser Lemieux et compagnie sur sa glace (plus petite qu'à Pittsburgh), et qui est en fait humilié.
Finale de conférence Campbell (2, 4, 6, 8 et 10 mai 1991)
Edmonton - Minnesota 1-3 (1-1,0-1,0-1) Edmonton - Minnesota 7-2 (4-1,2-1,1-0) Minnesota - Edmonton 7-3 (3-1,2-2,2-0) Minnesota - Edmonton 5-1 (2-1,3-0,0-0) Edmonton - Minnesota 2-3 (0-2,1-0,1-1)
Minnesota, qui n'avait plus gagné un match à Edmonton depuis octobre 1980 (!), réussit son troisième exploit consécutif en éliminant le champion grâce à un exceptionnel Jon Casey dans les cages. Le but décisif est marqué sur une remontée de palet de Stewart Gavin qui sert Bobby Smith lancé. L'attaquant utilise alors son allonge pour placer le palet autour du gardien Grant Fuhr.
Finale (15, 17, 19, 21, 23 et 25 mai 1991)
Pittsburgh - Minnesota 4-5 (1-2,2-2,1-1) Pittsburgh - Minnesota 4-1 (2-0,2-1,0-0) Minnesota - Pittsburgh 3-1 (0-0,2-0,1-1) Minnesota - Pittsburgh 3-5 (1-3,2-1,0-1) Pittsburgh - Minnesota 6-4 (4-1,1-2,1-1) Minnesota - Pittsburgh 0-8 (0-3,0-3,0-2)
Pour la première fois depuis 57 ans, la finale de Coupe Stanley opposera deux équipes qui ne l'ont jamais gagnée. Elle est marquée par un but de légende de Mario Lemieux au deuxième match : il élimine à lui seul les deux défenseurs puis feinte le gardien. Quand Lemieux se refait mal au dos en attachant ses lacets dans le vestiaire juste avant le troisième match, les Penguins perdent en son absence. Il revient dès le match suivant et Pittsburgh s'envole vers la victoire. L'incroyable printemps des North Stars restera cependant dans les mémoires et sera cité en exemple de longues années comme une inspiration pour tous les "petits".
Le succès des Penguins est le triomphe de la créativité : le défenseur offensif Larry Murphy, échangé par Minnesota à Pittsburgh en décembre contre les purs défenseurs Jim Johnson et Chris Dahlquist, en est un symbole, tant il contribue à battre son ancienne équipe. Mais pour aller loin en play-offs, il faut une formation équilibrée, et Pittsburgh a conduit le plus important échange la veille de la date limite en envoyant John Cullen, Jeff Parker et Zarley Zalapski à Hartford contre l'attaquant défensif Ron Francis et les arrières très physiques Grant Jennings et Ulf Samuelsson, qui ont amené l'ingrédient manquant.
Meilleur joueur des play-offs (trophée Conn-Smythe) : Mario Lemieux (Pittsburgh).
Meilleurs marqueurs des play-offs
MJ B A Pts +/- Pén 1 Mario Lemieux (CAN) Pittsburgh 23 16 28 44 +14 16' 2 Mark Recchi (CAN) Pittsburgh 24 10 24 34 +6 33' 3 Kevin Stevens (USA) Pittsburgh 24 17 16 33 +14 53' 4 Brian Bellows (CAN) Minnesota 23 10 19 29 -6 30' 5 Dave Gagner (CAN) Minnesota 23 12 15 27 -4 28' 6 Ray Bourque (CAN) Boston 19 7 18 25 -4 12' 7 Brian Propp (CAN) Minnesota 23 8 15 23 -4 28' 8 Larry Murphy (CAN) Pittsburgh 23 5 18 23 +17 44'
La saison précédente (1989/90)